29 août 2007

Parker Tony ne perd jamais

Il faut bien s'y résoudre : Tony Parker a la vie qui lui sourit. Mais si la vie lui sourit, c'est d'abord parce qu'il est différent des autres. Et oui, il a du talent dans le basket-ball (à prononcer à l'américaine, pour faire plus hype). Evidemment, pour de nombreux gens, avoir du talent dans le basket-ball est un peu inutile, et sert juste à distraire les fanas de basket-ball. Bref, Tipi ne sert pas à grand chose, un peu comme ce camarade de classe qui arrivait à retourner ses paupières sur les yeux pour faire peur et faire piquer les yeux de tous rien qu'en regardant l'exploit. Et pourtant il a un destin hors du commun.

Il est né en 1982 sous le nom de William Anthony Parker II, et déjà, ça, c'est hors du commun, parce qu'à part Elizabeth II et Jean-Paul II, peu de gens s'appellent II. Tipi réalise très vite qu'il est fait pour le basket-ball. Ce n'est donc pas étonnant de découvrir chaque jour un peu plus que Tony s'est arrêté au lycée. Mais peu importe. Tony gagne probablement davantage d'argent que quiconque de sa classe lorsqu'il était en quatrième. Tony a trouvé sa voie. Imaginez qu'il a commencé à jouer en NBA à dix-neuf ans. Alors que certains ont tout juste leur bac à dix-neuf ans, d'autres ne l'ont pas, mais débutent une carrière de champion aux Etats-Unis. Tout le monde ne mesure pas 1m88. Tipi bat des records en tout : premier français champion en NBA, premier français élu joueur de la semaine, ou encore premier basketteur à entrer au Musée Grévin. Je précise que lorsque j'écris "premier basketteur à entrer au Musée Grévin", c'est en tant que statue de cire, sinon ça n'a pas d'intérêt.

Et dans des cas comme celui de Tony Parker, on se dit que c'est plutôt facile de trouver l'amour. Du haut de ses vingt-cinq ans, le brave Tony se tape l'une des actrices les plus en vue du moment, de sept ans son aînée, ce qui permit à cette dernière de laisser entendre au monde entier que le jeune garçon n'était pas très expérimenté sur le plan intime. Nul doute qu'elle l'a bien éduqué. La chienne.

La vie du basketteur est un conte de fée. Il réussit tout ce qu'il entreprend. C'est une vraie star, à tel point qu'il jouera l'original rôle de Parkertonix dans le très attendu Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques. Et puis, cette vie exceptionnelle ne peut que durer. Tant qu'on lui dira que ses chansons sont des chefs-d'oeuvre, il ne pourra que croire en sa bonne étoile.

27 août 2007

Le Sicilien romantique

C'est le grand retour des portraits musicaux, et pour marquer le coup, voici l'un des plus grands chanteurs français, qui ne pourra que vous faire plaisir : Frédéric François.
(Cachez votre joie, hein)
Tout commence au début des années 70, lorsque Francesco Barracato commence à se faire connaître en France. Il a été bercé par les chansons d'amour, tant aimées par son père. Une guitare sous le bras, le jeune homme écume les bars et pousse la chansonnette de sa voix puissante et veloutée. Il a un look de brun ténébreux, propre sur lui, gentil, intelligent, jeune et beau, bref le kit parfait du séducteur à minettes. A l'époque, la mode était aux cheveux longs, noirs et brillants. S'il y avait des bouclettes en plus, l'affaire était dans le sac : des mélodies populaires, des paroles à l'eau de rose, une jolie voix, et le succès était au rendez-vous, paillettes, argent, voitures de luxe, concerts, cheveux dans le vent, vacances sur la plage privée, grands restaurants, foule d'amis, soirées folles, crème chantilly, alcool, cocaïne, cigarettes, stupre et débauche. Mais Frédéric François a la tête sur les épaules : il a du succès, mais n'abuse pas des bonnes choses. C'est un homme fidèle à sa Monique depuis des années.
Tout comme ses amis Mike, Claude, Michel, Patrick et C., Frédéric vend beaucoup de 45 et 33 tours. Son premier succès fut Je n'ai jamais aimé comme je t'aime. Puis s'enchaînèrent Ton amour est roi, Je voudrais dormir près de toi, Laisse-moi vivre ma vie, Chicago, Aimer, On s'embrasse on oublie tout, Mon coeur te dit je t'aime, Je t'aime à l'italienne, Qui de nous deux ?, O sole mio, Funicula, et bien d'autres chansons pas toutes connues. Le romantisme des années 2000 n'est plus tout à fait le même que celui des années 70. Il n'empêche que Frédéric François remplit encore l'Olympia tous les deux ans, ainsi que les nombreuses salles de province où il se produit très souvent. Les chansons d'amour sont éternelles; les chanteurs de chanson d'amour aussi.

24 août 2007

De l'injustice d'être né moche

On a tout à fait le droit de faire du cinéma quand on n'est pas beau. Regardez Clovis Cornillac. Mais on a aussi le droit d'en faire quand on n'est vraiment pas beau.

Hier soir, j'ai (assidûment) regardé Les fautes d'orthographe sur France 3. C'est le genre de film qui nous rappelle les douces joies de l'internat et des colonies de vacances. Ces films m'ont toujours plu, parce qu'ils sentent bon l'enfance, les bêtises que l'on fait avec ses copains. Ils me rappellent un côté de mon enfance que je n'ai pas vécu, puisque je n'ai jamais été interne, et je ne suis jamais allé dans une colonie de vacances.

Les Fautes d'orthographe



Daniel Massu est le fils du proviseur (son père) et de la directrice (sa mère) de l'internat où il fait ses études. Mais Daniel Massu est gros et moche, et il est très en retard dans son processus de puberté, à tel point que l'odieuse infirmière manque de pouffer de rire devant lui quand il enlève son slip. Si l'infirmière avait été Koxie, elle lui aurait balancé un vulgaire T'as même pas d'poils sur la quéquette, et le pauvre garçon serait allé, malheureux, se pendre à une branche de platane dans la cour de récré. Heureusement, j'ai précisé que Daniel était gros, donc la branche se serait cassée, comme Nolwenn Leroy. Comme une coïncidence, Damien Jouillerot a hérité de ce rôle sur mesure, tiraillé entre ses parents haut placés et ses camarades le traitant de fayot. Quand j'ai appris que Damien Jouillerot était plus vieux que moi, j'étais assez stupéfait. Lui, paraissant si jeune, avec un physique difficile, et moi, paraissant si jeune aussi... Ceci pour dire que je n'ai que peu de chances de faire du cinéma, puisque je ne ressemble pas à Clovis Cornillac. Mais quand même, il a déjà un beau palmarès le Damien, moins prestigieux que celui de Jules Sitruk, mais toujours plus beau que celui de Jérôme Hardelay, qui démontre chaque jour que des yeux rieurs, des tâches de rousseur et un sourire parfait ne suffisent pas toujours pour faire du cinéma.

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Peut-être que pour participer au casting des Fautes d'orthographe, il fallait avoir sa carte au CDPD, Club Des Physiques Disgracieux. Franck Bruneau a crié à Khalid Maadour "ça t'aurait plu d'être beau? T'es né comme ça ou on t'a marché dessus?", ce qui est un peu l'hôpital qui se moque de la charité. Peut-être qu'avec Thomas Salsmann, Aurélien Jegou, et l'arrivée de Yoann Sover, KD2A y a gagné au change. Il m'a toujours fait peur ce Franck Bruneau, moins que l'horrible monsieur Orangina rouge, qui n'est pas le même monsieur que Booder, mais quand même. Il me fait autant peur que Michel Polnareff jeune. D'ailleurs, si on occulte la couleur des cheveux, il y a une petite ressemblance, non ? C'est sûrement la globulosité oculaire qui fait ça. Non, il n'y a que dans Trois femmes... Un soir d'été - meilleure saga estivale de France 2, en attendant les performances de Louise Monot, Guillaume Cramoisan, Serge Gisquière, Claude Gensac et Bruno Madinier (encore) dans La prophétie d'Avignon - qu'il est apparu gentil.

Or gentil, ça ne fait pas tout. Le petit Daniel Massu est donc moqué et chahuté par beaucoup de ses camarades, et finit même par perdre l'amitié de l'un de ses seuls soutiens, René Boury. C'est Anthony Decadi qui joue ce rôle. Son visage de petite tête blonde angélique qui a mal tourné m'est totalement antipathique. Même Macaulay Culkin, je le préfère (je pense bien sûr à Macaulay Culkin après avoir été l'adorable Kevin McCallister que tous les gens de mon âge ont connu, c'est-à-dire après avoir sombré dans l'alcool et dans la drogue, et être devenu aussi antipathique que Lorànt Deutsch (je pense bien sûr à Lorànt Deutsch, après avoir été l'adorable intrépide que tous les gens de mon âge ont connu, c'est-à-dire après avoir fait des films à gros budgets, et après être devenu aussi antipathique que Jean-Baptiste Maunier (je pense bien sûr à Jean-Baptiste Maunier, après avoir été l'adorable Pierre Morhange que tous les gens de mon âge ont connu, c'est-à-dire après avoir pris la grosse tête et massacré toutes les chansons des Enfoirés 2007, et être devenu aussi antipathique que les soeurs Olsen (je pense bien sûr que je vais m'arrêter là parce que j'en ai marre de salir ma page de tous ces noms)))).

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Par chance, avant de se lier d'amitié à Jean-Claude Griset/Franck Bruneau, Daniel Massu avait un autre pote, Richard Zygelman. Leur amitié voit le jour dans la première partie du film, lorsque le spectateur que je suis découvre tout ce à quoi il a échappé durant son enfance : les cigarettes dans les toilettes, les blagues potaches, les douches communes, les remarques sur les petites bites, les paris pour rouler des pelles à des filles pendant dix minutes quarante-cinq, la franche camaraderie, et j'en passe. Cet ami, Richard Zygelman, chante très bien Donna Donna (Le petit garçon) de Claude François, mais dans sa version d'une autre langue, que je n'ai pas retenue parce que je m'en fous, c'est un Raphaël Goldman méconnaissable. Enfin quand je dis méconnaissable, c'est un peu faux parce qu'on le reconnait quand même... Comment ça Raphaël Qui? Permettez-moi de répondre que je trouve déjà bizarre que vous me demandiez Raphaël Qui? On est en France! Et ça aurait été plus logique de demander Qui Goldman? Ou alors, c'est que vous n'avez aucune culture populaire. Enfin, Raphaël Goldman, quoi! L'un des héros de la saison 1 de Coeur Océan, enfin! L'un des héros des deux premiers épisodes de la saison 2 de Coeur Océan, enfin! Certes, il avait une coupe à la Nicolas d'Hélène et les garçons, mais j'ai envie de dire Et alors? Si, vous le connaissez ; c'est lui qui est à côté de moi, là :

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On n'est pas obligé d'être beau pour faire du cinéma, mais je ne sais pas si je l'aurais bien pris si j'avais été au générique des Fautes d'orthographe finalement.

21 août 2007

Mangez-moi ! Mangez-moi ! Mangez-moi !

Je crois avoir véritablement haï N. lorsque, avant mes vacances, elle m'a nonchalamment lancé On t'a jamais dit que tu ressemblais à Clovis Cornillac ? Et puis quoi encore ? Clovis Cornillac, il est moche, il a une tête de brute, et il est le nouvel Astérix. Je ne peux pas lui ressembler, ce n'est pas possible, un point c'est tout. D'ailleurs, c'est évident que je ne lui ressemble pas. Il est plus grand que moi. C'est à prendre en compte, forcément.
Comment pourrais-je vous le prouver ? Je ne sais pas... De toute façon, il faut me croire sur parole. J'étais vexé, alors je me suis vengé sur les Speculoos qui traînaient dans le placard.
Mes vacances, donc.
Alors, je suis d'abord allé près de A. (136 300 habitants), pour voir des gens de ma famille, puisque ma famille n'habite pas à C.. C'est un petit village rural, où le simple fait de porter une chemisette propre et des lunettes de soleil déclenche une avalanche de regards curieux, parce que là-bas, la mode, c'est la salopette dégueu sans t-shirt dessous. Le soir, je pensais à Clovis Cornillac, ça me sapait le moral, et donc le gros pot de Nutella y est passé.
Puis j'ai dû aller à L. (466 400 habitants) pour faire deux/trois trucs importants. Les deux jours où il a fait le plus chaud sont tombés pile au moment où j'étais là. Ce fut difficile de ne pas suer. Et pour me désaltérer, j'ai dû boire beaucoup. Et comme l'eau lasse, les bières et autres boissons sucrées étaient de la partie. Je grossissais à vue d'oeil.
Je suis ensuite allé à V. (64 260 habitants) mais pour seulement deux jours. J'ai vu des gens sympathiques, qui m'ont également trouvé sympathique. C'est normal puisque je le suis. Je le suis tellement que j'ai même dû goûter des petits plats pas très light pour faire plaisir à un chef en herbe.
Enfin, j'ai passé les derniers jours près de M. (820 900 habitants), histoire de trouver un peu de soleil. J'avais la possiblité de surfer sur Internet, mais j'ai résisté, pour pouvoir fièrement déclarer que je me suis passé de l'ordinateur pendant trois semaines (je le déclare d'ailleurs : j'ai passé trois semaines sans ordinateur !). J'ai même délaissé mon portable et la télévision pendant plus de 24 heures, ce qui est inouï, inenvisageable, incroyable, inimaginable, et autres mots commençant par -in (sauf intrinsèque, puisque dans le contexte, évidemment, ça ne veut rien dire). C'est peut-être ça, finalement, la raison de mes honteuses consolations magnuméennes au chocolat blanc, à la menthe, et au double chocolat. Comme je m'en veux.
Après un dernier détour par L., à nouveau, je suis rentré chez moi. Et le soir de mon arrivée, conscient d'avoir pris au moins 19 kilos, je me suis regardé dans la glace. Et j'ai regretté. J'ai tellement regretté l'époque où N. me disait que je ressemblais à Clovis Cornillac. Ce n'est qu'il y a un peu plus de trois semaines, mais c'est tellement loin. Plus je fixais ce miroir, plus j'avais l'affreuse impression que Michel Muller me fixait.
Allez, c'est décidé, encore une fois, je vais reprendre les choses en main. Clovis, même si je suis en total désaccord avec N., tu es quand même mieux que Michel.

19 août 2007

De retour

Encore un peu de patience et je livrerai les secrets de mes vacances...
  • La pluie
  • La dispute
  • L'eau
  • Tatiana, Gabriel
  • Le bruit
  • Les différentes villes
  • Renan Luce
  • Le bronzage
  • Le soleil
  • La mousse au chocolat
  • Pourquoi j'ai mangé mon père
  • Les sms tard
  • Les kilomètres
  • Alice Sapritch
  • La mélancolie, toujours

... ou pas.