12 juil. 2006

Avis à la population

Voici venu le jour où je vais m'éloigner de vous, mes amis. Ne croyez pas que je suis mélancolique ; je suis très heureux de laisser ces Chroniques de Rhum Raisin patienter quelques temps.

Je vous souhaite donc un très bon du-12-juillet-au-21-août, en particulier à mes chers Moomins, Pierre, le mâle aimé, Lapin, le génial trentenaire, et Romain, le mystérieux (pour qui je serai malheureusement absent à son retour).

Aussi, une pensée pour les autres fidèles, Nico, Nataka, Mlle Onyme, et Walter, à qui je promets que le jour viendra où je laisserai un message sur son blog.

Bon été aussi à toi, inconnu(e) que je n'ai pas cité(e).
Rhum Raisin.

11 juil. 2006

Voyage au bout de la nuit

Quelle nuit affreuse j’ai passée ! J’ai eu des sueurs froides (et même des sueurs chaudes parfois, dues au réchauffement de ces sueurs froides coulant sur mes tempes).

Il était 00h07. Or, à 00h07, j’ai davantage peur qu’à 00h08, ou qu’à 00h06, parce que le 7 n’est pas un chiffre rassurant (oui, il est le chiffre parfait, choisi pour les choses étranges : les 7 péchés capitaux, les 7 merveilles du monde, les 7 boules de cristal, les 7 nains, ou encore les 7 doigts de la main). J’ai entendu deux bruits secs et puissants, brisant le silence nocturne. J’ai d’abord cru à des flatulences démesurées de mon voisin G, dormant, comme moi, la fenêtre ouverte, mais il n’en était rien. J’ai donc du me rendre à l’évidence : les deux bruits secs étaient des coups de feu…

J’ai paniqué (en un seul mot). Je me suis dit : Mais que me veut-on, à moi, Rhum Raisin, moi qui ne ferais jamais de mal à une mouche (sauf si je suis avec ma tapette) ? Puis j’ai réalisé que ce n’était sans doute pas à moi qu’on voulait s’en prendre. Je suis alors sorti dans la rue. Il n’y avait personne dehors ; tout était calme. Pourtant, j’entendais un bourdonnement sourd, comme une voix d’homme, à peine perceptible. Je ne comprenais pas ce que la voix disait, ni d’où elle venait, mais je sentais bien que c’était un appel au secours… Il faisait noir, j’étais seul, et donc pas très à l’aise. Puis j’ai vu un homme, allongé par terre. C’était un SDF qui avait été attaqué ; j’étais très nerveux car il y avait un message sur lui et un pendentif bizarre : Quoi ? Pourquoi moi ? Qui ? Mon Dieu ! Le Zodiaque ? Mathias Rousseau ? Il y avait une feuille, format A4, à l’intérieur de son manteau beige, où il était écrit :



Pour sauver ce SDF, il faut satisfaire la personne rusée.



Et là, je me suis dit que j’aurais mieux fait d’avoir lu les aventures de Sherlock Holmes, le père de Katie, et donc, le beau-père de Tom, dans ma jeunesse, pour comprendre cette énigme. J’ai demandé de l’aide à Tintin, mais son portable était en vibreur, et comme il était en boîte pour fêter les 30 ans de Bison futé, il ne l’a pas entendu. Je m’en suis souvenu, et ça a fait tilt : qui est futé ? Le bison. Et qui est rusé ? Le renard ! Mais qui était alors cette personne rusée ? Déduction rhumanesque : Mme Renard, soit Colette Renard ! Et là, montée d’adrénaline, poussée de sueurs froides : qu’est-ce que « satisfaire la personne rusée » pouvait bien vouloir dire ?

J’ai pris mes jambes à mon cou, et me suis rendu à Marseille avec mon vélo et mes roulettes sur les côtés. C’était très long, mais je suis arrivé à destination. Evidemment, le quartier du Mistral était tout endormi, mais j’ai quand même sonné à la première porte qui se présentait, car je me rappelais plus où Rachel habitait. Mélanie m’a ouvert. Excusez-moi, je suis Rhum Raisin, et je cherche Rachel. Elle m’a répondu : Ah non ! Ici, c’est Total ou Esso, on n’a pas Shell. Elle est pas un peu cruche, cette fille ? J’ai sonné à une autre porte, mais c’était chez Charles Frémont, et quand il a ouvert, il était nu parce qu’il a chaud la nuit. J’ai pris peur et me suis enfui en courant. Je suis alors allé sonné à une autre porte : c’était Luna. La pauvre, elle était un peu dans la lune (je rappelle que mon histoire se déroule la nuit) et a cru que je voulais l’agresser, et a donc appelé Guillaume, alors je me suis enfui à nouveau. Têtu, j’ai insisté à une nouvelle porte. Thomas a ouvert. Je lui ai dit : Excusez-moi, où pourrais-je trouver Rachel ? Je dois la satisfaire. Il m’a dit : Viens me satisfaire d’abord. Mais, moi, je ne voulais pas. Il me fait peur, ce type ! Moi qui croyais que dans ce pays, la vie est tellement plus belle, je me trompe ! Thomas a ajouté : Mais c’est parce que tu ne connais pas bien ce pays ; moi je peux tout t’expliquer en détail si tu veux bien rester avec moi… Dans la cité du bonheur, on ne sait pas ce que veut dire « avoir le cœur brisé », on a oublié les soupirs, les regrets. On passe sa vie à être heureux, comme tous les amoureux, et on ne devient jamais vieux dans le ciel bleu… Si tu veux un jour, toi aussi, connaître ce pays, donne moi la main, embrasse moi et suis moi. On se retrouvera tous les deux, comme tous les amoureux, on n’aura plus, sous le ciel bleu, qu’à être heureux ! Mais moi, je ne voulais pas entrer dans cette cité du bonheur avec lui. Je l’ai giflé, pour l’assommer, puis j’ai mis mon index droit et mon majeur droit dans ses narines et l’ai fait virevolter de la même manière que Patrick Sébastien fait tourner les serviettes. Puis je suis parti. C’est en errant que j’ai croisé Rudy (l’homonyme du petit cochon), qui était sorti boire pour oublier, et qui m’a conduit chez sa Mima, pour enfin rencontrer Rachel. J’ai sonné à la chambre de Rachel et lui ai dit : Voilà, je suis Rhum Raisin, je suis là pour vous satisfaire, pour sauver l’homme presque mort en bas de chez moi. Elle avait l’air abasourdie et me répliqua : Oh, mon garçon, tu dois faire erreur, je suis très hereuse comme je suis ; tu as du faire un mauvais calcul, je ne suis pas la personne que tu recherches…

Comme d’habitude, mon hypothèse s’écroule : évidemment que j’ai fait un mauvais calcul. La solution ne se trouve pas chez Colette Renard, mais chez Bertrand Renard, le monsieur « chiffres » des chiffres et des lettres. Il fallait alors aller à Paris, avec mon vélo. Mais j’ai mis longtemps car on m’avait volé ma selle. Et donc, sans selle, c’est plus douloureux. Je réveille Bertrand Renard, et lui demande comment le satisfaire. Il me répond qu’il bute sur un compte :



100 - 5 - 25 - 3 - 6 - 2 pour trouver 108



C’était très simple :

5 + 3 = 8

100 x 8 = 800

800 – 2 = 798

798 / 6 = 133

133 – 25 = 108

Et le compte est bon ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Il m’a remercié chaleureusement, et m’a donné le remède miracle pour sauver le SDF.

De retour à C, j’ai soigné le mourant avec le remède miracle, et depuis cette nuit, l’homme qui n’avait pas de maison est devenu mon ami.

6 juil. 2006

Le dimanche après-midi, c'est fête

Même si j’ai assisté à un bout du match de hier sur la place la plus importante de C, dommage pour celui ou celle qui s’attendait à ce que je parle football aujourd’hui…

Les repas de famille sont souvent ennuyeux. Même si tout le monde tente de se montrer gai, je ressens toujours une euphorie bien mesurée lorsque chacun en a un petit coup dans le nez et que le soleil tape. On se retrouve à discuter de choses et d’autres, fort souvent de banalités, qui ont au moins le mérite de ne pas laisser s’installer de blanc dans la conversation (c’est dommage, c’est bien les blancs, ça repose), autour du dessert, servi à 15h45, qui est généralement un gros gâteau qui bourre, mais qu’on peut difficilement refuser, sous prétexte qu’il n’est pas appétissant.



Julina : Une part de gâteau, Rhum Raisin ?

Rhum Raisin : Oui, je veux bien. Merci.

Pépé : Mmmmmh ! Il est bien bon ce gâteau.



[Silence]



Boubou : Et alors, toi, tu passes en 1ère S ?

Niagara : Ouais.

Boubou : Ah, c’est bien.

Niagara : Ouais.

Boubou : Donc tu aimes les maths ?

Niagara : Ouais.

Boubou : Ah, c’est bien.

Niagara : Ouais.

Vanille : Enfin, Niagara, tu pourrais avoir un peu plus de conversation quand même, surtout avec ton oncle… Quelle plaie, ce gosse !

Niagara : Mouais, mais bon…

Boubou : Non, laisse tomber, j’ai l’habitude. Je suis un incompris.

Julina : Non, faut pas dire ça.

Pépé : Ah, tu tiens de moi ; je restais toujours tout seul quand j’étais jeune.



[Silence]



Vanille : Je l’ai inscrit, pour l’année prochaine, au cours de taekwondo. Il paraît que c’est bon pour calmer le stress.

Nunuche : Ah oui, j’ai lu ça dans Femina.

Rhum Raisin : Oui, mais d’un sens, le stress, ça a des avantages : ça peut faire perdre du poids.

Vanille : Oui, mais ça va le calmer, ce gamin.

Julina : Oh, c’est pas un gamin, c’est un bon gaillard.

Pépé : Je reprendrais bien un bout de gâteau…

Julina : Tiens.

Boubou : Et vous, au fait, vous êtes qui ? Vous êtes en face de moi depuis le début du repas et je vous ai pas posé la question.

Dandy : Je suis un ami de Rhum Raisin, et voici ma sœur, Danda.

Pépé : Panda ?



[Silence]



Danda : Oui, en fait, Dandy, c’est mon frère.

Vanille : Il est vraiment nerveux, mon Niagara.

Niagara : Je suis pas ton Niagara.

Julina : Mais laisse-le tranquille, ce gosse.

Pépé : Je reprendrais bien du gâteau, moi.

Rhum Raisin : Tu vas grossir, pépé.

Antigone :Oh, toi, tu nous fais chier avec ton poids et tes régimes à la con !

Nunuche : Oui, dans Femina, ils ont dit que ça servait à rien les régimes.

Dandy : Mais c’est pas trop dangereux le taekwondo ?

Vanille : Pensez-vous. C’est un sport doux. Il faut se méfier des coups de l’adversaire, je crois, c’est tout.

Boubou : Oui, il faut attendre le bon moment pour attaquer, c’est tout.

Pépé : Ça me rappelle pendant la guerre, en 40, quand on attendait les allemands, et que…

Rhum Raisin : Oui, c’est bon, pépé, on sait…

Julina : Qu’est-ce que j’ai chaud, je transpire.

Danda : Ah oui, moi aussi je transpire.

Dandy : Oui, ma chérie, même que tu pues.

Danda : Non, je sue.

Rhum Raisin : Comme Eugène.

Boubou : C’est qui Eugène ?

Rhum Raisin : Eugène Sue !



[Silence]



Rhum Raisin : Non, rien.



[Silence]



Julina : Il paraît qu’il existe un nouveau déodorant à l’haleine de chat.

Nunuche : Oui, j’ai lu ça dans Femina. Ils ont dit que c’était révolutionnaire.

Pépé : 1789 ?

Rhum Raisin : Non, pépé.

Antigone : Mais t’arrêtes de remballer toujours le vieux, toi ?

Rhum Raisin : Mais t’arrêtes aussi de me remballer, toi ? T’es jalouse parce que, moi, mon permis, je l’ai eu du premier coup !

Boubou : Dites-moi Gandhi, …

Dandy : Dandy.

Boubou : Oui. Vous pourriez éteindre votre cigarette ?

Dandy : Pourquoi ?

Boubou : Je suis asthmatique.

Dandy : Et moi je suis charismatique.



[Silence]



Julina : Ah ben te revoilà, toi. T’étais passé où ?

Flok : J’étais allé pisser.

Niagara : Je te kiffe, petit panda…

Danda : Hi hi…

Flok : Y a encore du gâteau ?

Vanille : Non, pépé il a tout bouffé.

Niagara : Je ressens des trucs bizarres. Je crois que c’est physique.

Danda : Hi hi…

Flok : Y a même plus des petits beurres ?

Julina : Ils sont périmés.

Niagara : Ça te dirait de venir dans ma chambre ?

Danda : Hi hi…

Flok : C’est pas grave, j’ai trop la dalle.

Boubou : Tu vas être malade, beau-frère !

Rhum Raisin : Tu vas grossir, aussi.

Flok : Mais non, je suis sportif, moi !

Vanille : Tu insinues quoi ? Que je suis grosse et pas sportive ? Pourquoi tu me regardes ?

Julina : Allez, calmez vous. Y a des biscuits avec le café.



[Silence]



Dandy : Eh, mais vous partez où, vous deux ?

Niagara : Chercher les champignons.

Dandy : Ah d’accord.

Danda : Hi hi…

Julina : Je crois que je vais rentrer. J’ai trop chaud.

Boubou : C’est le principe des saunas.

Antigone : Mais on n’est pas dans un sauna ?

Boubou : Ah oui, c’est vrai.

Dandy : Mais, c’est pas l’époque des champignon ?...

Nunuche : Non, j’ai lu dans…

Vanille : Oui, on sait, dans Femina.

Nunuche : Non, dans Chasse et Pêche mag’, que c’était en automne la saison des champignons.

Vanille : Ben oui, out le monde le sait.

Julina : Je vous assure, j’ai vraiment chaud.

Antigone : Ben déshabille toi, bordel, et fais pas chier les autres. Ça fera de l’animation.

Flok : Mais calmez vous ! Vous êtes dingues dans cette famille !

Dandy : Mais alors, qu’est-ce qu’ils ont donc bien pu aller faire ?

Antigone : Quel débile…



[Silence]



Pépé : Je reprendrais bien un peu d’Alzheimer.

Vanille : De quoi ?

Rhum Raisin : Gewurztraminer, pépé, Gewurztraminer…

Julina : Bon, ben moi je rentre au frais.

Boubou : Je crois qu’on va tous te suivre.

Vanille : Oh ben oui.

Flok : Et mes biscuits ? J’ai faim, moi, merde !

Antigone : Ben va bouffer tes biscuits. Et t’en profiteras pour débarrasser la table, hein ?

3 juil. 2006

Ah, la musique

Je dois vous le dire… Bientôt, je pars…

En fait, je reviendrai, c’est décidé, vous me plaisez, lecteurs et trices (surtout toi, là, qui es en train de lire…) mais tout de même, je pars. Il faudra donc faire sans moi pendant quelques temps… Mais j’aurai l’occasion de vous le redire d’ici-là. En attendant, place au nouveau Top ten.

C’est très difficile de faire un classement en ce moment, j’aime beaucoup de choses ; mais il faut savoir équilibrer les goûts entre rythme et douceur. Il y a quatre entrées dans ce nouveau Top ten, et donc, vous l’aurez deviné quatre sorties : La boulette (Diam’s), Ne viens pas (Roch Voisine), Mon cœur mon amour (Anaïs), Rosa (Pascal Obispo).

10 – Hips don’t lie - Shakira & Wyclef Jean [-2]

Ils s’en vont lentement du Top ten. En fait j’aime bien la voix de Shakira, mais le bruit de l’autre commence à me lasser. Sinon, c’est toujours pareil, c’est sympa pour danser.

9 – Juste avant toi – Anggun [Entrée]

La chanson est plutôt pas mal et confirme le virage que la chanteuse a pris, après Cesse la pluie et Etre une femme. Bien sûr, on est loin de Au nom de la lune et La neige au Sahara, mais passons…C’est plutôt rythmé, et c’est écoutable.

8 – Stars are blind – Paris Hilton [Entrée]

Aïe... J’entends déjà les quolibets. J’en aurais presque honte, parce que je ne supporte pas cette fille: je la trouve arrogante et désagréable. Il y a quelques mois, quand j’ai appris qu’elle allait faire un disque, je me suis dit que ça allait être une espèce de chanson techno ridicule avec des mots susurrés par la riche héritière. Puis j’ai entendu ce premier extrait, et je l’avoue, c’est plutôt réussi, et c’est parti pour faire un carton cet été. Les plus férus de musique auront sans doute remarqué, comme moi, une petite ressemblance avec Kingston town de UB40. Plagiat ? Oh, Paris… Encore le pactole ?

7 – Il paraît – Patrick Fiori [Entrée]

C’est la première chanson de son dernier album Si on chantait plus fort que je trouve pas mal. C’est assez léger.

6 – J’espère – Marc Lavoine & Quynh Anh [Entrée]

Ah ! Marc Lavoine reste l’un des meilleurs chanteurs de ballades légères. Celle-ci semble encore une fois très réussie. C’est aussi l’un des meilleurs chanteurs de duos. Celui-ci semble à nouveau très réussi. Il obtient ainsi la meilleure entrée du Top ten.

5 – Ailleurs – Jean-Louis Aubert [+2]

Il n’arrête plus son ascension celui-là ! J’aime bien cette chanson, mais j’ai peur quand même de faire une overdose d’Aubert à plus d’une chanson par jour.

4 – Julien – Martin Rappeneau [-1]

Je ne m’en lasse pas : la mélodie est très belle, certes, mais en plus, la voix de ce chanteur apaise vraiment. C’est fort dommage qu’il ne passe pas plus souvent à la radio.

3 – Même si – Grégory Lemarchal & Lucie Silvas [-2]

Le duo rétrograde et perd son leadership. Évidemment, c’est inévitable : quand on aime une chanson, on l’écoute, on l’écoute, on l’écoute, et au bout d’un moment, on commence à en avoir marre (même si la troisième marche du podium reste bien honorable).

2 – Morenita – Upa Dance [+3]

Je ne parle pas espagnol et pourtant je chante cette chanson (j’adore le passage où il dit respirare). Là aussi on a du tube ! Et moi, inculte que je suis, non téléspectateur de Un dos tres, je ne savais pas que ça venait de là. Si j’avais su, j’aurais regardé. Pfff…

1 – Je m’appelle Bagdad – Tina Arena [+1]

Très belle interprétation de Tina. Et je le répète, j’adore l’ambiance de cette chanson. Quand même, quand on y pense, elle a fait un beau come-back après 5 ou 6 ans d’absence, la petite Tina…

1 juil. 2006

La beauté n'est pas une science exacte

A l’heure où j’écris cette chronique, la France vient d’éliminer le Brésil par 1 but à 0. Et déjà les klaxons et les cris à tue-tête retentissent dans les rues. Evidemment je suis forcé d’entendre des énergumènes forcément imbibés et gonflés de bière bas-de-gamme ingurgitée au cours des nombreuses minutes composant le match, crier des propos incompréhensibles, voulant probablement montrer leur satisfaction (remarquez ici mon habile déduction). Oui, la France a gagné, ce n’est pas une raison pour détériorer mes tympans, d’autant que je suis obligé de me coucher avec la fenêtre ouverte, la moiteur de l’air m’empêchant de m’endormir paisiblement. Alors je subis les cris, et les radios à fond, et les klaxons qui jouent tous une note différente, histoire de bien montrer qu’il n’y a aucune harmonie entre les marques de voitures. Ça me désole.


S’il te plaît arrêtez, comme dit la chanson de la jeune Corse. Non c’est vrai. Les joueurs de l’équipe de France vont se prendre pour des dieux, or ce ne sont pas eux les Dieux du stade. Regardez-les, ils ne sont pas chouettes. Il y en a même un qui est particulièrement laid, Franck Ribéry. Mais bon, je ne vais pas m’étaler sur le sujet ; après tout, qui suis-je pour critiquer le physique des gens ? Les gens qui me connaissent physiquement savent très bien que je critique rarement les gens, et encore moins sur le physique… Peut-être que ce footballeur a du charme, peut-être que son front proéminent est à la mode, peut-être que son nez mal foutu est particulièrement beau, peut-être que son arrogance évidente est un atout de séduction, peut-être que sa dentition de rêve le rend sexy… Je l’ignore… Tout ce que je sais, c’est que je ne lui ressemble pas.





Mais à quoi puis-je donc bien ressembler ?... Beaucoup de personnes me disent que je ressemble à des gens connus : ces gens sont parfois beaux et sans charme, et parfois banals (et non, on ne dit pas banaux, lorsque banal signifie ordinaire, révise ton français toi, lecteur ou trice ! ) avec beaucoup de charme. Et donc, c’est pile ou face : je pourrais être un Moomin au physique banal et sans charme, mais comme je passe beaucoup de temps devant la glace, je sais, en toute objectivité, que ce n’est pas le cas.


Enfin, ne nous étalons pas sur ma personne, aucun intérêt pour le moment. Je vous parlerai de mon charme plus tard, et vous dirai aussi de qui mes connaissances disent de moi que je suis le sosie…