14 août 2010
10 août 2010
La cour des beaux

Cela fait longtemps que la beauté n'a pas été l'un des sujets traités dans les chroniques de Rhum Raisin. Forcément, elles sont mortes un peu. C'est l'occasion de réparer cette lacune. La beauté, et son alter ego la laideur, obsède toujours Rhum Raisin. Et là, en voyant cette masse sortir de l'eau moussant à cause des éclaboussures, il fallut bien se rendre à l'évidence : la France tient là l'un de ses plus beaux sportifs tous sports confondus. Il rendrait jaloux n'importe quel métrosexuel bien dans sa peau, il ferait baver n'importe quelle homosexuelle casée, il émoustillerait même n'importe quel hétérosexuel bedonnant de 57 ans. Camille Lacourt en maillot de bain tranche catégoriquement avec ses prédécesseurs et contemporains, tant il a tout : la carrure et la gueule. A côté, les pauvres Alain Bernard et Frédérick Bousquet peuvent aller se rhabiller. (AFP)


Les sportifs ont toutes les chances de leur côté pour devenir des canons. Musclés, gaulés, équilibrés... Malheureusement, comme toi, lecteur, comme toi, lectrice, ils ont une tête d'Odette Toulemonde. Et cela les dessert forcément et les empêche de devenir les bombes sexuelles qu'ils ont les aptitudes de devenir. On dira bien sûr que la beauté est subjective. Je vous laisse méditer sur cette phrase devant deux jolies photos de deux de nos sportifs français.


8 août 2010
Toi, lecteur, que je n'ai jamais eu
L'avantage quand on est seul et qu'on n'a aucun lectorat, c'est qu'on n'a pas besoin d'être toujours percutant et pertinent. On peut donc écrire une chronique qui ne mène à rien comme celle-ci, si ce n'est d'oser attirer encore des futurs internautes déçus en leur montrant des photos de Julian Bugier torse nu, des seins de Céline Bosquet, du pénis de Léo de Secret Story, ou de Cindy Lopes nue. Je peux même soliloquer à propos des livres simples et distrayants d'Amélie Nothomb que je lis lors de mes voyages en train, qui demeurent nombreux, même depuis la fin de mes études. Enfin bon... S'il te vient une idée de commentaire, cher lecteur, chère lectrice, ne te prive pas quand même, ça pourrait éventuellement me faire plaisir. (Et même si on est en 2019 et que ce blogue est devenu un succès et un carrefour Internet, beaucoup commenté, lu et apprécié, et que tu te prends à relire tous les billets que tu n'as pas lu car tu n'étais pas là au tout début, tu as le droit de commenter celui-ci précisément, je te remercierai personnellement)
4 août 2010
Cligneuse d'yeux

Il existe d'autres chanteuses dont le succès est bien moindre. Et pourtant, elles ont l'air excessivement sympathique. Karine Clindoeil aurait pu ne jamais croiser mon chemin. Et j'aurais pu ne jamais croiser son regard. Si je n'avais pas, sur un coup de tête, décidé de m'évader deux jours dans un village de la France rurale où même les voitures à gros phares allumés hésitent à s'engouffrer la nuit tant le nombre d'habitants et d'équipements communaux additionnés égale à peine le nombre d'habitants de la Maison des Secrets. Le quotidien de Karine Clindoeil, c'est de faire des petits galas dans des petits villages de France, avec un petit public et des petits moyens. Et malgré tout, Karine Clindoeil a réussi à me faire passer une excellente soirée.
Dans le village sus-non-nommé, la moyenne d'âge n'est même plus calculée tellement elle peut effrayer (ou faire rêver, si je peux essayer de caser une touche d'optimisme). Tous les anciens se sont donné rendez-vous, à 21 heures, sur la place du village, pour assister au spectacle-cabaret gratuit de Karine Clindoeil. Et puis il y avait aussi quelques personnes des villages voisins, des d'jeuns. Et quels d'jeuns. Des caïds de la campagne étaient vêtus de leurs plus beaux apparats, un jean bleu délavé (mais vraiment délavé, hein, pas de fioritures tendance) et un marcel blanc très seyant. Les jeunes demoiselles, elles, avaient les cheveux teints, en blond, souvent, mais un blond blanc, comme ça se faisait dans les années 1990. Les parents étaient souvent un peu plus loin. En général, la femme avait un embonpoint difficile à dissimuler et un legging (qu'elle appelle probablement fuseau, vu qu'on doit encore être en 1990 là-bas) noir mettant peu en valeurs sa sveltesse inexistante. Le mari avait le crâne dégarni mais paradait tel un paon à la roue déployée avec une moustache taillée façon Bové, le comble du bon goût dans ces contrées reculées. Ces gens-là parlent fort, rient fort, se hèlent fort, marchent fort, boivent fort, se serrent la main fort, s'assoient fort, alaincham fort. Je ne voudrais pas avoir l'air de dire que la population très rurale est un peu arriérée, mais je ne me sentais pas dans mon époque. Heureusement, j'étais assez peu apprêté et ma coiffure ressemblait à celle de Robbie Williams dans Supreme. Aucun complexe.

27 juil. 2010
Reconversions pornotube


Contre mes seins
Viens mettre la fièvre
Entre mes reins
J'aime les hémisphères de l'interdit
Les fusions d'enfer du paradis
Je t'aime

Autre époque, autre niveau. Plus bas, celui-ci. Laure Sainclair, sur laquelle je m’étendrai peu, a aussi tenté une reconversion musicale. Deux versions françaises désastreuses en sont le résultat : Pourquoi tu pars ? (Porque te vas) en 2000 et Vous (True) en 2001.
Clara Morgane, elle, revient avec une chanson très 2010, avec un clip rempli d’images saphiques. Elle a déjà fait plusieurs tentatives dans les années 2000, avec un succès plus ou moins reconnu. Son J’aiiiiiiiiiiime, en duo avec Lord Kossity, plutôt désagréable, est largement battu par Le Diable au Corps, à la mélodie étrangement proche de Heavy Cross de Gossip, avec un peu moins de hargne et plus de gémissements. Clara Morgane touche du doigt une reconversion réussie. Mais juste un doigt.

24 juil. 2010
Fille fasil(a)
Prenez Chiara di Bari. C’est la nouvelle Hanounette. Entendez par là, celle qui remplace, non sans délivrance pour les téléspectateurs, Clara Oleg au poste de choriste-fille à Fa Si La Chanter. Parce que oui, Clara Oleg, fille de Charlie Oleg, a été remerciée au bout de quelques émissions pour motif d’on-ne-sait-pas-quoi-mais-on-se-doute-bien-que-c’est-parce-qu’elle-ne-savait-pas-chanter. Son départ, pour ne pas éveiller les soupçons, a entraîné celui de son partenaire de scène, le choriste-garçon, Pierre Darmon. Pierre Darmon avait, lui, une technique vocale excellente (et il l’a toujours, d’ailleurs), et ce ne sont pas ses prestations à Baltard, l’année où l’imposteur a gagné, qui diront le contraire. Même son Grace Kelly, chanson de Mika pourtant très difficile, avait bluffé (bon, sauf Marianne James, mais c’est un détail), notamment, aussi, grâce à son pantalon rouge si bien mis en valeur.
Mais revenons-en à Chiara di Bari. Elle est donc la nouvelle choriste-fille de Fa Si La Chanter. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on y a gagné au change, après Clara Oleg. Au moins, elle n’est pas éclipsée par le choriste-garçon. D’ailleurs, le choriste-garçon a, lui aussi, changé, si vous avez bien suivi (et compris) le précédent paragraphe de cette chronique qui ne sait même pas où elle va. Il s’appelle Régis Olivier. Il aurait pu avoir souffert de persistants Régis est un con dans son enfance, et choisir de s’appeler Olivier Régis, mais non, il assume et s’appelle donc Régis Olivier. De savoir si Régis Olivier nu est gay ou Régis Olivier sexy est hétéro, on s’en fout, ça, c’est juste pour booster un peu les visites inexistantes de ce blogue qui débute. Régis Olivier chante très bien, peut-être un peu moins bien que Pierre Darmon, mais il a quand même été doublure de Roméo et de Benvolio sur le récent Roméo et Juliette, Les enfants de Vérone.
Trop de blabla. On en oublie que c’est quand même Chiara di Bari l’objet de ce texte qui ne mène à rien. (Chiara di Bari sexy en photos) Elle cumule. A la rentrée, elle sera sur scène dans le spectacle musical Il était une fois Joe Dassin, en pleine concurrence avec Mike, Laisse-nous t’aimer. Mais Chiara a aussi accumulé les petits boulots et comme les plus grands, elle a fait des pubs. Avec son grand sourire, elle nous vante les bienfaits des pâtes et de la sauce pour les pâtes. Parce que Chiara di Bari, celle de Fa Si La Chanter, celle de Il était une fois Joe Dassin, a été embauchée, comme deux autres stars, Marie-Christine Adam de Sous le Soleil et Laurent Artufel de Morandini !, pour inciter Raymonde, la ménagère de plus de cinquante ans, à acheter des sauces Panzani. Chiara chante du Joe Dassin, Chiara mange des pâtes, Chiara sourit chaque semaine à Régis Olivier et à Cyril Hanouna et surtout Chiara m’a accepté sur Facebook et ça, ça n’a pas de prix.
(D'ailleurs, si Régis Olivier pouvait m'accepter lui aussi, ce serait cool)
(EDIT 30 juillet 2010 : Merci Régis!)
Photos copyright : Myspace, Facebook, Purepeople
22 juil. 2010
Le cinéma en fait son affaire

La réalité n’a parfois rien à envier à la fiction. Alors que depuis plusieurs semaines, l’affaire Woerth-Bettencourt ne cesse de faire les choux gras de la presse, pas moins de cinq réalisateurs français se sont déclarés intéressés par porter cette histoire sur grand écran. Tenants et aboutissants ne sont toujours pas tous connus, et pourtant ils se disent prêts à se lancer dans cette folle aventure.
Jean-Pierre Mocky, grande gueule du cinéma français, se dit « passionné » par l’affaire Bettencourt et se verrait bien en faire un film. Fort du succès de son dernier téléfilm sur France 2, le réalisateur proposera le projet à Rémi Pfimlin, le nouveau patron de France Télévisions. « Le sujet est plus intéressant que l’histoire d’un type qui baise sa femme de ménage ! », a-t-il déclaré avec l’air bougon qu’on lui connaît.
Le réalisateur du succès OSS 117 est quant à lui déjà sur les starting-blocks. Michel Hazanavicius développe le projet avec le producteur Thomas Langmann. « Des scénaristes travaillent déjà sur Parce que je le vaux bien », confie-t-il. Le cinéaste voit les choses façon « comédie italienne, à la fois drôle et cruelle ». L’histoire serait centrée sur les personnages qui gravitent autour de Liliane Bettencourt : « Domestiques la journée, milliardaires le soir ».
Claude Chabrol suit, lui aussi, l’affaire romanesque « de très près » et trouve le sujet « tentant ». Mais avant de se lancer, il préfère attendre « que les choses soient résolues ».
Le réalisateur du film Les Prédateurs, Lucas Belvaux, se concentrerait davantage sur « ce que révèle l’affaire de notre époque et de notre président surtout : l’implication du pouvoir politique dans toutes ces histoires ».
Enfin, Xavier Beauvois, à qui l’on doit Des hommes et des dieux, est plutôt séduit par l’idée de transposer l’action au XVIIIe siècle, à l’époque de Talleyrand. Une façon, pour lui, de montrer que « les hommes ne retiennent rien de l’Histoire. C’est toujours pareil : l’argent, encore l’argent… ».
Même Laurent Ruquier planche sur une version jouée sur scène. Lui, c’est plutôt le personnage de François-Marie Banier qui l’inspire. Parce que je la vole bien devrait raconter l’histoire d’un type qui se fait offrir un milliard d’euros par une vieille dame très riche.
Le problème avec un script aussi riche, à mi-chemin entre un polar d’Agatha Christie et un épisode de Dallas, c’est qu’au niveau du casting, il va falloir assurer ! Michel Hazanavicius imagine Jeanne Moreau en Liliane Bettencourt et Denis Podalydès en François-Marie Banier. Xavier Beauvois pense, lui, à Nathalie Baye, « après quatre heures de maquillage ». Quant à Claude Chabrol, il verrait bien Gisèle Casadesus, « excellente comédienne de 97 ans ». Et ce dernier d’ajouter : « Évidemment, Christian Clavier ferait un très bon Sarkozy ». Tout dépendra, bien sûr, du fin mot de l’histoire.