29 sept. 2006
Quand Rhum Raisin rencontre Harry
28 sept. 2006
Hit machine
24 sept. 2006
Le Caire, nid de star
Parlons d’un mythe. Ne faites pas l’erreur d’adapter le genre de l’article indéfini placé devant le substantif lorsque ledit mythe est féminin, car cela risque de fausser le sens, particulièrement phonétiquement, puisque orthographiquement, la question ne se pose même pas, en raison du i qui remplacerait le y, et du h qui disparaîtrait. Ainsi, même si Dalida est une femme, nous parlons d’un mythe. Lorsque l’on pense à Yolanda Gigliotti, on pense au disco, à cette chevelure d’or, à cette coquetterie dans l’œil, et à tous ces tubes inoubliables. Dalida est l’une des stars francophones qui a le plus de succès posthumément. Il faut dire que son statut de star de la chanson a été excessivement reconnu de son vivant, la poussant à des moments de dépression intense, même lorsqu’elle était en haut de l’affiche. Dalida est devenue une icône pour les mélancoliques, pour les alcooliques, pour les amoureux des chanteuses à accent grotesque, pour les stylistes kitsch, et pour les âmes esseulées.
Avant d’avoir eu la carrière phénoménale qu’on connaît, Dalida a été, en 1954, Miss Egypte. Cela laisse présager une belle carrière en Egypte pour Maréva Galanter d’ici quelques années… Dalida, au fil des années devient tellement star qu’elle est moquée, imitée, parodiée. Des hommes se travestissent en Dalida. Dalida est tellement parodiée qu’elle devient parodisiaque et en vient même à s’auto-parodier. Elle s’attire les foudres en chantant des chansons très populaires comme Gigi l’amoroso, Bambino ou Laissez-moi danser. Et pourtant, tout son répertoire est ponctué de sons et de paroles tristes. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le répertoire de Dalida n’est pas gai, il est marqué de désespoir. La chanteuse n’a pas eu la vie heureuse, et comme Mike Brant, sa fin tragique est à l’image de son inhérente mélancolie. La vie, le temps qui passe, et surtout la mort, sont des thèmes récurrents dans les chansons de Dalida. Elle chante pour vivre et ne pas mourir, alors que vivre et mourir cohabitent si bien dans ses rythmes. Plusieurs chansons sont mélancogaies (Mourir sur scène, Besame Mucho, Le temps des fleurs, J’attendrai, ou Salma ya Salama), et reflètent cet état d’esprit. D’autres chansons, plus lentes et plus exlicitement tristes, montrent à quel point cette femme était blessée au plus profond d’elle-même par les hommes (Paroles, Paroles), par les années qui défilent (Il venait d’avoir 18 ans), et par la solitude (Pour ne pas vivre seul). Et même si aujourd’hui un vilain monsieur gagne des millions sur le dos de sa défunte sœur, Dalida restera un mythe.
21 sept. 2006
Histoire belge
La chaîne Canal + va rendre hommage à Chris Conty, dans un « rockumentaire » très attendu le 4 octobre à 22h30. Chris Conty est l’idole de toute une génération d’artistes français. Chris Conty a traversé la pop francophone comme une étoile filante. On est toujours ravi de réécouter ses tubes si nombreux : l’intro à l’orgue de Au chagrin nous fait instantanément l’effet d’une madeleine de Proust. Chris Conty a été un collaborateur fidèle de Michel Fugain, a inspiré profondément la carrière du groupe Indochine ou de Zazie, et l’une de ses chansons a même failli faire partie du Rockcollection de Laurent Voulzy. Chris Conty était un astucieux carrefour entre Christophe et Alain Bashung. J’écris « étais » car après son come-back en 1980, Chris Conty a disparu. Il a disparu au sens premier du terme ; c’est-à-dire que la dernière fois que l’idole franco-belge a été vue par quelqu’un, c’était alors qu’il s’engouffrait dans une bouche de métro berlinois en 1981… Et puis, plus rien… Ceci reste un mystère : le mystère d’une star incontournable broyée par le système. Canal + nous offre enfin un documentaire digne de ce nom : à l’occasion d’une formidable compilation qui sortira en octobre, on reverra notamment quelques uns de ses passages télé chez Danièle Gilbert, quelques interviews, les avis de Zazie, Leny Escudero, André Torrent, Nicolas Sirkis, et bien d’autres. Les internautes ne l’ont pas oublié : on peut le (re)découvrir grâce à des forums, des biographies, et autres sites internets.
Après la lecture de ce paragraphe, toi, lecteur ou trice, tu te dis probablement : Mais qu’est-ce que ce truc ? Chris Conty ? J’en ai jamais entendu parler. Suis-je vraiment aussi largué ou guée en matière de musique ? Et bien sache que non. Cette interrogation sur ton savoir et sur ta culture générale en matière de Chris Conty est parfaitement légitime. Canal + va effectivement diffuser cet hommage, qui est entièrement construit autour de la mémoire de quelqu’un de purement imaginé. Et même si tout est fait comme si, Chris Conty n’a jamais existé…
19 sept. 2006
On t'a jamais dit que tu ressemblais à DiCaprio ?
Chers lecteurs et trices, vous vous demandez peut-être à quoi je peux bien ressembler physiquement… (Non, vous vous en foutez ? Et bien, passez votre chemin !) Pour ceux et celles que cela intéresse, je suis désolé d’apprendre que je n’ai pas encore décidé de diffuser ma petite tête ici. En revanche, mes connaissances m’ont déjà trouvé des sosies célèbres, plus ou moins flatteurs, mais que voulez-vous… Mais comme vous ne me connaissez pas, ma vie ne vous intéresse pas, je vais donc cesser de parler de moi. Ce qui est intéressant, c’est votre réponse à cette question :
De qui êtes-vous le sosie ?
(J’entends frappant ou approximatif, selon vous ou selon votre entourage… Allez, il y a bien quelqu’un ?)
17 sept. 2006
Nostalgie, la légende
Se projeter dans l’avenir, rêver d’un futur excitant, se plaire à imaginer une belle vie… Cela est plaisant. Oui, mais après ? Je veux dire, après la belle vie, après les années en pleine forme, après les années de travail bien payé, que reste-t-il ? Pour le peu que l’on se retrouve seul, il y a Internet pour faire des rencontres, mais il y a aussi les bals et les thés dansants, où chantent les chanteurs qui n’ont pas réussi à percer outre leur département. C’est le thème du film français Quand j’étais chanteur.
Je ne pouvais pas rater ce film, puisque j’allais pendant près de deux heures savourer des chansons françaises des années 70. Toutes n’y passent pas, mais on peut entrécouter des morceaux piochés dans les discographies de Christophe, Michel Delpech ou Sylvie Vartan. C’est une ambiance particulière que d’écouter des vieux slows, dans un casino à la lumière feutrée, peuplé de femmes et hommes très mûrs, ces derniers dansant langoureusement ensemble : les messieurs se balancent de droite à gauche, puis de gauche à droite, leurs mais posées délicatement sur les prothèses de hanches de ces dames.
L’attrait principal de ce film, qui peut également être une dissuasion, est sans conteste Gérard Depardieu. Il est entré dans la peau d’Alain Moreau assez facilement et est touchant. Le chanteur de bal fait rêver les gens qui apprécient les danses de salon, qui regardent Julien Lepers tous les soirs, qui achètent les fauteuils Stana, qui jouent à la belotte tous les mercredis après-midi au club, ou encore qui possèdent l’intégrale de Franck Michael en version remasterisée. Gérard Depardieu est juste et n’en fait pas trop cette fois-ci. Et puis il y a les chansons. C’était quand même un peu pour ça que j’y suis allé. Gérard Depardieu n’est pas un bon chanteur, mais il se la joue crooner. Des tubes tels que Comme un garçon, Señorita, ou Pauvres Diables rythment les scènes mélancoliques. Les silences sont beaux. Le film a parfois quelques longueurs, mais tout est sauvé par les chansons.
Mais un film ne ferait pas rêver la ménagère de plus ou moins cinquante ans sans une histoire d’amour. Le chanteur ringard est en très charmante compagnie : Cécile de France. Tout au long du film, ces deux-là se cherchent, se questionnent, s’aiment, s’engueulent, se sourient. Une romance entre une trentenaire pétillante et un sexagénaire bedonnant, et le tour est joué… C’est beau l’amour.
14 sept. 2006
Le salon international des couples
Cher Rhum Raisin, Moomin Mag’ a le plaisir de vous inviter au premier salon international des couples. Vous devez évidemment venir accompagné. A très vite !
J’étais à la fois très excité et très paniqué. En effet un plaisir indescriptible emplissait progressivement mes pensées : j’allais me rendre à une soirée très glamour, avec champagne et cacahuètes allégées à volonté. J’avais justement acheté un petit costume cintré très beau, qui me seyait à ravir. Il était alors évident que j’allais m’y rendre avec un bonheur non dissimulé, malgré ma timidité. Mes illusions lunaires furent vite anéanties par un détail fatal qui allait me ronger jusqu’au jour tant attendu : je devais être accompagné ! Mais par qui ? Qui allait bien accepter d’être mon ou ma partenaire dans cette soirée VIP ? Mon cœur battait aussi vite que si je venais de doubler un cheval au galop dans une course à l’hippodrome de Longchamp. J’ai cherché dans mon répertoire de portable, mais personne n’était assez digne pour moi. J’ai bien pensé à mes Moomins, mais il est vrai que nos relations ne sont encore que des balbutiements.
J’ai donc pris mon cou à mes jambes et je me suis rendu chez le rédacteur en chef de Moomin Mag’, qui est un ami, car nous nous sommes rencontrés au bal masqué organisé par Maya l’abeille (je ne connais pas Maya l’abeille personnellement, mais la personne qui organisait ce bal masqué était déguisée en Maya l’abeille, je n’ai donc jamais su qui c’était). Il était déguisé en nain, mais j’avoue que son déguisement était un peu raté, car il n’est pas nain en réalité. J’ai donc frappé à sa porte, car la sonnette avait été dérobée par des moustiques mâles, et il n’a jamais réussi à remettre la main dessus. Il a ouvert la porte : Oh, Rhum Steak, comment vas-tu ? J’étais vexé : Non, moi c’est Rhum Raisin. Il m’a fait ses plus plates excuses. Je ne les ai pas acceptées, mais je lui ai fait croire que si. Je lui ai exposé la situation. Il m’a dit que ce n’était pas un problème, puisqu’il connaissait quelqu’un d’autre dans le même cas que moi, et que nous n’aurions qu’à nous rencontrer lors du rendez-vous. Je savais seulement que c’était un jeune homme, du même âge que moi, et qu’il n’avait pas de prénom.
Le jour du rendez-vous approchait, et j’ai décidé d’appeler mon ami Oui-Oui pour me conduire là-bas. Le problème, c’est qu’il n’est pas très discret, il fait toujours du bruit quand il se déplace, cet idiot, alors tout le monde nous regardait.
Arrivé au salon international des couples, c’était grandiose. Tous les couples connus étaient là : La belle et le clochard, Tom et Jerry, Laurel et Hardy, Jeanne et Serge, Tom-Tom et Nana, Jules et Jim, Thelma et Louise… Avant de me lancer à la recherche de , (ne vous inquiétez pas, ce n’est pas un oubli de mot, c’est juste que comme mon partenaire n’a pas de prénom, je ne peux pas le nommer) je suis allé faire un tour pour voir tout le monde. Je me baladais dans les allées. Tic et Tac étaient en train de fabriquer des bocaux de Nutella fait maison, Starsky et Hutch étaient en train de faire une cascade impressionnante, Adam et Eve s’amusaient à montrer leurs fesses, le rat des villes foutait une baffe au rat des champs, Roméo et Juliette s’embrassaient goulûment avec de la bave, Pénélope attendait son Ulyssounet chéri… Il n’y avait que du beau monde, mais je me sentais un peu seul. Je devais retrouver l’homme sans nom. J’ai couru très vite, mais comme je n’aime pas transpirer, je me suis vite arrêté. David est venu vers moi : Est-ce que tu viens pour les vacances ? J’ai répondu que non, mais là son pote Jonathan a débarqué et m’a dit : Moi je n’ai pas changé d’adresse. J’étais interloqué, mais je me suis enfui car j’ai eu un peu peur de ces deux énergumènes. Là je suis tombé sur Arnold, de Arnold et Willy, et je lui ai demandé s’il connaissait l’homme sans nom. Qu’est-ce que tu me racontes là ? m’a-t-il rétorqué. J’ai bien compris qu’il ne pouvait pas m’aider, alors je me suis résolu à faire une annonce en public. Le problème c’est que la cornemuse était tellement forte que même les gens qui n’avaient pas de boules Quiès neuves ne m’ont pas entendu. J’ai bien pensé à écrire sur une pancarte ce que je recherchais, mais comme sur la pancarte, le nom inexistant de l’homme recherché était inscrit, personne ne pouvait me renseigner. J’ai demandé à Samantha et Chantal, Pit et Rik, Loïs et Clark, Boule et Bill, Paul et Virginie, Eric et Ramzy, Stone et Charden, mais personne ne savait. Je me suis alors noyé dans la boisson, tout ce qu’il y a de plus fort en alcool : j’ai bu plein de verres de cidre. Mais je n’étais pas saoul. Alors, désemparé, je suis allé pleurer dans mon coin, esseulé. J’ai découvert ici, que plein de gens esseulés pleuraient : Olive, larguée par Popeye, chialait ; Astérix, songeant qu’il allait être représenté par Clovis Cornillac, chialait ; Chevallier, réalisant qu’il était moins drôle que Laspallès, chialait ; Charly et Lulu, admettant qu’ils étaient dépassés, chialaient, Chouchou chialait, imaginant que les gens préféraient Loulou… Il y avait aussi une jeune fille qui pleurait mais je n’ai pas osé lui demander pourquoi. Igor et Grichka m’ont montré par a+b que c’était à cause de la distance du soleil, et de la constante universelle de gravitation, sensiblement égale à 6.6742 x 10-11 m3 s-2 kg-1 , mais je ne les ai pas crus. Céline et René m’ont dit que c’était à cause d’un garçon que la jeune fille pleurait, et je les ai davantage crus. Céline m’a dit : Elle sort d’une histoire difficile, et elle a du chagrin. On ne les voit plus ensemble, Nicolas et Marjolaine. Nicolas s’en est allé à la ville pour étudier. C’est là qu’il s’est marié, et Marjolaine a pleuré. Nicolas et Marjolaine ne savent plus dire je t’aime, jours de joie et jours de peine, c’est la vie qui se déchaîne. Tout ceci était bien triste, mais j’étais toujours sans mon ami anonyme.
Une blonde bronzée un peu ridée, prénommée Véronique, est venue vers moi et m’a conseillé de faire du sport pour me remonter le moral. Je me suis alors mis à l’aérobic. Je trémoussais mon corps sur Peter et Sloane, faisais des chorégraphies dignes de celles de Kamel Ouali et Bruno Vandelli, chantais sur Emile et Image, gymnastiquais en écoutant Aimable et Marcel, et leurs orchestres respectifs ; j’étais devenu la star de la soirée, au même titre que Kad et Olivier, Tintin et Milou, ou que Pierre et Marie Curie. C’est alors qu’une autre dame bronzée et un peu ridée, mais brune, prénommée Davina, m’a présenté un jeune homme, nommé . (ce n’est toujours pas un oubli de ma part, c’est que je ne sais pas comment l’appeler, mais je crois que je me répète, non ?) J’ai compris que c’était lui que je recherchais depuis le début de la soirée. Or la soirée touchait déjà à sa fin, et m’étant fait déjà beaucoup d’amis seuls ce soir là, comme Cléopâtre, car son Jules lui avait posé un lapin, ou bien Quick, parce que Flupke était allé au MacDo sans lui, je n’avais donc nul besoin de rencontrer ce garçon, que je n’aurais en plus jamais pu enregistrer dans mon portable, puisque je ne pouvais pas le nommer. Mais le remords m’a rattrapé, et le voyant s’éloigner, je l’ai appelé : « !!! ». Il ne s’est pas retourné. J’ai compris que personne ne pourrait l’appeler par ce prénom si silencieux, et qu’il est en fait condamné à ne jamais se retourner à l’entente dudit prénom. C’est un peu triste. Ses parents auraient pu penser à des détails comme ça. Inconscients !
12 sept. 2006
Online free Closer
Tous les génies ont besoin de moments de détente, de moments où la qualité des neurones dépasse le seuil de la catégorie débile par le bas. Pour parvenir à ce niveau, rien de tel qu’une lecture adéquate. J’ai acheté Closer.
Il est évident que les gens connus ont une vie trépidante. Ils ne semblent pas connaître les soirées où rien ne se passe, ni les journées paisibles dont le point culminant est l’heure en compagnie de Jean-Luc Delarue à 13h55. Heureusement, Closer est le magazine qui, par définition, est plus proche de nous. Closer nous raconte des histoires tellement banales qu’elles nous arrivent quotidiennement. Cela me rassure de voir que Jenifer s’amuse à se trémousser devant des hommes qui ne sont pas son mari, et à les embrasser à bouche que veux-tu. Les stars aussi ont une vie instable. Closer nous apprend qu’Elsa Pataky a un nouveau mec, idem pour Juliette Binoche, Emmanuelle Béart, Lindsay Lohan… Alors, de se dire que les stars n’ont pas non plus la chance et le plaisir d’apprécier des semaines entières, des mois entiers sans aucune histoire d’amour, on se sent moins seul.C’est pareil, quel beau monde que celui de la télévision : un monde où tout n’est que hasard et innocence. Closer relate le fait que David Lukas, l’un des candidats de Star Academy, s’est tapé Chimène Badi avant l’été. Qui a dit que les pistons existaient ? Le magazine se plaît à flatter l’égo du lecteur lambda : une double page sur les couples glamour où l’homme est plus petit que la femme (Tom et Katie, Adriana et Christian, Rhum Raisin et … ah non, ils l’ont oublié celui-là). Il y a aussi Emmanuelle Seigner avec Roman Polanski, de 33 ans son néné, en photo, ce qui m’a permis de débloquer le problème sur lequel je butais depuis une semaine : mais à qui cette Elfy de Star Academy me fait elle penser sous sa mèche de Yorkshire décoloré ? Et oui, c’était à Emmanuelle Seigner.
Je vous passe les détails croustillants des anonymes : « j’ai créé un site de rencontres pour chiens », « j’ai fait gonfler mes seins à 19 ans, parce que j’aime être salope », ou encore « j’étais obèse, mon mari m’a engrossée, et j’ai perdu 70 kilos » ! Non, vraiment, il ne faut pas être complexé : nous sommes comme les gens connus. Et nous sommes tellement heureux de savoir que Sandra Bullock est « dyslexique psychologiquement », que Stéphane Rotenberg aime le sexe, que la petite Suri n’est pas difforme, ou que Liza Minelli a de l’herpès.
Closer, le magazine qui vous rapproche des stars.
10 sept. 2006
Les tracas
8 sept. 2006
Rencontre sur un trottoir
Dialogue extérieur.
Théoucafé : Rhum Raisin ? Comment vas-tu ? Ça me fait plaisir de te revoir !
Rhum Raisin : Tiens, Théoucafé ! Ça va ?
Théoucafé : On se fait la bise, hein ?
Rhum Raisin : Non, je te fais pas la bise, j’ai une angine.
Théoucafé : Ah bon ? Et sinon, ça va, depuis le temps qu’on s’est pas vu ?
Rhum Raisin : Ça va, merci. Mais t’as couru dis-moi ?
Théoucafé : Ouais, j’ai couru, j’ai un rendez-vous, et je suis pas trop en avance.
Rhum Raisin : Bon, ben je vais pas te retenir.
Théoucafé : Mais j’ai bien cinq minutes, t’inquiète pas !
Rhum Raisin : C’est gentil.
Théoucafé : Ça me fait plaisir.
Rhum Raisin : Alors, t’as arrêté le tennis ?
Théoucafé : Oui.
Rhum Raisin : C’est original ce petit haut vert !
Théoucafé : Oui je l’ai eu cet été en soldes à Zara, à C. Alors, qu’est-ce que tu racontes de beau ?
Rhum Raisin : Oh, pas grand-chose, je poursuis mon bonhomme de chemin. Et toi ?
Théoucafé : Ben moi, je suis en fac de médecine, je redouble ma première année.
Rhum Raisin : Mince…
Théoucafé : Ben si tu veux, au début de l’année, j’essayais de m’accrocher, mais il faut dire que t’as plein de cours vachement compliqués, et il faut utiliser tous les bouquins de la BU, et moi j’avais pas trop l’habitude. Tu sais quand on était en Terminale, je bossais, mais les profs nous guidaient pas mal quand même, alors que là ça m’a fait un choc. Puis vers le milieu de l’année, j’ai commencé à décrocher, parce que, tu comprends, la biologie moléculaire et les cours d’anatomie, on en a beaucoup par semaine, et moi, je saturais. Je dormais quatre heures par nuit, et j’arrivais à rien, ça rentrait par une oreille et ça sortait par l’autre. Alors, je me suis posé des questions : est-ce que j’avais pris la bonne orientation ? Est-ce que ça m’intéressait ? Et tout et tout…
Rhum Raisin : Donc, tu redoubles.
Théoucafé : Ben, voilà. Mais comme ça, cette année, c’est moi qui vais bizuter les petits nouveaux avec les œufs pourris.
Rhum Raisin : Ce qui est bien avec toi, c’est que tu changes pas !
Théoucafé : Bon je vais te laisser. J’ai été super contente de te revoir.
Rhum Raisin : Tout le plaisir a été pour moi.
Théoucafé : A bientôt, salut.
Rhum Raisin : Ouais, salut.
Dialogue intérieur.
Théoucafé : Rhum Raisin ? Comment vas-tu ? Ça me fait plaisir de te revoir !
Rhum Raisin : Tiens, Théoucafé ! Ça va ?
Théoucafé : On se fait la bise, hein ?
Rhum Raisin : En fait, ça me dégoûte de te faire la bise.
Théoucafé : Ah bon ? Et sinon, ça va, depuis le temps qu’on s’est pas vu ?
Rhum Raisin : Ça va, merci. Hmmm, tu sens la transpiration ?
Théoucafé : Ouais, j’ai couru, j’ai un rendez-vous, et je suis pas trop en avance.
Rhum Raisin : Cool, tu vas me lâcher.
Théoucafé : Mais j’ai bien cinq minutes, t’inquiète pas !
Rhum Raisin : Mais non, je veux pas que tu sois en retard à cause de moi…
Théoucafé : Ça me fait plaisir.
Rhum Raisin : Dis donc, t’as grossi !
Théoucafé : Oui.
Rhum Raisin : En plus, tu t’habilles comme un sac !
Théoucafé : Oui je l’ai eu cet été en soldes à Zara, à C. Alors, qu’est-ce que tu racontes de beau ?
Rhum Raisin : Ça te regarde ?
Théoucafé : Ben moi, je suis en fac de médecine, je redouble ma première année.
Rhum Raisin : Oh ! c’est ballot…
Théoucafé : Ben si tu veux, au début de l’année, j’essayais de m’accrocher, mais il faut dire que t’as plein de cours vachement compliqués, et il faut utiliser tous les bouquins de la BU, et moi j’avais pas trop l’habitude. Tu sais quand on était en Terminale, je bossais, mais les profs nous guidaient pas mal quand même, alors que là ça m’a fait un choc. Puis vers le milieu de l’année, j’ai commencé à décrocher, parce que, tu comprends, la biologie moléculaire et les cours d’anatomie, on en a beaucoup par semaine, et moi, je saturais. Je dormais quatre heures par nuit, et j’arrivais à rien, ça rentrait par une oreille et ça sortait par l’autre. Alors, je me suis posé des questions : est-ce que j’avais pris la bonne orientation ? Est-ce que ça m’intéressait ? Et tout et tout…
Rhum Raisin : Bon, abrège, j’ai pas que ça à faire.
Théoucafé : Ben, voilà. Mais comme ça, cette année, c’est moi qui vais bizuter les petits nouveaux avec les œufs pourris.
Rhum Raisin : En tout cas, t’es toujours aussi conne !
Théoucafé : Bon je vais te laisser. J’ai été super contente de te revoir.
Rhum Raisin : Tout le plaisir a été pour toi.
Théoucafé : A bientôt, salut.
Rhum Raisin : Ouais, salut.
5 sept. 2006
Parce que c'est elle
Fabienne Demal aurait pu s’appeler Axelle Rouge, mais comme ce n’était pas assez « in », elle a opté pour Axelle Red. On peut le dire, depuis ses débuts dans les campagnes belges, Axelle Red n’a jamais baissé les bras. Pourtant, elle avait de quoi être découragée : le succès (et les rentrées d’argent) tardait à venir. Elle avait beau faire des chansons-hommages à ses idoles Aretha Franklin, Otis Redding ou ABBA (oui, je sais ce troisième exemple dénote terriblement avec les deux précédents, mais bon), le public et les radios la boudaient. Elle décide alors de se démarquer des autres : bien après Mylène Farmer, mais bien avant Isabelle Boulay, elle devient rousse-rouge-rouille en référence à son nom. Une chance qu’elle ne se soit pas pseudonymé Axelle Green…
Axelle commence à connaître une fébrile gloire en Belgique, mais cette dernière ne déborde pas des frontières. Elle se lie d’amitié, en tout cas professionnellement, avec les frères Seff, connus dans le milieu de la chanson, et c’est le début de son aventure de chanteuse francophone reconnue. C’est en 1994 que les radios sont inondées de son tube Sensualité. Je devrais même dire de son tube « SensuWalité », tellement l’accent était porté sur la jointure de la deuxième et de la troisième syllabe. Au débart, tout le monde croyait que c’était le nouveau tube de Vanessa Paradis, tant leur timbre de voix se ressemblait. Mais non. Peu à peu, Axelle s’impose sur la scène musicale avec des tubes patients (Je t’attends), sensuels (A tâtons), pieux (Ma prière), féministes (Rester femme (je n’ai jamais compris pourquoi elle évoquait une certaine Suzanne dans cette chanson, jusqu’au jour où j’ai découvert qu’elle disait « sans arme »… Articule, Axelle !)), existentiels (A quoi ça sert), d’amour (Parce que c’est toi), câlins (Ce matin), nuls (Bimbo à moi), en duo (Manhattan-Kaboul). Puis arrive un album (Face A/Face B) qui fait un semi flop en 2002, avec le single (Je me fâche) qui fait véritablement un flop, alors qu’il y avait des titres très beaux comme Pas maintenant ou Toujours.
C’est là que la petite descente aux enfers a commencé. Non, pas une redescente extrême, mais quand même. Axelle ne s’est plus plu. Elle sentait que son teint diaphane ne supporterait pas le nombre croissant des années. Aussi a-t-elle pris une résolution : aller voir un spécialiste. Manque de bol, elle a dû tomber sur le même chirurgien que les frères Bogdanov. On la redécouvre, chaque année, lorsqu’elle fait une télé, les lèvres toujours plus botoxées.
Mais, j’ai envie de dire : passons outre cela. Axelle Red sait s’investir pour les causes qui lui tiennent à cœur, et c’est le plus important. Elle nous revient en septembre avec un nouvel album, Jardin secret, et un nouveau single, Changer ma vie, aux sonorités intimistes, comme Axelle sait faire.
3 sept. 2006
L'angoisse de la page bleue
Rhum Raisin est humain. Il lui arrive parfois de ne pas avoir grand-chose à raconter. Peut-être est-il mélancolique ? Nul ne le sait. Alors il pense à ses plaisirs, qui existent de temps en temps. Mais tout ne peut pas être dit sur un blog, et tout n’est pas susceptible d’intéresser ses chers lecteurs. Alors il le garde pour lui. Résultat, il est contraint de parler de choses peu croustillantes, comme l’arrivée de Pierre Mathieu le matin sur M6, comme la franche embrassade de Johnny et du petit Nicolas, comme la cueillette des champignons très précoce cette année, ou comme la rentrée des classes, une fois n’est pas coutume, un lundi. Au moins, quand on parle de ces choses-là, tout le monde peut donner son avis. Mais la vie privée de Rhum Raisin n’a pas lieu de passionner les gens : qui peut apprécier le récit de ses censuré sous la censuré, avec un censuré, qui censuré à longueur de journée ? Rhum Raisin aime les imprévus, les gens mystérieux, et entretient le mystère uniquement par peur de ne pas ennuyer son entourage avec la narration de ses exploits.