31 mai 2009

Le grand plongeon

Aujourd'hui, j'ai fait quelque chose que je n'avais pas fait depuis bien longtemps.

(Suspense...)

Tout le monde dit que l'été, c'est bien. Il fait beau. Il fait chaud. Il fait jour très tard. Il fait soleil (soleil). Peut-être. Mais moi je n'aime pas. Parce qu'il fait beaucoup trop chaud. Et à la fin du mois de mai, on arrive irrémédiablement dans cette période où la chaleur s'installe de force au sein de mon foyer, même quand je ferme les volets. Et le soleil (soleil) cogne sur ma tête et sur mes tempes qui prient pour ne pas transpirer. Mais voilà, c'est un fait, il va falloir supporter cette situation. Et pour mieux appréhender cette saison détestable qui arrive à grands pas, rien de tel que la piscine. Mais quand on n'est pas à l'aise avec son corps, c'est un véritable parcours du combattant.

Et pourtant... Après quelque huit jours semaines mois années d'absence à la piscine, j'ai osé y retourner, aujourd'hui, bravant mon trac, ma pudibonderie et ma peur. Et là, présentement, je me sens bien.

J'ai bien évidemment pris soin, au préalable, de dire à qui voulait bien m'entendre que j'allais passer l'après-midi à travailler chez moi, dans l'obscurité formée par les volets baissés. Si j'avais eu la mauvaise idée d'avouer que j'allais passer mon temps à la piscine olympique de V., une partie de mes cyniques connaissances se seraient empressées, connaissant ma pudeur extrême, de se rendre à cette piscine, ne serait-ce que pour - enfin - m'admirer me voir en maillot de bain.

Je me suis retrouvé dans ma petite case qui me servit de vestiaire individuel. Là, j'ai enfilé mon joli boxer de bain neuf, acheté la veille. Il aurait été, en effet, assez incongru de revêtir celui qui était le mien il y a huit ans, trop usé d'avoir si peu servi. Puis je suis sorti, ai choisi le placard 74, ai rangé mon sac et mes chaussures de ville à l'intérieur, ai placé une pièce d'un euro dans la fente, puis ai refermé le placard. Je me suis ensuite rendu sous la douche, où, fort heureusement, personne - ou si peu - ne m'a croisé.

Puis je suis entré lascivement dans la grande pièce qui sentait le chlore, le torse fraîchement épilé et divinement huilé. Ma paranoïa me faisant imaginer que tous les regards étaient braqués sur moi, j'ai paniqué. Je n'ai pas réfléchi. J'ai couru et j'ai sauté le plus vite possible dans l'eau, seul endroit où j'étais moins visible qu'au bord de l'eau, presque nu. Là, forcément, j'avais oublié mes lunettes de piscine, et mes yeux me piquaient. Mais étant coincé dans l'eau, je suis resté.

Et j'ai commencé à nager. La brasse, le crawl, le papillon, puis sur le dos. Tous les mouvements et les respirations me sont revenus instantanément. Et je nageais, comme un poisson, dépassant les nageurs appliqués, et ceux qui ne mettaient pas la tête sous l'eau, si bien qu'une quarantaine de longueurs plus tard, j'ai fait une séance d'étirements aquatique, comme le font les grands sportifs.

Bon, en vrai, le paragraphe sus-écrit est entièrement faux. Au bout de ma première longueur de cinquante mètres, j'étais essoufflé comme un ventilateur. Du coup, je me suis appuyé sur la ligne de flotteurs qui sépare les couloirs et j'ai attendu. L'important était d'y aller à mon rythme. Et j'ai donc nagé lentement. Très lentement, mais j'ai nagé, ce qui m'a permis d'observer des détails que l'on n'observe pas en étant un professionnel de la piscine.

C'est incroyable le nombre de gens qui abandonnent spontanément leur chaude salive dans l'eau chlorée. À chaque respiration, ils ont un excès de bave qui sort de leur bouche humide, et ils la crachent avec un manque de dignité notable. Bien souvent, cette bave étant plus épaisse que l'eau dans laquelle ils flottent, elle ne se détache pas immédiatement des lèvres de la personne, et se déforme ainsi en long filet que seule la personne en face, à savoir moi, peut rompre. L'autre désagrément vient principalement des caïds qui nagent douze fois plus vite que vous et qui vous doublent avec une rapidité impossible en faisant des gestes gigantesques. Résultat, il n'est pas rare de se ramasser des coups de pieds et de coups de doigts en plein dans les flancs, dans les cuisses, voire pire.

Finalement, oser revenir à la piscine redonne confiance en soi et permet de constater qu'il y a pire que soi. J'ai aussi remarqué avec intérêt, et après moult observations poussées, que les maillots de bain ne sont pas tous remplis aussi généreusement. J'ai enfin vu qu'en 2009, dans les douches communes masculines - parce que je ne me suis pas aventuré dans les douches féminines, je suis bien élevé - il existe encore des personnes qui osent carrément ôter leur slip pour bien frotter le gel moussant.

Fier de mon expédition risquée à la piscine, je suis sorti heureux, content d'avoir cumulé mes deux kilomètres (quand même!) à la nage. Et, en sortant de mon vestiaire de rhabillage, étonnamment courbaturé, j'ai remarqué que mes chaussures avaient laissé des traces sales sur le sol mouillé. N'étant pas entré dans une piscine depuis tant de temps, j'avais oublié qu'on devait se rechausser après être sorti du vestiaire. Et j'ai eu honte de laisser ces grosses traces dégueu. Encore une fois, j'ai paniqué. Je n'ai pas réfléchi. J'ai couru et je suis vite rentré chez moi. Du coup, je ne suis pas certain d'y retourner de sitôt.

(Non, cette fois encore, je ne suis pas le modèle de cette illustration...)

24 mai 2009

Chronique d'un bide annoncé

Ils sont trois. Willem, Pagny et Fabian. Trois poids lourds de la scène musicale française à sortir leur nouvel album ce lundi 25 mai 2009. Il faut bien écrire « Trois poids lourds » puisque tout le monde les connaît. En revanche, il est évident que ces trois poids lourds marqueront différemment les ventes de disques en France selon leurs impacts respectifs. Caféine (pour Christophe), C’est comme ça (pour Florent) et Toutes les femmes en moi (pour Lara) vont effectivement être accueillis plus ou moins chaudement dans les bacs.

Pourquoi ? me demanderez-vous. Eh bien parce que chacun de ces trois nouveaux albums ne bénéficie pas de la même attente du public.

Prenons Caféine. Il s’agit probablement de celui qui se vendra le plus, et qui se hissera logiquement en première place du classement albums de Chartsinfrance.net. Christophe Willem propose son deuxième album, deux ans après son frère aîné, Inventaire. Le gagnant 2006 de Nouvelle Star est à la mode. Il soigne son look – au passage, ses cheveux très courts lui vont mille fois mieux que ses cheveux longuets – et son style.

Berlin, le premier extrait de l’album tourne en boucle sur toutes les radios, pour jeunes ou non. Tout est minutieusement calculé pour donner envie à l’acheteur potentiel, d’acheter, justement, ce disque. En outre, ne serait-ce que pour voir si les musiques (et la voix) sont toujours aussi intéressantes et in que dans Inventaire, l’acheteur potentiel sera titillé par le désir de découvrir Caféine. En dehors du fait que Christophe Willem est indéniablement sur le podium qualitatif des artistes ayant gagné une émission de télé-réalité musicale, toute la publicité faite autour de cet album le rend attirant.

L’album de Florent Pagny est quant à lui assez moins attendu. Plusieurs raisons expliquent ce désintérêt relatif. C’est comme ça est le énième album de Florent, ce qui fait que l’acheteur potentiel pense inconsciemment que la majeure partie de sa carrière se conjugue désormais au passé. Il est donc plus intéressant d’acheter un best-of, si tant est qu’on veuille acheter un disque de Florent Pagny, pour retrouver Savoir aimer, Bienvenue chez moi ou Ma liberté de penser, plutôt que des chansons qui ne sont pas connues. Et c’est justement ici le deuxième argument qui fait que C’est comme ça n’est pas réellement attendu, à part pour le noyau dur de fans, noyau que chaque artiste possède heureusement. Les radios diffusent très peu le premier extrait éponyme de l’album. Il faut ajouter à cela que le disque est entièrement (ou presque) en espagnol, ce qui n’incite pas vraiment Josiane, épicière dans sa Lozère natale, à aller courir à son Leclerc le plus proche, pour s’emparer du nouveau Pagny. Néanmoins, les albums de l’artiste atteignent toujours un niveau de ventes honorable, ce qui laisse présager un succès correct.

Là où le bât blesse, c’est quand on arrive au troisième disque important de la journée. Toutes les femmes en moi est un album-concept. Douzième disque de Lara Fabian, il s’annonce aussi comme étant le moins bon. Il est peut-être étrange d’écrire qu’un album n’est pas bien alors qu’il n’est pas encore sorti, mais les extraits entendus sur Internet ne laissent présager rien de bon. Tous les a priori autour de ce disque de reprises risquent de faire payer à Toutes les femmes en moi ce qu’il ne mérite peut-être pas. Lara reprend Barbara, Dalida, Nicoletta et autres chanteuses qui riment en a.

Il suffit en effet d’écouter une seule chanson de cet album pour réaliser que malgré la reprise, Lara Fabian fait du Lara Fabian, parfois même jusqu’à l’extrême, voire jusqu’à la caricature. Elle revient à ses amours naissantes, au temps où elle était moquée à cause de ses décibéliques envolées lyriques. C’est certes ce qui a fait sa notoriété, mais le public n’est pas prêt à recevoir cette nouvelle Lara. Et le disque risque d’en pâtir au niveau des ventes.

Alors que Berlin de Christophe Willem tourne à raison de vingt fois par jour sur NRJ, Soleil Soleil ne passe qu’à raison de deux fois par semaine sur France Bleu pays d’Auvergne. Alors que Florent Pagny fait sa promo dans On n’est pas couché, devant des millions de téléspectateurs, Lara Fabian fait sa promo dans Thé ou café, devant dix-huit téléspectateurs. Malgré le fait que Toutes les femmes en moi soit certainement un album abouti et finalement pas si affreux qu’on le croit, il risque de ne pas faire des étincelles dans les charts. Il n’y a qu’à voir le faible engouement pour la reprise de Nana Mouskouri, qui ne satisfait même pas tous les fans. Contrairement à ce que l’on peut entendre et lire par ci par là, Lara (ni Pascal, d'ailleurs, ni Florent, ni Jean-Jacques, ni Patricia…) n’est pas has-been.

Il suffit juste qu’elle produise un disque original et inédit de qualité pour que les radios le diffusent et que le bouche-à-oreille fonctionne. En attendant, le bide est annoncé. De là à affirmer qu’il se produira…

18 mai 2009

Sun Sun Music

Avec ces posts à foison sur l'Eurovision, l'horloge bloguesque minutieusement paramétrée a pris du retard. Il est donc temps de rattraper ce retard, et de se pencher sur les morceaux musicaux les plus agréables, innovants, beaux et drôles du moment : c'est le Top Ten du mois de mai.

N°10 - Adulte et sexy - Emmanuel Moire - Même s'il est résolument plus electro que le précédent, le dernier album d'Emmanuel Moire n'est pas non plus révolutionnaire. Et pourtant, il se laisse facilement écouter. Un défaut néanmoins: cet insupportable façon de prononcer les s, à la langoureuse. Adulte et sexy devient Adulte et chexchy...

N°9 - Je veux tout - Ariane Moffatt - Cette jeune chanteuse a ramené du Québec la grosse caisse, la bonne fanfare et l'artillerie lourde pour nous soumettre une chanson, au final, attachante, avec un texte pas hilarant, mais sympathique.

N°8 - Like a hobo - Charlie Winston - Tel un poor lonesome cow-boy loin loin de sa maison, Charlie Winston poursuit son petit bonhomme de chemin dans les charts français (et étrangers). C'est plaisant.

N°7 - You found me - The Fray - Cette chanson est typiquement ce que j'aime dans la pop anglo-saxonne: une espèce de gravité mélancolique dans la mélodie, avec une once de légèreté. On n'est pas très éloigné de How to save a life, mais c'est pour ça que le groupe marche bien.

N°6 - On aimerait bien - Guillaume Cantillon feat. Doriand - Là aussi, on a des furieux relents de Partons vite, mais cette faculté qu'a l'ex-Kaolin d'associer des accords simples fait tout oublier. Parce que ça a l'air tout con, cette chanson, et pourtant, c'est frais et ça fait du bien.

N°5 - Sunday with a flu - Yodelice - Pour se refaire une virginité, Maxim Nucci a abandonné son nom et s'est mis à l'anglais. Sa chanson est plutôt agréable. En revanche, son nouveau look trèèèèès négligé, le rend beaucoup moins avenant.

N°4 - If you seek Amy - Britney Spears - Dans son dernier album, Britney chante avec un débit plus rapide qu'avant. Résultat, ses chansons sont plus punchy et plus bitchy, à l'image de ce nouvel extrait de Circus.

N°3 - Berlin - Christophe Willem - Le gagnant 2006 de la Nouvelle Star amorce son retour avec ce morceau détonant. Un nouvel album, de nouveaux auteurs, une nouvelle tête, Christophe sera encore adulé, sans aucun doute. Mon passage préféré, et M6 l'a repéré aussi, c'est le psychédélique Je n'aime que toi, mais c'est plus fort que moi, l'ailleurs m'appelle, Berlin m'appelle...

N°2 - C'est dit - Calogero - Indétrônable numéro 2 depuis deux mois, Calogero s'accroche. Mélodie fluide imparable, texte simple beau. C'est dit est du grand Calogero.

N°1 - Soleil Soleil - Lara Fabian - Ce n'est pas le grand retour de Lara Fabian. C'est un petit retour. Ce n'est pas formidable, mais ça reste honorable. Dans son clip, Christophe Willem s'offre une guest star de luxe, Super Nanny; Calogero aussi, Casimir; Lara Fabian aussi... Oui, oui, c'est bien elle à la fin du clip...

17 mai 2009

Eurovision : jour K + 1

K comme Kaas, oui oui...

Sauf que Patricia n'a pas gagné. Peut-être fallait-il s'en douter. On peut toutefois en arriver à un constat grave en ce lendemain d'Eurovision : si quelqu'un comme Patricia n'a pas gagné, alors la France ne gagnera plus jamais ce concours. Marie Myriam est condamnée à être la Bernard Hinault de l'Eurovision. Nous y reviendrons.

Il faut d'abord saluer la victoire du grand vainqueur 2009, Alexander Rybak, avec Fairytale. Ce jeune homme de 23 ans, conscient (trop?) de son physique avantageux, a littéralement explosé le record de points cumulés, avec 387 points, presque 100 points de plus que pour Lordi, ce groupe de hard-rock venu de Finlande, vainqueur en 2006. Charmeur, imberbe et chanceux sont les trois mots qui définissent le gagnant. Et, cerise sur l'omelette (norvégienne, ha ha!), monsieur exhibe son instrument* à tout-va...

Pour ce qui est de Patricia Kaas, elle n'a pas démérité. Elle obtient la huitième place au tableau général, et totalise 107 points. La question est de savoir pourquoi elle n'a pas fait mieux. Mettons immédiatement out l'hypothèse selon laquelle l'Eurovision est une corporation où les pays de l'Est étant majoritaires ne votent qu'entre eux. La preuve, la Norvège, l'Islande, la Turquie et le Royaume-Uni font partie du Top Five.

Le problème, c'est que Patricia Kaas était LA personne qui pouvait faire gagner la France. Elle regroupe en effet de nombreux critères amenant les autres pays à voter pour la France :

  • C'est une femme : comme Amina (deuxième en 1991), Joëlle Ursull (deuxième en 1990), Marie Myriam, (première en 1977) ou encore Isabelle Aubret (première en 1962).
  • C'est une chanteuse "à voix" : comme Natasha St-Pier (quatrième en 2004), Nicole Rieu (quatrième en 1975) ou Noëlle Cordier (troisième en 1967.
  • Elle chante une chanson molle : comme Natasha St-Pier (quatrième en 2004) ou Alain Barrière (cinquième en 1963).
  • Elle n'est absolument pas décalée, puisque ça ne paye pas en France, comme l'ont pu être Sébastien Tellier (dix-neuvième en 2008) ou les Fatals Picards (vingt-deuxièmes en 2007).

Toutes les chances étaient donc mises du côté de la France, mais les votes n'ont pas suivi. Il ne reste donc plus qu'une seule solution pour espérer un jour gagner l'Eurovision: revenir aux fondamentaux, à savoir présenter une vraie chanson mélodiquement efficace. Un tube, quoi, et si possible avec un(e) interprète agréable à regarder. Il faut néanmoins saluer le courage qu'a eu Patricia Kaas de se lancer dans cette aventure, alors qu'elle n'en avait pas besoin. (La soirée sur Le Post, c'était ici)

Patricia Kaas

Patricia Kaas

*un beau violon, avec une corde cassée

16 mai 2009

Eurovision : jour K

K comme Kaas, what else ?

Nous y sommes. Ce soir est le grand soir. Avec une interprète de marque, comme elle, on est en droit d'espérer monts et merveilles, enfin, après 32 ans d'attente.

Patricia est une artiste confirmée en France. Il faut remonter à 1988, avec Gérard Lenorman, pour voir la France représentée par une vraie vedette française. Mais il n'a terminé que dixième. Plus proche de nous, les seules "stars" qui ont représenté la France à l'Eurovision, sont Natasha St-Pier dont la carrière débutait en 2001, quatrième (dernier meilleur score pour la France), puis Jonatan Cerrada en 2004, quinzième.

Le problème, c'est qu'on a beau vouloir y croire encore, on n'y croit pas vraiment. Pourquoi? Tout simplement parce qu'on nous rabâche depuis plusieurs mois que Patricia est une star en Russie, et que ses fans outre-Oural devraient donc voter pour la France. Oui, mais quand bien même la Russie offrirait 12 points à la France, elle ne compte que pour une part sur 24 dans le total des résultats, ce qui est finalement assez modeste. A moins que la fille de l'Est soit aussi une star en Azerbaïdjan, en Bosnie-Herzégovine et en Moldavie, et dans ce cas-là, peut-être que la France aura une chance.

Le fait que sa carrière ne soit pas au top de sa forme n'aide pas vraiment les faux bookmakers français à miser sur la fille de l'Est. Le fait que la chanson Et s'il fallait le faire soit vaguement nulle n'arrange pas les choses non plus. Mais qui sait, peut-être que Patricia va tout déchirer ce soir. Si Kaas gagne, je serai immensément heureux. En revanche, si Kaas perd, le petit fantôme.

Le cooncours Eurovision, c'est ce soir, sur France 3, commenté par Julien Courbet et Cyril Hanouna (chouette...)

(et sur Le Post aussi...).

15 mai 2009

Eurovision : jour K – 1

K comme Kaas, bien entendu.

Avant de représenter la France à l'Eurovision, demain soir, Patricia Kaas a su, tout au long de sa carrière, rester sur le devant de la scène. Jamais vraiment à la mode, elle perdure, tient bon, reste sur le devant de la scène, passe les époques, regarde les Indra, les Larusso ou les Eve Angeli s'envoler puis se brûler vite les ailes.

Souvent en retrait, Patricia Kaas se fait désirer. Après un bref passage au cinéma, devant la caméra de Claude Lelouch, et un album en anglais, la fille de l'Est décide de se renouveler dans les années 2000, peut-être pour acquérir un nouveau public.

Le pari est risqué, et le résultat escompté n'est pas vraiment atteint. L'album Sexe fort en 2003 est un semi-échec. Bien que très éloigné du Où sont les femmes ? de Patrick Juvet, Où sont les hommes ? ne trouve pas son public. Quand Patricia Kaas son image.

14 mai 2009

Eurovision : jour K – 2

K comme Kaas, évidemment.

A l'Eurovision, samedi soir, Patricia Kaas ne sera pas qu'une facette d'elle-même. Elle sera puissante et douce à la fois, sage et excentrique à la fois, jeune et vieille à la fois. Il n'y a que comme ça qu'elle peut gagner. L'idéal, pour gagner, serait d'additionner une bonne dose de Céline Dion, une pincée de Marie Myriam, quelques gouttes de Dana International, un zeste de Lordi, voire un doigt de Dima Bilan, mais tout ceci est difficilement réalisable.

Patricia Kaas n'aura qu'à être elle-même et montrer tout ce qu'elle sait faire, en trois minutes, comme elle a su le faire tout au long de sa carrière.

A la toute fin des années 90, Patricia Kaas se permet de jouer avec sa voix. Capable de chanter fort, de swinguer fort, de vibrer fort, elle se lance dans un registre plus doux. Et ça paye. Moins qu'avant, mais ça paye. Sa chanson autobiographique Une fille de l'Est est un joli succès. Mademoiselle Kaas ses codes.

Le clip, ici.

13 mai 2009

Eurovision : jour K – 3

K comme Kaas, pardi!

On poursuit cette rétrospective très superficielle de la carrière de la grande Patricia. Oui, on peut dire la "grande Patricia", parce qu'il faut en avoir, du culot, pour oser se mesurer à l'Eurovision, alors qu'on n'a plus rien à prouver.

On ne peut pas vraiment dire que Patricia Kaas est une "chanteuse à voix" comme une Segara ou une Dion. Elle a ce petit truc incroyable dans la voix qui la rend agréable jusqu'à l'épuisement. C'est pourquoi les plus belles plumes des années 90 ont écrit pour elle. Barbelivien, Goldman, Obispo...

En 1997, dans l'album Dans ma chair, qui stabilise sa notoriété en France, Jean-Jacques Goldman lui écrit la chanson qui, à mes yeux, est la plus belle de tout son répertoire, Je voudrais la connaître. De plus, dans le clip, Patricia exprime avec une justesse incroyable le sentiment de trahison, d'abandon, de mal-être. Une telle interprète ne peut pas n'avoir aucun effet sur le public de l'Eurovision. C'est impossible. Elle est peut-être LA dernière chance pour la France. Kaas-la ne tienne... (oui, je sais, ce dernier jeu de mot est tout pourri)

12 mai 2009

Eurovision : jour K – 4

K comme Kaas, forcément.

Patricia Kaas, qui est étiquetée "chanteuse des années 90" pourrait, à défaut d'avoir à nouveau un réel succès en 2009, clouer le bec à de nombreux détracteurs. En participant au Concours Eurovision de la chanson, elle démontre son courage. Parce que mine de rien, il faut avoir du courage pour aller se mesurer à un tel concours, alors que sa carrière n'est plus à faire décoller, et que la France n'a vraiment que peu de probabilité de terminer première.

Elle est étiquetée "années 90" parce que la majorité de ses tubes date de cette période. Et donc, comment passer à côté de son immense tube Il me dit que je suis belle, écrit par l'homme en or. L'album Je te dis vous, sorti en 1993, est un immense succès, qui propulse la star au sommets des charts, français et étrangers. La machine est lancée, prête à tout Kaasser...

11 mai 2009

Eurovision : jour K – 5

K comme Kaas, bien sûr.

Parce que samedi soir, c'est un événement. Patricia Kaas sera à Moscou pour tenter de mettre fin à la malédiction française qui veut que la France perde à l'Eurovision depuis L'oiseau et l'enfant, en 1977.

C'est donc tout naturellement que j'ai décidé de soutenir, de toutes mes forces, la candidature de Patricia. Il paraît qu'elle a une chance de podium, alors qui sait...

Jusqu'à samedi, retour sur une carrière exemplaire, avec ses hauts et ses bas. Patricia Kaas, en six chansons.

Mon mec à moi, Patricia KaasAujourd'hui, Mon mec à moi. Cette chanson, sortie en 1988 sur l'album Mademoiselle chante..., fait un carton en France et reste l'un de ses plus grands tubes. Venue d'Allemagne, elle Kaas la baraque, littéralement.

3 mai 2009

Dis-moi à qui tu ressembles, je te dirai qui tu es

Sur les 6.5 milliards d'individus habitant la Terre, il semble avéré que chacun d'entre nous possède un sosie. Les plus chanceux ont peut-être même deux sosies. Mais le grand malheur du modeste quidam qui traverse la rue est de ne pas pouvoir rencontrer son soi. Les sosies de stars ont cet incroyable bol de connaître physiquement leur autre.

Je n'ai pas encore rencontré le garçon qui fera office de sosie de moi lorsque je serai une star - ha ha - mais mes connaissances ne se privent pas pour m'assimiler à des déjà-stars, à mon plus grand dam parfois. Heureusement que les sosies de stars - à part les Johnnyfans ou les Cloclogroupies - n'ont pas forcément la même mentalité, le même style ou le même talent que leur photographie quasi-parfaite.

Je crois que l'on peut affirmer que lorsque l'on ressemble physiquement à une star, on a automatiquement des points communs avec elle. Croyez-moi, c'est parfois une tare, le meilleur exemple étant moi-même, mais on y reviendra.

C'est évident que les femmes d'âge mûr qui ressemblent à Geneviève de Fontenay sont forcément un peu guindées. Elles sont plutôt à cheval sur les bonnes manières, et passent leur temps à dire que la jeunesse, c'est plus ce que c'était.

Geneviève de Fontenay -

Geneviève de Fontenay -

A l'inverse, les jeunes demoiselles au physique avantageux, se rapprochant plus de l'image d'une Clara Morgane ou d'une Rihanna "avant coups", auront davantage la faculté d'être des femmes libérées. Or, sache-le, cher lecteur, chère lectrice, être une femme libérée, tu sais, c'est pas si facile.


Rihanna
Rihanna
Les sosies de Clara Morgane courent certainement les castings à la Elite Model Look, portent des décolletés plongeants, sont en BTS Communication, et vont faire la fête tous les vendredis et samedis soir.

Les sosies d'Ophélie Winter, quant à elles, sont des femmes dont la maturité avance indéniablement, mais n'ont pas pour autant fait le deuil de leur jeunesse insouciantes. Elles sont souvent des femmes nourries par leur mari, vont chez l'esthéticienne une fois par semaine, font des U.V à la même fréquence et ont plein de copines comme elles avec qui elles organisent des après-midi shopping où la carte de crédit de monsieur flambe.

Vous allez me dire que ce post est très cliché. Certes, mais il n'est pas si éloigné de la réalité. Ne croyez-vous pas que les sosies de Franck Ribéry aiment le foot? Ne croyez-vous pas que les sosies de Jude Law ont conscience de leur sex-appeal et en jouent beaucoup trop? Ne croyez-vous pas que les sosies de Charles Ingalls passent leur week-end à couper du bois dans la forêt? Si, évidemment. Le problème enfle lorsque les gens vous attribuent une multitude de ressemblances qui vous échappent toutes.

Franck RibéryJude Law

Franck Ribéry et Jude Law

Moi, par exemple, puisque je suis quand même l'un de mes sujets de conversation favoris, si j'étais vraiment comme tous les gens célèbres auxquels on m'a comparé depuis le début de ma vie, je n'aurais pas assez de treize chansons pour répertorier tous les hommes en moi. Si en matière de sosies, je devais croire toutes mes connaissances, je ne ressemblerais vraiment à rien...