25 avr. 2011
Jubilations
Les beaux jours aident la musique à s’imposer dans ma vie. Ils aident aussi les chansons à paraître belles. Du coup, j’ai l’impression de proposer aujourd’hui un Top Ten de grande qualité. Quand je relirai ce Top Ten dans un an, je comprendrai sans doute que ce n’était qu’une impression.
N°10 – Mélanie Laurent – En t’attendant – Cette chanson est clairement destinée aux bobos. Elle est un peu prétentieuse dans son orchestration soignée qui se veut épurée, mais tout à fait écoutable.
N°9 – M Pokora – À nos actes manqués – Bon, ce n’est certainement pas la reprise du siècle, mais elle donne une touche ensoleillée à cette chanson. Je dois aussi avouer que c’est ma chanson préférée de Jean-Jacques Goldman. Comme une pulsion incontrôlable, je chante inlassablement, à chaque écoute, les merveilleux hé-héhé-héhé-héhéhéhéhéhéhé-héhé-héhé-héhé-héééééé.
N°8 – Colonel Reyel – Toutes les nuits – J’aimerais apporter une explication rationnelle à ce plaisir que je prends à karaoker Colonel Reyel à chaque passage de son clip. Sans doute un désir effréné de soleil qui colle à ma personnalité sans que je puisse m’en défaire. Toutes les nuits est moins forte que Celui…, mais c’est bien quand même. Même pas honte.
N°7 – Mickaël Miro – L’horloge tourne – Ce thème récurrent du temps rythme ma vie comme une horloge. Cette ritournelle sans prétention me plaît. J’espère seulement qu’à mes 28 ans, cela n’arrivera pas.
N°6 – Adele – Rolling in the deep – D’habitude, je n’aime pas trop apprécier les chansons que les gens qui prétendent tout connaître en matière musicale vénèrent. Donc, au début, je n’aimais pas Adele. Or la mélodie est entêtante et vitalisante. La voix est intéressante.
N°5 – Amaury Vassili – Sognu – Omagad! Quand je l’ai écoutée pour la première fois, comme j’ai adoré ! Mon avis sur ce jeune chanteur a complètement changé depuis le début de l’année et l'annonce de sa participation à l'Eurovision. J’ai pris le temps d’écouter ses albums. J’adore sa voix. Et puis, j’adore ses cheveux du XVIIIe siècle. Pardon, lecteur, lectrice, pour ce qui suit, mais ça peut toujours servir dans les semaines qui viennent : Amaury Vassily sexe, Amaury Vassily a une copine Stéphanie, Amaury Vassily est gay homo, photos d’Amaury Vassili torse nu en slip à poil.
N°4 – Nolwenn Leroy – Brest – Voici l’une des meilleures chansons de Bretonne, même si je ne perds pas l’espoir que Je ne serai jamais ta Parisienne soit le prochain extrait. Le succès grand public de Nolwenn ne doit pas faire oublier qu’elle a la voix la plus bouleversante de tous les ex-pensionnaires de la Star Academy.
N°3 – Lady GaGa – Judas – Quel blasphème de podiumiser Judas un lundi de Pâques ! Pour moi, cette chanson a des sonorités équivalentes à Bad romance, même si elle ne l’égale pas. Le refrain pop me fait affreusement penser à une chanson de la fin des années 90, et c’est probablement ce côté suranné qui me plaît.
N°2 – Tom Dice – Me and my guitar – Honteusement fleur bleue, cette chanson a sa place dans tous les soaps qui se respectent. J’écoute cette niaiserie et je rajeunis de dix ans. J’aime, comme on dit sur Facebook.
N°1 – Sinclair – Ça tourne dans ma tête – Ces sons électroniques sucrés s’imprègnent dans ma tête. Sinclair aura eu besoin d’un passage par M6 pour produire à nouveau des chansons de qualité, à l’image de celle-ci. Depuis que je l’ai écoutée, ça trotte dans ma tête.
14 avr. 2011
Jetez-les
Qui n’a pas rêvé d’être une star ? chantait la merveilleuse Sophie Delmas, trop vite oubliée mais qui sait rebondir grâce à Mamma Mia 2011, dans la non moins merveilleuse comédie musicale L’ombre d’un géant, trop vite oubliée, du encore non moins merveilleux François Valéry, presque oublié. Bon, là, si j’ai pas perdu 75% des lecteurs qui ont commencé la lecture de cette chronique, je ne comprends pas. Il me reste donc 0,25 lecteur. Merci à toi, quart de lecteur.
Tu le sais, lecteur, les jeux télévisés, c’est mon dada. Oui, j’emploie des expressions démodées, et je reste le poing levé. Le jeu télé est un moyen, certes éphémère, mais tout à fait judicieux pour aspirer à devenir une star de la télé. Ephémère, donc.
Depuis quelques mois, mon irrépressible envie de participer à N’oubliez pas les paroles ! s’est calmée. Et pas uniquement parce que Zaz et Benjamin Biolay sont maintenant proposés. C’est juste que je n’ai plus vraiment envie de jouer au candidat. Et puis je n’aime pas vraiment devoir attendre qu’on me rappelle pour me proposer de passer les sélections. Quand on s’inscrit sur le site Internet du jeu télé, on est excité à l’idée d’être, peut-être, rappelé le lendemain par la production. Comme quand on fait des crêpes et que ça saoule de devoir attendre de les avoir toutes faites avant de pouvoir manger la première. En gros, ça n’arrive jamais : on en mange toujours une avant qu’elles soient toutes faites. Et du coup, deux jeux télé ont probablement raté l’un des meilleurs joueurs de tous les temps : moi.
Flashback. Par un beau jour d’octobre de l’année dernière, je m’ennuyais terriblement. En une heure, j’avais probablement rafraichi vingt fois ma page de mails, j’avais certainement regardé trois fois tous les clips de Pauline Ester et de Sandy Valentino sur Youtube, et j’avais sûrement battu plus d’une fois mon record au Plus grand quiz de France sur Facebook. Puis je me suis inscrit à plusieurs jeux télés, via leur site Internet. Sur le moment, j’avais vraiment envie qu’on me rappelle, pour pouvoir jouer et gagner plein de milliers d’euros. Oui mais voilà. Personne ne m’a rappelé, et je suis resté comme un hère en peine, assoiffé de reconnaissance téléphonique. Je pleurais intérieurement à m’en noyer le cœur.
Jusqu’à la semaine dernière. Forcément, ma vie a bien changé en six mois, et me permet moins de me présenter à des sélections à n’importe quelle heure de la journée. Les deux appels que j’ai reçus m’ont d’abord surpris, parce que j’avais oublié, et laissé coi, parce que l’idée de passer les castings ne m’excite plus trop.
C’est Marie qui m’a appelé la première. Bon, comme j’ai un peu peur de répondre au téléphone et que je ne connaissais pas le numéro, j’ai laissé sonner. D’ailleurs, si un jour, lecteur, tu m’appelles et que je ne te réponds pas, ne prend pas la mouche. Ni la guêpe. Sache seulement que j’ai éventuellement peur de ne pas savoir quoi te dire après t’avoir dit Salut, ça va ? Marie m’a donc laissé un message : « Salut Romain ! C’est Marie du jeu Mot de passe. Je t’appelle suite à ton inscription et je voulais savoir si t’étais toujours partant pour passer à la télé. Je te laisse mon numéro et rappelle-moi vite ». Genre, c’est ma copine, quoi. Elle me tutoie et elle ne conclut même pas par un « Bisous ». Bon, je n’ai pas rappelé Marie. Parce que si c’est pour me retrouver en face d'Élodie Gossuin, non merci. (Déjà, Patrick Sabatier, hein...)
Et puis le lendemain, c’est Samira qui m’a appelé : « Salut Romain, c’est Samira du jeu En toutes lettres. Je t’appelle suite à ton inscription et je voulais savoir si t’étais toujours partant pour passer à la télé. Peux-tu me rappeler au plus vite au 01blablablabla ». Il semble que Marie et Samira sortent toutes les deux de la même école de formation de casteuses. Je n’ai pas rappelé Samira non plus parce que je ne regarde pas assez En toutes lettres pour en connaître les subtilités et me garantir une victoire.
Entre temps, mon inoubliable prestation dans le public d’On n’est pas couché au printemps dernier ne cesse d’engendrer des relances de mails de la part d’Alexandre, placeur de public. Cet Alexandre me spamme régulièrement des offres alléchantes : « Viens assister au jeu mythique Les Z’amours avec l’irrésistible Tex », ou bien « Ne rate surtout pas l’occasion de participer au nouveau jeu de Nagui, Chéri(e), fais les valises ! ». J’avoue que voir sept Z’amours à la suite ou bien me pointer à la télé déguisé en nain de Blanche-Neige me branche moyen.
Malheureusement, je dois bien me rendre à l’évidence : en ignorant toutes ces demandes, je me prive sûrement de formidables anecdotes que je pourrais raconter en première manche de Tout le monde veut prendre sa place.
Tu le sais, lecteur, les jeux télévisés, c’est mon dada. Oui, j’emploie des expressions démodées, et je reste le poing levé. Le jeu télé est un moyen, certes éphémère, mais tout à fait judicieux pour aspirer à devenir une star de la télé. Ephémère, donc.
Depuis quelques mois, mon irrépressible envie de participer à N’oubliez pas les paroles ! s’est calmée. Et pas uniquement parce que Zaz et Benjamin Biolay sont maintenant proposés. C’est juste que je n’ai plus vraiment envie de jouer au candidat. Et puis je n’aime pas vraiment devoir attendre qu’on me rappelle pour me proposer de passer les sélections. Quand on s’inscrit sur le site Internet du jeu télé, on est excité à l’idée d’être, peut-être, rappelé le lendemain par la production. Comme quand on fait des crêpes et que ça saoule de devoir attendre de les avoir toutes faites avant de pouvoir manger la première. En gros, ça n’arrive jamais : on en mange toujours une avant qu’elles soient toutes faites. Et du coup, deux jeux télé ont probablement raté l’un des meilleurs joueurs de tous les temps : moi.
Flashback. Par un beau jour d’octobre de l’année dernière, je m’ennuyais terriblement. En une heure, j’avais probablement rafraichi vingt fois ma page de mails, j’avais certainement regardé trois fois tous les clips de Pauline Ester et de Sandy Valentino sur Youtube, et j’avais sûrement battu plus d’une fois mon record au Plus grand quiz de France sur Facebook. Puis je me suis inscrit à plusieurs jeux télés, via leur site Internet. Sur le moment, j’avais vraiment envie qu’on me rappelle, pour pouvoir jouer et gagner plein de milliers d’euros. Oui mais voilà. Personne ne m’a rappelé, et je suis resté comme un hère en peine, assoiffé de reconnaissance téléphonique. Je pleurais intérieurement à m’en noyer le cœur.
Jusqu’à la semaine dernière. Forcément, ma vie a bien changé en six mois, et me permet moins de me présenter à des sélections à n’importe quelle heure de la journée. Les deux appels que j’ai reçus m’ont d’abord surpris, parce que j’avais oublié, et laissé coi, parce que l’idée de passer les castings ne m’excite plus trop.
C’est Marie qui m’a appelé la première. Bon, comme j’ai un peu peur de répondre au téléphone et que je ne connaissais pas le numéro, j’ai laissé sonner. D’ailleurs, si un jour, lecteur, tu m’appelles et que je ne te réponds pas, ne prend pas la mouche. Ni la guêpe. Sache seulement que j’ai éventuellement peur de ne pas savoir quoi te dire après t’avoir dit Salut, ça va ? Marie m’a donc laissé un message : « Salut Romain ! C’est Marie du jeu Mot de passe. Je t’appelle suite à ton inscription et je voulais savoir si t’étais toujours partant pour passer à la télé. Je te laisse mon numéro et rappelle-moi vite ». Genre, c’est ma copine, quoi. Elle me tutoie et elle ne conclut même pas par un « Bisous ». Bon, je n’ai pas rappelé Marie. Parce que si c’est pour me retrouver en face d'Élodie Gossuin, non merci. (Déjà, Patrick Sabatier, hein...)
Et puis le lendemain, c’est Samira qui m’a appelé : « Salut Romain, c’est Samira du jeu En toutes lettres. Je t’appelle suite à ton inscription et je voulais savoir si t’étais toujours partant pour passer à la télé. Peux-tu me rappeler au plus vite au 01blablablabla ». Il semble que Marie et Samira sortent toutes les deux de la même école de formation de casteuses. Je n’ai pas rappelé Samira non plus parce que je ne regarde pas assez En toutes lettres pour en connaître les subtilités et me garantir une victoire.
Entre temps, mon inoubliable prestation dans le public d’On n’est pas couché au printemps dernier ne cesse d’engendrer des relances de mails de la part d’Alexandre, placeur de public. Cet Alexandre me spamme régulièrement des offres alléchantes : « Viens assister au jeu mythique Les Z’amours avec l’irrésistible Tex », ou bien « Ne rate surtout pas l’occasion de participer au nouveau jeu de Nagui, Chéri(e), fais les valises ! ». J’avoue que voir sept Z’amours à la suite ou bien me pointer à la télé déguisé en nain de Blanche-Neige me branche moyen.
Malheureusement, je dois bien me rendre à l’évidence : en ignorant toutes ces demandes, je me prive sûrement de formidables anecdotes que je pourrais raconter en première manche de Tout le monde veut prendre sa place.
1 avr. 2011
La boîte à pharmacie - Véhef 4
Pour cette nouvelle boîte à pharmacie remplie de chansons qui font du bien au moral, j’ai à nouveau choisi une chanson qui a eu droit à deux traductions différentes en français. Mais cette fois, à la différence du tryptique Runaway/Mon amour disparu/Vanina, formidablement bien chroniqué ici, c’est définitivement la version originale anglo-saxonne qui a obtenu le plus de succès. Les deux réminiscences françaises ont sombré dans les oubliettes de la mémoire collective. Pas de la mienne, certes, mais bon, c’est peut-être parce que j’adore cette chanson.
En 1982, F.R. David sort une chanson qui reste, à ce jour, son plus grand tube : Words. Les paroles transcrivent l’état d’esprit dans lequel tout amoureux transi se trouve lorsqu’il est en face de son être désiré. L’amoureux transi est tiraillé entre sa peur d’avouer ses sentiments à l’autre et sa prospection de désespoir à l’idée de ne jamais lui avouer et sa timidité paralysante à manifester ses sentiments. Du coup, il lui faut trouver les mots justes pour faire sa déclaration d’amour. Autrement dit, il a peur de se prendre un râteau et d’avoir l’air con, mais c’est plus joliment dit dans la chanson que je te propose d’écouter.
La première version française que je vais détailler est, en fait, la deuxième dans l’ordre chronologique. Mais je garde la meilleure pour la fin. Alors que certains chanteurs connaissent un regain de gloire dans leur carrière quand ils font une reprise de leurs tubes en français/anglais, FR David s’est un peu planté. N’est pas Bonnie Tyler ou Umberto Tozzi qui veut. N’est pas non plus Kareen Anton ou Léna K qui veut. Seuls quelques couplets sont traduits dans cette nouvelle version de 2006, en duo avec Winda.
F.R David feat. Winda - Words (J'aime ces mots) by rhumraisin
On remarquera donc que le premier couplet reste en anglais. Les mots ne me viennent pas facilement et je me demande par quel habile moyen je vais bien pouvoir te faire comprendre que ça me plairait bien de te sauter.
Ha ha, le parolier n’est pas tombé dans le piège de traduire Words par Mots, ce qui, au début du couplet, aurait été un peu ridicule.
Donc en gros, la fille, elle est contente que son amoureux transi lui avoue sa faiblesse. Et finalement, c’est vrai que dire « Je n’ose pas te dire que je t’aime », c’est toujours plus romantique que « T’es bonne ».
Bon, là, elle glisse quand même un petit reproche. C’est bien beau de parler, mais une logorrhée verbale, aussi bien tournée soit-elle, ne remplacera jamais un mot franc et direct ou acte physique (comme un baiser par exemple, avec la langue et la bave)
J’avoue franchement ne pas comprendre ce qu’elle chante juste après « Rien n’est plus beau ». Cela m’amène à me poser la question de l’origine de l’accent de cette chanteuse. Et comme je suis très nul à ça, à part pour les Québécois, je m’abstiens, tabernacle.
On notera que le vocabulaire est assez pauvre et répétitif. J’aime quand tu me dis ces mots. Ils sont beaux. La vie est belle, quand tu me les dis.
F.R. David revient à l’attaque en disant qu’il n’est qu’un modeste musicien qui écrit des chansons pour faire battre le cœur de sa bien-aimée.
Coup de bol, elle aussi, elle a la musique dans la peau. Ils sont connectés et se comprennent. Elle aurait pu aimer la peinture, la littérature ou le tuning, mais non, c’est la musique, et ça, c’est trop une coïncidence !
Parfois, elle ne le comprend pas. A mon avis, si elle articule autant en parlant qu’en chantant, il ne doit pas la comprendre souvent lui non plus.
Si ça c’est pas de l’amour ! Elle n’a pas besoin de comprendre ce qu’il lui dit, elle est heureuse rien qu’à l’entendre parler. Un peu comme si on était repu juste en regardant une assiette de pâtes.
On revient au premier couplet
Petite variante avec « fort » au lieu de « beau », preuve que la réflexion a été poussée à son paroxysme lorsque les paroles de cette chanson ont été écrites.
L’amoureux transi joue son modeste. Efficace, parfois.
C’est donc une vraie garce qui joue avec les nerfs de ce pauvre malheureux. Au lieu de lui annoncer tout de go qu’elle aussi, elle le kiffe, qu’ils peuvent se marier et avoir beaucoup d’enfants, elle le laisse s’embourber dans sa poésie à deux balles.
Phrase tronquée à cause d’un petit pont musical
Encore le premier couplet
Troisième variante avec « doux », cette fois. Rhooo, on va finir par croire que les paroles ont été écrites en cinq minutes juste avant d’enregistrer la chanson. Alors que non, quand même, ça ferait pas sérieux…
(vibes)
Wouh… Phrases qui se chevauchent, chaleeeuur…
Bon, et la suite de la chanson ne sont que des repirses des paroles déjà chantées. Je pense que l’insuccès de cette version a fortement reposé sur l’absence totale de différence de rythme avec la version originale. On dirait exactement la même, à la différence qu’elle est encore plus kitsch que l’originale, français oblige, et accent oblige.
L’autre version française date de 1998 et ce sont les excellents 2 Be 3 qui nous offrent ce petit régal, dans leur deuxième album. Tiens, je te propose d'écouter ce titre.
Là encore, on évite de traduire Words par Mots. On préfère carrément ne pas franciser la première phrase, pour bien montrer que les 2 Be 3, enfin surtout Filip parce que c’est lui qu’on entend, sont bilingues.
Traduction totalement en accord avec le sens des paroles originales
Bon, ça aussi on le garde en anglais, parce que ça passe mieux.
L’auteur se permet là une petite audace en intégrant une lettre à l’histoire. Parce que les 2 Be 3 savent écrire. Ils savent écrire, mais ils ne savent pas quoi écrire, donc, du coup, ils n’écrivent pas.
Ce passage montre que les 2 Be 3 sont poètes.
On en revient au message principal de la chanson de F.R. David, à savoir la délicate situation d’un amoureux transi rongé par la timidité.
Houuuu houuuu… (Je sais, j’imite plutôt bien le frisson qui appelle)
Vouchhhh vouchhhh… (Je sais, l’oiseau qui déploie ses ailes, je le tiens moins)
Donc là, ça veut juste dire qu’en plein ciel, le mec il lui crie je t’aime, comme un goéland qui crie. Il a la trouille de lui parler tout bas, trouver les mots qu’il faut, mais en revanche, crier, alors que tout le monde peut l’entendre, même les autres oiseaux, ça, il s’en fout.
Je trouve cette version française délicieuse, avec une orchestration très karaoké, comme l’est un peu tout le deuxième album des 2 Be 3. Les paroles sont assez fidèles à l’originale, et le résultat est plaisant. Décidément, les versions françaises des tubes étrangers m’emplissent de joie. J’espère qu’elles te plaisent aussi, cher lecteur, chère lectrice.
En 1982, F.R. David sort une chanson qui reste, à ce jour, son plus grand tube : Words. Les paroles transcrivent l’état d’esprit dans lequel tout amoureux transi se trouve lorsqu’il est en face de son être désiré. L’amoureux transi est tiraillé entre sa peur d’avouer ses sentiments à l’autre et sa prospection de désespoir à l’idée de ne jamais lui avouer et sa timidité paralysante à manifester ses sentiments. Du coup, il lui faut trouver les mots justes pour faire sa déclaration d’amour. Autrement dit, il a peur de se prendre un râteau et d’avoir l’air con, mais c’est plus joliment dit dans la chanson que je te propose d’écouter.
La première version française que je vais détailler est, en fait, la deuxième dans l’ordre chronologique. Mais je garde la meilleure pour la fin. Alors que certains chanteurs connaissent un regain de gloire dans leur carrière quand ils font une reprise de leurs tubes en français/anglais, FR David s’est un peu planté. N’est pas Bonnie Tyler ou Umberto Tozzi qui veut. N’est pas non plus Kareen Anton ou Léna K qui veut. Seuls quelques couplets sont traduits dans cette nouvelle version de 2006, en duo avec Winda.
F.R David feat. Winda - Words (J'aime ces mots) by rhumraisin
Words… Don't come easy to me
How can I find a way
To make you see I love you?
Words don't come easy
How can I find a way
To make you see I love you?
Words don't come easy
On remarquera donc que le premier couplet reste en anglais. Les mots ne me viennent pas facilement et je me demande par quel habile moyen je vais bien pouvoir te faire comprendre que ça me plairait bien de te sauter.
J’aime…
Ha ha, le parolier n’est pas tombé dans le piège de traduire Words par Mots, ce qui, au début du couplet, aurait été un peu ridicule.
Quand tu me dis ces mots
Donc en gros, la fille, elle est contente que son amoureux transi lui avoue sa faiblesse. Et finalement, c’est vrai que dire « Je n’ose pas te dire que je t’aime », c’est toujours plus romantique que « T’es bonne ».
Ces mots qui parlent trop
Bon, là, elle glisse quand même un petit reproche. C’est bien beau de parler, mais une logorrhée verbale, aussi bien tournée soit-elle, ne remplacera jamais un mot franc et direct ou acte physique (comme un baiser par exemple, avec la langue et la bave)
Rien n’est plus beau qu’I love you
J’avoue franchement ne pas comprendre ce qu’elle chante juste après « Rien n’est plus beau ». Cela m’amène à me poser la question de l’origine de l’accent de cette chanteuse. Et comme je suis très nul à ça, à part pour les Québécois, je m’abstiens, tabernacle.
Quand tu me le dis
On notera que le vocabulaire est assez pauvre et répétitif. J’aime quand tu me dis ces mots. Ils sont beaux. La vie est belle, quand tu me les dis.
Well I'm just a music man
Melody's so far my best friend
Melody's so far my best friend
F.R. David revient à l’attaque en disant qu’il n’est qu’un modeste musicien qui écrit des chansons pour faire battre le cœur de sa bien-aimée.
La musique c’est aussi mon cœur
Coup de bol, elle aussi, elle a la musique dans la peau. Ils sont connectés et se comprennent. Elle aurait pu aimer la peinture, la littérature ou le tuning, mais non, c’est la musique, et ça, c’est trop une coïncidence !
Et même si parfois je ne te comprends pas
Parfois, elle ne le comprend pas. A mon avis, si elle articule autant en parlant qu’en chantant, il ne doit pas la comprendre souvent lui non plus.
Je m’envole quand j’entends ta voix
Si ça c’est pas de l’amour ! Elle n’a pas besoin de comprendre ce qu’il lui dit, elle est heureuse rien qu’à l’entendre parler. Un peu comme si on était repu juste en regardant une assiette de pâtes.
Words… Don't come easy to me
How can I find a way
How can I find a way
On revient au premier couplet
Rien n’est plus fort qu’I love you quand tu me le dis
Petite variante avec « fort » au lieu de « beau », preuve que la réflexion a été poussée à son paroxysme lorsque les paroles de cette chanson ont été écrites.
This is just a simple song
That I've made for you on my own
That I've made for you on my own
L’amoureux transi joue son modeste. Efficace, parfois.
Mais tes mots me donnent l’espoir qu’un jour,
Tu devineras tout de moi
Tu devineras tout de moi
C’est donc une vraie garce qui joue avec les nerfs de ce pauvre malheureux. Au lieu de lui annoncer tout de go qu’elle aussi, elle le kiffe, qu’ils peuvent se marier et avoir beaucoup d’enfants, elle le laisse s’embourber dans sa poésie à deux balles.
Please believe I really do 'cause
Phrase tronquée à cause d’un petit pont musical
Words… Don't come easy to me
How can I find a way
How can I find a way
Encore le premier couplet
Rien n’est plus doux qu’I love you quand tu me le dis
Troisième variante avec « doux », cette fois. Rhooo, on va finir par croire que les paroles ont été écrites en cinq minutes juste avant d’enregistrer la chanson. Alors que non, quand même, ça ferait pas sérieux…
Yeah yeah yeah
(vibes)
It isn’t easy (quand tu me dis)
Words don’t come easy ( ??????? (propos vraiment incompréhensibles))
Words don’t come easy ( ??????? (propos vraiment incompréhensibles))
Wouh… Phrases qui se chevauchent, chaleeeuur…
Bon, et la suite de la chanson ne sont que des repirses des paroles déjà chantées. Je pense que l’insuccès de cette version a fortement reposé sur l’absence totale de différence de rythme avec la version originale. On dirait exactement la même, à la différence qu’elle est encore plus kitsch que l’originale, français oblige, et accent oblige.
L’autre version française date de 1998 et ce sont les excellents 2 Be 3 qui nous offrent ce petit régal, dans leur deuxième album. Tiens, je te propose d'écouter ce titre.
Words… Don't come easy to me
Là encore, on évite de traduire Words par Mots. On préfère carrément ne pas franciser la première phrase, pour bien montrer que les 2 Be 3, enfin surtout Filip parce que c’est lui qu’on entend, sont bilingues.
Comment faire pour te dire
Mes sentiments simplement
Mes sentiments simplement
Traduction totalement en accord avec le sens des paroles originales
Words don’t come easy
Bon, ça aussi on le garde en anglais, parce que ça passe mieux.
Words... Don't come easy to me
Je voudrais tant d'écrire
T'ouvrir mon cœur, mais tu sais
Words don't come easy
Je voudrais tant d'écrire
T'ouvrir mon cœur, mais tu sais
Words don't come easy
L’auteur se permet là une petite audace en intégrant une lettre à l’histoire. Parce que les 2 Be 3 savent écrire. Ils savent écrire, mais ils ne savent pas quoi écrire, donc, du coup, ils n’écrivent pas.
Comme une rose au quatre vents
Je me sens fragile si souvent
Bercé par le flot d'émotions
Je me sens fragile si souvent
Bercé par le flot d'émotions
Ce passage montre que les 2 Be 3 sont poètes.
Pourtant, je me cache derrière ma pudeur, mais
J'aimerais tant t'ouvrir mon cœur
J'aimerais tant t'ouvrir mon cœur
On en revient au message principal de la chanson de F.R. David, à savoir la délicate situation d’un amoureux transi rongé par la timidité.
(Refrain à nouveau)
Comme un frisson qui m'appelle
Houuuu houuuu… (Je sais, j’imite plutôt bien le frisson qui appelle)
Un oiseau qui déploie ses ailes
Vouchhhh vouchhhh… (Je sais, l’oiseau qui déploie ses ailes, je le tiens moins)
Parfois je rêve que je m'envole, et là
Jamais je ne ressens la peur, et
Enfin je peux t'ouvrir mon cœur
Jamais je ne ressens la peur, et
Enfin je peux t'ouvrir mon cœur
Donc là, ça veut juste dire qu’en plein ciel, le mec il lui crie je t’aime, comme un goéland qui crie. Il a la trouille de lui parler tout bas, trouver les mots qu’il faut, mais en revanche, crier, alors que tout le monde peut l’entendre, même les autres oiseaux, ça, il s’en fout.
(Refrain, encore, puis pont, puis paroles déjà chantées)
Je trouve cette version française délicieuse, avec une orchestration très karaoké, comme l’est un peu tout le deuxième album des 2 Be 3. Les paroles sont assez fidèles à l’originale, et le résultat est plaisant. Décidément, les versions françaises des tubes étrangers m’emplissent de joie. J’espère qu’elles te plaisent aussi, cher lecteur, chère lectrice.
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