Je suis confus, cher lecteur, chère lectrice, de t'avoir fait attendre si longtemps avant de pouvoir lire à nouveau les mots que je t'écris avec amour. Mais depuis deux semaines, les minutes et les heures se sont enchaînées avec une telle rapidité qu'elles m'ont privé de ma disponibilité débordante qui m'autorise à écrire sur Internet. Mes cours me prennent du temps, mon mémoire - ou au moins l'idée que je dois sérieusement m'y mettre - accapare mes pensées, mes voyages prévu et inopiné à Paris ont occupé une partie de mon temps, mon concert a remplacé l'une des seules soirées où je pouvais écrire un peu ici, et ma fatigue s'accumule. Mais s'il y a bien quelque chose qu'il faut retenir de ces quinze jours passés à ne jamais s'arrêter, c'est ma première séance de chirurgie esthétique...
Avant de t'avouer, chère lectrice, cher lecteur, en quoi cette chirurgie a consisté, je dois te dire que l'expérience est plutôt marquante.
Deux rendez-vous avaient déjà été fixés en juillet 2009 et en octobre 2009 avec mon médecin afin de m'expliquer tout en détail. Il m'a parlé, m'a mis en garde, m'a rassuré, m'a ausculté, a fait quelques petits tests. Tout s'est bien déroulé, jusqu'au jour où il fallait bien se résoudre à prendre un troisième rendez-vous, le premier rendez-vous véritablement modificateur. J'ai donc choisi de me lancer en janvier 2010. J'aurais pu opter pour un jour en plein milieu des vacances ou de congé forcé, de peur que mon entourage voit une partie de mon corps emmitouflée dans cinquante mètres de sparadrap réparateur. Or ce n'était pas la peine, puisque ma chirurgie réparatrice ne se situe en aucun cas sur une partie visible de mon corps lorsque je marche dans la rue en hiver. (Comprenez par là que je ne me suis pas fait refaire le nez, les oreilles ou encore les pommettes ; l'étau se resserre...)
Puis le jour J, comme le chantait le trop vite oublié Thibault Durand, est arrivé. L'excitation et l'appréhension se sont installées en moi. Le médecin me dit Bonjour. Je lui réponds Bonjour. Ce détail n'a aucune importance. C'est bien pour ça que je le mentionne.
L'intervention a duré environ 45 minutes. Comme tout mon corps n'était ni endormi, ni sous hypnôse, j'étais entièrement conscient de la torture qui m'attendait. La douleur, présente néanmoins, a été amoindrie par le bourreau qui tentait de me faire sourire. Et malgré la crispation, je souriais, même si son humour n'était pas vraiment de qualité, bien que meilleur que celui de Pauline Lefèvre.
Depuis cette intervention, le résultat est plutôt convaincant. Même si cette chirurgie esthétique n'est pas aussi importante que celles des gens vraiment complexés, elle a son petit effet sur moi. Même si elle n'est pas visible par n'importe qui, elle me rassure. Le suivi est compris dans la note. Je ne sais pas si j'ai bien fait de dépenser de l'argent pour ça, mais je ne vois, en tout cas, pas de raison de ne pas avoir franchi le pas. Je suis, en effet, l'un des premiers à me moquer des femmes botoxées, de celles dont le seul moment de répit de la journée est quand elles ne clignent pas des yeux, parce que ça tire. Elles sont à la poursuite de la jeunesse éternelle qui s'enfuit mille fois plus vite qu'elles courent. J'ai même de la peine de voir ces gens défigurés dont la chair molle et fripée de dessous les bras les ramène tragiquement à leur âge avancé. Ma démarche à moi est différente. D'abord parce que je ne pense pas être à la recherche de la jeunesse éternelle. Ensuite parce que le but recherché est l'apaisement. Enfin parce que le résultat est très discret.
Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un bon week-end, chère lectrice, cher lecteur. (C'est énervant, je suis persuadé d'avoir oublié de te dire quelque chose. J'ai l'impression que ma mémoire me fait défaut, parfois)
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