26 févr. 2007
Le courrier des lecteurs (Tome 2)
Charlène. de C.
Cher Rhum Raisin, je voudrais vous dire que je vous admire. En effet, je vous trouve courageux, et chaque jour, je me dis que j’aimerais bien avoir un peu de votre courage. Je perçois bien quelques lassitudes passagères et quelques déprimes occasionnelles dans ce que vous écrivez. Et pourtant, vous écrivez, régulièrement, comme si tout allait bien, tous les jours. J’ai, pour ma part, assez de mal à faire en sorte que le "paraître" aille bien lorsque l’"être" va mal. Or, pour vous, j’ai l’impression que même si l’"être" est triste, le "paraître" est assez fort pour que l’être ne se voie pas. Je vis très souvent des déprimes passagères, parfois longues, et j’ai beaucoup de mal à construire une vie sociale à cause de cela. J’ai vécu une histoire magnifique il y a maintenant plus de dix ans, et depuis que cette merveilleuse histoire s’est terminée, je ne retrouve plus goût à la vie. A la fin de cette histoire, c’est comme si le monde s’était écroulé autour de moi, me laissant seul, réalisant à peine que le bonheur éphémère était déjà consumé, et que je m’apprêtais à vivre une vie tellement moins belle. Je suis désormais presque dans l’obligation de survivre, et ceci est très difficile. Je suis contraint de vivre dans mon passé glorieux. Vous êtes une sorte d’exemple de sérénité pour moi, cher Rhum Raisin, et je vous remercie de me faire profiter de votre bonne humeur.
Adel d’Hétoubifry
En navigant sur la toile, ma femme et moi sommes tombés sur vos chroniques. D’après vos dires, vous êtes un jeune homme de vingt-et-un ans, vous êtes étudiant, et vous êtes mystérieux. Vous êtes exactement la personne que nous recherchons. Je m’explique. Nous sommes un couple qui s’aime, marié depuis maintenant vingt-cinq ans. Comme le temps passe vite. Parfois, dans un couple, la routine s’installe, le quotidien prend le dessus. Et à cinquante ans, on ne s’émerveille plus autant qu’à vingt-et-un ans. De ce fait, la passion entre un homme et une femme a tendance à s’éteindre sans que l’on parvienne à raviver la flamme. Les relations intimes ne reflètent plus la même lueur qu’autrefois. Toutefois, ma femme et moi savons que cette étincelle peut réapparaître. Pour cela, nous avons contacté un spécialiste qui nous a proposé de chercher ce qui pourrait exciter nos sens. Nous désirons ainsi connaître de nouvelles expériences et les partager ardemment avec une autre personne. Bien sûr, nous comprenons aisément que cette démarche puisse vous choquer, mais essayez tout de même d’y songer. Merci.
Jean-Jacques et Claudine de Nancy
23 févr. 2007
Rire et mourir
Bézu n’a pas chanté que ce tube. En effet, il est également l’interprète de dizaines de chansons festives à en faire pâlir Les Musclés, Licence IV, et autres Patrick Sébastien. Il a repris tous les standards de la vieille chanson française pour boire et faire la fête (Ah le petit vin blanc, Le clair de lune à Maubeuge, Frou-Frou…), ainsi que la plupart des plus illustres chansons paillardes (La digue du cul, Bali Balo, La bite à Dudule…). Mais je crois que rien ne vaut cet album datant de 2002, permettant aux novices en maths, à savoir logiquement les enfants, d’apprendre les tables de multiplication en s’amusant. Tiens, j’me ferais bien une ballade! Chouette, je vais me faire la table de quatre! Ça, c’est un album de qualité.
Mais voilà, le 3 février dernier, Bézu nous a quittés dans une indifférence quasi générale. Un homme profondément humain, certes instinctivement attiré par les soirées arrosées, mais gai, et heureux de vivre, s’en est allé. Même si la France aime dorer son image, et se vanter d’être la capitale mondiale du luxe et du raffinement, il ne faut pas oublier que Bézu, c’est aussi ça la France. Soyons aimables! Et son orchestre. (Oui, je sais, il n’y a pas vraiment de rapport, si ce n’est la fête, mais j’avais envie de la faire.)
21 févr. 2007
La puce à l'oreille
Je vous ai déjà parlé de Mika? Parce que je me souviens plus si je vous ai déjà dit à quel point je trouve son album formidable. Heureusement l’excellentissimissimissimissime Relax (Take it easy) passe de plus en plus souvent à la radio pour le plus grand plaisir de mes oreilles, surtout lorsque je suis dans la voiture et que je peux chanter à tue-tête. Mais il n’y a pas que ce titre, non, il y a aussi plein d’autres morceaux tellement sautillants. Bien sûr, d’habitude j’aime le mou. Mais en ce moment, je préfère quand c’est moins mou. Il y a une fraîcheur dans les chansons de Mika, du punch, une touche des sixties/seventies, et c’est absolument enivrant. Pour votre plus grand plaisir, qui est en fait surtout le mien, je vous linke ici son site officiel, même si je sais pertinemment que la majorité de mes lecteurs et trices n’exercera pas une pression particulière sur le bouton gauche de la souris sur le mot ici, qui est effectivement le même ici, et aussi ici, parce que mes lecteurs et trices n’ont vraisemblablement que faire de ce chanteur pétillant, et ainsi, le ici ne sera que peu rarement peloté par le curseur de la souris de mes lecteurs et trices, et c’est fort dommage.
Parlons alors de cette affiche si intrigante qui a fleuri depuis une quatraine de jours dans les abribus, sur les bus, sur les panneaux publicitaires, sur les vitres de bars, et dans le journal hebdomadaire gratuit de C., Info. C’est l’affiche du film Juste une fois!. On aperçoit sur cette affiche une grosse tête de jeune femme; jeune femme qui n’a en fait pas une plus grosse tête qu’une autre, mais sur cette affiche, si. Elle a un visage angélique malgré un œil coquin. Et cet index droit tendu sur la bouche est un signe qu’elle doit se taire. C’est comme lorsqu’en maternelle, nous jouions au jeu palpitant du roi du silence, où nous devions mettre le doigt sur la bouche. Je n’ai jamais compris pourquoi la surveillante, que je n’appelais pas surveillante à l’époque, et encore moins pionne, mais Cécile, puisqu’elle s’appelait Cécile, (et j’ose espérer qu’elle s’appelle toujours d’ailleurs, parce que je l’aimais bien, et donc je l’aime bien devrais-je dire), nous demandait de mettre le doigt sur la bouche pour faire silence; je suis toujours parvenu à émettre des sons malgré mon index sur la bouche, et cette dernière inévitablement un peu aplatie par ledit index. Je peux le dire maintenant à tous mes camarades qui croyaient que le roi du silence était un vrai jeu: Cécile vous a bien pris pour des cons! Mais revenons-en à ce film, Juste une fois!. Avez-vous lu ce qui est écrit en haut de l’affiche? Nous avons tous un secret… Le sien est encore pire! Avouez que ça intrigue. Premièrement, je ne peux pas laisser passer le Nous avons tous un secret.... Non, moi j’ai plein de secrets, pas qu’un seul. C’est quoi ces généralités? Je pourrais vous en citer de nombreux. Mais je ne le ferai pas. C’est vrai, j’ai déjà fait une digression dans le paragraphe précédent, je ne vais pas recommencer, là, maintenant, seulement pour parler de moi-même, même si cela reste mon sujet de conversation favori, bien que rarement abordé avec les autres. La deuxième partie de l’accroche du film est Le sien est encore pire!. Quel secret peut-être plus difficilement avouable qu’aimer regarder des films pornos, que pratiquer le jeu de la biscotte, qu’avoir déjà embrassé un mort? Non calmez-vous, ce ne sont pas des aveux de ma part (quelles horreurs!), ce sont des exemples de la bande-annonce du film. Puisqu’en effet, j’ai eu envie de regarder la bande-annonce de ce film. Elle est aussi frustrante que ce à quoi je m’attendais. On n’apprend absolument rien sur ce maudit secret inassumé. Je ne voulais pas chercher partout quel pouvait être ce secret, puisque je voulais aller voir ce film au cinéma, et avoir la surprise. N’ayez crainte, je ne dévoilerai en aucun cas ce fameux secret, pour les personnes qui voudraient aller voir ce film. Mais je suis quand même, petit curieux que je suis, allé me renseigner. Rien que l’affiche originale et le titre en anglais peuvent mettre sur la voie. Ce que je ne comprends pas c’est comment une affiche si "Bridget Jones", et une bande annonce si "comédie romantique" peut déboucher sur un sujet aussi répugnant. Je ne sais plus si j’ai bien envie d’aller voir Juste une fois!, même une fois. Parce que d’après ce que j’ai compris, c’est quand même dégueulasse…
18 févr. 2007
Cent-unième chronique
101…
Ça rime avec rien…
(- C’est bon, tu vas pas nous faire toutes les déclinaisons jusqu’à 200!
- Hein? Ah pardon. Je me reprends.)
Je n’étais pas plus triste que d’habitude, et pourtant j’ai presque eu envie de pleurer lors des quatre bandes-annonces qui ont précédé le film. J’étais assurément dans un autre état d’esprit que lorsque j’ai ri sans honte aucune, et même avec joie, vendredi à la bande-annonce des Vacances de Mr. Bean. Aujourd’hui, j’étais heureux d’aller au cinéma (ce qui ne veut pas dire que je n’ai éprouvé aucun plaisir à y aller aussi vendredi, puis samedi (ce qui fait donc un total de trois séances en trois jours, chose assez exceptionnelle pour être soulignée)), et je n’étais donc nullement prédisposé à être ému, ni à pleurer. Malgré moi, je sentais les larmes monter, même pendant les bandes-annonces (je sais, je me répète), et j’ai compris qu’il allait falloir faire preuve d’une grande concentration pour ne pas laisser ma sensibilité prendre le dessus, et ainsi bousiller quinze minutes d’étalage consciencieux de crème destiné à doter mon teint d’une luminosité parfaite, à cause d’éventuelles maudites gouttes d’eau salée dégoulinant de mes yeux.
Au début, le spectateur français typique, qui a décidé de son plein gré d’aller voir ce film, a forcément de la sympathie, peut-être même de l’admiration pour Edith. Ce n’est pas avec l’attachante Edith enfant que ce spectateur changera d’avis. Il se laissera entraîner par l’atmosphère de la rue, les bonnes goualantes, les passants qui jettent quatre sous à terre, la bonne humeur apparente de cette époque. Même lorsqu’une fille de joie du bordel grand-maternel se charge de la protection de l’enfant et de ses occupations quotidiennes, le spectateur ne pourra pas s’empêcher d’esquisser un sourire de tendresse. Abandonnée par sa mère, Edith mène une vie itinérante. Le film mise sur l’insouciance de la jeune femme, sa tendance à boire pour ne retenir que le meilleur de sa vie, l’euphorie, provoquée par elle-même, des soirées qu’elle passe en compagnie de ses sincères, et parfois moins sincères, amis. Certains seconds rôles ne sont pas exploités à leur juste valeur, mais qu’importe, puisque la magie des chansons transporte le film dans un autre temps.
Si le spectateur français typique voit Edith comme une sainte, il sera quand même un peu déstabilisé. Il supportera peut-être mal de la voir dans la sphère privée, avec un caractère fort, voire autoritaire. Il aura peut-être aussi du mal avec cette débauche, ces soirées arrosées, ces fougues amoureuses. Le film montre finalement relativement peu les beaux côtés du mythe Piaf, mais s’intéresse davantage aux excès de la femme torturée. Il relate, parfois avec peu de pudeur, souvent crûment, la façon dont Edith a détruit sa vie peu à peu à cause de l’alcool et de la drogue, et comment ce bout de femme s’est consumé plus vite que prévu, apparaissant alors, à l’hiver de sa vie, à 48 ans, comme une vieillarde. C’est à cause de l’intensité de ses chansons, celles qui me touchent particulièrement comme La foule ou Non, je ne regrette rien, que les larmes ont failli couler. Les flash-backs incessants tout le long du film sont une bonne idée, peut-être un peu trop récurrents, laissant le spectateur se perdre dans un labyrinthe, alors qu’il n’avait pas besoin de cela pour apprécier la polyvalence et l’ubiquité d’Edith. Le même spectateur se laissera volontiers guider dans la vie tumultueuse de la plus grande chanteuse française du siècle dernier, interprétée par une Marion Cotillard d’une ressemblance surprenante (merci les maquilleurs et illeuses), d’une justesse époustouflante, à mon grand étonnement, belle et touchante. La salle pourra sortir en se disant que, même sans les talons, Edith était une grande.
16 févr. 2007
Centième chronique
Ça rime avec néant…
14 févr. 2007
Les candidats minuscules
À côté des dinosaures de l’élection présidentielle de 2007, les candidats minuscules peinent à se faire entendre, un peu comme des Schtroupmfs qui seraient lâchés face aux vachettes d’Intervilles. Je ne parle pas des José Bové, Corinne Lepage, Nicolas Dupont-Aignan, et autres Philippe de Villiers, non; je parle des véritables petits candidats, ceux qui ont dû passer au maximum deux fois à la télévision dans leur vie, bref, comme dirait Kamini, les minuscules candidats «paumés que personne ne connaît, même pas Jean-Pierre Pernaut». Ainsi, Gérard Schivardi est totalement inconnu du grand public, alors qu’il succède à Daniel Glückstein, candidat le plus malchanceux de l’élection de 2002, représentant le parti des travailleurs. Les mauvaises langues diront que c’est à cause du nom du parti; c’est évident qu’à côté des sigles qui en jettent, comme PS, UMP, FN, ou LCR, le pauvre Gérard avec son PT fait tâche. Et quid de Frédéric Nihous? Il représente un parti ayant fait 4,23% lors de la dernière élection présidentielle, lorsque le parti Chasse, Pêche, Nature et Traditions était mené par le fringant Jean Saint-Josse, et il ne participe même pas à la grand-messe pendant-quatre-lundis-qui-nous-prive-des-inédits-de-Joséphine-ange-gardien sur TF1? Mais que fait le CSA? Même chose pour Rachid Nekkaz, qui affirme pourtant posséder 513 promesses de parrainages des maires des communes rurales de France. Même s’il y a une probabilité minime pour que la majorité des nouveaux gaulois votent pour un Rachid, il est évident que les médias, que je devrais écrire media, pluriel de medium, font peu écho de sa candidature.
Enfin, que dire de Cindy Lee, à part que ce n’est pas un nouveau come-back de Lââm dans une comédie musicale de piètre qualité? Certes, Cindy Lee n’a rassemblé pour l’instant qu’une petite cinquantaine de promesses de signatures, mais comme en 2002, elle se bat bec et ongles pour participer à l’élection suprême. Le parti du plaisir entend placer le bien-être de l’individu au centre de la société, et promouvoir les notions de plaisir et de liberté, dans tous les domaines touchant à la vie quotidienne. Cindy Lee refuse la comparaison avec la Cicciolina, et pourtant si l’on regarde de plus près son site Internet de campagne, les ressemblances peuvent frapper. On peut présager de l’absence de Cindy Lee à la candidature définitive à l’élection présidentielle de 2007; le parti du plaisir a assez peu de chances de s’installer à la présidence et de là faire bander la France (vous aurez bien sûr reconnu les mots de Michel Sardou, moi je ne les comprends pas), même avec une promotion intense.
Voilà, rien n’a changé depuis le début de cette chronique: toujours aucune perspective excitante à mon horizon. Je ne vois toujours pas ce qui pourrait me plaire, en cette soirée du 14 février. Il ne me reste plus qu’à formuler moi-même quelques hypothèses, puisque l’adage dit qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Qu'est-ce qui est le plus excitant? Regarder France 2... Ecouter Mika... Célébrer Onan... Il ne me reste plus qu'à attendre demain. Ce soir, je vais peut-être me coucher tôt.
11 févr. 2007
Kit de survie
Les exploits d'un chevalier solitaire dans un monde dangereux.
Le chevalier et sa monture ! Un héros des temps modernes,
dernier recours des innocents, des sans-espoirs,
victimes d'un monde cruel et impitoyable.
Au tout début, Michael Long, policier émérite, se fait tirer dessus comme un vulgaire lapin. Il est très mal en point. Il est alors aussitôt recueilli par la fondation Knight, qui prend en charge sa survie. En effet, Michael Long survit. Seulement, ce n’est pas ce qui est officiellement annoncé. Officiellement, le policier est mort. Mais une mission va lui être confiée: combattre le crime. Vague mission… Pour qu’on ne le reconnaisse pas, le visage du faux mort est trafiqué, si bien qu’après, il est méconnaissable, tel un frère Bogdanov. Michael Knight est né, avec son acolyte indispensable, son faux jumeau, son Dupond avec un d: Kitt.
Kitt est une voiture du futur. Même en 2007, elle demeure une voiture du futur, parce qu’aucun robot n’est encore doté d’une vraie intelligence et de réels sentiments. Paradoxalement, elle est démodée avant d’avoir été une voiture de son temps, à cause de sa voix nasillarde et de sa carrure si peu fashion. Kitt est en réalité contrôlée par une intelligence artificielle, comme Haley Joel Osment, et roule sans conducteur, sur demande de son propriétaire, le sus-cité Michael Knight, à sa montre. De plus, Kitt empêche les balles de traverser sa carrosserie, pour préserver la vie à son maître chéri, déjà décédé une fois. Michael Knight peut effectivement parler à sa montre pour attirer Kitt, lorsqu’il est mal pris dans une situation provoquant la sueur tellement elle est risquée. Tout ceci est si crédible.
Kitt a la possibilité de faire plein de choses très utiles: avec l’anamorphic analyzer, elle peut identifier des gangsters à partir d’une image de mauvaise qualité; avec l’audio-video record, elle peut enregistrer et filmer des conversations, et ça c’est super novateur; avec l’auto cruise, elle peut se transformer en Tom Cruise; avec le convertible mode, elle peut se décapoter; avec l’eject left, elle peut éjecter à gauche (on ne sait pas trop ce qu’elle peut éjecter, mais elle peut le faire); elle peut même éjecter à droite, avec l’eject right; avec l’olfactory detector, elle peut détecter des odeurs suspectes; avec le tear gas, elle peut faire pleurer les gens; ou bien encore avec le zoom-in, elle peut faire des zooms sur les gens. J’aimerais bien avoir le zoom-in en moi; pour observer les gens d’encore plus près, parce que quand je m’approche trop des gens, c’est suspect.
Aujourd’hui, K2000 a mal vieilli. Ce n’est pas de la faute de David Hasselhoff. Non. Lui, c’est un maître en la matière, un professionnel. Ce n’est pas donné à tout acteur américain de jouer dans deux séries avec autant de succès (NdRR: l’autre série étant bien sûr Alerte à Malibu). A part Patrick Duffy, je ne vois pas. Grâce à lui et à sa fidèle partenaire à quatre roues et à ailes invisibles, les méchants étaient toujours les perdants. Mes yeux d’enfant étaient tellement naïfs. C’est fou comme on change en quelques années. Toutefois, il faut bien avouer que maintenant, le pauvre David Hasselhoff n’est plus vraiment la référence. Et, de facto, il n’échappe au destin si tragique, mais si inévitable, des vedettes autrefois adulées: il est ridiculisé, et son héroïsme a désormais, comme Michael Long, un autre visage. La déchéance des idoles, encore et toujours, dirons-nous.
(N'oubliez pas les résultats du Moomin d'honneur de la chanson française)
10 févr. 2007
Petites pensées et transitions pourries
5 févr. 2007
Cérémonie du Moomin d'honneur de la chanson française - N°1
- Elsa
- Julien Clerc
- Laurent Voulzy
- Axelle Red
- Dalida
- Rita Mitsouko
- Yves Duteil
- Benoit
- Jeanne Moreau
- Eddy Mitchell
- Diam's
- Tino Rossi
- L5
- Richard Anthony
- Dani
Vous avez toutes les cartes entre les mains, et avez un choix assez varié, du mou, du rock, du mielleux, du tendance, du rap, du simple, du kitsch...
Moomin d'honneur de la chanson française - Elsa (24 points)
Première dauphine d'honneur - Axelle Red (21 points)
Premier dauphin d'honneur - Julien Clerc (17 points)
Flipper d'honneur - Rita Mitsouko / L5 (13 points)
Viennent ensuite Diam's (je ne pensais pas qu'elle arriverait si haut, et j'en suis ravi) avec 11 points; Yves Duteil (c'est une place honorable, et j'en suis ravi) avec 9 points; avec 7 points, cinq interprètes très différents, Laurent Voulzy, Dalida, Benoit, Eddy Mitchell et Dani; puis Jeanne Moreau avec 5 points; et enfin Richard Anthony (j'ai été surpris de voir qu'il avait quand même obtenu 2 points, et j'en suis ravi) avec 2 points. A noter que seul Tino Rossi n'a reçu aucun point. Ceci me conforte donc dans l'idée que l'éclectisme est nécessaire pour satisfaire tous les goûts musicaux... Certes, ce ne sont pas vos goûts premiers, comme j'ai pu le comprendre, mais je prends un plaisir immense - le mot est peut-être un peu trop fort - à vous présenter tous ces artistes si différents. La deuxième saison arrive prochainement.
3 févr. 2007
La tribu de Dani
Dani est une chanteuse et une actrice française. Elle s’appelle Danielle Graule en vrai. Elle a une voix grave. Elle fume. Elle est énigmatique. Elle a travaillé avec Serge Gainsbourg. L’un de ses plus grands succès est Papa vient d’épouser la bonne. Elle devient une icône dans les années 1960/1970. Elle a des grandes dents. C’est pour mieux te croquer mon enfant. Elle rate l’Eurovision à cause de Georges Pompidou qui est mort. Son deuxième grand succès est le duo Comme un boomerang avec Etienne Daho. Elle a récemment été une guest de Sous le soleil, aux côtés de la star Jessica. Voilà.
1 févr. 2007
Le premier jour du reste de la vie
Vous vous demandez certainement pourquoi je ne vous ai pas souhaité Bonne Année sur ce blog. Vous avez probablement attendu jusqu’à hier soir, 23h59, espérant voir un message de sympathie de ma part, vous souhaitant une bonne année, pleine de bonheurs et de réussite, puisqu’il est de coutume d’avoir tout le mois de janvier pour exprimer ses vœux aux personnes qu’on estime. Parce que oui, chers lecteurs et trices, je peux effectivement vous dire que j’ai une certaine forme d’estime pour vous. Non, ceci n’est absolument pas démagogique.
Or nous voilà le 1er février 2007, et je ne vous ai toujours pas souhaité une bonne année. La raison est pourtant simple: j’aurais pu vous écrire mes bons vœux pour l’année 2007, autrement dit en me référant au calendrier grégorien; j’aurais pu me référer au calendrier chinois, et de ce fait, attendre le 18 février pour vous souhaiter une bonne année cochonne (ne voyez pas de sous-entendu salace; ce nouvel an chinois se fera sous le signe du cochon); j’aurais également pu me référer au calendrier persan, au calendrier haab, au calendrier tamoul, ou même au calendrier badi, qui n’a rien à voir avec Chimène, puisque cette dernière n’a pas encore de calendrier à son nom. Mais ces références auraient été vides de sens.
Aujourd’hui, 1er février, c’est le premier jour de l’année rhumanesque. C’est facile à retenir, puisque c’est exactement un mois après le premier jour de l’année grégorienne, dignement célébré en France. C’est aussi le premier jour du mois le plus court de l’année, même lorsqu’il est prolongé d’un jour, ce qui en fait un mois mignon, puisque comme le dit proverbe, tout ce qui est petit est mignon. Le calendrier rhumanesque correspond donc au calendrier grégorien, mais avec un mois de décalage. Il m’apparaissait donc plus normal d’attendre ce jour de fête pour vous souhaiter beaucoup de joie et de plaisirs pour les douze prochains mois.
Bonne Année, mes chers Moomins