7 nov. 2006

Carglass® répare, Carglass® remplace

Je pourrais vous parler du dernier ouvrage d’André Comte-Sponville, qui considère qu’une spiritualité sans Dieu, nous prémunissant autant du fanatisme que du nihilisme, est indispensable, de l’entrée dans LA course du sosie officiel de Mister Bean vieux, alors que tout les sondages donnent Gaël et Dominique gagnants au second tour, de la longue, très longue soirée en compagnie de Jean-Luc Delarue sur France 2 (imaginez quatre heures à la suite, sans compter l’heure pendant l’après-midi, à discuter des grands-mères faisant la fête dans les discothèques), du cumul des pouvoirs de Lakshmi Mittal, désormais président exécutif du conseil d’administration d’Arcelor Mittal, de la poursuite de la Route du Rhum (appelée ainsi en hommage à moi-même), ou bien du désarroi total de Maréva Galanter après l’échec cuisant de son néanmoins sympathique album à la gloire des yéyés, mais je ne le ferai pas, pour la bonne et simple raison que ce sont des sujets suscitant assez peu l’excitation de tous nos sens.

J’ai donc décidé de parler de ce qu’il m’est arrivé aujourd’hui dans le bus (en espérant que vous ne croyiez pas que tout ce qu’il y a de plus intéressant dans ma vie se passe dans le bus). Le chauffeur, un peu bourrin, a préféré foncer à 50 kmh-1, alors qu’il y avait un camion garé en double file. L’énorme rétroviseur du camion a frappé très fort sur la vitre arrière du bus, vitre à côté de laquelle j’étais bien évidemment tranquillement installé, en train de feuilleter Public L’Express. La vitre a violemment implosé, et, de ce fait, est à changer entièrement; Monsieur Carglass® aura du boulot puisque l'impact est largement plus grand qu'une pièce de 2€. Bien que les sécurités soient heureusement de bonne qualité, et que tout n’ait pas éclaté en mille morceaux, j’ai reçu sur tout le côté gauche de minuscules éclats de verre, assez importants tout de même pour que mon cou me gratte incessamment depuis tout à l’heure. D’ailleurs, je suis obligé d’écrire cette chronique uniquement avec la main droite, les ongles de ma main gauche effectuant un mouvement de va-et-vient intenses sur la partie gauche de mon visage depuis environ huit heures, et je me rends compte que je suis en train d’attaquer l’hypoderme de ma joue, après avoir brillamment passé les étapes de l’épiderme et du derme… Mais… Qu’est-ce que c’est que cette goutte?... Ça brûle… Mais… Je saigne… Mais… Je vais être défiguré… Un si beau visage… La vie est injuste…

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