19 juil. 2009

Même jour, même heure, même pommes

Il y a les gens normaux, qui, pour maigrir, font du sport et mangent des repas équilibrés au printemps. Et puis il y a moi, qui, pour maigrir, commence un régime affreux à base de pommes, en plein été.

J'aurais pu me lancer dans la folie Weight Watchers, peser mes 60 grammes quotidiens de pain et l'équivalent en viandes et produits laitiers. J'aurais pu aussi lire Comment j'a perdu 10 kilos en 3 mois... de Sophie Favier et Comment je les ai repris en 3 semaines..., mais je ne me sentais pas vraiment d'attaque à supporter de la grande littérature. J'ai donc décidé de prendre mon destin en main et suivi la méthode du docteur Ellis, à base de pommes cuites. Je sais, ça vend du rêve, comme on dit.

Le problème, c'est que le régime de pommes cuites, c'est juste insupportable au bout de trois jours. Le programme à respecter est simple : il suffit de ne manger que des pommes cuites pendant trois jours, et rien d'autre. En guise de compensation, le gentil docteur Ellis prescrit de manger son mets à satiété. Un savant mélange de Golden, Gala et autres Granny cuites à l'eau, auxquelles on peut ajouter un zeste de citron, quelques cuillérées de purée de sésame et de la cannelle. Détestant la cannelle et ayant goûté cet affreuse chose verdâtre qu'est la purée de sésame, j'ai donc carburé à la pomme cuite nature, plus ou moins zestée de citron, pendant trois jours.

Bien sûr, ce régime m'a fait perdre 1,5 kilos en trois jours, mais à quel prix. Et je ne suis pas dupe. Je sais bien que dès demain, après une journée nutritive saine mais normale, j'aurais déjà repris 7 kilos. Le premier matin, c'est rigolo. J'ai remplacé mes Chocapic par des pommes cuites (enfin, j'ai pas plongé mes pommes cuites dans mon bol de lait, hein, c'est une façon de parler, je n'ai pas pris de lait). Le premier midi, ça va encore parce qu'on est motivé. Au goûter, on commence à se lasser, mais on résiste et on mange une collation. Une pomme, par exemple. Et le soir, ça devient vraiment difficile. On a juste envie de se jeter sur la boîte de ravioli qui traîne dans le placard. Mais non.

Le deuxième jour, la volonté de tenir le coup est encore plus mise à mal. On n'a tellement plus envie d'ingurgiter ces maudites pommes cuites qu'on mangerait n'importe quoi : le biscuit d'une tartelette aux pommes, la pâte d'un chausson aux pommes, le caramel d'une pomme d'amour, tout. Quant au troisième jour, il est horrible. J'ai passé la journée à me traîner, mou, à chercher des avantages à cette méthode de pommes cuites. Mis à part le fait qu'au bout de trois jours, on a l'impression de pisser du cidre, je ne vois pas. Au final, je n'ai pas pu tenir jusqu'au soir du troisième jour. J'ai craqué. Raisonnablement, mais j'ai craqué. Je suis faible.

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