13 janv. 2012

Je veux des mots qui sonnent (Yeah Yeah Yeah)

Une année entière s'est écoulée depuis ce billet. Comme chacun le sait, un an d'armée, c'est long pour deux amoureux. Et ça tombe bien, puisque je ne suis ni dans l'armée, ni amoureux.

Voilà maintenant plus de quatre ans que N'oubliez pas les paroles ! n'a plus aucun secret pour moi. Ayant raté, au maximum, sept émissions depuis sa première diffusion, dont quatre pendant la période Patrick Sabatier, le jeu de Nagui me hante et me poursuit jusque dans mes sommeils les plus profonds.

Comme pour l'an dernier, je m’apprête à te présenter, cher lecteur, chère lectrice, les statistiques de N'oubliez pas les paroles !, calculées au jour le jour, durant toute l'année 2011. Une liste phénoménale de chansons a encore été proposée l'année dernière. Plein de Christophe Maé, de Tu m'oublieras, de Mozart l'Opéra Rock, de Daniel Balavoine, d'apesanteur dans un tourbillon de rêve bleu...

Qui sont les chanteurs les plus proposés? Quelles sont les chansons les plus souvent chantées? Combien de paroles ont été bloquées, Nagui? Quelles chansons ont fait leur apparition en 2011? Combien d'argent a été gagné au total en un an? La réponse après la pub.



Toi aussi tu aimes chanter des chansons pourries?
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Il est désormais l'heure de consulter le bilan tant attendu de N'oubliez pas les paroles ! Il te suffit de cliquer sur l'image ci-dessous, puis de chercher le bouton Télécharger le fichier sur la nouvelle page...

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29 août 2011

Allo maman bobos

C’est toujours un peu frustrant de ne pas réussir à aimer complètement un film pour lequel on avait envie d’aimer jusqu’aux acteurs qu’on n’aime habituellement pas trop. Curieusement, Les Chansons d’Amour n’est pas le premier film que j’ai vu de Christophe Honoré. J’avais regardé, un soir sur Arte, Ma mère. Il faut vraiment s’ennuyer profondément chez soi un soir d’automne pour laisser la télé allumée sur Arte, alors que la chaîne franco-allemande diffuse un film sur l’inceste. Parce que c’est essentiellement ce que j’ai retenu de Ma mère. Louis Garrel couche avec Isabelle Huppert, sa mère. Mais j’ai tenu, et j’ai aimé.

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Et puis j’ai eu la curiosité de visionner Dans Paris, qui a m’a rappelé que j’aimais bien Romain Duris. Au début, j’aimais bien Romain Duris uniquement parce qu’il s’appelle Romain. Film après film, je l’aime d’autant plus qu’il a quelque chose d’indéfinissable qui fait que je l’aime bien, sans pour autant l’adorer.

Et j’ai vu Les Chansons d’Amour. A la fin du film, j’avais un sourire niais. Que j’ai gardé quelques minutes après. Ces comédiens – même Louis Garrel – je les ai aimés. Ces chansons, évidemment. Ce Paris-là aussi. Tout. Suivirent La belle personne et Non ma fille tu n’iras pas danser. Il fallait se rendre à l’évidence : Christophe Honoré fait des films bobos… que j’aime. Alors bien sûr, au Conservatoire de C., j’ai côtoyé des bobos de province. En écoutant certains textes de Vincent Delerm, j’ai bien conscience qu’ils me plaisent. J’ai habité dans un quartier bobo à Paris durant quelques mois et je m’y suis plu. La seule chanson de Renaud que j’aime s’intitule Les bobos. Mais tout cela en rien ne fait de moi un bobo, que ce soit clair.

J’ai donc logiquement écouté une dizaine de fois la BO des Bien-Aimés cet été. La légèreté des mélodies aiguisait de jour en jour mon excitation. Ma joie s’est ramollie au fur et à mesure que les minutes du film défilaient. Yann Barthès a peut-être adoré, mais je ne suis pas Yann Barthès. Je ne fume pas. Attention, je n’ai pas dit que ma joie s’est dégonflée. J’ai employé « ramollie » pour dire que ma déception a été grande, mais pas au point d’anéantir mon plaisir. C’est juste que Les Bien-Aimés n’a pas été à la hauteur de mes espérances.

Premier point négatif : la durée. Comme c’est long ! Bien sûr, il fallait étirer la pellicule un max pour faire rentrer toutes les chansons bobos d’Alex Beaupain, mais tout de même. J’ai en tendance à m’ennuyer, notamment pendant les longs dialogues où apparaît Chiara Mastroianni. J’ai même failli regarder l’heure sur mon portable, mais non, j’ai résisté. Les tracas des bobos, qu’ils soient de Paris, Londres ou même de Reims – d’ailleurs, à Reims, personne n’y va ! – sont d’autant moins passionnants qu’ils sont décortiqués et étalés à l’envi sur des mélodies branchouilles.

Second point négatif : le jeu des acteurs. De tous les acteurs des Bien-Aimés, je trouve que c’est Michel Delpech qui joue le mieux. Ludivine Sagnier a perdu de sa fraîcheur et se prend trop la tête. Chiara Mastroianni joue faux et c’est dommage quand on est le personnage principal (ou quasi). Louis Garrel est carrément à côté de la plaque quand il s’énerve après la (rigolote) scène de cunnilingus dans les waters pour messieurs. Catherine Deneuve est coincée égale à elle-même. Et puis Christophe Honoré aurait peut-être dû choisir un acteur tchèque un peu moins bien bâti et séduisant que Rasha Bukvic s’il avait derrière la tête l’idée d’engager Miloš Forman pour interpréter ledit acteur tchèque vieux.

Bon à part ça, je préfère quand même ce genre de films à des films de bourrins, hein. Finalement, je suis peut-être plus bobo que bourrin.

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(Photos chopées sur allocine.fr)

28 août 2011

Juste des dé-tails

Si j’ai attendu aussi longtemps pour constituer un nouveau Top Ten et ainsi faire en sorte que mon blogue soit actualisé, ce n’est pas parce que j’étais en vacances. Bien sûr, je l’étais, mais ce n’est pas la raison principale. Ce n’est pas non plus parce que je n’avais pas envie d’écrire. En fait, j’ai écrit des trucs, mais qui n’ont rien à faire sur ces pages. Ce n’est pas non plus parce que je n’avais pas d’idées de nouvelle chronique. J’en ai souvent, mais mon principal souci est de trouver la motivation, voire le temps, pour développer ces idées et les accoucher. Non, si j’ai attendu aussi longtemps pour vous offrir ce nouveau Top Ten, c’est parce que j’attendais de pouvoir écouter Dita, la nouvelle chanson de Lorie, afin de la faire figurer en bonne place dans ce classement.

N°10 – Milow – You and me (In my pocket) Depuis son premier album, Milow fait, à mes yeux, une petite carrière sans fausse note. La voix, posée et maitrisée, est touchante et déborde de sincérité. La chanson, elle, est enjouée et enlevée à souhait.


N°9 – Bruno Mars – The lazy song Comment ne pas apprécier une chanson qui fait l’éloge de la paresse ? Bien sûr, la période de l’été est propice au succès de cette chanson a priori sans prétention. L’ambiance reggae chic en a fait un succès mérité. En prime, le clip est très sympathique.


N°8 – Adele – Someone like you Adele est indétrônable dans les charts britanniques depuis plusieurs mois. Ce succès, assez inattendu est amplement mérité. Elle me fait un peu penser à Lara Fabian : sa technique, sa voix, son émotion, ses ballades, ses yeux globuleux… Les paroles de Someone like you sont pathos au possible et j’adore.


N°7 – Julien Loko (Dracula, L’amour plus fort que la mort) – Encore Autant le dire tout de suite : j’ai détesté au plus haut point 1, 2, 3 et En Transe…Ylvanie. Mais le refrain de ce troisième extrait de la comédie musicale de Kamel Ouali est vampiresquement efficace. Et sinon, ça n’a rien à voir, mais j’aime bien prononcer le nom de Julien Loko comme Miguel Ángel Muñoz… Tu diras que estoy Loko Loko Loko Loko


N°6 – Ycare – Lap dance Énorme succès radio pour cette chanson, qui se reflète un peu moins dans le nombre de ventes. C’est dommage. C’est aussi un peu dommage que cette chanson marche mieux qu’Alison dans le premier album, chanson géniale. Il n’empêche que l’ex-candidat de Nouvelle Star mérite de réussir.


N°5 – M Pokora – A nos actes manqués C’est indéniablement le plus beau succès français de cet été 2011. M Pokora est parvenu à insuffler à ce tube de Jean-Jacques Goldman fraîcheur, jeunesse et insouciance, sans changer le rythme, mais en y ajoutant des sonorités des îles et du soleil. Jolie performance.


N°4 – Inna Modja – French Cancan (Monsieur Sainte-Nitouche) L’expression «Saint-Nitouche» au masculin avait déjà été utilisée par Aldebert dans une délicieuse chanson il y a sept ou huit ans. Inna Modja l’emploie à nouveau dans ce tube affirmé. Une chanson qui donne envie de danser et qui se retient très facilement.


N°3 – Shy’m – Tourne Les années 2010/2011 marquent définitivement un tournant dans la carrière de Shy’m. Ses chansons ont un succès radio et ventes impressionnant et elle se rapproche peu à peu d'une renommée populaire et grand public. Tourne est aussi efficace que toutes les chansons de son album. Shy’m se distingue aujourd’hui largement d’une Sheryfa Luna, et rivalise avec, voire dépasse, une Alizée ou une Jenifer.


N°2 – Elisa Tovati & Tom Dice – Il nous faut Je crois que c’est la chanson que j’ai le plus entendu à la radio cet été. La ballade est délicieuse et relaxante, comme un amour de vacance, une histoire sans lendemain. L’accent de Tom est mignon. Mon passage préféré de la chanson dure une seconde : c’est lorsque Tom prononce « La nouit », à 1’53 dans la vidéo ci-dessous. So cute.


N° 1 – Mika – Elle me dit Le retour en français de Mika est jouissif, tu peux pas test. C’est du Mika tout craché, avec du rythme, des aigus et un air entêtant. Impossible de ne pas hurler à chaque écoute de Elle me dit. Vivement l’album The Origin of Love, prévu pour l'année prochaine. Ah oui, et le clip est génial.



(Bon, en fait, Dita ne fait pas partie du Top Ten, parce que je trouve cette chanson décevante, d’une banalité affligeante, à la mélodie pauvre)

13 août 2011

Drôle de jeux

Comme Zouk Machine avait la musique dans la peau, j’ai toujours eu le jeu dans la peau. Ka sa yé Misyé Bobo… A tel point que dans mon enfance malheureuse où il fallait aller à la mine afin d’obtenir quelques pièces pour s’acheter du pain, j’ai envisagé parfois devenir animateur de jeux à la télévision. Je n’aurais bien sûr jamais eu le talent d’animation d’un Nagui ou d’un Lagaf’, mais je me serais contenté d’un talent à la Patrice Laffont. Il va de soi que j’aurais surpassé le talent (même si le terme est un peu excessif) d’un Cyril Féraud.

Patrice, l'ami de Pépita

Enfant, et même adolescent, je n’ai pas compté la quantité pléthorique de parties de Scrabble, de Monopoly, de Trivial Pursuit, de batailles, de dominos, de petit bac que j’ai pu jouer avec mes voisines, mes cousins, ma grand-mère et autres gens qui croisaient mon chemin. Évidemment, je gagnais souvent, parce que je suis fort. Je m’arrangeais parfois pour perdre, de manière à ce que jamais le moindre soupçon d’éventuelle triche ne s’éveille dans l’esprit de n’importe quel adversaire humilié d’avoir un jour rencontré mon jeu.

Mon plaisir de jouer à des jeux de sociétés comme Super Défi, Dix de Chute, Labyrinthe, Taboo Junior, Cluedo Junior ou encore Eurêka s’est peu à peu transformé en désir de fabriquer moi-même des jeux et faire participer mes camarades de classe ou ma famille. Ce désir de devenir le Monsieur Loyal du jeu mijotait chaque été lorsque je passais deux mois à la campagne chez ma grand-mère, souvent installé devant la télévision, excité à chaque début de générique de programmes de jeu tels que (dans le désordre) Pyramide, Intervilles, Mokshû Patamû, Les Bons Génies, Le Maillon Faible, Qui est qui ?, La Chanson Trésor, Que le meilleur gagne, 100% questions, Presse-Citron, Quelle galère !, Tout vu tout lu, L’Or à l’Appel, Jeux sans Frontières, Fa Si La Chanter, etc.

L'Or à l'Appel

Voilà donc près de 20 ans que j’organise des jeux. Au début, c’était principalement des Motus que je proposais à ma grand-mère, qui acceptait volontiers de deviner des mots de six lettres. Puis, mes petits cousins grandissant, j’organisais des chasses au trésor sophistiquées, mêlant énigmes, mots croisés et connaissance de la chanson française. Les bouts de papiers sur lesquels étaient inscrits les indices étaient dissimulés dans la maison et avaient été préalablement salis et brûlés autour pour les rendre anciens et précieux, comme les indices de Fort Boyard. Le trésor se matérialisait la plupart du temps en « Bon gratuit » pour aller chercher un Kinder Bueno ou Délice caché dans le meuble de la salle à manger.

Lorsque j’étais en CM1, j’ai commencé une aventure incroyable. Tous les midis, après la cantine, j’organisais un grand jeu dans le fond du préau. Au début, deux camarades avaient accepté de jouer avec moi. Puis, au zénith de ma gloire d’animateur du jeu du midi dans la cour de récré, une dizaine de camarades participait quotidiennement. Le but était de retrouver le nom des élèves de la classe, dont j’avais mélangé les lettres. Parfois, je mélangeais aussi le nom des profs. Et quand le stock de noms était épuisé, je passais aux gens connus. Au fil du temps, le jeu du midi a évolué. J’y ai inséré des jeux de chansons, des jeux de statistiques, et même des jeux physiques. Le vendredi, j’avais même créé le jeu du « Serpent maléfique » dont la règle était tellement compliquée que je ne m’en rappelle plus trop aujourd’hui. Chaque jour, le vainqueur remportait un cadeau. Toute ma richesse en surprises de Kinder Surprise et en cadeaux que je trouvais dans les paquets de Chocapic, Nesquik ou Frosties y est passée. Un vendredi, j’ai même fait gagner une carafe! Ma mère n'a jamais su comment cette carafe avait disparu. Mon jeu du midi a perduré jusqu’à la fin du mois de septembre de l’année de ma sixième. Les temps avaient changé.

Chaque été, j’avais beau être au collège, puis au lycée, ma fibre d’organisateur/animateur de jeux continuait avec mes cousins et ma famille. Mais mes amis, eux, trouvaient les jeux un peu ringards. Je n’osais donc pas leur proposer une soirée Trivial Pursuit. Jusqu’à mon année de prépa. Anaïs avait invité cinq ou six filles de la classe, et moi, pour une soirée « Années 90 ». La tentation d’organiser un quiz géant sur nos années d’enfance était trop forte. J’ai posé plein de questions, parfois à choix multiples, pendant la soirée. Nous avons beaucoup ri et le ressenti post-soirée fut assez jouissif.

Depuis 2005, quelques soirées « jeux de société » ont été parsemées dans mon emploi du temps, mais trop peu à mon goût. Jusqu’au jour où une nouvelle passion est née : N’oubliez pas les paroles ! Faisant fi des refus auxquels j’ai été confronté en me présentant à la sélection du jeu musical de France 2, j’ai décidé de reprendre ma casquette d’animateur de jeux en préparant des soirées N’oubliez pas les paroles ! La mise en œuvre fait un peu amateur, mais le concept est respecté. Le choix des chansons est prenant. La préparation de la difficulté est agréable. L’invention des thèmes est jouissive. L’attente est interminable. Et quand arrive le jour J, je suis tout excité. Tendre des pièges est un plaisir qui n’a pas de prix. Jubiler lorsque quelqu’un choisit le thème « Avec une laisse » en croyant tomber sur Mirza et n’a finalement le choix qu’entre Laisse-moi t’aimer et Laisse le destin l’emporter, c’est à vivre au moins une fois dans sa vie de concepteur de jeux.

Aujourd’hui, mes excitations à préparer des jeux et à me glisser dans la peau d’un animateur ne sont pas prêtes de s’éteindre. Il paraît qu’à la rentrée, une énorme soirée « Jeux télé » se profile… Je prépare un match en 5 manches : Mot de Passe, Money Drop, N’oubliez pas les paroles !, Questions pour un champion et La Cible. J’en frissonne d’impatience.

Un homme qui a bonne Minne (ha ha)

Photos chopées sur : jctvjeuxteles.kazeo.com, club.ados.fr, olivierminnezone.free.fr.

31 juil. 2011

Va y avoir du sport

(Prépare-toi, cher lecteur, chère lectrice, à voir une photo
sur laquelle j’apparais à la fin de ce billet
#TeasingDeMalade)


Aux belles heures de ce blogue, je parlais beauté, beauté, beauté, parfois même beauté, voire beauté ou encore beauté. Vous comprendrez bien que sur près de 450 chroniques, ce thème n’a été récurrent qu'une dizaine de fois, ce qui en fait automatiquement un thème marginal. C’est la raison pour laquelle, compte tenu du fait qu’il n’a été que marginalement abordé pendant ces cinq années, je m’autorise à en parler aujourd’hui.

Lassé d’imaginer que les gens qui croisent mon regard pourraient penser que je suis un peu boudiné dans mes chemises à carreaux à manches longues, j’avais deux solutions. La première était d’acheter des chemises taille L, ce qui est totalement inimaginable ; ce serait comme concéder de rencontrer Nagui sur le plateau de Tout le monde veut prendre sa place alors qu’on rêve d’un décor plus sombre avec des musiciens qui jouent de la musique. La deuxième solution était de perdre des kilos.

Parfois, Nagui a le sourire inspiré

Il m’a bien fallu admettre que cette deuxième solution était plus adaptée à l’idée que je me faisais de la beauté. Heureusement, cet été n’a pas été aussi chaud que l’annonçaient Evelyne Dhéliat et Catherine Laborde en cuir. Du coup, je n’ai pas eu trop à me battre contre ma diapnophobie. Pour perdre du poids, j’avais deux solutions. La première était de faire un régime à la Dukan ou à la Weight Watchers. Mais en été, il est totalement intolérable de ne pas manger de glace(s) le soir. La deuxième solution était donc de faire du sport.

Je suis rarement motivé pour faire du sport. Et pourtant mon passé de sportif est glorieux : sept ans de patinage, trois ans de natation, deux ans de tennis, six mois de football (eh ouais !). Pour aider mon corps à éliminer de la masse graisseuse, j’avais deux solutions. La première était d’aller faire du sport dans un club de fitness. Je m’y suis rendu. Avec mon t-shirt ample et mon bas de jogging large, j’avais l’air d’un gros à côté de tous les kékés en débardeur et collant en lycra. Après deux heures de vélo, d’abdos et d’engins qui musclent les biceps, j’étais crevé. La deuxième solution était d’aller courir régulièrement.

Oh non, ce n'est pas sur cette photo que j'apparais

J’ai bien sûr opté pour cette deuxième solution. Ce n’est pas que l’envie d’aller courir m’étreint fougueusement tous les deux jours, mais la perte de deux kilos (bon, en deux mois, certes) me motive avec énergie, hit music only. Dans mon complexe sportif des C., à deux pas de chez moi, à C., je rencontre régulièrement des athlètes qui font deux tours quand j’en termine un difficilement, des grosses dames qui obligent leur maillot à user leur élasticité, et des ados qui matent les autres ados qui font du sport.

Parce que je suis dans un bon jour, je t’offre, cher lecteur, chère lectrice, une photo qui se rattache à mon passé de sportif de haut niveau. Non, ce n’est pas une photo de moi en slip de bain lorsque je faisais de la natation. Non, ce n’est pas une photo de moi sur un court de tennis, ma belle raquette orange dans la main droite. Non, ce n’est pas une photo de moi en short et en crampons, un ballon au pied (ai-je au moins touché une seule fois le ballon de foot en six mois?). Il s’agit effectivement d’une photo de moi à la patinoire, prouvant bien que, parfois, j’ai terminé premier, en compétition...








Ready ?










Tadam...








Et voilà !


Je pense que Brian Joubert m'a tout piqué


Photos chopées sur tv5.org, univ-montp1.fr et chez moi.

20 juil. 2011

Divas divines

Ça tourne dans ma tête dirait un chanteur de funky music. Comme je n’en suis pas un, je dirais plutôt Ça se bouscule dans ma tête. Mais comme je ne suis pas non plus un chanteur à voix de coq, je ne dis rien. Je vois bien que mon équilibre intellectuel n’est plus ce qu’il était. Depuis que j’ai un nouveau téléphone, je suis obligé de classer mes sms autrement qu’avant et ça me perturbe fortement. Je n’aime même plus me regarder dans un miroir quand j’en rencontre un. Je suis fatigué le soir et j’ai envie de me coucher tôt. Et surtout, je suis en train d’adorer de la musique qui est loin de celle que j’écoute habituellement.

Oh bien sûr, je ne dis pas que je ne me ferai plus jamais un petit Johnny Johnny entre deux émissions télé, un petit Je veux vivre en attendant le bus ou un petit Même si tu revenais avant de m’endormir en play-backant à l’envi dans mes draps qui sentent bon la lessive de Maman.

Depuis trois jours, Arte propose à 18h30 des portraits de Queens of Pop. Même si mes Queens of Pop à moi s’appellent plutôt Karen Cheryl, Dorothée, Lara Fabian, France Gall, Shy’m ou Patrick Juvet, je peux comprendre que celles dont parle la 7 sont un peu moins francophones que les miennes. En rentrant du bureau, je regarde avec intérêt, et en différé (je précise, pour te montrer, lecteur, lectrice, à quel point mon métier me prend du temps et m’oblige même à rentrer tard chez moi, m’empêchant de prendre des cours de violon, ce qui, après tout, n’est pas bien grave puisque je n’ai pas de violon) ces reportages sur Arte.

Lundi, c’était le portrait d’Aretha Franklin. J’ai découvert Aretha dans une chanson du deuxième album des 2 Be 3. Filip clamait qu’il chantait « tous les standards d’Aretha » quand il était ado avec ses potes. C’est ainsi que j’ai cru, pendant un temps, que l’inspiration des 2 Be 3 était puisée dans le répertoire d’Aretha Franklin. Puis, par déduction, j’imaginais qu’Aretha Franklin chantait des chansons qui ressemblaient vaguement à Partir un jour ou Donne. Mais en anglais. Leaving one day et Give, donc. Bon, mon esprit éclairé a vite compris que leur musique était finalement assez éloignée l’une de l’autre.




Mardi, Diana Ross était à l’honneur. J’ai l’impression de connaître un peu plus Diana qu’Aretha. C’est peut-être parce que je pense connaître plus de chansons. Ce n’est pas seulement la voix impressionnante des chanteuses qu’Arte met à l’honneur qui ont fait d’elles des icônes, c’est aussi leur personnalité et leur vie. Toutes les périodes glorieuses de la vie de Diana Ross sont intéressantes : sa période Motown avec les Supremes, sa carrière au cinéma, son retour en grâce durant la période disco. Diana, c’est un peu une Sheila puissance dix.



Aujourd’hui, la vedette était Donna Summer. Chacune des reines de la pop choisies par Arte a quelque chose de singulier qui la rend mythique. En voyant défiler la vie de Donna en images, le néophyte que je suis aura forcément remarqué que le blasphème est né bien avant Madonna, la lascivité est née bien avant Britney Spears, la provocation est née bien avant Lady GaGa et la Sensualité est née bien avant Axelle Red.

Suivront Kate Bush demain soir, Madonna vendredi, Debbie Harry (Blondie) lundi 25, Britney Spears mardi 26, Mariah Carey mercredi 27, Lady GaGa jeudi 27 et Beyoncé vendredi 28. THE Queen of Pop sera désignée le dimanche suivant, après un sondage réalisé sur le site d’Arte au début de l’année.

J’aurais bien sûr adoré que cet éventail d’artistes féminines soit plus large et dure tout l’été. Il me manque des légendes country des années 50/60 comme Ella Fitzgerald, Patsy Cline, Billie Holiday… Et puis des stars qui auraient mérité leur place parmi les Queens of Pop et que je ne connais pas assez : Joni Mitchell, Janis Joplin, Bette Midler, Dionne Warwick, Barbra Streisand, Cher, Whitney Houston, Cyndi Lauper et Kylie Minogue.

Ce très bon programme m’a mis en appétit musical. Pour la peine, je vais m’écouter un petit Céline.

Photos chopées sur arte.tv

4 juil. 2011

Sors un peu de ta bulle

J’aimerais porter la moustache un jour. Une moustache fine horizontale aux deux tiers sous le nez. En la rasant, je pourrai ainsi prendre du plaisir en me disant que la moustache, c’est assez laid, et être heureux et soulagé à l’idée de la faire disparaître de mon si pur visage. Cette introduction n’a strictement rien à voir avec la suite de ce billet, et pour te le prouver, chère lectrice, cher lecteur, je vais te présenter le nouveau Top Ten, qui est, cet été, de grande qualité.

N°10 – Simple Plan feat. Marie Mai – Jet lag J’aime assez rarement du pop-rock ; cette dixième place est à souligner. J’ai été assez surpris de ne percevoir aucune once d’accent dans la prononciation du chanteur de Simple Plan. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, les Simple Plan parlent français aussi bien que Céline Dion puisqu’ils viennent de Montréal. Le chanteur s’appelle même Pierre Bouvier. On peut difficilement faire un nom plus francophone. D’où son non-accent.


N°9 – Aylin Prandi – 24 000 baci J’ai entendu cette chanson sur quatre radios différentes, et j’ai été vite emporté par la rapidité et la précision des riffs de guitare. On a assez rarement l’occasion d’écouter la langue italienne dans ce type de chansons : c’est souvent plus sirupeux. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, il s’agit d’une reprise d’une chanson d’Adriano Celentano, l’homme qui a composé plein de tubes pour Dalida, Dassin ou Vilard.


N°8 – Élisa Tovati feat. Tom Dice – Il nous faut La ballade manque un peu d’un refrain accrocheur, mais se laisse écouter avec un plaisir immense. La voix de Tom surpasse incontestablement celle d’Élisa, que j’aime pourtant. Le pont musical au violon est mélancolique à souhait et j’adore. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, Tom Dice n’est pas francophone, malgré sa belgitude, mais bien néerlandophone. Ce qui lui donne un charmant accent.


N°7 – Ycare – Lap dance Je crois que cette chanson a véritablement pris son envol. Je me souviens encore avoir A-DO-RÉ cette chanson, dès ma première écoute il y a quelques mois. Depuis Nouvelle Star, depuis Alison et J’y crois encore, je trouve l’univers d’Ycare enivrant. . Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, Ycare se prénommait Assane. D’où son pseudo, Ycare As.
Là.

N°6 – Anggun – Je partirai Cette chanson est une bouffée d’air frais, de vent du large, d’eau salée, de saga d’été à la Dolmen. Anggun est allée puiser dans son inspiration tout droit sortie des années 90, pour nous sortir une sœur de La neige au Sahara et d’Au nom de la lune. Certes, ça ne sonne pas très 2011, mais c’est revivifiant. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, le mélange de la sublime voix d’Anggun avec la sublime voix de Thierry Amiel était sublime dans N’oubliez pas les paroles ! Un duo me plairait bien.


N°5 – Mylène Farmer – Lonely Lisa Il s’agit de la première chanson extraite de Bleu noir que j’aime bien. A vrai dire, après quelques écoutes, force est de constater que je n’écoute absolument pas les paroles que chante Mylène. Jamais. Je me suis fait à l’idée que je ne comprenais pas ce qu’elle chante. Et pourtant, il semble que celles de Lonely Lisa soient plutôt perceptibles. Cette cinquième place tient donc surtout à la mélodie, très efficace. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, le clip ne m’aidait absolument pas à comprendre davantage le sens de cette chanson.


N°4 – Keen’V feat.SAP – J’aimerais trop Je le confesse : j’ai toujours été attiré par les daubes de l’été. J’ai aimé K-Maro. J’ai aimé Tribal King. J’ai aimé NZH. J’ai aimé Jessy Matador. J’aime donc Keen’V, qui va ainsi peut-être permettre au prénom Valérie de revenir au goût du jour. Certains passages de cette chanson sont savoureux. Mon préféré reste : ça a même joué sur ma libido ho-ho-hoQuelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, j’étais complètement fan des petits bruits d’orgasme qu’on entend après chaque occurrence du mot Valérie.


N°3 – Nolwenn Leroy – Brest Deuxième plus belle chanson de Bretonne, juste après Je ne serai jamais ta Parisienne. On a beau ne pas être Breton, on ne peut pas rester insensible à cette mélodie et à ces Tonnerres tonnerres tonnerres de BrestQuelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, Miossec, l’auteur de cette chanson, ressemblait plus à Mister Renard qu’à Docteur Renaud.


N°2 – M Pokora – A nos actes manqués Je ne sais pas ce qu’en pense Jean-Jacques Goldman, mais je trouve que M Pokora ne dénature absolument pas cette chanson, et lui donne même un nouveau souffle, ensoleillé et léger. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, je n’avais rien d’autre à dire, là, maintenant, alors tant pis, je me tais.


N°1 – Mika – Elle me dit Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaa… Je n’écoute que ça depuis 3 jours. Enfin une chanson originale en français. Je retrouve ses intonations, ses aigus, ses rythmes. Mika est un garçon génial qui mérite de ne pas devenir has-been, alors il faut continuer de le soutenir. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, cette chanson me faisait penser à Yelle, par moment. En mieux, bien sûr.
Là.