30 mai 2006

Il faut trouver la voie

Il s’est passé deux mois hyperactifs, ponctués d’aventures effrayantes, dignes des histoires extraordinaires de Pierre Bellemarre. J’ai été chargé d’une mission impossible, comme dirait un grand acteur scientologue américain.

En effet, Albert Grimaldi m’a demandé de présider le fan-club de Séverine Ferrer pour l’Eurovision. J’ai appris la « coco dance » au mot près, ainsi que la superbe chorégraphie du maître Bruno Vandelli, le digne successeur de Mya Frye dans Popstars, tome 2. Bouge, bouge les mains, le corps, et les reins, laisse toi bercer jusqu’au bout de l’été. Mais il fallait se déplacer à l’étranger pour soutenir la diva. Mon pote Benoît n’a pas accepté de me prêter sa papamobile, alors j’ai été contraint d’utiliser mes propres moyens. Mais là, personne n’a voulu me dire la destination qui était retenue pour cette année.

J’ai alors téléphoné au père Fouras, qui a acheté un nouveau portable bluetooth, qui m’a donné des indices. Il m’a dit : « voici quatre personnalités, si vous éliminez les trois mauvaises, celle qui restera pourra vous emmener dans son pays, où se déroule l’Eurovision : Dave, Fernando Alonso, Daniel Cohn-Bendit, Nikos Aliagas. » J’ai alors fait une déduction rapide : si c’est Dave, c’est les Pays-Bas, l’Espagne pour Alonso, l’Allemagne pour Cohn-Bendit, et la Grèce pour Nikos. Mais comment savoir la vérité ?

Tout semblait contre moi ! J’ai décidé de me faciliter la tâche, et demandé le 50/50 à Jean-Pierre Foucault. Il m’a dit : « Il reste Dave et Nikos Aliagas ». Le problème, c’est que l’on était le 17 mai, il me restait donc que 24 heures pour parvenir au lieu sacré. Jack Bauer ne voulait pas m’aider, j’ai donc du à nouveau me débrouiller seul. Je me suis souvenu d’un fait indispensable : Séverine Ferrer a découvert la sagesse grâce au Dalaï Lama.

Je me suis donc rendu chez lui, à pied (PS : ne pas tenir compte des incohérences temporelles), mon sac à dos Tintin sur les épaules. J’ai franchi, non sans mal, les neiges de l’Himalaya, les montagnes du Guatemala, les volcans de l’Annapurna, les rapides de l’Arizona, les steppes du Venezuela et le grand désert blanc du Kamtchatka ; tout cela ne m’a pas empêché d’arriver jusqu’à lui. Vous ne pouvez pas imaginer comme c’est désagréable les gens qui ne savent parler directement. Tout le monde ne s’appelle pas Sherlock Holmes. Il m’a dit : « L’homme que vous recherchez n’est pas le maître du chien à 23 heures. » Quézaquo ? Etant un grand mathématicien qui s’ignore, j’ai fait des calculs très compliqués, incluant des racines carrées, des suites numériques, des probabilités tronquées, trop ennuyeuses pour les détailler et j’en suis arrivé à cette déduction suivante : si notre homme n’est pas le maître du chien à 23 heures, il est le maître du chat tôt. C’était donc Nikos Aliagas (trop fort ce Dalaï quand même !).

Arrivé à Athènes, j’applaudis de toutes mes mains, donc des deux, Séverine Ferrer. Et là, c’est le drame : elle ne passe pas outre la demi-finale. Tout ce cirque pour rien ! J’aurai mieux fait de rester chez moi, à regarder Lost tous les jours à 17h25 sur TF1, pour les retardataires. Pfff !

Aucun commentaire: