Voilà quelques jours déjà que je ne côtoie plus les mêmes têtes au quotidien. J'évolue alors dans un monde où tout est plus grand, où tout est (un peu) mieux organisé, et où tout va vite. Et donc, tel un tektonikeur, je vais vite.
Or en allant vite, force est de constater que les rencontres faites avec mes contemporains ne sont pas très approfondies. J'échange quelques mots avec des personnes qui engagent la conversation, et je me sens forcé de dévoiler ma vie. Il va de soi que les informations personnelles délivrées par moi-même sont distribuées avec parcimonie ; on ne perce pas aussi facilement la trouble bulle de Rhum Raisin.
La teneur des dialogues suivants est très inintéressante, et de ce fait, vous n'êtes pas obligés et gées de lire.
Rencontre avec Garçon gentil aux cheveux courts
Garçon gentil aux cheveux courts : Tu le connais ce prof ?
Rhum Raisin : Non, je viens d'arriver sur L..
Garçon gentil aux cheveux courts : Ah? Tu viens d'où ?
Rhum Raisin : J'étais à C.. Et toi ?
Garçon gentil aux cheveux courts : De C.. (NdRR : son C. n'étant pas le même que mon C.)
Rhum Raisin : Mhm. Et tu habites où à L.?
Garçon gentil aux cheveux courts : A dix minutes d'ici en allant sur G..
Rhum Raisin : Oh! Moi aussi!
Jolie fille : Rhum, c'est ça ?
Rhum Raisin : ?! Oui... Tu me connais déjà ?
Jolie fille : Oui, tu t'es présenté en cours d'anglais tout à l'heure.
Rhum Raisin : On était une trentaine quand même!
Mexicain : Mais tou sais, Jolie fille a oune très bonne mémoire visouelle.
T-shirt moche : C'est tout petit C., non ?
Rhum Raisin : Si on compare à L., oui.
T-shirt moche : C'est très rural là-bas quand même.
Rhum Raisin : Dans la région, oui, un peu, mais pas à C. même. C'est très pollué aussi.
T-shirt moche : Et vous avez des journaux gratuits à l'entrée du métro ?
Rhum Raisin : C'est-à-dire que nous n'avons qu'un tram.
T-shirt moche : Ah oui... Si tu veux un conseil, lis plutôt 20 minutes, parce que Métro et L.Plus, c'est moins bien fait.
Rhum Raisin : Ah... Bien... C'est gentil....
La blonde : Rhum ? Tu étais à C.?
Rhum Raisin : Oui. Je t'avais aperçue, mais je n'ai pas osé venir te voir. Je pensais pas que tu te souviendrais de mon prénom.
La blonde : Mais si.
Rhum Raisin : Toi, c'est la blonde, c'est ça ?
La blonde : C'est ça. On va boire un café après le cours ?
Rhum Raisin : OK.
La blonde : Non, on va aller chez moi, plutôt. Je te présenterai ma coloc.
Rhum Raisin : Euh... Oui, si tu veux.
Enrichi de mes rencontres avec lesquelles j'évaluerai l'intérêt de poursuivre ou non une relation durable, je suis allé faire des courses au Casino non loin de chez moi, puisque je suis assez difficile, et supporte assez péniblement les produits Lidl et Leader Price. Puis je suis revenu chez moi, avec mes sacs transparents Casino, à travers lesquels mon paquet de biscottes, mes boîtes de thon et mes tomates semblaient curieusement attirer l'attention des piétons. Mes courses solitaires m'ont fait penser à une blague hilarante que je raconte à merveille :
Cela se passe dans un supermarché. Une jeune femme arrive à la caisse, et dépose sur le tapis roulant une cuisse de poulet, une tomate, un petit pain, une petite bouteille d'eau, et un yaourt aux fruits.
Le charmant caissier (après avoir observé le tapis roulant ) : Hum... Vous vivez seule, mademoiselle ?...
La jeune femme (en rougissant et minaudant) : Oh... Comment avez-vous deviné?...
Le charmant caissier : Bah... Parce que vous êtes moche.
(Rires enregistrés)
(Evidemment, c'est beaucoup plus drôle quand je la joue en vrai)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire