Salut. Je suis lycéenne dans une ville dont le nom commence par un C. Comme toi. Moi aussi, j’aime les chansons françaises (d’ailleurs, ce serait sympa d’enlever cette horripilante queuleuleu qui démarre à chaque fois que l’on se connecte sur ton blog depuis deux jours, merci). Moi aussi je ris de choses assez futiles. Moi aussi je me trouve belle. Je dis ceci parce que je suis sûre que toi aussi tu te trouves beau. Ça ne veut pas dire que tu l’es. J’imagine même que tu n’es pas beau. J’ai du mal à t’imaginer, avec le peu d’indices que tu nous donnes, mais j’essaie, et j’ai mes petites idées: pas très grand, cheveux bruns et pas trop courts, l’œil malicieux… Me trompe-je? Je me suis longtemps demandé si, par chance, notre ville était la même pour qu’un jour nous puissions enfin nous rencontrer. Mais j’ai réalisé que, comme toi, j’étais timide. Et donc, comme toi, je n’oserai pas me confronter à la réelle réalité de la vraie vie. Je pense que nous avons de nombreux points communs. Par exemple, je suis certaine que tu n’aimes pas téléphoner, comme moi, que tu détestes avoir les vêtements imprégnés de l’odeur de Quick, comme moi, ou bien que tu te sens souvent overbooké, comme moi. Je suis persuadée que nous sommes les mêmes. Mais comment le vérifier?...
Charlène. de C.
Cher Rhum Raisin, je voudrais vous dire que je vous admire. En effet, je vous trouve courageux, et chaque jour, je me dis que j’aimerais bien avoir un peu de votre courage. Je perçois bien quelques lassitudes passagères et quelques déprimes occasionnelles dans ce que vous écrivez. Et pourtant, vous écrivez, régulièrement, comme si tout allait bien, tous les jours. J’ai, pour ma part, assez de mal à faire en sorte que le "paraître" aille bien lorsque l’"être" va mal. Or, pour vous, j’ai l’impression que même si l’"être" est triste, le "paraître" est assez fort pour que l’être ne se voie pas. Je vis très souvent des déprimes passagères, parfois longues, et j’ai beaucoup de mal à construire une vie sociale à cause de cela. J’ai vécu une histoire magnifique il y a maintenant plus de dix ans, et depuis que cette merveilleuse histoire s’est terminée, je ne retrouve plus goût à la vie. A la fin de cette histoire, c’est comme si le monde s’était écroulé autour de moi, me laissant seul, réalisant à peine que le bonheur éphémère était déjà consumé, et que je m’apprêtais à vivre une vie tellement moins belle. Je suis désormais presque dans l’obligation de survivre, et ceci est très difficile. Je suis contraint de vivre dans mon passé glorieux. Vous êtes une sorte d’exemple de sérénité pour moi, cher Rhum Raisin, et je vous remercie de me faire profiter de votre bonne humeur.
Adel d’Hétoubifry
En navigant sur la toile, ma femme et moi sommes tombés sur vos chroniques. D’après vos dires, vous êtes un jeune homme de vingt-et-un ans, vous êtes étudiant, et vous êtes mystérieux. Vous êtes exactement la personne que nous recherchons. Je m’explique. Nous sommes un couple qui s’aime, marié depuis maintenant vingt-cinq ans. Comme le temps passe vite. Parfois, dans un couple, la routine s’installe, le quotidien prend le dessus. Et à cinquante ans, on ne s’émerveille plus autant qu’à vingt-et-un ans. De ce fait, la passion entre un homme et une femme a tendance à s’éteindre sans que l’on parvienne à raviver la flamme. Les relations intimes ne reflètent plus la même lueur qu’autrefois. Toutefois, ma femme et moi savons que cette étincelle peut réapparaître. Pour cela, nous avons contacté un spécialiste qui nous a proposé de chercher ce qui pourrait exciter nos sens. Nous désirons ainsi connaître de nouvelles expériences et les partager ardemment avec une autre personne. Bien sûr, nous comprenons aisément que cette démarche puisse vous choquer, mais essayez tout de même d’y songer. Merci.
Jean-Jacques et Claudine de Nancy
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