12 oct. 2008

Ils ont marqué la chanson française (5) - Nicole Croisille

Le grand drame des actrices et des chanteuses ayant le plus gros de leur carrière derrière elles – cette introduction étant également valable pour la gent masculine – est probablement le fait qu’elles ne sont, pour la jeune génération, rien de plus que l’image que reflète leur image actuelle. Pour les enfants de l’an 2000, ceux de l’an 1990, voire ceux de l’an 1980 – oserai-je même remonter aux enfant de l’an 1970 –, Jeanne Moreau n’est rien d’autre qu’une vieille dame à la voix moche, Danièle Gilbert n’est rien d’autre qu’une vieille femme s’étant illustrée dans La Ferme Célébrités et Jane Fonda n’est rien d’autre qu’un vieux mannequin pour crème liftante. Nicole Croisille, quant à elle, n’est rien d’autre (si tant est que son nom évoque quelque souvenir à la jeune génération) qu’une vieille chanteuse qui vient dans les émissions de Michel Drucker et qui joue les vieilles mégères dans les feuilletons de l’été de TF1.

Déjà plus de quarante ans de carrière au compteur de Nicole Croisille. Et pourtant, le constat que l’on peut faire en cet automne 2008, c’est que Nicole n’a jamais véritablement pu compter sur un capital sympathie comme celui qu’ont toujours eu certaines de ses contemporaines. Nicoletta ou Mireille Mathieu, en plus d’être plus connues de la jeune génération que l’est Nicole Croisille, ont eu davantage d’admirateurs que Nicole Croisille. Peut-être est-ce dû à sa froideur apparente, à son rouge à lèvres toujours très pimpant ou à sa technique vocale quasi-parfaite. Et paradoxalement, Nicole a collectionné bon nombre de tubes bien ancrés dans l’inconscient collectif des téléspectateurs de Télé Mélody.

Il y a d’abord eu la bande originale du film de Claude Lelouch, Un homme et une femme, avec des Ouabadabada Ouabadabada hyper stressants et au final assez peu agréables. Puis elle a chanté la chanson issue du film Les jeunes loups, I’ll never leave you, qui ne resta pas dans les mémoires, et ça se comprend. Le plus gros tube de Nicole Croisille est, à mon sens, Une femme avec toi. Elle parle du plaisir de se sentir femme, face à un homme qui l’estime assez, qui l’aime assez pour lui faire ressentir la joie de vivre l’amour avec lui. La principale caractéristique de cette chanson est cette note suraiguë qu’elle parvient (parvenait) à sortir, montrant, il faut bien l’avouer, sa grande technique vocale. Viennent également les titres Emma (Je m'appelle Emma), Les uns et les autres, la reprise du Blues du businessman, et la chanson des Cœurs brûlés.

Mais si je dois retenir trois chansons du répertoire de Nicole Croisille, je donne sans aucune hésitation ces trois-là :

  • Parlez-moi de lui : tout simplement parce que cette chanson m’a toujours fait peur. Probablement à cause de ces chœurs mi masculins mi fantomatiques qui rabâchent que cet homme, dont Nicole est éprise, leur parle d’elle. Bien sûr, quand on ne sait rien de l’autre, on cherche à savoir, par des moyens parfois douteux, comment cet autre se porte. Mais dans cette chanson, l’ambiance n’est pas saine. Il y a ces chœurs entre lui et elle qui demeurent assez intrigants.
  • Téléphone-moi : tout simplement parce que je trouve le titre très original pour une chanson de 1976. Et aussi parce que la détresse des paroles de la chanson m’émeuvent assez pour en apprécier la mélodie.
  • J’ai besoin de toi, j’ai besoin de lui : tout simplement grâce au tempo un peu désuet mais qui a fait la force des années soixante-dix. Peut-être aussi par le thème de la chanson qui m’a toujours fasciné.

Cher lecteur, chère lectrice, je te propose donc d’écouter J’ai besoin de toi, j’ai besoin de lui, pour te rappeler que moi aussi, j’ai besoin de toi.

[Précédemment dans Ils ont marqué la chanson française : François Feldman, Ophélie Winter, Claude Nougaro, Bill Baxter]

7 oct. 2008

Adoucissons-nous les moeurs

Le mois d’octobre en est déjà à l’hiver de son septième jour. Et l'’automne rend heureux, parfois. Souvent. Au moins autant que les dix chansons du nouveau Top Ten. Le Top Ten, c'est bien sûr le graal rhumanesque du bon goût musical. En tout subjectivité, bien sûr…

N°10 – I kissed a girl – Katy Perry – Retour de cette chanson vive et gaie dans le Top Ten. Un univers pinko-madonno-gwenstefaniesque particulièrement agréable.

N°9 – FM air – Zazie – Je ne suis pas vraiment fan de ce nouveau single de Zazie. Je n’aime pas cette idée de citer les titres de ses chansons. En fait, je trouve l’idée rigolote, mais pas si originale que ça. Mais pourquoi diantre met-il cette chanson dans son Top Ten, alors ? vous dites-vous probablement. Eh bien grâce à la mélodie. Seul l’air du refrain parvient à hisser FM air dans ce classement.

N°8 – Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? – Alister – Avec son clip aux extraits archi ring’ de Vidéo Gag, Alister est parvenu à braquer les regards des plus fins observateurs (moi, quoi) sur lui. Ce n’est pas la chanson du siècle, mais la construction est sympathique.

N°7 – Viva la vida – Coldplay – Ce titre est forcément marketé pour cartonner. C’est le cas.

N°6 – Appelle mon numéro – Mylène Farmer – Etrangement, j’ai beaucoup de critiques à faire pour ce titre. Le titre est niais, la mélodie est plutôt insignifiante, les paroles sont souvent incompréhensibles. Et pourtant, à la suite d’écoutes (forcées) du dernier album de la chanteuse rousse, je dois avouer que j’aime bien.

N°5 – Comme il se doit – Marc Antoine – Peut-être est-ce entendu, écouté, réentendu et réécouté, peut-être est-ce destiné aux wesh wesh romantiques, peut-être est-ce du awrènbi qui remplace le slow d’antan pour que les jeunes mâles en rut puissent conclure et embrasser l’appareil dentaire de leur innocente proie, peut-être est-ce cul-cul, mais moi, cette chanson, elle me fait quelque chose.

N°4 – Toi + moi – Grégoire – Il faut bien dire que la mélodie est bien plus puissante que les paroles vaguement nunuches. J’éprouve toujours du plaisir lorsque j’entends le début de la chanson, mais avec un telle mélodie, aussi bonne soit-elle, j’ai bien peur que la lassitude nous guette. Gare au syndrome New soul de Yael Naim.

N°3 – I’m yoursJason Mraz Pour la troisième marche du podium, une fois n’est pas coutume, une chanson en anglais. En entendant cette chanson, je rentre dans une petite bulle qui m’éloigne de la vie quotidienne. C’est comme s’il y avait une petite tendance rétro, pas désagréable. Les toudou poutou poutou toudoudou sont très bons.


N°2 – La jupe en laineJulien Clerc C’est tellement calme et reposant que j’en redemande. Et l’envie d’enfin me procurer Où s’en vont les avions ? croît en moi de jour en jour (au moins autant que je crois en moi).


N°1 – Drôle de CreepieLisa C’est simple, je ne fredonne que ça depuis une quinzaine de jours. J’adore chanter C’est la secte des insectes, Tiques et moustiques, cloportes aquatiques, ou encore religieusement avec maman. Mais le meilleur est sans conteste les nombreux tic tic, absolument délicieux.

6 oct. 2008

On trouve de tout sur Internet

Il est de bon ton de dire, dans la vie civilisée, que l’on est un lecteur assidu d’un blog ou d’un site ultra tendance sur Internet. Ouais, j’ai lu ça sur Bondy Blog, c’est géniaaaal ! Ou bien Mais ouiii, Ron l’infirmier en a parlé la semaine dernière! Ou encore Chui graaaave d’accord avec toi, j’ai vu ça sur Le Post ce matin (non, ce dernier exemple n’est pas cautionné par l’équipe dudit Post).

Parler de ses habitudes internet semble être, de nos jours, une clé pour entrer dans la haute ronde sociale. Dans une vie mondaine où l’on en deviendrait presque honteux d’ignorer l’existence de Monsieur Dream ou de Pénélope Jolicoeur, on se surprend à rechercher, sur la toile, la perle rare vers laquelle tous les bobos et autres perfides accros à la nouveauté high-tech pourraient éventuellement se ruer.

Qu’ils s’installent dans la durée, tel un Loïc Le Meur persistant, ou qu’ils créent un buzz avant de s’éteindre peu à peu, tels des inoubliables Pedj et Kelly, les stars des blogs sont montées sur les barreaux les plus élevés de l’échelle de la branchitude de conversation devant la machine à café (laquelle fait aussi, et fort heureusement, du chocolat chaud, ou même du thé, voire du potage, pour ceux qui n’aiment pas le café, mais ceci était une parenthèse totalement inutile, je te prie de me pardonner, cher lecteur, chère lectrice, de t’avoir fait lire ces quelques mots en trop qui t’ont probablement fait perdre une quinzaine de secondes de ton précieux temps).

Et parfois – souvent, même – on tombe sur des déchets. Ce qui est drôle, c’est de tomber sur des déchets drôles. En surfant sur Internet, pendant les longues après-midi où l’on n’a rien à faire, on peut se retrouver les vidéos de René, sur Dailymotion. N’allez pas croire que le lien entre les mots "déchet" et « René » sont voulus, je ne me permettrais pas de juger…

Mais quand même, je dois avouer que les prestations filmées de René, la star de Dailymotion m’a laissé perplexe. René est fan de Sheila. Là n’est pas le problème. Ce qui me laisse coi, c’est probablement le fait que René, 53 ans, semble passer ses journées à envoyer ses vidéos sur Dailymotion. Et quelles vidéos! Je vous propose de visionner cette première vidéo de René qui fait une sorte de sketch en parodiant la météo d’Evelyne Dhéliat.


(Source: la page de René 1111)

Mais le point fort de René, ce qui fait que René est René, LA star de Dailymotion, c’est certainement ses innombrables interprétations de chansons françaises. Sheila, Dalida, Mylène Farmer et Carla Bruni ont la chance – et le mot est faible – d’être vraisemblablement ses chouchoutes. Appréciez cette interprétation d’Edith Piaf. (Si si, restez jusqu’à la fin, ça vaut le coup).


(Source: la page de René 1111)

Allez, une petite dernière, pour la route. René est franc: il donne très souvent son avis sur tout. Et quand il n’aime pas, ça donne ça :


(Source: la page de René 1111)


Voilà, pour davantage de René, c’est ici.

Déjà 650 vidéos depuis le 17 juin 2008. Je crois que ça ne peut que laisser coi. Oui, coi est le terme le plus approprié après le visionnage de ces vidéos.
Ou baba. (Au rhum, naturellement, ho ho ho…).

28 sept. 2008

Je ne suis pas aigri

Il a beau faire beau, le soleil a beau briller sur toute la France, le ciel a beau être tout bleu au-dessus de C., j'aime pas aujourd'hui.

J'aime pas me sentir gros et l'être pour de vrai.

J'aime pas passer mon dernier week-end de vacances.

J'aime pas avoir froid en sortant de la douche.

J'aime pas Charlotte le Grix de la Salle.

J'aime pas quand ma connexion internette déconne toute la journée du samedi.

J'aime pas me donner un coup de brosse à dents sanglant dans la gencive.

J'aime pas rater le tramway d'une minute.

J'aime pas quand on me demande de patienter au téléphone.

J'aime pas être rasé de près.

J'aime pas les gens qui accrochent leur gilet jaune au siège avant de la voiture.

(Mais à part ça, je suis un garçon très positif.)

26 sept. 2008

Jeudi en 3 chansons

La journée de jeudi résumée en trois chansons ça donne ça...

Parce que la Star Academy, c’est avant tout la glorification de la bonne chanson, quoi de mieux que de se remémorer, en causant au coin du feu, les meilleurs moments de cette formidable émission du jeudi ?

1. Sacré Charlemagne (Quand Yvane et Gauthier se rebellent)

Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ? France Gall avait raison de se poser cette question existentielle. En 2008, l’école de la Star Academy reste un exemple de rigueur, de travail et de souffrance où les pauvres élèves triment dur à en suer. Il faut bien dire que comprendre les consignes est déjà assez difficile pour des jeunes gens comme eux. Le pauvre Yvane [le sosie de John-David] a fait les frais de son incapacité à assimiler les instructions du taquin Philippe Lelièvre. Alors que le professeur explique aux élèves qu’ils doivent faire trois gestes et accompagner chacun d’entre eux par un son, et surtout pas des paroles, ce brave Yvane [le sosie de John-David] décide d'accompagner ses trois gestes par des paroles. Mais comme il l’a si humblement avoué au confessionnal : « C’est plus facile d’aller sous la douche à poil devant les autres que de faire un cours de théâtre »… Forcément.

Mais Yvane [le sosie de John-David] n’est pas le seul con trublion de la bande. Alors que Kamel Ouali tente de faire assimiler les deux pauvres pas de danse à présenter en chantant le nouvel hymne de la Star Academy, Chante, Gautier [l’Auvergnat rebelle] boude. Parce que oui, à la Star Academy, on a le droit de bouder pour manifester sa désapprobation quant à la qualité de l’hymne. Force est de constater que Chante ressemble fort à une chanson de High School Musical, version cheap, une sorte S Club 7 à la française que seule Priscilla pourrait jalouser. Gautier [l’Auvergnat rebelle] préfère faire la moue et annoncer tout de go à Kamel Ouali que cet hymne est "nul à chier". Mais Gautier [l’Auvergnat rebelle] se rétracte vite et joue au modeste en retournant le chic qualificatif "nul à chier" à lui-même. Vraiment, qui a eu cette satanée idée, un jour d'inventer la Star Academy ?

2. Alice (Gautier déjà conquis)

Alice [la blonde au pays des merveilles] est nominée. Heureusement, elle a au moins un fan. Mais le sort semble s’acharner contre elle. Ce fan se trouve – avouez que c’est pas de bol – au sein du château. Il ne peut donc pas voter pour elle et envoyer de sms surtaxés, pourtant si bien vendus par Nikos. En fait, le fan d’Alice [la blonde au pays des merveilles], c’est Gautier [l’Auvergnat rebelle]. La prod fait ses choux gras de cette non histoire d’amour. Gautier [l’Auvergnat rebelle] a même écrit une daube chanson à son futur éventuel amour, une daube chanson d’une originalité improbable dont le refrain fait Allez, viens je t’emmène au pays des merveilles, Alice. Rien que pour avoir l’opportunité d’entendre d’autres merveilleuses daubes chansons écrites par Gautier [l’Auvergnat rebelle], ça vaut le coup qu’Alice [la blonde au pays des merveilles] ne soit pas éliminée ce soir !

3. Partir (ou la venue de Julien Clerc au château)

Julien Clerc n’écrit pas tous ses textes, mais ils lui collent à la peau. Partir, c’est la chanson qu’il va chanter en duo avec Quentin [le Gavroche aux cheveux gras] sur le prime de ce soir. Partir, c’est surtout ce que Julien avait envie de faire à la minute même où il a posé le pied à l’hôtel de la Star Academy. Julien est entré dans la demeure, accueilli par Quentin [le Gavroche aux cheveux gras] et quelques autres, s'est longtemps demandé ce qu'il venait foutre ici, et a tout de suite proposé de se mettre au boulot, de peur de ne pas savoir quoi dire.

Et le moment d’intimité entre Quentin [le Gavroche aux cheveux gras] et Julien fut beau. Ils ont répété sur Partir, en toute simplicité, sous le regard voyeur de tous les camarades de Quentin [le Gavroche aux cheveux gras]. Ils étaient tous derrière les vitres en train de mater les deux autres avec une discrétion discutable, comme s’ils avaient envie d’être avec eux.

Aussitôt ont-ils fini de répéter que Julien a décidé de quitter les élèves, ne sachant quoi leur dire à part un banal A vendredi. Ce n'est qu'à ce moment-là, enfin, comme il le chante si bien dans sa chanson, que Julien a pu partir, sans rien dire.

[Source photos : http://staracademy.tf1.fr]

23 sept. 2008

La musiiiiique, oui la musiiiiique

C'est certainement dû au fait que nous n'en sommes qu'à la première semaine de Star Academy. C'est normal, il doit falloir un temps d'adaptation. Les jours vont passer. Les praïmes vont s'additionner. Les quotidiennes vont se multiplier. Et je vais m'habituer. Toujours est-il que, pour le moment, comme dirait la voix, je ne m'y fais pas.

C'est vrai, si l'on me demande de chanter le générique de Star Academy (notez toutefois qu'on me le demande étrangement assez rarement), je fredonne quasi-instantanément Pom pam papapom pam papapom pam papa be the loooove generation… Pom pam papapom pam papapom pam papa come on come on come on come on hey Forcément, de 2005 à 2007, Bob Sinclar a régné en maître sur le générique de l'émission au château. Le service marketing réalisant peu à peu que les ventes de singles n'atteindraient plus jamais les sommets de La musique, Gimme, Gimme, Gimme, Musique, Paris Latino ou L'orange, il fallait se recentrer sur le générique de l'émission. Je ne suis pas un héros n'a pas été un mémorable succès, au bénéfice de la Love generation de Bob Sinclar, devenue un peu le véritable hymne de la Star Academy.

Même si l'on peut avoir un peu de mal à se faire au nouveau générique de l'émission de Nikos, avec son côté vaguement Friends, seyant assez mal à l'esprit Star Academy, il faut bien lui laisser le temps de s'installer. Superstar des Merrymakers sera peut-être le tube de cette fin d'année 2008, qui sait. Or il faut bien se rendre à l'évidence : la transition n'a pas été aussi rude entre le premier et le deuxième générique de l'émission. Car non, la Star Academy n'a pas toujours été portée par Bob Sinclar.

Les quatre premières éditions, de 2001 à 2004, avaient pour générique Run, baby, run de Bustafunk. Malheureusement, cette chanson est quelque peu tombée dans les oubliettes de l'inconscient collectif. C'est plutôt dommage puisqu'elle a quand même porté le programme lors de ses quatre années les plus glorieuses, et ne peut qu'inciter à se souvenir des débuts de la Star Academy. Cette belle époque où une grosse voix couvrait le générique en martelant quotidiennement, différemment selon les saisons, Ils sont 16 à vouloir devenir stars, ils attendent la gloire, il n'en restera qu'un, c'est vous qui décidez. Cette belle époque où Jenifer et Jean-Pascal étaient encore naïfs et timides, où Nolwenn et Houcine donnaient des frissons en chantant sur les praïmes, où l'on avait du mal à choisir entre Michal et Elodie parce que finalement on les aimait bien tous les deux, où Grégory et Sofiane chantaient ensemble comme des frères.

Puis le concept de générique avec la grosse voix a été abandonné, au profit d'un ravalement de façade. Place au DJ Bob Sinclar. Et place aussi au sacre de Magalie Vaé. Puis Cyril Cinélu. Puis Quentin Mosimann. C'est pourquoi en 2008, on se lave des plaies du passé. De là à dire que c'est un nouveau départ pour la Star Ac'

Run, baby, run a mené les quatre premières saisons sur les chemins du succès...

Puis la Love generation a pris le relais...

Cette année, la Star Ac' s'offre les Merrymakers, avec Superstar...

20 sept. 2008

C'est dans l'air

Puisque tout n’est que futilité, strass, paillettes et copeaux de chocolat, j’ai décidé de poser un problème de fond.

Pourquoi les hommes à voix aigüe ont-ils plus de succès que les autres à la Star Academy?

Bien sûr, cette interrogation existentielle s’étend également à la Nouvelle Star et, plus largement, à la grande variété française et, encore plus largement, à la chanson en général.

La voix du castrat fascine. Elle est entêtante et elle permet des imitations à tue-tête cathartiques. La voix de tête d’un chanteur à voix aigüe expulse le mal qui se trouve en chacun de nous et nous purifie des tracas du quotidien. En France, on veut s’attacher aux valeurs sûres, aux Goldman, Polnareff et autres Balavoine.

C’est pourquoi les Lemarchal, Cinélu et autres Mosimann sont portés aux nues lors de finales staracadémiciennes. Le problème, c’est qu’ils ne peuvent pas rivaliser avec un Mika ou un Christophe Willem.

Kamel Ouali l’a dit: c’est une année de filles. Les filles sont, semble-t-il, meilleures que les garçons pour cette Star Academy 8. Or, ce que l’on attend d’une fille, ce n’est pas qu’elle chante aigü. Nous rencontrerons donc peut-être plein de Vitaa, mais nous avons donc peu de chances d’y trouver un transcendant Vitas, et ça c’est fort dommage.