31 juil. 2008

Ils ont marqué la chanson française (1) - François Feldman

Maintenant que deviennent, que deviennent les valses de Vienne ? demande-t-il à qui veux bien lui répondre dans les années 80. Mais jamais personne ne lui a répondu. C'est fort mécontent que le jeune François décide de se tourner, un matin, vers sa maman en la priant de lui dire enfin ce que deviennent ces maudites valses de Vienne.

« C'est toi qui m'as fait, qui m'as construit, jour et nuit, alors réponds-moi, bordel ».

Mais rien n'y fait, il semble bien condamné à ne jamais savoir le destin de ces valses de Vienne. Cette obsession danger, mal dans mes idées le hante alors durant de nombreux mois et il sombre malheureusement dans une terrible dépression.

C'est alors qu'il rencontre une certaine Joy. Elle vit sa vie dans le noir, bizarre, pour toujours elle maquille son désespoir, au Magic Boulevard. Tombé d'amour pour elle, il lui écrit des lettres enflammées, aussi lyriques et romantiques qu'une chanson de Vitaa.

« Je t'aimerai si fort que tu seras la plus belle.
Je graverai ton nom avec le feu du soleil.
Je construirai pour toi une autre tour de Babel
Oui, pour toi, rien que pour toi
»

Il lui offre aussi du parfum de vanille, amour qui pétille, pour la rendre heureuse.

Mais Joy, un matin d'automne, rencontre un autre homme. Il s'appelle Franck. Ce petit Franck écrit son nom sur les murs, il voudrait bien jouer les durs, mais y a quelqu'un qui lui manque, dans sa vie, Petit Franck. Joy se propose alors de sauver Franck, et largue sans état d'âme ce pauvre François. Celui-ci, la mort dans l'âme, se remet ainsi à écrire des poèmes pour sortir de son désespoir.

« Vous, sous le volcan qui se délave,
Vous regardez couler des larmes de lave, le sang des braves,
Et moi je me souviens quand j'étais slave
»

Mais très vite, François se rend compte qu'il écrit n'importe quoi. « Mais quand j'ai le mal de toi, je raconte n'importe quoi, que tu n'me manques pas, que j'tattends pas ». Il commence à perdre la tête. Joy l'a humilié. Elle a joué avec lui. Mais François, lui, il ne joue pas, joue pas comme ça, car l'amour ça ne plaisante pas. Il réalise qu'il aurait mieux valu se quitter sans larmes. Il décide de reprendre sa vie en main et repart à la recherche des valses de Vienne, toujours introuvables. « Maintenant que deviennent, que deviennent les valses de Vienne, et les volets qui grincent d'un château de province ?... » On ne le saura peut-être jamais.

Cher lecteur, chère lectrice, je te propose d'écouter Joy. (Oui, pour toi, rien que pour toi...)

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