Ne t’attends pas à lire ici une critique d’un album de Brigitte Fontaine. Je m’en vais te narrer mes aventures à la foire de la Saint-Loup, dans une petite bourgade bougnate, non loin de C. Souviens-toi, je t’avais déjà narré – il y a déjà près de quatre ans, que le temps passe vite – mon excursion dans un bal de campagne, ici.
Voilà bien dix ans que je n’avais pas vécu une expérience aussi profonde, en immersion au plus près d’un monde aussi indescriptible que le terme kéké. La foire de la Saint-Loup (admirez déjà son intitulé, comme ça donne envie d’y aller…) est ce type de fête de ville où se réunissent vendeurs, forains, maraîchers, artistes, majorettes et femmes à barbe. J’étais un peu las de mes dimanches à rien faire, j’ai donc pris mes jambes à mon cou et me suis rendu à A., pour vivre ce moment inoubliable.
Il y a d’abord eu ce concours de twirling bâton. Devant la foule en délire composée de trois pèlerins et cinq ados avec – summum de la délinquance dans cette bourgade bougnate – une bière à la main, le Jean-Pierre Descombes local en a fait des caisses pour présenter Camille. Camille est une majorette senior de treize ans plutôt bouboule, mais qui se la jouait sensuelle. Évidemment, papa, maman, pépé et mémé semblaient fiers de Camille, mais moi je ressentais un peu de honte pour elle. Elle manquait de rattraper le bâton quatre fois sur cinq, et son fuseau beige en lycra à l’élastique fatigué laissait entrevoir une raie goulue dont je me serais bien passé. Et le Jean-Pierre Descombes local a lancé un blessant « Et on applaudit tous très fort Camille » au moment où il savait pertinemment que seuls papa, maman, pépé et mémé allaient applaudir la demoiselle qui, pourtant, s’était donnée à donf. L’animateur a poursuivi en rappelant la différence entre les majorettes et ceux qui pratiquent le twirling bâton. J’avoue avoir déjà oublié son point de précision. Mais je n’ai pas oublié sa petite blagounette que personne – absolument personne – n’a comprise puisqu’aucun rire n’a retenti, ni même aucun sourire n’a pu être détecté. Il expliquait que les majorettes étaient une coutume ancestrale du pays : « La majorette, c’est l’us du cru » a-t-il dit. Puis il a ajouté : « Oh, c’est beau, on dirait du Claudel, pas Camille, hein », en référence à la jeune Camille qui venait de performer. Il a enfin conclu avec son jeu de mot : « Mais ce n’est pas du Claudel. L’us du cru, c’est de l’Anouilh ». Cette blague pathétique n’a fait rire que moi je crois. J’ai levé les yeux au ciel et j’ai marché un peu plus loin.
Je me suis arrêté au stand où il y avait plein de vinyles, et de cédés. Mais il y avait Bernard et Martine qui étaient déjà là. Martine avait la cinquantaine en âge et à peu près le double en kilos. Elle avait le sourcil épais et la toge originale. Je suis certain qu’elle était fière de montrer sa coupe de cheveux : une sorte nuages de pics plein de gel et une mèche plaquée sur le côté, le genre de trucs qu’on ne fait plus depuis 1992. Bernard, lui, arborait dignement un complet Adidas noir avec rayures violettes et la chevelure virile à la Francis Lalanne. J'avais presque l'air classe avec mes tongs et mon bermuda vert kaki. Bernard cherchait des disques à la lettre H. Vous croyez qu’il voulait acheter l’édition collector de Sang pour sang ou le dévédé de Johnny, Parc des Princes 2003 ? Ne tombons pas dans les clichés… J’ai regardé deux trois minutes ce que le vendeur me proposait, et je suis parti.
You’re my heart, you’re my soul retentissait dans l’allée principale. Je déambulais, heureux malgré tout, assumant totalement mon penchant beauf. Je me demande ce qui pousse les gens à attendre toute une journée sur des chaises pliantes cassées. Ils attendent que des badauds acceptent d’acheter un exemplaire corné du Trésor de Rackham le Rouge à 70 centimes. Peut-être imaginent-ils que les gens vont s’extasier devant leurs vieilleries là exposée. « Oh, regarde Marcel, un superbe saladier Duralex fendu, je le veux ! », « Haaan, Josiane, regarde cette magnifique jante de Citroën DS toute sale, je crois que je fais une folie, mais je l’achète », « Ouaaaah, regarde maman, y’a un vieux Qui est-ce ? auquel il manque Anita, Sam et Bill mais que j’aimerais beaucoup posséder afin de lutter contre l’ennui lors de nos longues soirées d’hiver ». Les gens sont naïfs.
Finalement, je me suis rabattu sur ce qu’il y a de plus sûr. J’ai acheté du saucisson, du pain et une tomme de chèvre. Ces foires sont décidément le rendez-vous immanquable de tous les beaufs de France, mais il faut croire qu’une partie de moi l’est aussi puisque, malgré tout, j’ai passé un moment sympathique dans cette bonne ambiance franchouillarde. Mes vêtements puent la merguez, mais tant pis.
29 août 2010
27 août 2010
Un top sans René
La fin de l'été se profile et il est déjà l'heure de faire le bilan musical de la saison estivale. Et en plus, ça rime. Autant le dire tout de suite, la saveur des chansons de l'été est un peu fadasse. Et comme je persiste dans mon amour des chansons niaiso-kitscho-commerciales, les amoureux de la belle musique peuvent abandonner ici la lecture de ce Top Ten, avec un déchirement au cœur.
N°10 - Mickaël Miro - L'horloge tourne - Des faux airs musicaux de Ridan, des intonations de Patrick Fiori et un texte qui se construit tout au long des trois minutes. Une chanson sur le temps qui passe, ça ne peut pas me laisser indifférent. Un bémol toutefois sur le refrain, pas très travaillé : ce dam dam deo me fait bien trop penser à Felicidad.
N°9 - Michel Sardou - Être une femme 2010 - Ok, ce vieux Michou n'est pas très à la mode chez les gens de mon âge, encore moins chez les têtes bobo bien-pensantes. Or j'ai toujours adoré les suites de chansons, un genre beaucoup moins courant qu'au cinéma. Cette nouvelle version d'Être une femme ne sera probablement pas un tube, mais ça a le mérite de me plaire.
N°8 - Muse - Resistance - J'ai l'impression qu'il n'y a que moi qui peux classer dans le même top Michel Sardou et Muse... Et pourtant, cette chanson me fait voyager dans les recoins inexplorés de ma voluptueuse galaxie imaginaire. Ça ne veut rien dire, je sais.
N°7 - Lady Antebellum - Need you now - Ballade sympathique pour ados prépubères romantiques, qui me rappelle un peu les meilleurs moments de mes voyages scolaires en Grande-Bretagne. Avec ce type de mélodies, la mélancolie s'expulse de l'âme, un peu comme les points noirs s'expulsent des pores de la peau au contact du Biactol.
N°6 - Christophe Maé - J'ai laissé - Je n'avais pas mentionné cette chanson dans le précédent Top Ten. C'est pourtant l'une des plus agréables de ce chanteur décidément très inégal à mes oreille (sa nouvelle, Je me lâche, est juste insupportable). J'adore particulièrement, la dernière phase... J'ai laissé, j'ai laissé, j'ai laissé les fleurs se faner... J'ai laissé, j'ai laissé, j'ai laissé ton odeur sur l'oreiller... J'ai laissé, j'ai laissé, j'ai laissé les volets fermés...
N°5 - Camélia Jordana - Calamity Jane - Ce morceau est idéal pour succéder à Non, non, non (Écouter Barbara). Camélia Jordana chante un air lancinant absolument délicieux. Le refrain est bon et les couplets sont bons. Bon choix de deuxième extrait.
N°4 - Julian Perretta - Wonder why - Alors là, j'ai adoré dès la toute première écoute. Chanson tranchante et stimulante, aux rythmes nets et assumés. Comme une pop anglaise des sixties pour les jeunes de 2010. Un mélange de James Morrison et Justin Nozuka.
N°3 - Shy'm - Je sais - Mon tube absolu de l'été. Tellement bitch que je la chante ultra fort (trop?) quand je l'écoute.
N°2 - Sébastien Agius - Ma chance - Ce petit gagnant d'X Factor semble chanter sans prétention. Une chanson de pure variété comme je les aime. C'est une déclaration d'amour qui tient la route, avec un texte qui parvient à harmoniser la mièvrerie et l'originalité. Une réussite.
N°1 - Ben l'Oncle Soul - Soulman - Autant le dire tout de suite, je n'ai pas forcément été énormément emballé à la première écoute de cette chanson. Le texte est, certes, rigolo, mais ce type de name-dropping est un peu vu et revu. Mais là où Ben l'oncle Soul fait fort, c'est avec la mélodie. Le matraquage aura eu raison de moi. Je l'ai en tête depuis une semaine.
N°10 - Mickaël Miro - L'horloge tourne - Des faux airs musicaux de Ridan, des intonations de Patrick Fiori et un texte qui se construit tout au long des trois minutes. Une chanson sur le temps qui passe, ça ne peut pas me laisser indifférent. Un bémol toutefois sur le refrain, pas très travaillé : ce dam dam deo me fait bien trop penser à Felicidad.
N°9 - Michel Sardou - Être une femme 2010 - Ok, ce vieux Michou n'est pas très à la mode chez les gens de mon âge, encore moins chez les têtes bobo bien-pensantes. Or j'ai toujours adoré les suites de chansons, un genre beaucoup moins courant qu'au cinéma. Cette nouvelle version d'Être une femme ne sera probablement pas un tube, mais ça a le mérite de me plaire.
N°8 - Muse - Resistance - J'ai l'impression qu'il n'y a que moi qui peux classer dans le même top Michel Sardou et Muse... Et pourtant, cette chanson me fait voyager dans les recoins inexplorés de ma voluptueuse galaxie imaginaire. Ça ne veut rien dire, je sais.
N°7 - Lady Antebellum - Need you now - Ballade sympathique pour ados prépubères romantiques, qui me rappelle un peu les meilleurs moments de mes voyages scolaires en Grande-Bretagne. Avec ce type de mélodies, la mélancolie s'expulse de l'âme, un peu comme les points noirs s'expulsent des pores de la peau au contact du Biactol.
N°6 - Christophe Maé - J'ai laissé - Je n'avais pas mentionné cette chanson dans le précédent Top Ten. C'est pourtant l'une des plus agréables de ce chanteur décidément très inégal à mes oreille (sa nouvelle, Je me lâche, est juste insupportable). J'adore particulièrement, la dernière phase... J'ai laissé, j'ai laissé, j'ai laissé les fleurs se faner... J'ai laissé, j'ai laissé, j'ai laissé ton odeur sur l'oreiller... J'ai laissé, j'ai laissé, j'ai laissé les volets fermés...
N°5 - Camélia Jordana - Calamity Jane - Ce morceau est idéal pour succéder à Non, non, non (Écouter Barbara). Camélia Jordana chante un air lancinant absolument délicieux. Le refrain est bon et les couplets sont bons. Bon choix de deuxième extrait.
N°4 - Julian Perretta - Wonder why - Alors là, j'ai adoré dès la toute première écoute. Chanson tranchante et stimulante, aux rythmes nets et assumés. Comme une pop anglaise des sixties pour les jeunes de 2010. Un mélange de James Morrison et Justin Nozuka.
N°3 - Shy'm - Je sais - Mon tube absolu de l'été. Tellement bitch que je la chante ultra fort (trop?) quand je l'écoute.
N°2 - Sébastien Agius - Ma chance - Ce petit gagnant d'X Factor semble chanter sans prétention. Une chanson de pure variété comme je les aime. C'est une déclaration d'amour qui tient la route, avec un texte qui parvient à harmoniser la mièvrerie et l'originalité. Une réussite.
N°1 - Ben l'Oncle Soul - Soulman - Autant le dire tout de suite, je n'ai pas forcément été énormément emballé à la première écoute de cette chanson. Le texte est, certes, rigolo, mais ce type de name-dropping est un peu vu et revu. Mais là où Ben l'oncle Soul fait fort, c'est avec la mélodie. Le matraquage aura eu raison de moi. Je l'ai en tête depuis une semaine.
21 août 2010
Ça fait mal (comme le dit si bien Christophe Maé)
Cher lecteur, chère lectrice, je te propose de faire un jeu. Observe attentivement l'image qui suit.
Tu te demandes probablement pourquoi je te montre cette pub avec Jude Law ? Eh bien, c'est pour que tu imagines cette publicité à l'envers.
Non pas comme ça !
Voilà, comme ça.
Tu ne remarques rien ?
Et pourtant, Jude n'est pas au mieux de sa forme.
Il vient de lire « DIOR HOMME » à l'envers. Et ça fait mal.
Tu te demandes probablement pourquoi je te montre cette pub avec Jude Law ? Eh bien, c'est pour que tu imagines cette publicité à l'envers.
Non pas comme ça !
Voilà, comme ça.
Tu ne remarques rien ?
Et pourtant, Jude n'est pas au mieux de sa forme.
Il vient de lire « DIOR HOMME » à l'envers. Et ça fait mal.
17 août 2010
Ils en font tout un plat
84 % des Français cuisinent « maison », d’après une récente étude TNS-Sofres. La gastronomie « maison » est considérée par bon nombre d’entre nous comme source de plaisir et d’épanouissement. Les chefs en herbe désirent d’abord maîtriser leur alimentation et préserver leur santé. Du coup, les barquettes toutes prêtes de poulet basquaise ou de riz cantonais restent sur les rayons des supermarchés et la cuisine redevient une pièce centrale de la maison.
Le retour aux fourneaux tient au fait que les Français reprennent plaisir à inviter, à dresser une belle table, à concocter un repas aux petits oignons. Et même si, dans la vraie vie, les convives ne vont pas donner une note à leur hôte dans la salle de bains, le succès de l’émission star de M6, « Un dîner presque parfait » n’est pas innocent.
La vente des livres de recettes explose et les cours de cuisine se multiplient. On est encore loin de la blanquette de veau dégustée religieusement en famille chaque dimanche, mais on assiste à un regain d’intérêt pour ce qui se trouve au creux de l’assiette.
Pour s’improviser chefs étoilés, les Français n’hésitent pas à mettre la main à la pâte (à crêpe). Le saumon en papillote et le tiramisu n’ont plus de secrets pour les cuisiniers amateurs. Il faut partir du principe qu’une recette de cuisine, ça ne se rate pas : il suffit de suivre à la lettre les instructions. Un conseil aux néophytes: mieux vaut éviter de commencer par le soufflé au fromage ou le carpaccio de Saint-Jacques. Une recette difficile à réussir est susceptible de vous fâcher définitivement avec la cuisine.
Que signifie « fait maison » exactement ? Ce sont toutes les préparations (plats, pâtisseries, yaourts ou encore boissons) cuisinées à domicile, alors qu’elles auraient pu être achetées déjà prêtes. Par exemple, c’est le cas d’une soupe que l’on fait soi-même, au lieu de l’acheter en brick ou déshydratée dans un sachet. Mais gare désillusions! Celui qui s'imagine être un cordon bleu parce qu'il sait faire cuire un œuf au plat a encore du pain sur la planche avant de recevoir le Bocuse d'or ! Un œuf sur le plat n’est pas considéré comme du « fait maison » parce qu’il ne peut pas s’acheter tout prêt au magasin.
Les Français se proclament boulangers hors-pair en investissant dans une machine à pain, ou deviennent les rois du smoothie en achetant un blender. Ces dernières années voient le retour des yaourtières, cuiseurs vapeur, sorbetières, friteuses et autres presse-agrumes de naguère. Les ventes du petit électroménager s’en trouvent boostées. Entre 65 % et 75 % des gens qui cuisinent ont un batteur, un mixeur ou un robot multi-fonctions.
Plus qu’une simple conséquence de la crise économique qui force les consommateurs à repenser leurs dépenses, cette tendance démontre l’émergence d’une nouvelle catégorie d’individus : les gastrosexuels. Il s’agit de ces hommes modernes qui ne voient plus la cuisine comme une corvée, mais comme un plaisir et un moyen de séduire la gent féminine ! Entre la haute gastronomie et les sandwiches mangés sur le pouce, ces hommes ont coupé la poire en deux : ils cuisinent malin. Des métrosexuels prêts à tout pour « appâter le poisson »…
Mais cette mode ne s’observe pas partout. Le phénomène de la cuisine « maison » est ancré dans les milieux relativement aisés. Dans certains foyers, faire la cuisine reste une corvée. Il est peut-être dommage de cracher dans la soupe et de finir sur une touche moins enthousiaste, mais tant pis, ce sera le mot de la faim!
Le retour aux fourneaux tient au fait que les Français reprennent plaisir à inviter, à dresser une belle table, à concocter un repas aux petits oignons. Et même si, dans la vraie vie, les convives ne vont pas donner une note à leur hôte dans la salle de bains, le succès de l’émission star de M6, « Un dîner presque parfait » n’est pas innocent.
La vente des livres de recettes explose et les cours de cuisine se multiplient. On est encore loin de la blanquette de veau dégustée religieusement en famille chaque dimanche, mais on assiste à un regain d’intérêt pour ce qui se trouve au creux de l’assiette.
Pour s’improviser chefs étoilés, les Français n’hésitent pas à mettre la main à la pâte (à crêpe). Le saumon en papillote et le tiramisu n’ont plus de secrets pour les cuisiniers amateurs. Il faut partir du principe qu’une recette de cuisine, ça ne se rate pas : il suffit de suivre à la lettre les instructions. Un conseil aux néophytes: mieux vaut éviter de commencer par le soufflé au fromage ou le carpaccio de Saint-Jacques. Une recette difficile à réussir est susceptible de vous fâcher définitivement avec la cuisine.
Que signifie « fait maison » exactement ? Ce sont toutes les préparations (plats, pâtisseries, yaourts ou encore boissons) cuisinées à domicile, alors qu’elles auraient pu être achetées déjà prêtes. Par exemple, c’est le cas d’une soupe que l’on fait soi-même, au lieu de l’acheter en brick ou déshydratée dans un sachet. Mais gare désillusions! Celui qui s'imagine être un cordon bleu parce qu'il sait faire cuire un œuf au plat a encore du pain sur la planche avant de recevoir le Bocuse d'or ! Un œuf sur le plat n’est pas considéré comme du « fait maison » parce qu’il ne peut pas s’acheter tout prêt au magasin.
Les Français se proclament boulangers hors-pair en investissant dans une machine à pain, ou deviennent les rois du smoothie en achetant un blender. Ces dernières années voient le retour des yaourtières, cuiseurs vapeur, sorbetières, friteuses et autres presse-agrumes de naguère. Les ventes du petit électroménager s’en trouvent boostées. Entre 65 % et 75 % des gens qui cuisinent ont un batteur, un mixeur ou un robot multi-fonctions.
Plus qu’une simple conséquence de la crise économique qui force les consommateurs à repenser leurs dépenses, cette tendance démontre l’émergence d’une nouvelle catégorie d’individus : les gastrosexuels. Il s’agit de ces hommes modernes qui ne voient plus la cuisine comme une corvée, mais comme un plaisir et un moyen de séduire la gent féminine ! Entre la haute gastronomie et les sandwiches mangés sur le pouce, ces hommes ont coupé la poire en deux : ils cuisinent malin. Des métrosexuels prêts à tout pour « appâter le poisson »…
Mais cette mode ne s’observe pas partout. Le phénomène de la cuisine « maison » est ancré dans les milieux relativement aisés. Dans certains foyers, faire la cuisine reste une corvée. Il est peut-être dommage de cracher dans la soupe et de finir sur une touche moins enthousiaste, mais tant pis, ce sera le mot de la faim!
(Photo chopée sur cuisine-recette.org)
14 août 2010
Hé man, ô doux bébé !
Libellés :
RR brasse du vent parfois,
RR lit les journaux parfois
10 août 2010
La cour des beaux
Le sport français offre parfois des spectacles impressionnants. Dans l'après-midi, aux championnats d'Europe de Budapest, un doublé français a étonné : sur le 100 mètres dos, les Français ont arraché l'or et l'argent. Okay, c'est impressionnant. Mais le plus dingue, c'est quand le vainqueur de la course est sorti de l'eau. Stature imposante. Tête de Ken. Il s'appelle Camille Lacourt.(AFP/ATTILA KISBENEDEK)
Cela fait longtemps que la beauté n'a pas été l'un des sujets traités dans les chroniques de Rhum Raisin. Forcément, elles sont mortes un peu. C'est l'occasion de réparer cette lacune. La beauté, et son alter ego la laideur, obsède toujours Rhum Raisin. Et là, en voyant cette masse sortir de l'eau moussant à cause des éclaboussures, il fallut bien se rendre à l'évidence : la France tient là l'un de ses plus beaux sportifs tous sports confondus. Il rendrait jaloux n'importe quel métrosexuel bien dans sa peau, il ferait baver n'importe quelle homosexuelle casée, il émoustillerait même n'importe quel hétérosexuel bedonnant de 57 ans. Camille Lacourt en maillot de bain tranche catégoriquement avec ses prédécesseurs et contemporains, tant il a tout : la carrure et la gueule. A côté, les pauvres Alain Bernard et Frédérick Bousquet peuvent aller se rhabiller. (AFP)
Les sportifs ont toutes les chances de leur côté pour devenir des canons. Musclés, gaulés, équilibrés... Malheureusement, comme toi, lecteur, comme toi, lectrice, ils ont une tête d'Odette Toulemonde. Et cela les dessert forcément et les empêche de devenir les bombes sexuelles qu'ils ont les aptitudes de devenir. On dira bien sûr que la beauté est subjective. Je vous laisse méditer sur cette phrase devant deux jolies photos de deux de nos sportifs français.
Cela fait longtemps que la beauté n'a pas été l'un des sujets traités dans les chroniques de Rhum Raisin. Forcément, elles sont mortes un peu. C'est l'occasion de réparer cette lacune. La beauté, et son alter ego la laideur, obsède toujours Rhum Raisin. Et là, en voyant cette masse sortir de l'eau moussant à cause des éclaboussures, il fallut bien se rendre à l'évidence : la France tient là l'un de ses plus beaux sportifs tous sports confondus. Il rendrait jaloux n'importe quel métrosexuel bien dans sa peau, il ferait baver n'importe quelle homosexuelle casée, il émoustillerait même n'importe quel hétérosexuel bedonnant de 57 ans. Camille Lacourt en maillot de bain tranche catégoriquement avec ses prédécesseurs et contemporains, tant il a tout : la carrure et la gueule. A côté, les pauvres Alain Bernard et Frédérick Bousquet peuvent aller se rhabiller. (AFP)
Dans le patinage, les physiques sont tout à fait discutables. De Surya Bonaly à Brian Joubert, en passant par Philippe Candeloro ou Isabelle Delobel, les Français n'ont pas misé beaucoup. Marina Anissina, peut-être, tire son épingle du jeu. Pour rendre hommage aux tennisphiles, une photo pour rappeler que ce sport n'est pas épargné non plus. (AFP)
Les sportifs ont toutes les chances de leur côté pour devenir des canons. Musclés, gaulés, équilibrés... Malheureusement, comme toi, lecteur, comme toi, lectrice, ils ont une tête d'Odette Toulemonde. Et cela les dessert forcément et les empêche de devenir les bombes sexuelles qu'ils ont les aptitudes de devenir. On dira bien sûr que la beauté est subjective. Je vous laisse méditer sur cette phrase devant deux jolies photos de deux de nos sportifs français.
(Photos chopées : leparisien.fr, flickr.com, blogs.rtl.fr/aphatie, sport365.fr, top-footballer.com)
8 août 2010
Toi, lecteur, que je n'ai jamais eu
Il y a des moments où l'on se sent assez seul pour pouvoir oser faire les choses les plus folles, le genre de choses qu'il est totalement impensable de confier, même en secret, à quelqu'un. Des choses que l'on écrit, des sites que l'on consulte, des gens que l'on piste, des pensées que l'on a. Et puis il y a les blogues qui n'ont absolument aucun lectorat, hormis son auteur (ce qui peut paraître pathétique, mais attendez donc la fin de ce texte). Enfin, quand je dis aucun lectorat, je ne veux pas que tu te froisses, toi qui lis ces mots (si si je sais que tu lis...), mais il semble bien qu'un site personnel sans publicité, sans bouche à oreille ne bénéficie pas d'un public bien large. Cher lecteur, chère lectrice, si tu es tombé(e) sur ce blogue, c'est parce que tu as tapé une recherche sur google, en pleine quête d'information sur Karine Clindoeil, sur Régis Olivier, sur Clara Oleg ou sur la discographie de Brigitte Lahaie, ou bien que tu as vu ce lien mystérieux sur ma page Facebook, mais pour cela, il faut vraiment que tu sois allé sur mon profil, ce qu'on ne fait pratiquement jamais, ou encore que tu as vu ce même lien mystérieux sur ma page Twitter, ce qui serait encore plus étonnant puisque encore aurait-il fallu que tu en connusses l'existence, et donc, dans ce(s) cas, sache que tu as particulièrement du bol. Je change de paragraphe, pour aérer et te faciliter la lecture.
L'avantage quand on est seul et qu'on n'a aucun lectorat, c'est qu'on n'a pas besoin d'être toujours percutant et pertinent. On peut donc écrire une chronique qui ne mène à rien comme celle-ci, si ce n'est d'oser attirer encore des futurs internautes déçus en leur montrant des photos de Julian Bugier torse nu, des seins de Céline Bosquet, du pénis de Léo de Secret Story, ou de Cindy Lopes nue. Je peux même soliloquer à propos des livres simples et distrayants d'Amélie Nothomb que je lis lors de mes voyages en train, qui demeurent nombreux, même depuis la fin de mes études. Enfin bon... S'il te vient une idée de commentaire, cher lecteur, chère lectrice, ne te prive pas quand même, ça pourrait éventuellement me faire plaisir. (Et même si on est en 2019 et que ce blogue est devenu un succès et un carrefour Internet, beaucoup commenté, lu et apprécié, et que tu te prends à relire tous les billets que tu n'as pas lu car tu n'étais pas là au tout début, tu as le droit de commenter celui-ci précisément, je te remercierai personnellement)
L'avantage quand on est seul et qu'on n'a aucun lectorat, c'est qu'on n'a pas besoin d'être toujours percutant et pertinent. On peut donc écrire une chronique qui ne mène à rien comme celle-ci, si ce n'est d'oser attirer encore des futurs internautes déçus en leur montrant des photos de Julian Bugier torse nu, des seins de Céline Bosquet, du pénis de Léo de Secret Story, ou de Cindy Lopes nue. Je peux même soliloquer à propos des livres simples et distrayants d'Amélie Nothomb que je lis lors de mes voyages en train, qui demeurent nombreux, même depuis la fin de mes études. Enfin bon... S'il te vient une idée de commentaire, cher lecteur, chère lectrice, ne te prive pas quand même, ça pourrait éventuellement me faire plaisir. (Et même si on est en 2019 et que ce blogue est devenu un succès et un carrefour Internet, beaucoup commenté, lu et apprécié, et que tu te prends à relire tous les billets que tu n'as pas lu car tu n'étais pas là au tout début, tu as le droit de commenter celui-ci précisément, je te remercierai personnellement)
4 août 2010
Cligneuse d'yeux
Je pourrais vous parler de cette belle chanteuse que les médias assassinent à nouveau depuis quelque temps, alors même qu'elle sortira prochainement un album destiné au marché russe. Après tout, on pourrait se contrefoutre que Lara Fabian n'ait aucun succès en France avec cet album puisque ce n'est pas le but. Mais gageons que les mauvais médias français se feront un plaisir de préciser qu'elle a - encore - fait un bide, ou, pour les moins acides, que cet album n'a pas reçu le succès escompté. Passons...
Il existe d'autres chanteuses dont le succès est bien moindre. Et pourtant, elles ont l'air excessivement sympathique. Karine Clindoeil aurait pu ne jamais croiser mon chemin. Et j'aurais pu ne jamais croiser son regard. Si je n'avais pas, sur un coup de tête, décidé de m'évader deux jours dans un village de la France rurale où même les voitures à gros phares allumés hésitent à s'engouffrer la nuit tant le nombre d'habitants et d'équipements communaux additionnés égale à peine le nombre d'habitants de la Maison des Secrets. Le quotidien de Karine Clindoeil, c'est de faire des petits galas dans des petits villages de France, avec un petit public et des petits moyens. Et malgré tout, Karine Clindoeil a réussi à me faire passer une excellente soirée.
Dans le village sus-non-nommé, la moyenne d'âge n'est même plus calculée tellement elle peut effrayer (ou faire rêver, si je peux essayer de caser une touche d'optimisme). Tous les anciens se sont donné rendez-vous, à 21 heures, sur la place du village, pour assister au spectacle-cabaret gratuit de Karine Clindoeil. Et puis il y avait aussi quelques personnes des villages voisins, des d'jeuns. Et quels d'jeuns. Des caïds de la campagne étaient vêtus de leurs plus beaux apparats, un jean bleu délavé (mais vraiment délavé, hein, pas de fioritures tendance) et un marcel blanc très seyant. Les jeunes demoiselles, elles, avaient les cheveux teints, en blond, souvent, mais un blond blanc, comme ça se faisait dans les années 1990. Les parents étaient souvent un peu plus loin. En général, la femme avait un embonpoint difficile à dissimuler et un legging (qu'elle appelle probablement fuseau, vu qu'on doit encore être en 1990 là-bas) noir mettant peu en valeurs sa sveltesse inexistante. Le mari avait le crâne dégarni mais paradait tel un paon à la roue déployée avec une moustache taillée façon Bové, le comble du bon goût dans ces contrées reculées. Ces gens-là parlent fort, rient fort, se hèlent fort, marchent fort, boivent fort, se serrent la main fort, s'assoient fort, alaincham fort. Je ne voudrais pas avoir l'air de dire que la population très rurale est un peu arriérée, mais je ne me sentais pas dans mon époque. Heureusement, j'étais assez peu apprêté et ma coiffure ressemblait à celle de Robbie Williams dans Supreme. Aucun complexe.
Le talent de Karine Clindoeil, hormis sa voix, son show et ses costumes, c'est de réussi à réveiller - un peu - cette assistance à moitié endormie par le Picon-bière. La vie d'artiste et de saltimbanque est difficile. Avoir l'air d'être heureuse d'être là, de faire chanter le public, les faire taper dans les mains alors qu'il n'ont pas la musique dans la peau (tiens, d'ailleurs que deviennent les Zouk Machine ?), cela relève de l'exploit. Karine Clindoeil est le sosie physique et vocal de Patricia Kaas. Excellente performance. Show tout à fait honorable, et, fort heureusement, applaudi malgré le public long à la dégaine. Karine Clindoeil à l'oeil qui pétille et ne se formalise pas des absences de réactions. C'est ce qu'on appelle le professionnalisme. Si tu passes sur ce blogue, Karine, je te félicite et je te soumets l'idée de participer à N'oubliez pas les paroles !, où tu aurais parfaitement ta place, et où tu pourrais remplir un peu tes poches de sous, surtout si tu tombes sur Mon mec à moi, Tata Yoyo ou La vie en rose. Je te soutiendrai. Je veux bien être ton joker, même. Et rien que pour toi, je fais un clin d'oeil. ;-)
Il existe d'autres chanteuses dont le succès est bien moindre. Et pourtant, elles ont l'air excessivement sympathique. Karine Clindoeil aurait pu ne jamais croiser mon chemin. Et j'aurais pu ne jamais croiser son regard. Si je n'avais pas, sur un coup de tête, décidé de m'évader deux jours dans un village de la France rurale où même les voitures à gros phares allumés hésitent à s'engouffrer la nuit tant le nombre d'habitants et d'équipements communaux additionnés égale à peine le nombre d'habitants de la Maison des Secrets. Le quotidien de Karine Clindoeil, c'est de faire des petits galas dans des petits villages de France, avec un petit public et des petits moyens. Et malgré tout, Karine Clindoeil a réussi à me faire passer une excellente soirée.
Dans le village sus-non-nommé, la moyenne d'âge n'est même plus calculée tellement elle peut effrayer (ou faire rêver, si je peux essayer de caser une touche d'optimisme). Tous les anciens se sont donné rendez-vous, à 21 heures, sur la place du village, pour assister au spectacle-cabaret gratuit de Karine Clindoeil. Et puis il y avait aussi quelques personnes des villages voisins, des d'jeuns. Et quels d'jeuns. Des caïds de la campagne étaient vêtus de leurs plus beaux apparats, un jean bleu délavé (mais vraiment délavé, hein, pas de fioritures tendance) et un marcel blanc très seyant. Les jeunes demoiselles, elles, avaient les cheveux teints, en blond, souvent, mais un blond blanc, comme ça se faisait dans les années 1990. Les parents étaient souvent un peu plus loin. En général, la femme avait un embonpoint difficile à dissimuler et un legging (qu'elle appelle probablement fuseau, vu qu'on doit encore être en 1990 là-bas) noir mettant peu en valeurs sa sveltesse inexistante. Le mari avait le crâne dégarni mais paradait tel un paon à la roue déployée avec une moustache taillée façon Bové, le comble du bon goût dans ces contrées reculées. Ces gens-là parlent fort, rient fort, se hèlent fort, marchent fort, boivent fort, se serrent la main fort, s'assoient fort, alaincham fort. Je ne voudrais pas avoir l'air de dire que la population très rurale est un peu arriérée, mais je ne me sentais pas dans mon époque. Heureusement, j'étais assez peu apprêté et ma coiffure ressemblait à celle de Robbie Williams dans Supreme. Aucun complexe.
Le talent de Karine Clindoeil, hormis sa voix, son show et ses costumes, c'est de réussi à réveiller - un peu - cette assistance à moitié endormie par le Picon-bière. La vie d'artiste et de saltimbanque est difficile. Avoir l'air d'être heureuse d'être là, de faire chanter le public, les faire taper dans les mains alors qu'il n'ont pas la musique dans la peau (tiens, d'ailleurs que deviennent les Zouk Machine ?), cela relève de l'exploit. Karine Clindoeil est le sosie physique et vocal de Patricia Kaas. Excellente performance. Show tout à fait honorable, et, fort heureusement, applaudi malgré le public long à la dégaine. Karine Clindoeil à l'oeil qui pétille et ne se formalise pas des absences de réactions. C'est ce qu'on appelle le professionnalisme. Si tu passes sur ce blogue, Karine, je te félicite et je te soumets l'idée de participer à N'oubliez pas les paroles !, où tu aurais parfaitement ta place, et où tu pourrais remplir un peu tes poches de sous, surtout si tu tombes sur Mon mec à moi, Tata Yoyo ou La vie en rose. Je te soutiendrai. Je veux bien être ton joker, même. Et rien que pour toi, je fais un clin d'oeil. ;-)
Photos chopées : larafabiannews.com, karineclindoeil.skyrock.com
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