31 oct. 2006
La mauvaise idée du jour
29 oct. 2006
Quand les filles dominent
Rhum Raisin est ouvert d’esprit. Aussi accepte-t-il volontiers les remarques qui lui parviennent à propos des musiques qu’il n’aurait pas encore ouïes. Lorsque ces musiques lui plaisent, elles peuvent aisément faire partir d’un Top ten, à condition qu’elles soient récentes. Voici le nouveau Top ten (n’oubliez pas de descendre progressivement, pour préserver le suspense).
N°10 – Amies ennemies – Nadiya – (première entrée) Sur un air de Chopin, Nadiya nous chante une amitié d’enfance avec des hauts et des bas en franglais. Heureusement, cette fois-ci, elle ne nous prononce pas les mots français en anglais comme dans Roc. C’est pas mal, surtout pour l’histoire qu’elle raconte.
N°9 – La femme chocolat – Olivia Ruiz – (cinq places de perdues) Une chanson originale pour les amateurs de chocolat dont je fais partie. C’est original, même si je crains que la voix nasillarde à la parigote d’Olivia me lasse au fil du temps.
N°8 – Who knew – Pink – (même classement) Pink nous offre ici une chanson rythmée et pourtant pleine de mélancolie. C’est probablement grâce à son timbre de voix particulier qu’elle parvient à nous faire voyager dans un passé qu’on oublie un peu mais qu’on est tellement heureux de retrouver. J’aime bien.
N°7 – Slipping away (Crier la vie) – Moby & Mylène Farmer – (deux places de perdues) J’aime bien parce que ça bouge, mais en étant objectif, le succès de cette chanson me semble être prioritairement dû au coup marketing à la rencontre musicale de Moby et de Mylène, et non à la qualité de celle-ci. Sinon, question franglais, ils sont pas mal non plus : Seeing the good même si tout va si mal… C’est beau!
N°6 – I don’t feel like dancin’ – Scissor Sisters – (deuxième entrée) Ambiance disco, paillettes, seventies… C’est une récente découverte pour moi, mais j’accroche à cette chanson en particulier. C’est peut-être à cause de mon humeur mélancolique, mais en écoutant cette chanson, j’imagine une soirée qui se passerait excellemment bien, avec amis, danse, regards perçants, boules à facettes, suivie d’un retour à la maison, seul, avec des illusions plein la tête.
N°5 – Last request – Paolo Nutini – (troisième entrée) Voici la ballade romantique du Top ten. Le chanteur a une voix posée, l’air est languissant à souhait, les paroles sont un peu fleur bleue, le rythme est doux est on se laisse ainsi bercer par cette chanson.
N°4 – La ceinture – Elodie Frégé – (trois places de perdues) Mon souhait du mois dernier n’a pas été entendu: La ceinture ne passe toujours pas à la radio, j’en suis peiné pour Elodie, qui tient pourtant là de quoi faire un tube extraordinaire. Toute la chanson oscille entre le mièvre et le coquin, c’est divin!
N°3 – Pas le temps – Faf la rage – (quatrième entrée) Non, je n’aime pas vraiment le rap, mais là, on a du lourd: c’est surtout grâce au refrain que cette chanson s’offre la troisième place. J’ai fait un sondage auprès des amateurs de Prison break: une personne comprend Mon esprit is ailleurs; une personne comprend Mon esprit visse ailleurs; une personne comprend Mon esprit est ailleurs; une personne comprend Mon esprit miss ailleurs; et trois personnes comprennent Mon esprit desire (à l’anglaise). Mais non, c’est Mon esprit GLISSE ailleurs, enfin!
N°2 – Ain’t no other man – Christina Aguilera – (une place de gagnée) On a vraiment l’impression de ne pas être en 2006 en écoutant cette chanson, l’ambiance est agréable, et Christina assure grave! (yo!)
N°1 – C’est si bon – Arielle Dombasle – (non, je déconne)
N°1 – Temps pour nous – Axelle Red – (cinquième et meilleure entrée) Axelle renoue ici avec une chanson digne de Sensualité, même si les années ont passé… Le brin de voix nous titille dans le bon sens du terme. Ce qui me frappe dans cette chanson, et dans tout le répertoire d’Axelle Red en fait, c’est cette capacité à être toujours sincère, naturelle et pure dans ses interprétations.
27 oct. 2006
La fille défoncée
Quand je vous dis qu’il y a des gens pas normaux à C.!
Les faits divers intéressent généralement assez le grand public, et quand il s’agit d’un fait divers très divers, il intéresse d’autant plus les gens, gens qui apprennent ce fait divers par une personne qui commence bien souvent sa phrase par Tu sais ce qu’on m’a raconté? ou bien T’as entendu parler de l’histoire de…? ou encore Tout le monde ne parle que de ça depuis deux jours…
La majorité des habitants de C. et de ses alentours est au courant de cette histoire. C’est arrivé en juin dernier (à moins que ce ne fut en mai, mais que voulez-vous, j’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien). Alors que plusieurs adolescents s’amusent autour, et à l’intérieur, d’une fontaine sur une place de la ville (oui, ici, les jeunes s’amusent à l’intérieur de la fontaine, tout habillés, allez savoir pourquoi), une jeune fille d’environ 16 ans patauge également dans l’eau avec ses amis. Ce que je n’ai pas dit, c’est que cette fontaine émet des jets d’une façon, d’une hauteur, et d’une puissance aléatoires. Par un malheureux hasard, le jet le plus haut (c’est-à-dire jusqu’à environ 15 mètres), le plus rapide, et le plus puissant a jailli au moment où cette jeune fille était au-dessus du tuyau projeteur. L’eau s’est engouffrée dans son entrejambes avec une violence inimaginable. La seule chose que la population a ouï dire par le biais du bouche-à-oreille, c’est que la jeune fille a vite été emmenée aux urgences, et que tout l’intérieur de son corps était fortement affecté. Je me suis dit, comme d’ailleurs la plupart des habitants, Qu’est ce que c’est que cette débile qui s’amuse à se mettre au-dessus du jet d’eau?
Je connais cette demoiselle depuis septembre, mais ce n’est que mercredi que j’ai su que c’était l’héroïne de cette histoire. C’est la première année qu’elle participe aux mêmes cours du soir auxquels je participe pour la deuxième année. Nous étions trois personnes, et elle.
Nous : Ça va?
Elle : Ouais ça peut aller, je me suis fait retirer mon sam.
Nous : (incompréhension)
Elle : Vous vous rappelez de l’histoire de la fille qui s’est fait défoncer la ch… par la fontaine? (Les mots employés sont véridiques, j’en ai censuré un uniquement parce qu’il est trop vulgaire et que je ne l’aime pas)
Nous : Oui.
Elle : Ben c’était moi!
Nous : (étonnement)
Elle : C’était très compliqué. Et maintenant il y a des dysfonctionnements dans mon organisme.
Nous : C’est-à-dire? (Oui, parfois, on se demande après coup la raison pour laquelle on a demandé ce genre de précision)
Elle : En fait, le jet m’a déchiré le canal vagino-rectal, et mon anus est endommagé.
Nous : (gêne)
Elle : Et aujourd’hui, je viens de me faire retirer mon sam.
Nous : Ton sam?
Elle : Mon sac à merde. Mon corps ne pouvait plus rien stocker, alors on m’a mis un sac artificiel, sam.
Nous : (dégoût)
Elle : Une poche à caca, quoi.
Oui, ben c’est bon, on avait compris! Déjà qu’il ne faut pas grand-chose pour me dégoûter, là, j’étais servi!
24 oct. 2006
Un regard neuf sur la folie
21 oct. 2006
Là où je me rends compte que la beauté est un thème récurrent de mes chroniques
19 oct. 2006
Orgie
16 oct. 2006
Des mots et une guitare
Dans mes portraits de stars de la chanson francophone, j’essaie d’être le plus éclectique possible: hommes, femmes, années 60, années 90, rock, slow… C’est pourquoi avant de parler, la prochaine fois, d’un groupe, dont l’existence a sombré dans l’inconscient collectif, et dont le plus gros succès fut très « bi », je décide aujourd’hui de parler d’un chanteur dont les gens de mon âge se foutent éperdument, si tant est qu’ils le connaissent. C’est un chanteur qui a eu ses heures de gloires dans les années 70/80, mais qui n’a pour ainsi dire jamais eu de groupies, tel un Cloclo ou un Dave une Sylvie Vartan, parce que ses mélodies sont plus proches de celles de Georges Brassens que de celles de Michel Polnareff.
Aujourd’hui ringardisé par mes contemporains, Yves Duteil occupe pourtant une place de choix dans la variété française. C’est un parolier hors pair qui défend la langue française dans ses chansons (La langue de chez nous). Ses albums portent un message d’humanité, de paix, de bonheur et de simplicité, et c’est pour ceci qu’il est apprécié du public. Prendre un enfant est sa plus célèbre chanson; il se porte aux oreilles de tous tel un messager-médiateur entre les enfants, parfois trop peu aimés, et les adultes, parfois impitoyables. Sensiblement le même thème est abordé dans Pour les enfants du monde entier. Yves Duteil est un amoureux des mots, mes également de la musique douce. Aussi est-ce toujours à la guitare qu’il s’accompagne. Il a d’ailleurs montré son attachement profond à cet instrument en composant la chanson J’ai la guitare qui me démange, dans laquelle il ne faut voir aucun double sens. Lorsque la guitare le démange, Yves donne envie de danser, puisque dans La tarentelle, il s’attaque au dur labeur de faire bouger Mesdames et Messieurs. Il y parvient. Et enfin, pour terminer avec ses titres les plus connus, Le petit pont de bois est une ode aux nostalgies et aux souvenirs de la vie passée qu’on voudrait revivre, mais qui font définitivement partie du passé.
Le problème avec Yves Duteil, c’est qu’on a l’impression qu’il n’y a rien de sulfureux ou d’acide, et on peut se dire que c’est un chanteur un peu trop conventionnel. Ceci est bien dommage puisque peu de gens savent qu’il est le maire d’un petit village de Seine-et-Marne, Précy-sur-Marne, et qu’il a collaboré avec Liane Foly, avec Rose Laurens, ou avec Régine. Si ça c’est pas du sulfureux!
13 oct. 2006
L'autre dimension
Aux Etats-Unis, le cinéma est capable de tout. Hollywood a d’ores et déjà prévu de porter à l’écran le fait divers qui continue de fasciner l’Autriche: l’histoire hors du commun de Natascha Kampusch.
Natascha Kampusch a été retenue prisonnière pendant huit ans par Wolfgang Prikopil. Elle n’est que très peu sortie d’une pièce à l’abri de tout, véritablement cloîtrée et coupée du monde dans une cave avec une porte de trois quintaux. Elle était à la merci de son bourreau. Nul ne sait aujourd’hui ce qui a bien pu se passer entre le ravisseur et la jeune victime durant huit ans. Elle s’est enfuie en août dernier. Natascha déclare qu’elle ne souhaite en aucun cas évoquer d’éventuels rapports intimes avec Wolfgang. Tout ce que l’on sait, c’est qu’elle avait une vie privée. Privée de tout, certes, mais privée quand même. Pourquoi de cette histoire sordide faire un film? Probablement parce que c’est davantage vendeur en 2006 qu’un livre. Et pourtant, ce fait divers ressemble étrangement à un livre que j’ai lu l’année dernière: The collector de John Fowles (au cinéma d’ailleurs en 1965, sous le titre français L’obsédé); l’histoire d’un enlèvement, d’une séquestration, de relations platoniques, d’une mort annoncée. Pour faire un film sur ce sujet, il faut être sacrément vicieux; on aura beau nous dire que c’est pour l’impressionnante obsession de Wolfgang Prikopil, pour l’imaginaire extraordinaire de cette histoire, pour la force de caractère incroyable de Natascha Kampusch, que ce film sera porté à l’écran, et pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que cela satisfera surtout les fantasmes de personnages tordus, puisqu’on y verra de la luxure et du trash. Scarlett Johanson et Keira Knightley sont pressenties pour interpréter le rôle de la prisonnière. La télévision française doit s’en mordre les droits de ne pas avoir eu l’idée plus tôt, d’autant que, niveau moyens financiers, la production aurait pu faire des économies: pas besoin de filmer les extérieurs, ni d’effets spéciaux. Surtout qu’après Marie Besnard, Muriel Robin aurait encore pu être exceptionnelle dans le rôle de Natascha... Mais ne désespérons pas, la France aura peut-être l’idée lumineuse de faire un film sur les deux bébés congelés de Mme Courjault… Non, du cinéma trash comme ça, pour en mettre plein la vue, c’est surfait, que dis-je, c’est surgelé!
10 oct. 2006
Dévorez-moi des yeux
8 oct. 2006
Traduction = musique sud-américaine mystérieuse
(On voit d'ailleurs très bien ici que la fille essaie discrètement (enfin presque) de rechausser sa dent)
6 oct. 2006
Un vendredi soir tout seul ou comment passer une soirée à jongler entre la Star Academy et un téléphone portable
5 oct. 2006
Un être amer
1 oct. 2006
Père CasGore, raconte-moi une histoire