5 juil. 2007

Pop'n'gum

Nous voici déjà arrivés au terme d’une formidable épopée. En effet, l’exceptionnel tube Relax (Take it easy) de Mika ne pouvait malheureusement pas éternellement squatter la première place du Top ten. Vous allez donc dans un instant découvrir le premier Top ten depuis cinq mois dans lequel ce chef-d’œuvre n’est pas sur la plus haute marche du podium. Et comme il est totalement inenvisageable de classer Relax (Take it easy) à une autre place que la première, c’est la mort dans l’âme que je vous annonce sa disparition définitive du Top ten. Je vois déjà de grosses gouttes lacrymales se former dans le coin de vos jolis yeux innocents; c’est la raison pour laquelle je vous propose de vous consoler avec les nouvelles chansons de ce Top ten qui sent bon les vacances.

N°10 – Divine idylle – Vanessa Paradis – C’est assez étonnant de me voir plus ou moins apprécier une chanson de Vanessa Paradis, qui plus est, écrite par –M–. Et pourtant, je trouve à ce morceau une sorte de légèreté qui est agréable. Le meilleur passage est lorsqu’elle chante (si l’on peut considérer que Vanessa chante) Ma folie, mon envie, ma lubie, mon idylle….

N°9 – Pomme C – Calogero – Il s’agit de la chanson-titre de son dernier album. Elle est beaucoup mieux que le navrant premier extrait, même si on n’atteint pas les sommets de En apesanteur ou de Si seulement je pouvais lui manquer. La chanson est rythmée et parle de l’amour sur internet. Mais j’ai comme la vague impression que Zazie a préféré donner ses meilleurs titres à Christophe Willem.

N°8 – Le destin de Lisa – Alexandra Lucci – Qui aurait pu croire qu’une série allemande, diffusée le matin et l’après-midi sur TF1 allait être dotée d’un générique français aussi réussi? Désormais, lorsque le mot destin est prononcé par quiconque, il est impossible de ne pas fredonner C’est le destin de Liiisaaa….

N°7 – Les matins de Paris – Teki Latex feat. Lio – Marc-O nous avait assuré que ça allait être "le carton de l’été", mais il faut bien dire que c’est mal parti. Les radios semblent bouder ce titre plus qu’acidulé. Les couplets sont excellents, et Teki s’en sort bien. Malheureusement, Lio gâche notre plaisir, avec un refrain (et une voix) qui fait perdre à la chanson tout son dynamisme.

N°6 – T’es parti – Shy’m – Il aura fallu attendre le troisième extrait de son album Mes fantaisies pour que Shy’m me plaise un peu. C’est peut-être parce que le thème de l’absence me touche toujours. Oui, ça doit être ça; ça ne peut véritablement pas être pour son filet de voix.

N°5 – Double je – Christophe Willem – Le clip de cette chanson est assez drôle, même s’il ne colle pas forcément à la chanson. Elle aurait mérité un clip plus pétillant, plus brillant, plus coloré. Néanmoins, le final est très bon.

N°4 – Quand revient l’été – Najoua Belyzel – J’aime beaucoup les I love you ponctuels tout au long de la chanson, ainsi que les violons. Certes, ce n’est pas très différent de ce qu’elle a fait auparavant, mais après tout, ce n’est qu’un deuxième album.

N°3 – Love today – Mika – Et oui, un Mika peut en cacher un autre… Mika, la petite faiblesse qui vous perdra.

N°2 – How to save a life – The Fray – Voici une chanson pop-rock extrêmement agréable. Parfois utilisée pour les épisodes de Grey’s Anatomy, elle est douce et puissante à la fois. Elle me rend un peu mélancolique, et donc, je l’aime bien.

N°1 – De temps en temps – Grégory Lemarchal – Le fait que cette chanson passe souvent à la radio est sans doute dû à la disparition tragique de Grégory. Karine Ferri triste, mort, malheur, photos Grégory et Karine qui s’embrassent nus en vacances sur la plage… Pardonnez-moi, j’ai eu une pulsion dégoogletante. C’est une très jolie chanson.

3 juil. 2007

Entre deux mondes

Avec un nom comme celui-là, elle pourrait obtenir vingt-sept points d’un coup au Scrabble®, et encore, si elle n’est pas sur une case mot compte triple ou mot compte double. Najoua Belyzel chante des chansons qui résonnent dans la tête. Elles en font une chanteuse énigmatique. Ses musiques empruntent au style electro, pop-rock, et classique. Ses textes jouent subtilement sur les doubles registres et les sous-entendus. Sa voix est très particulière. Elle est d’abord agréable, jusqu’au moment où ses cordes vocales semblent rompre à chaque fin de phrase. Elle effectue sans arrêt une sorte de sursaut de voix qui tend vers les aigus. Le mélange de ses musiques, de ses textes, et de sa voix donne une impression de mysticisme envoûtant auquel il n’est pas forcément évident d’accrocher.

Certains diront que Najoua Belyzel est une nouvelle icône gay. Avouons qu’elle fait tout pour l’être. De surcroît, la jeune chanteuse a des attitudes bizarres parfois, comme lorsqu’elle a "une pensée pour John Lennon", sortie de nulle part, sur le plateau de la Star Academy, en 2006. Sa carrière est désormais lancée, puisque nombreux sont les fans qui attendent avec impatience ses nouvelles chansons. Elle commence à chanter dans le groupe Benoît (fort bien chroniqué ici). Son premier tube s’appelle Gabriel (ou plutôt Gabrieee-eeel), puis s’enchaînent les titres Je ferme les yeux, et Comme toi. Il n’est pas inutile de mentionner des titres qui auraient pu avoir du succès s’ils étaient sortis en single: Stella, et surtout La berceuse. Le nouvel album de Najoua devrait paraître en automne, et pour patienter, nous avons déjà droit au premier extrait, Quand revient l’été, qui risque de bien marcher cet été, et dont la pochette du single est, là encore, assez ciblée.

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1 juil. 2007

Récit suffisamment clair d'une semaine rhumanesque

Lundi > C’est le deuxième jour de la fête du cinéma. Je mets un t-shirt blanc. Toujours ce problème de voiture. Le prix augmente de cinquante centimes. Tu achètes Closer, toi ? Je n’ai même pas esquissé un seul sourire. Nicolas n’est pas vierge puisqu’il est né en mai. Lara Fabian est enceinte de cinq mois. Rhum, mais qu’est-ce que tu fais là?

Mardi > On voit la culotte de Carole. Laisse tomber les filles, laisse tomber les filles, un jour c’est toi qui tomberas. C’est la troisième fois en trois jours que Norman vient. Je peux vous faire moitié prix si vous voulez. J’ai été obligé de prendre le bus n°6. Virginie m’aime bien. Soyez bons. La voiture est réparée. Tu es le seul garçon qui a tenu le coup.

Mercredi > Il ne faut pas oublier le bâton de randonneur. Je suis pas James Bond, entouré de belles blondes. Maë veut s’appeler Christophe. On ne l’a même pas refait en entier. Je mange avec deux amis. On s’attache et on s’empoisonne, avec une flèche qui nous illusionne. Les corps se touchent et se caressent. Je regarde les gens. Ils ne se doutent pas de ma présence. De l’eau. Des seaux d’eau à ras bord. L’alarme retentit. Stop. Pauvre de moi. La vie du souk. Parce qu’on ne sait jamais. Nettoyer. Tu m’as épatée. Tu as été génial. Les deux Céline sont là. Je ne t’ai jamais vu comme ça.

Jeudi > De l’alcool. La fin approche. Rhum forme un trio explosif avec ses amies. Big girl, you are beautiful. Tu crois qu’il est pédé Mika? Je le trouve beau. Je vais me coucher. Alors, comme ça tu quittes C.? Même Michel semble triste. Dommage que les chemins se séparent. Ce lapsus me fait plaisir. Je te trouve beau.

Vendredi > Je me suis ennuyé. Sébastien me dit qu’il sera sûrement dans la même ville l’année prochaine. Je compare les prix. Caroline a les yeux qui brillent quand elle parle de moi. J’achète un nouveau Motorola. T’as fondu, toi! Si, t’as maigri. La touffe de cheveux. C’est le dernier soir. J’ai dans le cœur quelque part de la mélancolie.

Samedi > Direction ma future ville. Des rires. Pas de musique. Des choix à faire. Nous habiterons tout près l’un de l’autre. Je hais les coiffeuses qui ne savent pas me couper les cheveux. Je pense à tout ça. C. ne sera plus ma seule ville. Retour à C..

28 juin 2007

Pour passer le temps

Parfois, Rhum Raisin n'a rien d'autre à raconter que sa trépidante vie. Or s'il la raconte, il entraîne ses lecteurs et trices dans le cercle vicieux du désir de connaître encore plus les détails de sa vie. C'est pourquoi, au lieu de raconter ses péripéties actuelles, il pose aujourd'hui une question d'une banalité affligeante, mais pas inintéressante au demeurant, histoire de montrer qu'il n'est pas mort.
Que mangez-vous au petit-déjeuner?

25 juin 2007

Boyz

Forcément, c’est le secret des triplées qui est le plus intéressant dans Secret Story. Parce que là, il y a quelque chose de neuf dans le casting d’une télé-réalité en France (à condition d’omettre l’erreur Nassim et Neïssa – qui avaient massacré Tu es mon autre – et dont le site de soutien peine à attirer des visiteurs, comme vous pouvez le vérifier ici). Malheureusement (et merci d’accorder à cet adverbe tout son poids), une chose n’est pas neuve dans ce nouveau programme: l’animateur. Mais enfin, pourquoi s’acharner à donner du boulot à Benjamin Castaldi? Il y en a tellement de meilleurs… Voici le nouveau Top nine: mes meilleurs animateurs télé.

N°9 – Gaël Leforestier – Vous dire que j’aime Gaël Leforestier serait un peu fort. Néanmoins, je trouve qu’il a bien su évoluer depuis ses débuts aux côtés de Michel Drucker. On peut critiquer sa dentition – d’ailleurs, tiens, je la critique: baaaaahhh – mais on ne peut pas critiquer son sourire généreux. Et les gens au sourire généreux qui présentent Sex in the TV et Plus vite que la musique ne peuvent que me plaire.

N°8 – Stéphane Rotenberg – Je l’ai découvert lors du premier Bachelor (prononcer Batchelor), et j’avoue que son style m’a vite convaincu. Ses intonations sont un peu toujours les mêmes mais cette faiblesse est rattrapée par sa discrétion et sa disponibilité à croire que l’émission qu’il présente a un concept révolutionnaire. Et au final, Normal, Paranormal, L’inventeur de l’année, et Pékin express, c’était plutôt pas mal.

N°7 – Vincent Lagaf’ – Il est l’un des animateurs qui a le plus marqué mon enfance et adolescence. Je ne parle pas du Bigdil, ni de Crésus, mais surtout de Drôle de jeu, avec ses blagues potaches, ses formidables nains, ses chamallows, son Gérard Vivès… Et puis j’aimais bien L’or à l’appel aussi: il m’arrivait même de téléphoner, pour jouer après la blague du jour, croyant naïvement que j’avais une chance de passer à l’antenne.

N°6 – Jean-Pierre Foucault – J’ai toujours préféré J-P à Michel Drucker. Plus sincère peut-être. J’ai des souvenirs de lui dans Sacrée soirée et son générique mémorable, Les années tubes et la troupe de Roger Louret. Puis il y a eu Intervilles: j’attendais tout l’été avec impatience le moment où J-P allait tomber dans la piscine, feignant de ne pas être d’accord avec un élément du parcours. Et enfin, j'ai très vite aimé Qui veut gagner des millions, mais pas Zone rouge.

N°5 – Olivier Minne – Voici une chronique, écrite à mes débuts, qui montre que, déjà, il a une belle carrière, cet Olivier (Minne de rien).

N°4 – Nagui – J’aime Nagui parce qu’à chaque fois qu’il fait une remarque désobligeante ou vexante, il la fait passer sur le registre de l’humour, mais il n’en pense pas moins. Ses remarques sont donc souvent fines, critiques, et très cyniques. C’est bien sûr dans Que le meilleur gagne qu’il a le plus excellé, bien avant Le coffre, et Tout le monde veut prendre sa place. Mais il sait faire le show également, avec N’oubliez pas votre brosse à dents et ses dérivées, et parler musique, avec Taratata et le Téléthon, cherchez l’erreur.

N°3 – Michaël Youn – C’était pendant mes années de troisième et de seconde que je suivais tous les matins le Morning Live, de 7h à 9h, l’émission qui réveille tes voisins. J’étais donc en plein dans la tranche pour laquelle le programme était destiné. Et ça a marché. Bien sûr, il fallait que je parte à 7h35, et je loupais donc malheureusement vingt-cinq minutes de l’émission, puisque la deuxième heure, c’était quasiment la même chose que la première. Il méritait au moins la troisième marche du podium.

N°2 – Pierre Mathieu – Il a probablement le sourire et les yeux les plus espiègles du PAF. Certes, il ne brille pas par sa brillante culture – qui doit pourtant exister, je n’en doute pas – mais ce n’est pas ce qu’on lui demande après tout. Et en plus, il a une coupe de cheveux qui lui va à ravir. Après La vie en clair, La matinale, Le Grand Zapping de l’humour, Une semaine chrono, et le Morning Café, Pierre Mathieu fera parler de lui. Sûrement.

N°1 – Marc-Olivier Fogiel – Il est incontestablement le seul qui me fait rester éveillé le mardi soir quand je rentre seul, après mes cours du soir. Et puis j’aime bien sa façon d’interviewer les vedettes, son débit de mots, ses faux airs de sale fouine. Je l’ai découvert dans + clair, et déjà, je trouvais son style efficace. Certes, on ne peut pas plaire à tout le monde, mais Marc-O, c’est le meilleur animateur télé à mes yeux.

21 juin 2007

C'est l'été

Aller chez Jules est un petit plaisir que je m’octroie de temps en temps. En effet, je m’y plais bien. Je n’ai pas besoin d’y rester longtemps, je suis plutôt rapide, et je n’aime pas quand ça traîne. J’entre, je fais un tour, et je vois assez vite si ça vaut le coup d’acheter quelque chose ou pas. En face de chez Jules, il y a son cousin, Celio. Mais là, généralement, c’est beaucoup moins bien, alors, je commence généralement par Celio, avant de me rendre chez Jules. Il faut dire qu’à C., il n’y a pas H&M, alors forcément, le choix est restreint.

Et aujourd’hui, la conjoncture a fait que je me suis rendu chez Jules. Et oui, G. m’a demandé si j’avais minci ou si c’était une illusion d’optique due au port de ma nouvelle petite chemise à carreaux. Je lui ai bien sûr rétorqué que cette impression de sveltesse soudaine était le fruit d’une savante alchimie entre mon régime entamé il y a quelques semaines – et à cause duquel je commence à saturer de la salade – et l’utilisation adéquate de ladite nouvelle petite chemise à carreaux.

Revenons à nos moutons: je me suis rendu chez Jules dans la journée, pour renouveler mon stock de polos et de pantalons en prenant en compte l’évolution de ma silhouette. Mais il n’y avait rien de bien intéressant. Soit des t-shirts fashion, soit des bermudas trop classiques. Or je ne voulais ni du fashion, ni du trop classique. J’errai nonchalamment dans le magasin, une légère moue au visage, reflétant ma déception de ne rient trouver à mon goût, quand soudain, je les vis…

J’ai sauté sur l’occasion. J’ai donc consacré 7€90 à ce qui est devenu indispensable au look parfait du Rhum Raisin depuis trois ans, à ce qui fait que je ne peux pas être moi-même si je n’en ai pas pendant l’été, au must en ce qui concerne la cool’attitude: les tongs. À la différence des tongs 2006, noires et blanches, mes tongs 2007 sont essentiellement beiges, s’accordent parfaitement à mon teint, ont des semelles d’environ deux centimètres, et me donnent terriblement envie de marcher.

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18 juin 2007

Darlin' faisons l'amour ce soir

Dans l'ère actuelle, nous sommes omnubilés par les quotas. Or, avez-vous remarqué que dans mes portraits d'artistes de la chanson française, je n'ai encore mis aucun noir? J'ai juste parlé une fois d'un garçon un peu métissé (ici), mais c'est tout. Aujourd'hui, voici donc une chronique absolument politiquement correcte, avec quatre mâles - d'un coup! - appartenant à une minorité visible.
Jay et Rudy, qui n'est pas un cochon, sont frères. Alors qu'ils ne sont que des adolescents à douce peau grasse et acnéique, Jay et Rudy rencontrent Dré (parce que André, c'est moins fun) et Little T (qui doit certainement s'appeler Little T) au collège. Ces quatre garçons dans le vent sont davantage intéressés par la musique que par les mathématiques, et décident alors de former un groupe poétique et de chanter des chansons d'amour. C'est ainsi que sont nés les Poetic Lover.
Le succès va être boosté par le Nikos Aliagas de l'époque, Laurent Boyer. Les Poetic Lover se destinent à une carrière fulgurante qui s'achèvera aussi vite qu'elle a commencé. Mais pourquoi? C'était le seul groupe de blacks en France. Les 3T français, mais à quatre! On doit au Poetic Lover, une chanson aux paroles langoureuses, romantiques, tendres, mais néanmoins fermes et déterminées: Prenons notre temps. Forcément, les jeunes filles ne pouvaient que mouiller fondre devant des paroles aussi explicites... Darlin' faisons l'amour ce soir, tous deux émergés dans le noir... Ce fut le premier succès du groupe, succès qui leur permit de crouler sous les demandes en mariage des adolescentes au sourire métallique. Leur deuxième single fut Fier d'avoir ton love, où les paroles n'en étaient pas moins explicites... Je suis fier de m'allonger sur ton corps [...] Montre-moi ton corps entièrement nu... Le succès était sur le déclin, mais les quatre garçons en profitèrent un peu encore. Ce n'est qu'après que les choses se corsèrent. Il y eut un "duo" à cinq avec Carole Fredericks, écrit par Jean-Jacques Goldman, Personne ne saurait, qui n'obtint qu'un succès d'estime, puisque le second album du groupe est resté dans l'indifférence totale, ce qui fut un choc pour le groupe, qui se sépara par la suite, paix à son âme. Nonobstant, à l'instar des 2 Be 3 ou des G.Squad, les Poetic Lover sont (presque) devenus cultes.

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