Il y a la Chanson des restos, Pour toi Arménie, Sa raison d'être ou encore Et puis la Terre... Toutes ces chansons ont pour but de rapporter des fonds à d'honorables causes. Les chanteurs les plus in du moment se dépêchent pour enregistrer leur morceau de phrase pour espérer figurer en bonne position sur la chanson. Objectif : se distinguer des autres et chanter le plus possible de mots (et le plus fort possible, surtout pendant le refrain) afin que tout le monde remarque sa présence.
En 2000, le Sidaction propose Noël ensemble, une bien belle chanson où quelques chanteurs n'hésitent pas à tirer la couverture sur eux... Démonstration en musique.
Les vacances n'ont pas que du bon. Elles bousculent le train-train quotidien des citadins. L'étudiant, la ménagère de moins de cinquante ans, le vieux garçon et l'adolescente gothique perdent leurs repères et c'est la débandade. Les vacances débarquent et emportent avec elles les petites habitudes qui s'accumulent au fil des jours ouvrables et dont le quidam moyen, dont je suis un illustre représentant malgré mon immense aura, s'acclimate avec joie.
Tous les matins, le citadin se réveille avec son radio-réveil qui sonne entre six et sept heures du matin, et se dit, tout en appuyant sur le bouton qui éteint le radio-réveil, qu'il aimerait bien être le week-end et profiter de sa matinée pour combler son manque de sommeil. Puis le quidam se prépare, fait sa toilette, met son bol de lait dans le micro-ondes et allume machinalement la télé sur Canal+ pour regarder Maïtena, parce que Maïtena, elle est sympa. Mais voilà, cette petite habitude pépère n'a pas lieu d'exister pendant les vacances puisque le radio-réveil ne daigne même pas sonner. Et quand bien même il daignait sonner, Maïtena n'est que best-ofée à partir de 7 h 30.
Un jour de semaine, le citadin prend ses petites affaires et, s'il en a envie, il met ses écouteurs dans les oreilles avant même de quitter son chez-lui, allume son iPod, son lecteur mp3, son téléphone portable rubrique Musique, son balladeur CD, son walkman ou son phonographe pour écouter sa musique en marchant en rythme dans la rue. Puis le quidam entre dans la bouche de métro et sors sa carte d'abonnement, non sans fierté, la place avec entrain sur la borne pour pouvoir passer. Il arrive qu'un autre quidam le suive de très près lors du passage à la porte du métro pour économiser un ticket, et ça, le premier quidam n'aime pas trop. Le bonheur matinal du citadin est de constater qu'aujourd'hui, le métro n'est pas trop bondé, et qu'il aura peut-être même le droit de s'asseoir sur les sièges du métro pourris et brunis par la crasse des gens sales. Et ce petit plaisir-là, le travailleur y échappe pendant ces deux longues semaines de vacances. Tout s'écroule le temps de ces quatorze jours.
Ces petites habitudes sinistres ne seraient rien sans le plaisir le plus exquis de la journée : remplir la grille de mots fléchés du 20 minutes. Ce petit moment privilégié entre le cruciverbiste, son stylo et sa grille n'est à déranger sous aucun prétexte. En cours, dans le métro non bondé, au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit, remplir la grille de mots fléchés du 20 minutes est une activité tellement fun qu'elle ne mérite pas d'être esquivée. Malheureusement, toi le cruciverbiste, tu te sens seul en cette période de pré-fêtes. Sache que Rhum Raisin a pensé à toi. Dans son temps précieux, il a trouvé un moment pour te concocter une petite grille de mots fléchés, façon 20 minutes, pour que ce jour de vacances ressemble un peu aux jours bénis de dur labeur. C'est une spéciale Dessins animés. Tu as bien sûr le droit de t'en taper, et dans ce cas-là, sache que je ne t'en veux pas. Si en revanche tu as envie de remplir cette grille et que tu butes sur une définition, je suis à ta disposition pour t'aider dans ta quête de mots.
Il existe sûrement d'autres petits plaisirs de célibataire à vivre au quotidien, mais certains doivent pouvoir s'épanouir même en dehors des jours travaillés. Songez donc à multiplier ceux-ci pendant les vacances pour combler le manque des autres !
C'est avec ce titre dont j'ai honte et dont je suis bien conscient de la nullité que je lance ce tout nouveau Flop Ten, les dix titres diffusés actuellement sur les ondes et dont on se passerait volontiers. En toute subjectivité, bien sûr. En cette période de grand froid, de neige, de routes verglacées et de lèvres gercées, alors même qu'on aimerait entendre Noël ensemble ou Last Christmas, on a seulement le droit d'entendre les radios jouer des pures atteintes à l'oreille.
N°10 - Vagabonds - Renaud - Cette dixième place est davantage un avertissement qu'une punition. Il y a un moment où il faut se résoudre à abandonner la chanson... Les ballades irlandaises ont beau être des mélodies sublimes et mélancoliques à souhait, la voix chancelante et fausse de Renaud est insupportable au bout de deux minutes d'écoute.
N°9 - Relator - Scarlett Johansson - Il semble que tout le monde adore cette parenthèse musicale d'actrice. Je ne suis pas séduit. C'est tellement formaté pour que ça marche (c'est lounge et stylé) que c'est plutôt banal.
N°8 - Dans une larme - Gérald de Palmas - Cette chanson a le malheur de succéder à la meilleure chanson du chanteur depuis le début de sa carrière, Au bord de l'eau. Dans une larme est du de Palmas pur-sang, et du coup, il n'y a rien d'exceptionnel.
N°7 - Il y a - Vanessa Paradis - Toute cette chanson est millimétrée sur du papier à musique doré et soigné où il n'y a aucune râture, où rien ne dépasse, où tout est pesé au gramme près, où la voix n'a pas un pet de travers... Et au final, on s'emmerde grave.
N°6 - Loba - Shakira - Il semble difficile pour Shakira de renouer avec des chansons tubesques. On a beau l'entendre à la radio, qui se sent capable de fredonner, là, comme ça, Loba ?
N°5 - Apprends-moi - Superbus - Il y a un moment où les néophytes en Superbus vont finir par se lasser des mélodies sucrées et des boum boum récurrents sur les paroles mièvres.
N°4 - On n'est pas couché - Collectif Métissé - Je ne sais pas si cette chanson est un hommage à Laurent Ruquier, mais en tout cas c'est bien l'influence des Magic System qui prédomine. Et à force de bouger bouger, on a juste envie de zapper zapper.
N°3 - I want to know what love is - Mariah Carey - Personnellement, je préfèrerais entendre Mariah chanter non-stop All I want for Christmas tant j'aime cette gaité dans sa voix. Or elle nous réchauffe une version de I want toknow what love is complètement inutile. Le seul truc rigolo, c'est qu'on l'imagine minauder derrière son micro et ça donne une raison de plus pour se moquer.
N°2 - Hotel room service - Pitbull - J'aurais pu choisir plein d'autres chansons de dancefloor à mettre dans ce Flop Ten, mais c'est tombé sur Pitbull. On l'a entendu mille fois, cette mélodie, mais que voulez-vous, quand on est jeune, on kiffe danser là-dessus. Alors dansez, dansez.
N°1 - Dingue dingue dingue - Christophe Maé - Je crois que là, on a atteint le summum du recyclage abusif. Ce n'est même pas du Christophe Maé, c'est une parodie de Christophe Maé. La question est de savoir combien d'années de carrière cet homme - talentueux au demeurant - va perdurer avec la même chanson dont les paroles sont régulièrement modifiées, en moins bien.
Je le dis solennellement, la main sur le coeur, la larme à l'oeil et les trémolos dans la voix : j'arrête.
Après deux tentatives - et deux échecs - au casting de N'oubliez pas les paroles !, j'ai décidé d'abandonner. J'ai échoué et j'en tire les conséquences en me retirant définitivement de la course à l'émission. Je ne serai plus actif en regardant ce jeu, même si j'en resterai un téléspectateur passif. Après tout, la passivité procure aussi du plaisir. L'éponge est jetée.
Je dois avouer que ma seconde tentative de participation à l'émission a été bien plus laborieuse que la première. J'ai vu peu à peu cette illusion que je puisse rencontrer un jour Nagui diminuer à vue d'œil. Cette petite lueur d'espoir d'atteindre le graal jouissif que constituait ma venue hypothétique à N'oubliez pas les paroles ! s'estompait au fur et à mesure que mon casting progressait, jusqu'à devenir nulle. Parce qu'il faut bien l'admettre : si on la compare à la première audition, la seconde fut une catastrophe.
Ma première fois, c'était en janvier dernier. Ce fut un échec glorieux. Mes camarades de casting révisaient leurs classiques, de l'Hymneà l'amour à Libertine, en passant par Rockcollection. Certains avaient un visage déconfit de stress. D'autres fredonnaient L'Amérique dans leur coin pour se rassurer. De mon côté, j'attendais avec une légère excitation. Passer devant quelqu'un pour chanter des chansons, il y a plus ennuyeux comme activité ! Oui mais voilà...
Il semble que ma prestation ait été un peu trop réussie. C'est en tout cas ce que j'ai compris quand la jeune casteuse m'a expliqué que j'avais été le premier de la journée à connaître toutes les paroles sur le bout des doigts. La sélection à N'oubliez pas les paroles ! consiste à chanter a cappella une liste de tubes français des cinquante dernières années que propose le casteur. Celui-ci donne un titre ; le casté doit démarrer au quart de tour (éventuellement avec un petit coup de pouce), en commençant par le premier couplet, en récitant les paroles exactes et en chantant juste. En effet, le slogan initial de l'émission stipulant que chanter juste n'était pas un critère de sélection mais que l'important était de ne pas oublier les paroles, a été quelque peu abandonné.
La justesse était donc au rendez-vous. Les paroles aussi. La jeune casteuse me demande Le jerk, Il jouait du piano debout, La lettre ou encore Sur la route. Je ne suis pas peu fier de tout connaître. La suite dira que je ne suis pas retenu. Tant pis.
Ma seconde tentative fut tout autant infructueuse. Or l'échec fut là assez moins glorieux. Même scénario que la première fois : j'étais convoqué à midi, en même temps que d'autres semblables en quête de gloire télévisuelle éphémère. Mêmes regards inquisiteurs avant le passage sur le grill, sourires complices, doigts croisés. C'est un peu comme à la Nouvelle Star, mais en moins filmé.
Je passe cette fois-ci avec un jeune casteur. Malheureusement, tous les acquis de paroles emmagasinées depuis janvier se sont évaporés violemment comme des poils d'aisselles arrachés par la cire chaude. Les premières chansons se passent plutôt bien, jusqu'à ce que d'autres, plus sournoises, viennent sonner mon glas. Tu verras, Le premier jour (du reste de ta vie), L'aventurier et Les limites auront eu raison de mon ignorance parolière. Vivre à en crever sera mon couperet fatal.
Il faut se résoudre à admettre la flagrante vérité : je ne suis pas fait pour cette émission. Sans doute vaut-il mieux ne pas accéder à l'étape de l'enregistrement de l'émission qu'y accéder et échouer avant les 2500 euros fatidiques et repartir, péteux, la queue entre les jambes. Je dis officiellement adieu, dès aujourd'hui, à tout désir de participation à N'oubliez pas les paroles ! D'accord il existait d'autres façons de se quitter. Quelques éclats de verre auraient peut-être pu nous aider. Mais tant pis. Je préfère garder en mémoire la bonne ambiance du casting et la sympathie des casteurs, plutôt que de m'acharner et en devenir aigri. Ce n'est pas encore cette fois-ci que tu découvriras, cher lecteur, chère lectrice, le vrai visage de Rhum Raisin.
(PS : Si tu es un casteur ou une casteuse du jeu et s'il te manque des candidats, je suis toujours disponible, hein)
Ils restent quelques uns à squatter les forums dédiés à leur inoubliable idole. Les fans de Dorothée de 2009 - et ils sont plus nombreux que le quidam moyen peut l'imaginer - ont plutôt accueilli la nouvelle avec étonnement, excitation et effervescence. Parce que oui, avant Jean-Marc Morandini, un communiqué l'a dit : Dorothée revient à l'Olympia en 2010.
Après 14 ans d'absence, Dorothée présentera à tous ses fans un tout nouveau spectacle. Elle enregistre en ce moment un album de 15 chansons inédites qui sortira au premier trimestre.
Les mauvaises langues diront que c'est ridicule, que les gloires déchues n'ont pas leur place ailleurs que chez Jean-Luc Delarue ou dans La Ferme Célébrités, alors même que Lova Moor et Danièle Evenou ne veulent pas y participer, c'est dire. Et pourtant, ce sont des centaines de souvenirs qui reviennent dans la tête de milliers d'anciens enfants. Ceux des années 80 et 90. Le succès, ça s'en va et ça revient. On fait ses adieux et on revient de nombreuses années après. Il faut laisser les mamies faire. Les retours gagnants, ça existe !
En 1989, Sheila fait ses adieux sur scène à l'Olympia... avant de revenir triomphalement en 1998. (Photo : Sheila- Une Histoire d'Amour)
En 1985, la carrière de Chantal Goya prend un gros coup dans les dents à la suite du Jeu de la vérité de Patrick Sabatier. Il faut attendre les années 2000 pour la voir revenir sur le devant de la scène.
En 1925, après avoir été larguée par son grand amour et une traversée du désert, Fréhel remonte sur les planches de l'Olympia et renoue avec le succès même si elle a vieilli et grossi.
Après des années d'absence, en 2005, Marie Laforêt fait salle comble aux Bouffes Parisiens pendant une dizaine de jours.
En 2009, alors qu'elle avait presque fait ses adieux aux Victoires de la musique 2008, Diam's se classe en première place des ventes de disques dès la première semaine avec son album S.O.S.
Jeanne Mas aussi doit attendre les années 2000 pour renouer avec un succès surfant sur la vague nostalgique des années 80.
Après un petit coup de mou dans sa carrière, Vanessa Paradis revient au sommet des charts avec Divine Idylle en 2007.
Et après cette liste non-exhaustive de grandes chanteuses pour hétéros qui ont fait un come-back réussi - en espérant que celui de Dorothée en soit un -, il ne me reste plus qu'à prier pour un autre retour à la chanson, attendu lui aussi par de nombreux fans... Celui de...
Une fois n'est pas coutume, j'ai eu du mal à élaborer ce nouveau Top ten. Non pas que la qualité soit difficile à trouver en ce mois de décembre, oh non. Le problème est bien que les mélodies des tubes du moment sont diablement bonnes. Du coup, quelques pépites restent malheureusement sur le carreau, comme Britney Spears, Agnes, Muse ou Ocean Drive, et c'est bien triste. La bonne vieille soupe, c'est ça qui est bon !
N°10 - J'aimerais tellement - Jena Lee - J'ai finalement cédé au matraquage. Cette chanson sort difficilement de la tête lorsqu'on l'a écoutée. Le grain de voix est moins touchant que celui de Sheryfa Luna, mais l'emo les mots sont si niais qu'ils me plaisent.
N°9 - Reviens mon amour - Marc Lavoine - C'est une chanson où le texte est davantage mis en avant que la mélodie. Et il y a de quoi, parce qu'il est brut, franc et beau. Finalement, Reviens mon amour est une autre version, dans le thème, de J'ai tout oublié, en moins tubesque, mais en plus fort.
N°8 - La superbe - Benjamin Biolay - On reste dans le pathos. Mais le pathos chic. Du mélancolique avec un grand m. Du Mélancolique, donc. Un texte sussuré, à peine chanté (et bien chanté, pour le coup), qui atteint l'inconscient. Le personnage a beau être détestable, il n'en demeure pas moins talentueux.
N°7 - You don't know - Milow - La mélodie n'a peut-être rien de transcendant, mais le rythme et le tempo sont maîtrisés d'une main experte. Et la voix de Milow est plutôt agréable à l'oreille. Cette chanson me rend heureux.
N°6 - Rain - Mika - C'est un peu le gadin du mois. Je pense que si Rain était autant diffusée que Relax take it easy, la chanson serait encore numéro 1 de ce Top ten. Ceci a au moins l'avantage de mettre d'autres géniales chansons en avant. (Rain reste quand même génialissime)
N°5 - If - Collectif If - C'est M Pokora qui est à l'origine de cette chanson qui réunit des artistes aussi divers que Justin Nozuca, Anggun ou Lara Fabian. Comme presque toutes les chansons caritatives, j'aime bien, même si ça n'atteint pas le niveau de Et puis la terre ou de Noël ensemble, chansons que je vénère. À noter tout de même la curieuse réincarnation vocale de M Pokora en Michael Jackson.
N°4 - Haven't met you yet - Michael Bublé - Mon dieu comme je kiffe sa voix suave et désabusée quand il me chante dans les oreilles I just haven't met you yet tous les matins sur le chemin du boulot.
N°3 - Où je vais - Amel Bent - Amel.... AMEEEEL ! Ça suffit là ! On n'arrive plus à dormir. Y en a marre !
N°2 - Lalalove you - BB Brunes - Les petits puceaux qui chantaient Dis-moi se prennent désormais pour des dandys rockers britanniques un peu classouilles. Cette chanson sent les années 60, comme le clip, et ça donne envie de porter des jeans slim, de boire de l'alcool et d'avoir les cheveux gras.
N°1 - Pour un infidèle - Coeur de Pirate & Julien Doré - Là aussi c'est un hommage aux années 60, décidément en vogue en cette fin 2009. Mélodie imparable, pétillante et acidulée. C'est tout le talent de Coeur de Pirate, fort bien chroniquée ici, qui déteint sur Julien Doré, et c'est tant mieux. (Ici version avec Jimi Hunt)