31 mars 2007

Ma théorie du propre

Pendant longtemps j’ai refusé de faire la bise à mes camarades de classe, parce que je ne supportais pas que l’on touche mes joues (comme toute autre partie de mon corps d’ailleurs). Je n’aimais pas trop serrer la main non plus, parce que j’avais toujours l’impression que les garçons avaient les mains sales, avec de la terre ou je ne sais quelle substance organique. Aujourd’hui, je fais quelques efforts; j’ai bien compris que pour certaines personnes, recevoir un vent de ma part lorsqu’elles s’approchent de mon visage pour que je leur tende la joue était une source d’incompréhension. Pour éviter de les mettre dans l’embarras, je me contrains à faire la bise. Pour les garçons à qui je ne fais pas la bise, j’essaie de m’arranger. S’il me dégoûte vraiment, mais que c’est malgré tout une connaissance (quoique les gens qui me dégoûtent restent peu longtemps mes amis, je sélectionne), je fais tout pour l’éviter et ainsi ne pas avoir à lui serrer la main. J’aime les gens, certes, mais de loin. Tout être humain croisé quotidiennement me dégoûterait automatiquement si je devais avoir un contact cutané avec lui.

Or mardi soir, Marc-Olivier a invité l’auteur du livre On s’en lave les mains, Frédéric Saldmann. Il donne enfin la preuve que tout ce que je disais aux gens n’était pas infondé. Bien sûr, je n’ai pas l’intention d’acheter ce livre, je n’ai pas non plus que ça à faire, mais ce que j’ai retenu de l’interview est hallucinant. Si vous serrez la main de vos collègues le matin, méfiez-vous. En effet, vous avez une chance sur deux pour vous retrouvez avec de la matière fécale dans la bouche avant midi. Les crades ne se lavent pas les mains en sortant des toilettes, touchent les poignées de portes, se grattent je ne sais quoi, et vous, naïvement, vous récoltez sur les mains les impuretés qui se sont préalablement glissées sous leurs ongles dégueulasses. Et le matin, vous mangez un gâteau, vous baillez en mettant la main devant votre bouche, et les saletés atterrissent sur votre langue. C’est fameux.

J’ai voulu regarder l’interview jusqu’à la fin, et je n’aurais peut-être pas dû. Frédéric Saldmann raconte aussi dans son livre que les traversins et les oreillers sont constitués, au bout d’un an d’usage, de 50% d’acariens immondes et de leurs déjections. Réalisant que je n’étais pas fait pour la lévitation, je me suis finalement résolu à me coucher dans le lit, en faisant la grimace.

29 mars 2007

À bon entendeur

Ça faisait deux ans que j’avais arrêté. Et j’ai recommencé. Bien sûr, ça ne m’est pas tombé dessus par hasard. Je l’ai cherché, parce que ça me manquait. A partir de la classe de première, c’était chaque soir. Au début, je tâtonnais. Puis peu à peu, je prenais mes marques. Et le plaisir grandissait au fur et à mesure de mes soirées. Ça me plaisait, et plus ça me plaisait, plus je continuais. Evidemment, je faisais ça tout seul, mais quand j’y ai goûté, j’ai eu du mal à arrêter, malgré la solitude bien présente avec moi. Alors je continuais, inlassablement, mon excitation se développait. Et j’aimais ça.

J’étais devant mon ordinateur, et je découvrais MSN. On me disait au lycée: Vas-y, télécharge MSN, c’est marrant. Alors, j’ai téléchargé MSN. Et ce fut le début d’une addiction qui m’a perturbé plus qu’autre chose. Je discutais avec des personnes que je connaissais, et curieusement, nous nous échangions des mots que nous ne nous serions jamais dit les yeux dans les yeux. Parce qu’écrire, c’est plus facile. Je me familiarisais avec ce nouvel élément de ma vie qui allait prendre de plus en plus de place. De plus en plus de personnes me donnaient leur adresse MSN. Ce qui était drôle, c’est que je me retrouvais avec des contacts MSN avec qui je parlais davantage que dans la vraie vie. Et puis je jouais aussi. Au démineur, parce que c’était mon jeu préféré, et le jeu préféré de l’un de mes contacts. Alors nous jouions tous les deux, même le 24 décembre alors que j’étais en retard pour me préparer. Quand je rentrais à la maison, je me précipitais sur l’ordinateur pour voir qui était connecté au même moment que moi, qui faisait comme moi en quelque sorte. Et petit à petit, les limites d’heure que je me fixais se décalaient malgré moi, jusqu’à ce que la nuit ne me fasse même plus peur. Lorsque j’étais écolier, puis collégien, 21h00, 22h00, puis 23h00, c’était tard. Avec MSN, je ne me rendais même plus compte que 1h00, 2h00, puis 3h00 du matin, c’était vraiment trop tard pour un jour de semaine. Et c’est là que mes cernes indélébiles se sont formés. Ils font partie de mon indiscutable charme, mais tout de même.

Puis un jour, j’ai réalisé que je passais beaucoup trop de temps sur MSN. Je n’étais pas un fou d’Internet, ni de jeux sur ordinateur, mais MSN, ça, si, parce que discuter avec les gens, j’aime. Enfin je suis peut-être plus souvent une oreille attentive (ou des yeux attentifs), qu’une bouche bavarde (ou des doigts bavards), mais je trouvais mon plaisir dans ma solitude relative, face à mon écran, et à mes compatriotes virtuels. MSN devenait une drogue.

Jusqu’au jour où l’ordinateur à lâché. Plus de MSN. Plus rien. Mais à l’arrivée du nouvel ordinateur, l’envie de réinstaller MSN avait réoccupé tout mon cerveau. Je m’ennuyais au début, puis je me suis habitué et les quelques jours sans ordinateur m’avaient finalement fait recouvrer la raison. Et j’ai dit Stop. C’est ainsi que je suis revenu à la vie civilisée, sans MSN. Mon esprit retrouvait sa sérénité, mes résultats scolaires se rapprochaient à nouveau des sommets d’auparavant, ma vie était plus saine. Un an et demi après, un désir ardent me poussa à réessayer MSN. Je me disais qu’il fallait que je m’oblige à ne pas rester trop longtemps devant l’écran, et à ne pas me connecter trop souvent. Entre-temps, MSN était devenu Windows Live Messenger. Le grand public appelle encore WLM MSN, et c’est dommage, puisque WLM est plus joli que MSN. J’ai encore laissé passer quelques temps. Puis, par un joli soir d’ennui, en janvier dernier, j’ai téléchargé WLM. C’était le bonheur. Comme si je dégustais un Kinder® après des années de non dégustation de Kinder®.

C’est ainsi qu’après deux années de solitude noire lors de longues soirées d’hiver, de printemps, d’été, et d’automne, j’ai retrouvé la saveur de la solitude un peu moins noire, celle que l’on pratique avec d’autres âmes solitaires, virtuellement. Et depuis un peu plus de deux mois, ma vie ne me semble pas moins équilibrée qu’avant. L’important pour moi est de ne pas tomber dans l’écueil de se connecter machinalement à WLM dès que j’arrive sur Internet. Je me suis fixé des règles strictes; je ne veux plus passer une quantité pléthorique d’heures à discuter avec des interlocuteurs ou trices, aussi intéressants, gentils, et attirants soient-ils. Il faut trouver le juste milieu, et ce n’est que comme ça que je peux apprécier pleinement WLM.

Voilà, il ne me reste plus qu’à vous donner mon adresse WLM, si vous désirez parler au vrai Rhum Raisin: rh… Euh…





(Vous n’imaginiez tout de même pas que… Non?…)

26 mars 2007

Un chapeau gris, une écharpe rouge

Aujourd’hui, laissez-moi vous présenter un ami des Moomins. C’était un peu un concurrent au début des années 90, mais de l’eau a coulé sous les ponts, et c’est désormais un véritable ami: Bouli.

Alors que les bonshommes de neige ont la mauvaise idée de fondre aussitôt qu’un rayon de soleil un peu chaud vient leur titiller les narines (qui ne leur sont en fait jamais dessinées), Bouli reste digne et ne fond pas. En fait, c’est surtout grâce à un petit coup de pouce, ou plutôt de souffle, de la lune. Secrètement, elle fait renaître Bouli et ses amis, pour que les enfants du monde entier ne soient plus tristes et ne pleurent pas à la vision traumatisante d’un bonhomme de neige dégoulinant salement sur l’herbe. Chez les Moomins, nous avons la Vallée; chez Bouli, il y a la Forêt Bleue. C’est là que le jeune bonhomme de neige s’amuse avec ses amis Bouli Bob, Bouli Patin, ou bien Bouli Punk; il rit, il joue, il aime… Oui, Bouli aime. Bouli a une amoureuse: Ciboulette. Ciboulette est jolie avec sa petite jupette rose et sa queue de cheval qui semble rebiquer si naturellement.

Peut-être que les mauvaises langues diront que Bouli n’est pas un vrai bonhomme de neige, parce que les vrais bonshommes de neige fondent, ne savent pas nager, ne savent pas courir, ont une carotte à la place du nez, n’ont pas de bras ni de jambes. Qu’importe. Bouli, c’est mon ami.

L’hiver est bientôt fini, bonhomme de neige, prends garde au soleil…

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24 mars 2007

Est-ce qu'on pourrait encore parler de mon sourire et faire de mon corps le premier de ses désirs?

Hier soir, une amie m’a dit quelque chose qui m’a fait réfléchir. C’est une amie que je connais depuis la maternelle; nous nous connaissons donc très bien (enfin, je la connais certainement plus qu’elle ne me connaît, mais c’est assez normal dans mon entourage). Elle m’a dit, la la la la la la la la la, (Cali, sors de mes mots), J’ai rêvé de toi. Je n’ai rien fait pour ça, mais jusque là, rien de surprenant, c’est une situation qui arrive parfois lorsqu’on me rencontre. C’est la suite qui est un peu plus troublante. J’ai rêvé de toi, papa. Non, elle ne m’appelle pas papa, c’est juste qu’elle m’a vu avec un bébé. C’est troublant, parce que je me sens jeune encore. Tu avais un petit garçon et tu tirais la poussette. Et c'était trop chou. Evidemment je ne doute pas que c’était trop chou. Il paraît que mon petit garçon était trop chou, trop mignon. J’ai bien sûr ajouté, avec la modestie que l’on me connaît, Il tenait de son père. C’était trop émouvant, il avait les mêmes yeux que toi. Oh, le bienheureux. Mais je sais pas où était passée la mère. Ah oui, grande absente la mère. Mais elle devait être jolie quand même; on n’associe pas Rhum Raisin avec n’importe qui.

C’est sûr que dans la vie, mieux vaut être beau. Mais si l’on n’est pas exactement l’archétype de la beauté, il y a d’autres moyens pour être beau et plaire. Tout miser sur le charme. Allez, pour le plaisir de vos mes yeux, deux personnes charmantes…

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22 mars 2007

Drôles de jeux

Avec les jours qui filent à grande vitesse, peu de temps pour être épanoui. Alors ne gaspillons pas le temps, ne parlons pas des choses qui fâchent, ne parlons pas de Brian Joubert. Certes, c’est un tantinet méchant pour ce garçon fraîchement champion du monde, mais je ne vais quand même pas jouer à l’hypocrite. Sans pour autant le détester, bien sûr, j’ai juste envie de dire que Brian, c’est pas mon chouchou. C’est tout.

Ce que j’aime bien, c’est me souvenir de ce que j’aimais regarder à la télé quand j’étais petit plus jeune. Sur une idée originale d’une téléphage enragée de la toile, j’ai décidé de vous exposer les jeux télé qui ont marqué mon enfance et mon adolescence.

Immédiatement me viennent à l’esprit les émissions de praïme taïme, avec sur le podium, Fort Boyard, Intervilles et Jeux sans frontière. Des trois, Fort Boyard était (ou est puisqu’elle existe encore, comme l’amour) la plus chic (que l’on n’écrit pas chique, même si émission est du genre féminin). En effet, le bâtiment en jette déjà, et il y a ces clés à rassembler, ces énigmes à trouver, ce générique qui est de loin le meilleur générique télé de toutes les émissions confondues de tous les temps, ainsi que ces personnages prestigieux, comme l’énigmatique Père Fouras, Félindra Qui-n’est-plus-la-même, les 3 Passe (puisque Passe-Muraille a fait récemment son apparition) et feue ma préférée la Sauvageonne. Pour les deux autres jeux, le principe est surtout basé sur le spectacle, les déguisements ridicules, et le bruit incessant tout le long de l’émission, qui me donnait l’impression que je n’avais pas passé la soirée tout seul. Je peux vous avouer que le seul et unique été où ces trois émissions furent programmées, chacune leur tour, une fois par semaine, fut un très bel été. Les émissions présentées par Olivier Minne (Les mondes fantastiques et Mission Pirattak) étaient un peu moins palpitantes à mon goût, car édulcorées.

Mes plus belles émissions de jeux télé sont aussi liées à la chanson. Fa Si La Chanter était quand même la référence en la matière. Pascal Brunner menait cette émission d’une main de maître en entonnant tous les standards populaires de la variété française et internationale, accompagné par les choristes Patrice Amate et Valérie. L’émission avait un temps disparu, puis avait fait un bref retour, sans trop de succès. Et en été 1996, TF1 a lancé son Fa Si La Chanter: ça s’appelait La chanson trésor. C.Jérôme animait cette émission au bon goût de sable chaud (c’est une image à la con, puisque tout le monde conviendra que le sable chaud, c’est dégueulasse), où le concept était novateur: deviner le titre d’une chanson à l’entente de sa mélodie.

J’aimais bien aussi les émissions de Nagui: l’excellente Que le meilleur gagne, reprise par la non moins excellente horrible mégère du Maillon faible, la très bonne émission actuelle Tout le monde veut prendre sa place, mais pas Le coffre parce que c’était nul. Comment parler de Nagui sans évoquer ses quatre géniales émissions de praïme taïme? Elles ont toutes eu un nom différent, mais en fait, c’étaient toutes les mêmes: N’oubliez pas votre brosse à dents (où la voix-off, Jean-Luc Reichmann, se plaisait à répéter sans cesse "N’oubliez pas votre brosse à dents, ‘ss à dents’"), L’appel de la couette (N’oubliez pas votre brosse à dents, mais dans un lit géant), Miroir, mon beau miroir (N’oubliez pas votre brosse à dents, mais où on pouvait voir les émissions sur les autres chaînes en même temps), et Ça va être votre fête (N’oubliez pas votre brosse à dents, mais en 2006, et version flop).

Enfin, les vraies émissions de jeux: Les Z’amours (que je regarde uniquement pendant les vacances quand j’ai la flemme de changer de chaîne ou d’aller me laver), Motus (the émission culte "Mo Mo Motuuus"), Le juste prix (que je ne manquais pas, par amour immodéré pour la chute du tyrolien à la fin du jeu éponyme), La cible (pour son intérêt indéniable, et ses deux animateurs géniaux, Olivier Le-body-buildé-Minne, et Marie-Ange La-qui-fait-toujours-peur-avec-sa-coiffure-Nardi), L’or à l’appel (tellement meilleure que Le Bigdil, et dont je me rappelle les deux premières émissions, puisque le gagnant de la toute première émission avait été invité lors de la deuxième émission), Tournez Manège (avec les inénarrables Evelyne Leclercq, Fabienne Egal, Simone Garnier, et Charly Oleg), Les bons génies (que j’aimais bien, parce qu’il fut un temps où j’aimais bien Patrice Laffont), 100% questions (que j’adorais parce que je l’avais découverte bien avant qu’elle ait du succès), ou encore La roue de la fortune (que tout le monde connaît puisque le jeu est apparu en été 2006 – vive Cléa Pastore, Annie Pujol, Frédérique Le Calvez, Michel Robbe, Christian Morin, Alexandre Debanne et Olivier Chiabodo). Il y a aussi les jeux qui m’ont marqué mais dont je ne me souviens absolument plus du principe (si des fans pouvaient m’aider à me rafraîchir la mémoire, ce serait gentil): Le Kouij avec le trop vite oublié Gérard Vivès, Presse-citron que Florence Klein (quelle idée!) animait sur la 3 le midi (c’était une émission conviviale, un peu comme celle de ce sympathique animateur de Direct 8, Théo Phan, Jeux sans enjeu), Ça déméninge (dont l’épreuve finale était extrêmement difficile, puisque basée sur la mémoire visuelle, mais dont aucun élément ne me revient en tête), et Question de charme (émission culte selon moi, puisque Georges Beller et Daniela Lumbroso formaient un couple glamour et envoûtant). Ah oui, il y aussi des émissions que je n’ai jamais aimées: Attention à la marche, Télé la question, et Mission: 1 million.

Voici venu le moment de décerner les Thierry Beccaro d’honneur des jeux télé (ayant déjà évoqué Fa Si La Chanter, je ne peux malheureusement plus l’intégrer dans le classement qui suit). Le Thierry Beccaro de bronze est attribué à… Qui est qui?. Ah quelle émission insouciante où il fallait deviner qui était boucher, agent immobilier, notaire, prof de latin, styliste, et fan de Plastic Bertrand entre Robert, Colette, Marie-Claude, Céline, Louis et Stéphane. Marie-Ange Nardi, elle aussi, était insouciante à cette époque; elle ne savait pas qu’elle allait porter la poisse à tout ce qu’elle allait toucher par la suite… Le Thierry Beccaro d’argent est attribué à… Pyramide. Avec Patrice Laffont, visiblement ravi de présenter une émission de poker sur Direct 8, Laurent Broomhead et toujours Marie-Ange Nardi, puis Claire Gautraud et Jérôme Tichit, et aussi un temps Pierre Galibert et Olivier Minne. Et aussi Pépita. Au fait, que devient Pépita, qui venait tirer la carte postale chaque midi? En deux briques ("di li di li di ling"): tout, contraire. Et enfin, le Thierry Beccaro d’or est attribué à… roulement de tambour… tin tin tin… attention… Une famille en or. Evidemment, comment oublier ce summum du jeu télé successivement animé par Patrick Roy, Bernard Montiel, Pascal Brunner, et Laurent Cabrol? Impossible. Pour gagner, il suffisait d’être l’archétype du français moyen, et de donner toutes les réponses que 100 français étaient susceptibles d’avoir données. Heureusement, ce jeu va faire son come-back sur TF1… très bientôt!

Ce fut une chronique longue, mais passionnante pour moi. Je me remercie.

19 mars 2007

Peut-être finira-t-elle véritablement par s'en sortir un jour

Dans les chroniques musicales, je n’ai encore jamais fait le portrait d’une chanteuse à voix. Et pourtant, ce n’est pas ce qui manque dans le paysage musical français. J’aurais pu commencer avec la crème des chanteuses, avec MA chanteuse, mais c’est mal connaître ma tendance à lécher en premier la fraise dans une glace vanille/fraise, alors que je préfère la vanille.

Le public découvre Julie Zenatti dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris. Bien sûr, son rôle est nécessaire dans la compréhension de l’histoire, mais je m’avance assez peu en disant que c’est un rôle minable par rapport à Esméralda (cette dernière étant tellement plus agréable sous les traits de Noa). Elle joue le rôle de Fleur de Lys, l’amoureuse de Phoebus. Phoebus est, lui, incarné par Patrick Fiori. C’était une sorte de prélude à leur vraie histoire d’amour, dans la vraie vie, qui a duré quelques années (puisque oui, pour ceux ou celles qui ne seraient pas des lecteurs et trices assidus et dues de Voici et France Dimanche (puisque Julie Zenatti n’intéresse pas trop Closer), ils sont aujourd’hui séparés (puisque oui, pour ces mêmes ceux et celles qui n’ont jamais été des lecteurs et trices assidus et dues de Voici et France Dimanche (puisque Closer n’existait pas à l’époque), elle a été fiancée à Patrick Fiori)). Alors donc, le rôle de Fleur de Lys est un peu minable (admirez ici comme j’essaie de nuancer), et pourtant, c’est grâce à ce rôle un peu minable qu’elle se fait connaître et qu’elle obtient un pass annuel pour les Enfoirés (mais jusqu’à quand?... Ben oui, observons Ophélie Winter: ça y est, elle semble avoir été virée; je ne peux pas croire qu’il y ait eu une incompatibilité d’emploi du temps cette année…). Toutefois, nul ne peut nier qu’elle interprétait à merveille sa chanson, La monture, puisqu’elle n’avait, en gros, que celle-ci à défendre.

Mais intéressons-nous à sa carrière post-Notre-Dame. La ménagère de plus de cinquante ans et son mari, amant, ou gigolo, trouveront certainement que Julie Zenatti a une belle voix. C’est évident: elle a une technique vocale irréprochable et très agréable à l’oreille, ce qui lui permet de faire quelques effets intéressants. Or Julie Zenatti fait partie de ces interprètes que la plupart des gens connaît, mais dont cette même plupart des gens est relativement peu capable de citer un tube énorme. Et c’est un peu ce qu’il manque à Julie Zenatti: un réel tube à la Entre nous ou à la Tu trouveras. Certes, il y a bien son joli premier succès Si je m’en sors, mais il n’a pas eu un impact si grand que cela. Julie a du potentiel, comme diraient les jurés de Nouvelle Star; c’est à elle de s’en servir à bon escient. Elle semble avoir débuté sa mutation, du moins au niveau capillaire, puisque lors de son dernier passage télé, elle est apparue brune. Espérons qu’elle ne suive pas le look de mauvais goût de sa consoeur pygmalionnée par Pascal O. Parmi les quelques chansons connues de Julie Zenatti, citons avec plaisir Why, A quoi ça sert, Couvre-moi, Je voudrais que tu me consoles, La vie fait ce qu’elle veut, et surtout, la très belle chanson, Dans les yeux d’un autre.

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17 mars 2007

Télé la question

Quand j'allume la télé, ce n'est pas toujours pour regarder un programme en particulier, mais plutôt pour qu'il y ait un bruit de fond chez moi. Et donc, je tombe parfois sur Attention à la marche ou Tubissimo. Et je m'ennuie. Même Gulli la nuit, c'est mieux. Sérieusement, il faut être fou pour regarder Benjamin Castaldi ou Horst Tappert de son plein gré, non?
Qu'est-ce qui vous fait systématiquement zapper à la télé?
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