28 déc. 2010

Ploucland

Alors voilà.

Je te prie de me pardonner, lecteur chéri, lectrice adorée. Pardon de ne pas avoir donné de nouvelles depuis tout ce temps. Mais j'ai une bonne raison. Une de celles qui font que la prof principale admet qu'on ait pu rater la classe pendant une semaine.

Ma vie professionnelle a pris un virage au début du mois, emporté par le tempo, mon cœur balance de bas en haut.
J'ai été habitué à un environnement urbain, depuis trois ans, dans les rues de L. Je me suis conforté dans ce train-train de pollution en quittant L. pour P. le temps d'une grossesse. J'ai connu la vie paisible de C pendant plus de 20 ans. Puis le destin a fait que j'ai eu cette conversation avec R., fin novembre : (j'ai doublé mon R pour qu'on me distingue plus facilement)


R : J'ai une proposition à te faire.
RR : Ah ?
R : Voilà, on a besoin de quelqu'un à M. jusqu'au 2 janvier.
RR : Ah ?
R : Et je me suis dit que ça pouvait t'intéresser.
RR : Ah ? (Il m'arrive parfois d'avoir davantage de conversation, hein...)
R : Oui, et donc ? Tu es disponible ?
RR : Euh, je peux te donner ma réponse dans un moment ?
R : Dans deux heures ?
RR : Euh... Oui.


En fait, j'espérais secrètement qu'il me donne 24 heures de réflexion, ce qu'il ne fit pas.
Un peu mal pris, ce qui m'arrive parfois, j'ai accepté la proposition de R. Et me voilà à M.
Je m'attendais à voir des gens d'un autre temps, un peu bizarres. Et je regrette chaque jour d'avoir été aussi lucide.

À M., ce n'est pas que les gens sont moins intelligents, c'est que le monde est plus intelligent qu'eux. Il n'est pas rare de croiser une femme à moustache, n'ayant jamais eu écho de l'existence même du métier d'esthéticienne. Alors qu'il fait froid dans les rues de M., les charmants habitants portent fièrement leur bonnet, auquel ils n'ont pas pensé ôter l'étiquette. À M., il n'y a pas de Fnac, encore moins de Virgin, et même pas un malheureux Cultura. Le bitume est une patinoire, puisqu'à M., personne ne sort après 20 heures, donc les trottoirs ne sont pas salés. Et quand il n'y a plus de verglas, il y a des petits amas de neige pourrie qui croupit dans le caniveau.

Mon désarroi ne faiblit pas. Depuis que je suis à M., j'ai peur d'être devenu comme les habitants. Comme une sorte de Rhum Raisin gros et moche. Je n'ai même plus honte de me moucher en pleine rue. C'est dire si mon ego en a pris un coup.
R. m'a proposé de prolonger le contrat. Et prolonger le contrat, ça veut dire rester encore (et pour combien de temps ?) dans cette ville morne où l'ennui est l'occupation principale de chaque soirée.

Je suis soulagé d'avoir dit non.


(Mais au fait, c'est où M ?...)

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28 nov. 2010

Un Top Ten avec une référence à N'oubliez pas les paroles ! à chaque chanson ne démontre absolument pas une obsession

Salut, ça va ?
Très bien. Et toi ?
Ça va.

(Allez, plutôt que de mal imiter les grandes chansons, parlons-en : place au nouveau Top Ten !)

N°10 - Mozart, l'Opéra Rock - C'est bientôt la fin - Avec des relents d'Assassymphonie, C'est bientôt la fin redonne un petit souffle à cet Opéra Rock (à moins que ce soit le passage de Merwan Rim et de Maeva Meline à N'oubliez pas les paroles !). C'est pas mal pour un énième extrait.

N°9 - Duck Sauce - Barbra Streisand - Forcément, cette chanson (et surtout son clip) se moque un peu de la grande chanteuse qu'est Barbra (ce qui me fait penser que ma chanteuse préférée n'apprécierait certainement pas cette chanson), mais elle me fait rire. C'est très culotté de lancer des "Barbra Streisand" avec parcimonie dans la chanson, même si ça la rend évidemment inutilisable dans Don't forget the lyrics !

N°8 - Guy Béart - Le meilleur des choses - À la différence de l'album de Line Renaud, celui de Guy Béart est plus humble et plus sincère à mon goût. De la vieille mélodie et des textes nouveaux avec lesquels je ne suis pas toujours d'accord, mais c'est plaisant. Bien que déjà proposée, L'eau vive n'a encore jamais été chantée à N'oubliez pas les paroles !

N°7 - Adam Lambert - Whataya want from me - (C'est quand même fort de passer de Guy Béart à Adam Lambert, non ?) Bon, c'est un peu une teenage song pour pseudo-rebelles, mais elle réveille en moi des pulsions de jeunesse qui font du bien à mes souvenirs évanouis. Une bonne chanson que les candidats pourraient chanter pour "prendre possession de ce plateau" au début de NOPLP!

N°6 - Take That - The flood - Autant le dire tout de suite, je suis complètement incapable de citer et chanter une seule chanter de Take That (qui d'ailleurs n'ont jamais été fredonnés en début de prestation à N'oubliez pas les paroles !). Leur retour me semble donc bien plus successful que leur première carrière. Et cette chanson tubesque en est la preuve.

N°5 - Camélia Jordana - Calamity Jane - Camélia Jordana chute de la première à la cinquième place parce qu'il faut bien laisser la place à d'autres. Mais ça n'enlève rien à son talent et à l'émotion qu'elle fait transparaître dans cette jolie ballade, qui mériterait de rejoindre Non non non (Écouter Barbara) dans les chansons de Camélia Jordana proposées à NOPLP!

N°4 - Raphaël - La petite misère - Raphaël joue à nouveau avec le procédé de la syncope, comme dans Schengen, et le résultat est convaincant, car inhabituel. Le rythme est un peu dérangeant mais la rengaine lui apporte une complémentarité très agréable. Une musique très travaillée et un rendu qui rappelle une comptine. Raphaël se bonifie avec le temps et je trouve très dommage que seules deux chansons (distinctes) de lui aient été proposées à N'oubliez pas les paroles ! cette année, contre dix (distinctes) pour Christophe Maé, alors qu'ils sont de la même génération.

N°3 - Seal - Secret - J'ai l'impression que ça fait des années (genre depuis Whitney et Mariah) que je n'ai pas entendu un slow comme celui-là. La voix de velours de Seal (souvent interprété pour s'échauffer à N'oubliez pas les paroles !) se prête parfaitement bien à cet exercice. Les I belong to you et les You belong to me sont divins.

N°2 - BB Brunes - Britty boy - Texte et musique brillants, voix lancinante et maîtrisée. Hé, les gens de NOPLP!, vous DEVEZ proposer autre chose que seulement Dis-moi à vos candidats !

N°1 - Je danse - Jenifer - Ok, certains passages de cette chanson sentent le plagiat à plein nez, surtout le refrain avec Les petits malins et le passage parlé avec Nuit de folie, mais boudiou que c'est bon. Non, je ne dis jamais boudiou, mais là, j'ai trouvé que ça passait bien. Jenifer semble plutôt populaire puisqu'elle a tout de même été chantée douze fois cette année à N'oubliez pas les paroles !, un score que rêverait d'atteindre Sheryfa Luna, pas une seule fois chantée en 2010.

20 nov. 2010

Sur le banc des coulisses

Ce matin un lapin, comme souvent un 20 novembre, il ne faisait pas beau. Et quand feue une émission vous a accompagné pendant un tiers de votre vie, tous les 20 novembre ou presque, elle vous manque un peu. Comme aujourd’hui.

Heureusement, la télé de 2010 a pitié des nostalgiques et propose un programme qui rappelle, par moments, la Star Academy. Frédéric Joly a eu l’idée de suivre de jeunes artistes, élèves d’une école parisienne de comédie musicale. Alors forcément, des cours, de la danse, des chansons, des profs, des pleurs, une directrice, ça nous rappelle le bon vieux temps. Comme il n’y a que 6 épisodes de 52 minutes, Pleure pas, chante ! À l’école de la comédie musicale se focalise uniquement sur 7 élèves. Déjà, on se dit que Pleure pas, chante ! À l’école de la comédie musicale aurait pu s’appeler juste À l’école de la comédie musicale ou bien Pleure pas, chante ! parce que c’est quand même moins long que Pleure pas, chante ! À l’école de la comédie musicale. Ensuite, on se dit qu’une diffusion le samedi soir, sur France 4, c’est un peu une case de merde. Une case tellement de merde que je vais être obligé d’enregistrer les deux derniers épisodes de ce soir. Autrement dit, Pleure pas, chante ! À l’école de la comédie musicale n’a vraiment aucun atout pour attirer le téléspectateur lambda. Ni d’ailleurs le téléspectateur delta et encore moins le upsilon.

Pourtant, Pleure pas, chante ! À l’école de la comédie musicale regorge de jeunes talents tous plus tête à claques les uns que les autres, ce qui constitue le sel du programme. À côté des durs caractères des élèves, les reportages sont un peu fadasses. Pourquoi s’intéresse-t-on à Myriam, Sandrine, Alban, Natacha, Marc, Karine Myriam et pas autres ? Ce serait totalement désobligeant de croire que les autres sont moches ou que les autres sont bêtes ou que les autres sont lisses. Toujours est-il que j’imagine que la sélection préalable des élèves portraitisés a dû être impitoyable. De toute façon, le métier auquel se destinent ces graines de stars est impitoyable. Les castings se succèdent et les échecs les accompagnent. Marc tente les castings comme Le Roi Lion ou Mamma Mia, où il s’est vautré (comme si chanter Briser mes chaînes de Sofiane était une bonne idée…), tout comme Alban Bartoli (ah… ce nom de famille…) sur celui d’Il était une fois Joe Dassin. Bien sûr, moi, je les ai reconnus, ces deux jeunes garçons. Je peux même vous dire que Marc est aussi sympathique que lors de son passage à N’oubliez pas les paroles ! il y a quelques semaines. Alban, lui, a fait Chante si tu peux ! et ne connaissait pas la moitié des chansons qu’il a chantées à N’oubliez pas les paroles !, ce qui ne l’a porté qu’aux 2500 euros consécutifs à un échec. Enfin, eux, ils ont réussi ce casting et c’est déjà pas mal.

Marc, jeune homme dynamique, qui ne baisse pas les bras malgré les échecs

Dans le corps professoral de Pleure pas, chante ! À l’école de la comédie musicale, on a Martine Curtat-Cadet, l’Alexia Laroche-Joubert, qui est quand même surtout là pour faire sa pub. Et puis on a Arno Monnier, plus Raphie que Milo, qui prend son rôle au sérieux et qui distille le talent des jeunes afin de les pousser à délivrer le meilleur d’eux-mêmes. Loïc Thévenot, le Philippe Lelièvre, leur fait lire du Xavier Durringer en cours d’expression scénique pour les malmener (Sylvie et son épilation des poils sur les seins…).

À côté des cours et des castings, la petite troupe réduite de Pleure pas, chante ! À l’école de la comédie musicale se retrouve chez l’un et chez l’autre pour dîner et se voir, parfois, dans un autre cadre qu’au sein de l’école. Et au vu de la gueule des petits appartements parisiens de tous ces vingtagénaires, on peut subodorer un beau petit coût pour une année scolaire là-bas. Heureusement, on perçoit une certaine solidarité entre les potentiels concurrents. Alban, Ophélie et Myriam, par exemple, semblent assez proches. Alban se dit écorché vif et Myriam a du talent mais bouillonne trop de projets. Du coup, ils ne sont pas assez concentrés sur l’enseignement dont ils disposent à l’école. Ophélie, elle, n’a pas confiance en son physique et s’obstine à laisser passer le temps avant de passer des castings. Du coup, ses deux amis se mettent en tête de lui apporter de l’aide. Et du coup, on voit une séance relooking où Magalie Vaé tente de se transformer en Jenifer. La Star Ac n’est jamais bien loin. Le montage de l’émission tire les ficelles du larmoyant jusqu’au craquage lorsqu’Alban parle de son père absent, de son enterrement et de la fêlure qu’il gardera à jamais dans le cœur. Et bam, la séquence d’après nous montre le cours d’expression scénique où Alban chante Si seulement je pouvais lui manquer, martyrisé par le prof, Arno, qui veut purger le jeune chanteur de tous ses artifices afin de ne récolter que de la sincérité. Heureusement qu’à la Star Ac, on n’a jamais tiré les ficelles du larmoyant avec Si seulement je pouvais lui manquer, sinon on pourrait vraiment croire que les émissions se ressemblent…

Alban, jeune homme tourmenté, qui multiplie les passages télé

La plus chanceuse semble être Natacha. Elle a eu la chance de rencontrer le metteur en scène de Zorro, le musical, Frédéric Baptiste. Et surtout la chance de rencontrer Liza Pastor, dans les coulisses. Et quand même, Liza Pastor, qui n’est pas la fille de Thierry, qui lui-même n’est pas le Père Pastor qui racontait des histoires à Câline, Grignote et Benjamin. Liza a côtoyé Aurélie Konaté dans Belles, Belles, Belles. Elle a aussi côtoyé Alexandre Balduzzi dans un cabaret parisien. On va vraiment finir par croire que le château de Dammarie-lès-Lys (à moins que ce soit le loft de la rue Charlot) hante les esprits de Pleure pas, chante ! À l’école de la comédie musicale, mais heureusement, Liza a aussi côtoyé le vigoureux Amaury Vassili, celui qui chante bien mais qui transpire de la lèvre supérieure, le temps d’un duo. Et Natacha boit les conseils de Liza, qui lui conseille, donc, de passer le casting de Chante !, avec Priscilla. Natacha qui rêve d’une carrière à la Liza Pastor, à la Nourith, à la Sonia Lacen, que dis-je, à la Laura Presgurvic (alors que les garçons, à défaut d’oser espérer une carrière à la Christophe Maé, en rêvent d’une à la Merwan Rim, à la Sébastien Lorca, que dis-je, à la Arno Diem), aura-t-elle la chance de devenir une star des comédies musicales ?

Natacha, jeune fille volontaire, aux faux airs d'Émilie Minatchy

C’est un peu dommage que cette école leur fasse croire à la gloire. Un ou deux réussira peut-être. Et c’est tant mieux ! Mais je crains fort que le public de France 4, tout ingrat qu’il est, aura oublié que ces jeunes gens qui chantaient Good morning Baltimore à l’atelier comédie musicale, dix ans auparavant, rêvaient d’une vie sous les projecteurs.

Karine, jeune fille au sourire communicatif, tente de mettre en scène Hairspray

(Photos chopées sur le site de France 4)

17 nov. 2010

Les dames de Haute-Savoie

Ce qui est agaçant quand on revoit des gens pour la première fois depuis dix ans, c'est qu'il faut faire une remise à niveau de mon actualité. Et il faut bien admettre qu'il s'est passé deux ou trois trucs dans ma vie depuis mes 14 ans.

Après cinq jours, cloitré dans ce village de Haute-Savoie que je n'avais pas revu depuis l'an 2000, je ne peux que déplorer que l'état de ma situation professionnelle actuelle n'a d'égal que l'état de ma situation personnelle actuelle.

Les retrouvailles avec Gabrielle (80 ans), Suzanne (91 ans) et Andrée (78 ans) se sont très bien déroulées. Avec Gabrielle, nous avons parlé de ses petites filles, avec qui je jouais dans mon jeune temps et avec qui, au gré des émissions télé, ma passion pour Daniela Lumbroso est née. Avec Suzanne, nous avons parlé de la recette rigoureuse de la fondue savoyarde. Avec Andrée, nous avons beaucoup ri. Ces trois conversations ont eu un point commun. Une seule et même réflexion :
Tu dois bien avoir une copine, non ?
J'ai dû exhiber trois fois mon sourire faussement gêné en guise de réponse.

Gabrielle a lancé cette petite phrase innocente après m'avoir complimenté : Tu es devenu un beau jeune homme. Suzanne a ponctué la situation par un Oh, c'est que tu ne veux pas me le dire? Je suis sûre que tu en as plusieurs! Quant à Andrée, elle a vite changé de sujet : Tu piques un peu mais ça te va bien.



(Au moins, j'ai une touche avec trois mamies, c'est déjà ça)

14 nov. 2010

Salut Fred !

Je n'ai connu qu'un Frédéric dans ma vie. Aujourd'hui, nous nous sommes perdus de vue, même si nous avons le même métier en commun. Sauf que lui, en ce moment, il l'exerce.

Je me souviens que Frédéric n'était pas beau. Ce n'est pas qu'il avait un physique disgracieux, c'est juste moi qui le trouvais laid. Il ne l'était pas plus qu'un autre, mais son visage allongé, parsemé de boutons d'acné, et ses poils longs au menton me laissaient dubitatif quant à ses éventuels succès amoureux. Et pourtant je savais de source sûre qu'il n'était pas à plaindre au niveau sentimental. Il était plutôt intelligent, mais cela n'expliquait pas, à mes yeux, ses réussites de cœur, tant son physique me semblait repoussant. Je ne voyais pas quels atouts imparables il pouvait dissimuler pour séduire autant de conquêtes. Jusqu'au jour où, en voyage scolaire au Portugal, j'ai compris ce que les filles pouvaient lui trouver. J'étais en train de me laver les dents dans la salle de douche commune lorsqu'il est sorti de sa cabine isolée. J'avais beau me concentrer sur le brossage de mes incisives, mes yeux ne décollaient pas de ce que reflétait le miroir, derrière moi. Et ma brosse à dent brossait machinalement. C'était hénaurme. Je n'ai jamais été à ce point impressionné depuis. Je crois même que Frédéric conservera son record à vie.

En fait je n'aime pas trop les Frédéric. C'est absolument arbitraire, mais j'ai des a priori sur les Frédéric, comme on peut en avoir pour les Hervé, les Kevin ou les Samantha. En vrai, il faudrait que j'apprenne à en connaître un personnellement pour mieux les apprécier. Le problème, c'est que le prénom, déjà, en lui-même, n'est pas très beau. C'est comme si on avait ajouté Fréd à Éric, un peu comme si on prénommait un bébé Frédalain ou Frédhugo. C'est moche.

Pourtant, il a bien des gens célèbres que j'aime bien malgré leur Frédéric de prénom.


Prenons Frédéric Lopez. Je l'aime bien, malgré son inconscience d'avoir cédé sa case horaire à Laurie Cholewa.


Et Frédéric Lerner, même si je suis le seul à me soucier encore de sa carrière, je l'aime bien.


Et Frédéric Diefenthal, je l'aime bien aussi, surtout depuis que je lui ai parlé droit dans les yeux (gémellité de taille aidant) pendant une vingtaine de minutes.


Et Frédéric Chopin, je l'aime bien aussi. Surtout depuis qu'il a repris un de ses tubes avec Nâdiya.


Et Frédéric II de Prusse... euh... non... lui, je m'en fous un peu...


Et il y a aussi des femmes qui s'appellent Frédérique. Je dois avouer que je déteste davantage Frédérique que Frédéric. Je trouve ce prénom encore plus moche car il est dénué de toute féminité. Je déteste encore plus ce prénom depuis j'ai fait ce stage, en 2009, avec une patronne prénommée ainsi. Heureusement, pour équilibrer le niveau bien bas des Frédérique sur mon échelle d'appréciation, il y a une Frédérique célèbre que j'aime bien. En plus, elle a remplacé cette horrible appellation par un pseudo beaucoup plus fun, et c'est tant mieux.

Récemment, j'ai découvert un jeune Suédois qui commence à buzzer sur Internet. Mais si, je vous en ai déjà parlé, ici. Allez, pour vous faire plaisir, je vous fait découvrir une autre vidéo de lui, aussi sympathique.


via Freddie25


Pourquoi
donc vous parlé-je de lui ? Tout simplement parce qu'il s'appelle, lui aussi, Frédéric. Bon, à la suédoise, certes, mais Frédéric quand même : Fredrik Larsson, presque comme Nicky. J'aime sa fraîcheur, son doigté, son humour, sa voix, son regard espiègle. Il prépare un album et du coup, j'ai très envie de suivre un peu son parcours.



En plus, Fredrik aime bien les pseudos et quelqu'un qui nourrit son image internette de pseudonymes ne peut pas être foncièrement mauvais. Il s'appelle FreddeGredde sur son site. Et il poste ses vidéos sur Youtube sous le doux diminutif de Freddie25.

Et quelqu'un qui s'appelle Freddy a forcément un bon fond.


(Photos chopées sur Facebook et Wikipedia)

10 nov. 2010

La boîte à pharmacie – Véhef 2

Mais que signifie donc ce titre mystérieux ? te dis-tu probablement mon cher lecteur (ou ma chère lectrice). Eh bien la boîte à pharmacie de Rhum Raisin regorge de pépites musicales toutes plus grandioses les unes que les autres. Tu le sais, j’aime par-dessus-presque-tout les chansons françaises. Je n’ai pas honte d’aimer ce qu’il est de bon ton de dénigrer en société. Et s’il y a bien une niche musicale qui me plaît particulièrement, ce sont les reprises de standards étrangers en français. Je trouve absolument délicieux de découvrir une véhef alors que l’on connaît (et que l’on aime) la vého. Bien souvent, à mes oreilles, même s’il existe parfois du second degré dans mon plaisir à écouter des chansons, les véhefs ont davantage de cachet que les véhos. D’où la boîte à pharmacie. Je suis désolé de ce rapprochement farfelu et totalement pourri.

Oh oui, je sais que tu te dis là que ces mots te rappellent quelque chose. En effet, j’ai entièrement recopié le paragraphe introductif du premier volet de la boîte à pharmacie.

Ce deuxième titre à cachet m’a été inspiré par le film Flashdance, formidablement chroniqué ici. La première chanson du film, ainsi que celle de la scène de l’audition, est interprétée par Irene Cara, qui n’est pas la mère de Cécilia. What a feeling est un tube tel qu’on n’en fait plus aujourd’hui, tant il est daté et ancré dans les années 80. Et pourtant, le sujet de la chanson est très positif, bien qu’un peu naïf. La jeune héroïne vit une période difficile. Elle est seule et désœuvrée, au milieu d’un monde dur comme la pierre, et elle pleure des larmes silencieuses pleines de fierté. Forcément, me direz-vous, une larme est, par définition, silencieuse, puisque ce sont les pleurs qui l’accompagnent qui, eux, peuvent être bruyants. Mais ce sont bien sûr la niaiserie des paroles qui forgent son charme. Cette jeune héroïne se réfugie alors dans la musique pour oublier sa triste existence. Et là, c’est la révélation : le rythme, le piano, le chant… Tout dans la musique l’enivre de plaisir. What a feeling ! La passion s’installe sans avoir été invitée, les images viennent à l’esprit instantanément, et la danse prend possession de la jeune fille. Cette chanson est donc une communion, un plaisir charnel avec la musique. Quand la musique transcende et transperce le cœur d’une jeune fille un peu perdue.

Il existe deux versions françaises de What a feeling. Malheureusement, les deux véhefs ne parviennent pas à retranscrire assez impeccablement la juste sensation de la vého.

Sylvie Vartan, avec Karen Cheryl et Mireille Mathieu, est l’une de nos chanteuses qui a le plus repris de standards anglo-saxons. En 1983, elle chante Danse ta vie. Le thème de la danse est donc le centre des paroles. C’est un bon point. Oui, mais voilà…



Danse dans le silence
Sur la scène de ta vie
Et puis danse sur tes larmes
Et l'amour enfui

Je crois que faire plus abstrait, on ne peut pas. De la vého, Sylvie garde l’idée des larmes silencieuses, mais les dissocie, ce qui perd évidemment tout sens. À chacun ensuite d’imaginer quelqu’un danser dans le silence. Le spectacle doit être passionnant.


Danse seul dans ta tête
Fais un geste, fais un pas
La musique est en toi
Danse-la !

Là où Irene Cara envoyait une image de danseuse en parfaite fusion érotique avec la musique, Sylvie Vartan nous renvoie plutôt l’image d’un autiste qui s’essaie de façon besogneuse à la danse. Le rendu est moins glam', du coup.


Danse ta liberté
Dans la foule ou le bruit
Si tu vis, alors danse ta vie !

Madame Play-back se répète un peu. J’aimerais bien savoir comment s’y prendre pour danser sa liberté quand on n’est pas un zazou. À noter qu’elle rectifie le tir en demandant de danser dans le bruit, et dans la foule, pendant un flashmob de Lady Gaga (ou d’Émile et Images, bien que plus rare).


L'évidence, c'est la danse !
Invente une musique et ta vie, danse-la !
Suis la lumière imaginaire
D'un soleil qui n'existera rien que pour toi !

Les paroles de cette version donnent quand même l’impression qu’elles ont été pondues en cinq minutes avant d’enregistrer le titre. Toutefois, la façon dont Sylvie chante L’évidence, avec cette conviction qui n’appartient qu’à elle, est assez plaisante. Enfin, summum de l’abstrait : Suis la lumière imaginaire… Un peu comme les Rois Mages, en Galilée.


J'ai dansé sur des peines
Pour m'en faire des sourires

Sylvie, à défaut d’être la reine des chanteuses, est la reine de l’autodérision. Elle est lucide et avoue volontiers que sa façon de danser est risible.


J'ai dansé sur des chaînes
Pour m'enfuir !

Coquine, va !


L'évidence, c'est la danse !
Tu existes, alors toute ta vie, danse-la !

Retour des paroles faciles.


Sur un fil !

Ah ! Une audace textuelle. La danse se fait sur un fil, pour espérer un jour passer dans Le plus grand cabaret du monde


Invisible

…Avec Dani Lary.


Sur le fil des jours, tes amours tu danseras
Alors danse !

Elle en deviendrait presque autoritaire. Une vraie MILF qui ne veut qu’assumer ses fantasmes les plus profonds.

Au final, Danse ta vie est très vintage, avec une voix un peu désynchronisée, qui ne colle pas vraiment avec l’esprit innocent un plein de vie de la vého. C’est très dommage. Niveau qualité, la version de 2002, Cette vie nouvelle par Priscilla est meilleure.



Moi, tout petit moi

Premiers mots : Priscilla (qui n’a que 3 ans de moins que moi, je l’ai toujours vue comme une gamine #choc) ne parle pas d’elle, mais parle d’un enfant en général, parce que Priscilla s’adresse à un public mixte, évidemment.


Je revois ces années
Traverser comme un pas de poupée

Je sens qu’on ne va pas être à un paradoxe près… Forcément, on est loin du thème initial. Cette véhef est un hymne à une vie nouvelle qui s’amorce. On pourrait croire que l’enfance a passé trop vite, et pourtant, Priscilla chante que cette enfance a passé comme un pas de poupée, autrement dit a été bien lente à évoluer, avec une petite pointe d’immobilisme que l’on décèle facilement.


Découvrir que le jeu, c’est grandir au milieu
D'une terre faite de fer, et de feu...

Euh… oui ? J’adore les jeux.


Alors arrive la musique

Ah… Mais si en fait, l’idée de la vého perdure. Le message est le même. La musique va résoudre tous les problèmes et elle va pouvoir faire l’amour avec. Enfin, dans sa future vie nouvelle, parce que là, elle est encore un peu jeune.


Comme un grand oiseau blanc

Priscilla a donc eu plus de chance que Ringo qui était tombé, lui, sur un grand corbeau noir.


Un éclair, une lumière, droit devant

En fait le grand oiseau blanc et le grand corbeau noir attirent un peu avec les mêmes méthodes, mais la fin est différente.


What a feeling, bein's believin

Reprise en vého, pourquoi pas.


Plus léger que l'air du plus clair hiver dehors

Pour donner une image au mot léger, j’aurais plutôt parlé de l’été, moi. Là, avec l’hiver, je ne comprends pas trop le sens.


Cette vie nouvelle
C'est elle qui m’appelle
Si belle et si triste, que je ne lui résiste pas

C’est donc la version des années 2000 de la sublime chanson Quelque chose dans mon cœur d’Elsa.


Elle est ma force magique,
C'est malgré moi qu'elle déchaîne
Toutes ces peines, toutes ces joies,
Dans ma voie

Toute la subtilité de ce passage nul tient au dernier mot et à son homonymie. (Ah non, mince, c’est Priscilla qui chante, c’est vrai, sa voix reste aussi plate que sa poitrine de l’époque)


What a feeling, bein's believin

Re, donc.


Prête à tout offrir,
Et peut-être à tout souffrir !

Belle rime riche. Il y avait aussi « Prête à tout offrir, comme une belle poêle à frire », mais ça n’a pas été retenu.


Cette vie nouvelle
C'est elle qui m'appelle
Où le ciel est pur, elle m'emmène sur ses ailes

Je pense qu’elle a confondu la musique avec Marie-Rose et son soulier magique.


What a feeling, bein's believin

Encore, donc.


Je pourrais danser et chanter
La vie entière

C’est sur cette fin suspendue que s’achève cette véhef. Bien sûr, cette version-là est plus agréable à l’oreille que Danse ta vie, puisque la voix de Priscilla est caméléon et la musique est réadaptée. Sylvie est rejetée dans les abîmes du kitsch.

1 nov. 2010

La musique est un cri qui vient de l'intérieur

À chaque fois que j’écoute Il venait d’avoir 18 ans – qui est forcément une chanson que j’écoute très souvent, au moins aussi souvent que T’en va pas, Comme d’habitude ou Tes états d’âme, Éric – je me dis qu’il faudrait que je voie ou que je lise Le blé en herbe. Parce que Le blé en herbe est cité dans la chanson. Bien sûr, ces paroles tombent un peu comme un cheveu de Dalida sur la soupe. En inculte que je suis, j’ai longtemps cru que l’histoire du Blé était l’histoire d’Il venait d’avoir 18 ans. Un beau puceau plein de vitalité couche avec une vieille (enfin, une femme de 2 fois 18 ans), l’emmène au septième ciel, et la largue après la nuit d’amour. La cougar ne s’en remettra jamais. Et en fait, pas du tout. Colette a écrit Le blé en herbe pour raconter les tâtonnements affectifs et sexuels de deux adolescents, lors d’un amour de vacances, une histoire sans lendemain. Le point commun entre le livre et la chanson, c’est qu’il n’y a rien de platonique.

Il y a autre chose que j’ai toujours eu envie de faire et que je n’avais encore jamais fait. C’est tout simple, mais c'était inconnu pour moi. Quand je lis un livre, c’est généralement confortablement installé sur mon lit. Parfois, il m’arrive de lire alors que je suis assis dans un train. Et, sans savoir pourquoi, j’ai toujours eu envie de lire un livre dehors, dans un parc, assis sur un banc, avec les cris des enfants et le bruit du vent en fond sonore. Je suis sorti, mon Blé en herbe sous le coude – bon, en vrai, il n’était pas sous le coude, parce que c’est un peu chiant à tenir sous le coude – prêt à chercher un coin tranquille pour m’installer, un peu isolé, mais pas trop. Je m’baladais sur l’avenue, le cœur ouvert à l’inconnu, quand, sur ma gauche, je l’aperçois. La rue Soufflot. La vraie. L’excitation est montée en moi. Dernière ligne droite, la rue Soufflot, combien seront là, quatre, trois, deux, un, zéro…

Je me suis engouffré dans cette rue, avec cette idée qu’au bout de la rue, j’allais tomber sur cette place-star de la chanson française. Et la voix de Patrick Bruel résonnait en moi. J’avais envie de m’y asseoir, comme la récompense ultime d’avoir marché le long du trottoir de gauche de la rue Soufflot, au moins aussi jouissive que la récompense de déguster un cookie cuisiné par soi-même. Même si la place des Grands Hommes n’existe pas, je me suis quand même installé sur ses marches. Et j’ai lu Le blé en herbe. Un peu.

Je regrette parfois de ne pas savoir jouer de la guitare. Je ne sais jouer que la première minute du prélude de Bach sur le piano de Maman, à C. Alors quand je suis à P., j’aimerais avoir une guitare, pour pouvoir chanter J’ai la guitare qui me démange alors je gratte un petit peu. Et pouvoir me la péter à chanter des génériques de dessins animés comme cette géniale vidéo où l’Inspecteur Gadget côtoie Denver the last dinosaur, les Schtroumpfs en français et nous, merveilleux Moomins.



Après mes rêveries de promeneur solitaire, je suis reparti errer dans les couloirs du métropolitain. Et entre les affiches du nouveau film de Romain – quel beau prénom – Duris et celles des promos Carrefour, j’ai vu celle-ci :

Photo chopée sur le site de l'Olympia

A priori, Otis (qui est bien plus qu’une marque d’ascenseur) et James sont morts. Et pourtant, ils sont en concert. Or en s’approchant un peu, c’est-à-dire en faisant mine de s’être perdu en plein passage souterrain pour ne pas trop montrer qu’on regarde attentivement l’affiche de ce concert à l’Olympia, on remarque que c’est un concert-hommage à Otis Redding et James Brown. Ambiance rythm’n blues et jazz, avec chanteurs noirs et guitares électriques et voix rauques, vous dites-vous ? Il n’y a qu’à voir les artistes présents à ce concert pour s’imaginer que l’âme des deux icônes ne règnera pas vraiment : Michel Jonasz et son sex-appeal, Quentin Mosimann et son charisme et le coup de grâce, Julie « Funky » Piétri. On a échappé de justesse à Lââm. Avant vendredi dernier, j’aurais pu faire une blague sur la présence, aussi, de Gilbert Montagné. Ç’aurait été oublier à quel point Gilbert avait une voix phénoménale. Ce qui était mon cas (l’oubli, hein, pas la voix phénoménale). Dans son N’oubliez pas les paroles ! où il a décroché les 100000 euros, il a interprété L’hymne à l’amour, comme jamais je ne l’ai entendu. Il y a quatre ou cinq chansons qui m’ont déjà fait pleuré. Cette interprétation-là s’ajoute à mon Panthéon. Il ne braille pas (ha ha !), il vit.


Et je vais terminer cette tranche de vie passée en musique avec une émission que j’attends avec impatience : Dans l’univers de… Ce sera mercredi soir. Cette émission, présentée par Laurie « Nulle » Cholewa, brosse le portrait d’une personnalité au gré des chansons qui ont ponctué sa vie. Bien sûr, ça m’embête franchement de devoir me farcir cette animatrice pendant deux heures, mais ça vaut vraiment le coup. (Je me désole déjà de devoir aussi me farcir les deux Dans l’univers de… suivants, m’enfin) Mercredi soir, disais-je, ne manquez-pas le Dans l’univers de… Patrick Sébastien. Karen Cheryl, après s’être professionnellement définitivement enterrée, va renaître de ses cendres, pour chanter L’Avventura avec Fabien Lecoeuvre. Bien sûr, ce n’est pas un de ses tubes, mais c’est un retour à la chanson tout de même. Et ça, c’est un événement intergalactique inratable.

30 oct. 2010

Le mal qui fait bien

Aussi curieux que cela puisse paraître, Mignon Mignon ne fait pas partie de ce Flop Ten. Pourtant, le Flop Ten est quand même la référence incontestable du mauvais goût. Les dix daubes musicales actuelles les plus irritantes se bousculent pour figurer sur le podium du Flop Ten. Mais à vrai dire, je ne déteste pas particulièrement René la Taupe. Et puis c'est tellement facile de détester René la Taupe. De toute façon, je crois que je n'ai jamais écouté la chanson en entier, donc impossible de la faire figurer dans le Flop Ten. En revanche, sont présents des artistes qu'il faudrait un peu plus souvent faire redescendre de leur piédestal...

N°10 - M. Pokora - Juste une photo de toi - Je sais bien que cette chanson commence à dater un peu, mais comme cela fait des lustres qu'il n'y a pas eu de Flop Ten, elle a sa place ici. Que dire hormis que Èmpi ne s'est vraiment pas foulé pour ce retour. Il se veut doux et romantique, mais sa chanson est déprimante de has-beenitude.

N°9 - Guillaume Grand - Toi et moi - Ça m'embête un peu de casser un jeune artiste, mais je n'adhère pas du tout à sa rengaine mielleuse. Les paroles de cette chanson sont plutôt positives, or le jeune interprète n'esquisse jamais un sourire en chantant. Résultat, on s'ennuie.

N°8 - Superbus - Mes défauts - J'aime une chanson sur deux de Superbus. Et je déteste une chanson sur deux de Superbus. Je pense que cette chanson a été écrite en huit minutes après un repas arrosé. C'est plat et inintéressant à mes oreilles.

N°7 - Inna - Déjà-vu - Il fallait bien que je mette un peu d'international dans ce classement. C'est de la dance sirupeuse, de la soupe un peu épicée. J'ai l'impression d'être déjà un vieux con. Peut-être, mais je ne me sens pas vieux.

N°6 - Mylène Farmer - Oui mais... non - Tout est dit dans le titre. Au début, on se dit oui, pourquoi pas. Et puis finalement non. Les sons se veulent actuels, mais la boîte à rythmes est un peu fainéante et ne se marie pas bien avec la voix. J'avais adoré Dégénération, mais là, on touche presque le fond. (Je dis "presque" parce que Fuck them all existe)

N°5 - Shakira - Waka Waka (This time for Africa) - Juste parce que cette chanson a été concue pour que tous les veaux en Sergio Tacchini l'aiment, je ne l'aime pas. Cette chanson est bien trop connotée "foot", et je crois que je déteste encore plus le foot depuis cette année que je le détestais avant.

N°4 - Zazie - Avant l'amour - Hou la la... On ne s'attaque pas à Zazie... Sauf que cette chanson fait mal aux oreilles, non ? Sa voix railleuse est agressive et la mélodie n'est pas attirante. Bon, ça fait bien d'aimer Zazie. Je l'aime bien. Mais pas là.

N°3 - Grégoire - Danse - La mélodie de Toi + moi était incroyable d'efficacité. Puis Rue des étoiles, un peu moins. Puis Ta main encore moins. Puis Nuages beaucoup moins. Et là, Danse est carrément insignifiante, je trouve. Et les effets de voix cassée de Grégoire me lassent.

N°2 - Zaz - Je veux - Je n'ai pas encore eu l'occasion de le crier depuis la toute première fois que j'ai entendu cette chanson en mai dernier. Je la trouve INSUPPORTABLE. Si elle déteste l'argent autant qu'elle le chante, qu'elle le distribue.

N°1 - Yannick Noah - Ça me regarde - Avec lui aussi, niveau bons sentiments et valeurs humaines, on est servi. Ça dégouline de moralité, de mélange des genres, de démagogie et d'anti-racisme primaire. Yannick essaie de ratisser large en brossant les peuples et toutes les communautés dans le sens du poil. Juste pour que tout le monde, sans exception, l'aime. Il se prend un peu trop pour Nelson Mandela ou l'Abbé Pierre et ça me gêne.

26 oct. 2010

Le bien qui fait mal

L'état d'esprit dans lequel je suis a parfois été meilleur. Même un Top Ten de qualité (attention pléonasme) ne parvient pas toujours à réconforter. Surtout quand les chansons du moment ne sont pas top. Je risque de ne pas avoir beaucoup à dire*.

N°10 - Raphaël - Au bar de l'hôtel - POP BANAL SYMPATHIQUE AGRÉABLE

N°9 - Julian Perretta - Wonder why - DYNAMIQUE JEUNE FRAIS ENTRAÎNANT

N°8 - Shy'm - Je suis moi - BITCHY SUCRÉ DANSANT KITSCH

N°7 - Benjamin Biolay - Ton héritage - MOU INTELLO DANDY SPIRITUEL

N°6 - Robbie Williams feat. Gary Barlow - Shame - SURPRENANT SIRUPEUX DOUX PRENDS-ÇA

N°5 - Calogero - C'est d'ici que je vous écris - SYMPHONIQUE MÉLANCOLIQUE MÉLODIQUE CALME

N°4 - Jenifer - Je danse - TUBESQUE PLURIEL ORIGINAL LASCIF

N°3 - BB Brunes - Britty Boy - TRUCULENT COINCÉ DÉBRIDÉ SO-BRITISH

N°2 - Élodie Frégé - La fille de l'après-midi - SOBRE CLASSE SUSURRÉ ORGASMIQUE

N°1 - Camélia Jordana - Calamity Jane - ENVOÛTANT LANCINANT NOSTALGIQUE BEAU



*J'essaierai d'être un peu plus prolixe pour le retour du Flop Ten au prochain post.

20 oct. 2010

Souvenir attention dansez

(Le blogue est un éternel recommencement)

L’ignorance est une tare. Me considérant comme un grand ignorant, je suis forcément un peu taré. Mais comment aurais-je pu savoir que le clip de It’s raining men, porté par Geri Halliwell, avait un célèbre référent ? J’aurais pu vivre éternellement, comme les Tragédie, sans savoir que Flashdance avait eu une influence non négligeable sur l’inspiration de l’ex-Spice-Girls-qui-est-aujourd’hui-en-pourparlers-pour-faire-un-come-back-avec-ses-keupines-lors-des-prochains-JO-malgré-le-flop-de-leur-précédente-reformation. Flashdance faisait tellement partie des films cultes que je me devais de voir, que j’ai attendu 24 longues années avant de m’en délecter. Dirty dancing aussi, que j’ai vu avant Flashdance, malheureusement après l’épisode de How I met your mother où la scène de danse est à l’honneur, mais fort heureusement, et par le plus grand des hasards, juste avant L’Arnacœur, même si cela n'apporte rien de plus que la satisfaction de comprendre la référence.


C’est un peu comme si les années 80 étaient une sorte de préhistoire des histoires d’amour. Avant de pouvoir écrire des scenarii compliqués avec des rebondissements improbables, des fantômes et des cougars, les films à l’odroze, avec un zeste de musique, devaient d’abord poser les bases et les codes du genre. C’est la raison pour laquelle le dénouement de Flashdance – aussi jouissif soit-il – est quelque peu attendu. Nonobstant la pellicule surannée avec laquelle Adrian Lyne a filmé ce roman d’amitié qu’une Elsa en plein émoi aurait pu reproduire avec un Glenn Medeiros vigoureux et ardent, Flashdance est un petit concentré de bons sentiments, de gloire, d’amour et d’yeux qui pétillent avec une candeur qui fait du bien.

Alex (aka Jennifer Beals, qui, 25 ans plus tard, ira brouter goûter aux plaisirs saphiques dans le Monde L) est la prude héroïne de Flashdance. Une jeune danseuse brune qui ne connaît pas grand-chose à la vie est contrainte de travailler comme soudeuse dans l’entreprise industrielle de Nick. Alex est toute jeune et danser dans un cabaret commence à la miner, comme Bernard. Et on peut aisément comprendre que se trémousser en fine dentelle devant des gros messieurs qui puent et qui repenseront forcément à elle quand, seuls, ils s’ennuieront dans leur lit, n’est pas le projet de carrière que peut espérer Alex. Poussée par une dame âgée avec qui elle partage la passion de l’opéra, Alex tente le concours d’entrée à l’école de danse classique. Mais une série de désillusions amène Alex à repousser son audition à la fin du film. Et finalement, ça tombe plutôt bien, parce que sinon, Flashdance n’aurait duré que 45 minutes, ce qui en aurait fait un court-métrage, certes long, mais court quand même, qui n’aurait pas outrepassé les frontières un peu fermées du festival du court-métrage de C., ce qui aurait empêché le développement du succès de ce film.

En parallèle à cette ambition de carrière d’Alex, une idylle nait. Une idylle folle puisqu’elle mêle la jeune héroïne avec son patron. Dans un premier temps, Alex repousse les avances de Nick parce qu’il est quand même un peu moche. À moins que ce soit parce qu’elle sort à peine des jupons de sa maman et qu’elle a peur de se laisser aller à l’inconnu. En fait, elle est quand même émoustillée par les yeux de Nick. Alex l’allume en dansant. Nick fond et voudrait bien la serrer. Oui mais voilà, un soir, Alex surprend Nick au volant de sa voiture, en compagnie d’une autre femme, sa femme. Après une discussion musclée, elle comprend que c’est son ex-femme. Du coup, les deux amoureux se retrouvent dans le loft de Pittsburg d’Alex. Une scène torride s’ensuit.


Là où Flashdance a une trame un peu convenue, c’est parce que dès le début du film, on se doute bien qu’Alex et Nick vont baiser sauvagement un instant donné. Là où Flashdance surprend – un peu –, c’est que le film s’arrête sur l’audition. Même si les sauts de joie finaux de l’héroïne laissent davantage présumer d’une bonne réception de la choré par le jury coincé que d’un "saquage" dans les règles de l’art, la fin demeure une énigme du niveau d’une question de Nagui spécialement faite pour vous qui êtes chez vous (doigt vers caméra). Alex se rue sur Nick qui l’attend patiemment, près de sa caisse pourrie. Et le film s’arrête. Le spectateur n’a pas vraiment réfléchi, il a juste assisté à une histoire banale, un rien romancée, d’une simplicité déconcertante, mais avec la magie mélodique des années 80.

Pour toi, lecteur, lectrice, la reprise anticipée d’un tube des L5, Maniac :




Photo chopées sur les sites Allociné, Wikipédia, Première.