29 août 2008

N'oubliez pas Pat' et Nag' !

L’été s’en va déjà, sur la pointe des pieds. Avec lui s’en vont les rendez-vous estivaux les plus cultes. Fort Boyard, Intervilles, Koh Lanta, Cœur Océan… Cette année, N’oubliez pas les paroles! part aussi en vacances. Si vous avez raté le grand retour ultra médiatique de Patrick Sabatier, il vous reste une – et une seule – émission, ce soir à partir de 18h50. Maintenant que Pat’ a officié dans cet excellent jeu musical tout l’été (moins deux semaines pour cause de JO), je peux enfin me prononcer sur sa performance.

Pat'

Je ne peux pas mentir : Nagui reste sans conteste mon animateur préféré pour N’oubliez pas les paroles! Néanmoins, Pat’ s’est ô combien bien défendu cet été.

Nag’ et Pat’ ont leur style bien à eux, et pourtant l’émission – qui ne reviendra malheureusement qu’en décembre, ce qui me laisse encore quatre mois pour me décider à enfin participer – est toujours aussi agréable à regarder. Nag’ est plus dynamique que Pat’. Sa façon d’annoncer « Et la chanson à cent mille euroooooos » est bien meilleure que la version de Pat’. Pat’, quant à lui, est un peu mou. Il reste toutefois toujours très digne et classe dans sa présentation, avec ce sourire Ultra Brite absolument parfait, ce brushing irréprochable, et ce costume sobre. Ça dénote évidemment du t-shirt bleu sans cesse porté par Nag’ dans cette émission. (Si d’ailleurs quelqu’un pouvait m’expliquer pourquoi il porte toujours ce t-shirt bleu fluo sous sa veste, je serais ravi). Le problème, c’est que Pat’ est tellement classe qu’il en devient presque coincé (ce que j’aime personnellement, mais bon, passons). Résultat, le téléspectateur basique – que je suis – est en manque des regards en coin de Nag’ et de ses running blagues hilarantes dont je ne me lasse absolument pas, du style « Ces 2500€, ils sont acquis ? Ils sont à vous ! (Mouhahaha…) ». Mais on ne peut pas tout enlever à Pat’, puisque lui, à la différence de Nag’, il embrasse, dès que c’est possible, toutes les candidates, ce qui fait de lui un animateur plus proche des candidats. Je n’ai d’ailleurs pas pu compter le nombre de personnes lui ayant dit qu’elles étaient très heureuses de le revoir. Un capital sympathie incroyable. D’un autre côté, Nag’ a également un énorme capital sympathie, allant croissant au fil du temps. Probablement grâce à ses petites piques envers certaines chansons (et ces incessantes attaques envers Richard Berry, étranges…) qui font de lui l'un des animateurs les plus drôles du PAF.

Nag'

Bref, Nagui est légèrement meilleur que Patrick Sabatier, même s’il a le bénéfice d’avoir présenté l’émission en premier, mais mon choix est plutôt objectif. Heureusement, Pat’ reviendra autre part sur France 2, parait-il, à la rentrée. En attendant, je vous invite à profiter de sa dernière prestation, ce soir, dans N’oubliez pas les paroles!, d’autant que nous attendons, non sans excitation, la performance de Claudy, un candidat, semble-t-il, extrêmement fort, et qui ne se la pète pas, et rien que pour ça, il mérite de gagner.

28 août 2008

Comme un amant (de Vérone)

On dira que les comédies musicales ont fait leur temps. Et pourtant, maints projets naissent toujours depuis Notre-Dame de Paris, comme si l’appellation comédie musicale était un gage de succès. Malheureusement, la poule aux œufs d’or commence à se faire vieille, et pond des œufs de moins en moins beaux.

Bien sûr, il y a eu Le Roi Soleil. Le Roi Soleil et son histoire vraie. Le Roi Soleil et ses costumes extravagants. Le Roi Soleil et ses chansons tubesques. Le Roi Soleil et ses Christophe Maé, Emmanuel Moire, Dove Attia et autres Kamel Ouali. C'est la dernière comédie musicale qui a eu du succès. Le problème, c’est que Le Roi Soleil n’a pas eu autant de succès que Notre-Dame de Paris, ni que Roméo et Juliette, De la haine à l’amour, ni que Les dix commandements, ni que Cindy, Cendrillon 2002. Et pourtant, les producteurs, compositeurs et paroliers persistent et signent : la comédie musicale fait toujours des émules.

Damien SargueGérard Presgurvic est un homme malin. Gérard Presgurvic est le papa de Roméo et Juliette, De la haine à l’amour. Il est aussi le papa de tout plein d’autres trucs plus ou moins réussis : Chacun fait ce qui lui plait, une carrière de chanteur, Autant en emporte le vent, presque tous les tubes de Patrick Bruel, On a tous le droit, ou encore Laura Presgurvic. Mais Gérard Presgurvic a surtout des idées sensationnelles, à moins que ce ne soit cet insidieux foutu temps qui passe et qui oblige à se dépêcher d’avoir des nouvelles perspectives de vie tant qu’il est encore temps. Gérard Presgurvic est un homme nostalgique. Il rêve de revivre l’incroyable aventure de Roméo et Juliette, De la haine à l’amour. La comédie musicale est de retour. Enfin, quand je dis retour, ce n’est pas tout à fait exact. Elle a, un peu comme Mireille Mathieu ou Alizée, toujours autant de succès qu’en 2001…mais à l’étranger.

Roméo et Juliette, De la haine à l’amour renaît, avec une chanson totalement inédite, Avoir 20 ans.

Damien Sargue et Joy EstherLe rythme est là, la mélodie est là. Ça ressemble aux Rois du monde, ça sent Les rois du monde, ça sonne comme Les rois du monde, mais ce ne sont pas eux. Pas tous. Seuls Tom Ross a.k.a Tybalt et Damien Sargue a.k.a Roméo ont survécu à la première aventure. Mais comme le public est assez fleur bleue pour croire que Roméo Montaigu peut avoir 27 ans, il n'y a aucun souci à garder Damien Sargue. En revanche, Cécilia Cara n’est plus Juliette. Avec un Roméo de 27 ans, il valait mieux que sa Juliette Capulet ne fasse pas 14 ans. Pari gagné : avec ses faux airs de Béatrice Dalle en blonde, Joy Esther semble avoir déjà bien dépassé l’âge de ses premiers émois d’adolescente.

Du côté des autres personnages, le grand nettoyage de casting a bien fonctionné. Plus de Sébastien Chato, reparti faire sa classe. Plus d’Isabelle Ferron, repartie faire ses années twist. Plus de Philippe Candelon, reparti sur sa terre indigo. Plus de Grégori Baquet, reparti dans sa grande école. Plus de Réjane Perry, repartie à tout jamais. John EyzenEt parce qu’il faut bien recycler tous les chanteurs vus sur TF1 depuis quinze ans, Roméo et Juliette, De la haine à l’amour promet de faire revivre Les années Tubes, de faire revivre les oubliés des comédies musicales (et tant mieux pour eux), et même de faire revivre les cancres de l’Academy des Stars : Cyril Niccolaï devient Benvolio, Ida Gordon devient la nurse, Brigitte Venditti devient Lady Montaigu, et John Eyzen devient Mercutio.

Avoir 20 ans est le nouvel extrait de la comédie musicale. Comme c’est écrit plus haut – oui, je suis très embêté pour cette transition nulle, mais je ne savais pas comment en arriver au fait – ça ressemble aux Rois du monde, ça sent Les rois du monde, ça sonne comme Les rois du monde, mais ce ne sont pas eux. Et rien que les premières paroles de la chanson me laissent perplexe.

Avoir 20 ans, c’est goûter aux plaisirs
Les femmes, le vin, les hommes, et même pire.
Avoir 20 ans, c’est jusqu’au matin,
Changer de corps, changer de main.

Je sais bien que je ne suis pas un exemple, encore moins une référence, mais moi, à 20 ans, je n’avais pas goûté à tous ces plaisirs. Quant à changer de main, je n’y arrive toujours pas. Reste encore (comme dirait Nolwenn) à espérer que les plus belles chansons seront encore dans le spectacle version 2009 : Avoir une fille, La haine, Et voilà qu’elle aime, et surtout, surtout, surtout Comment lui dire.

Comment lui dire - Grégori Baquet

[Sources photos : Myspace Roméo et Juliette, Myspace Damien Sargue.]

25 août 2008

J'exilerai ma peur

Aujourd'hui, la grande Jeanne a hanté ma vie.

Pauvre de moi, elle m'a limite harcelé.



Et dire que ça aurait pu me faire penser à Stendhal...

23 août 2008

Ils ont marqué la chanson française (3) - Claude Nougaro

Non, lecteur, lectrice, je ne peux pas te raconter de manière exhaustive la vie de Claude Nougaro. Avec ses mots qui claquent et ses musiques qui parlent, il a traversé la deuxième moitié du vingtième siècle comme un prince.

On ne peut pas dire que ce soit mon artiste préféré, écart de génération oblige, mais je ne pas nier que chacune de ses chansons frappe à l’oreille. Une musicalité incontestable. Notamment sur des chansons comme Le cinéma, Je suis sous ou Dansez sur moi.

J’ai une tendresse particulière pour Tu verras, parce que dès qu’elle est lancée, elle ne s’arrête pas, et elle part dans des fantasmes maîtrisés. En regardant sa discographie, on remarque que Nougaro n’a pas été avare en hommages : Armstrong (pour Luis), C’est Eddy (pour Louiss), Chanson pour Marylin (pour Monroe), Comme une Piaf (pour Edith), Dalí Gala (pour Salvador et pour Dalí), Façon Chaplin (pour Charlie), Rock à Renaud (pour Séchan) et Pauvre Nougaro (pour Claude). Sans compter cet hommage à sa fille, Cécile, et bien sûr à sa ville, Toulouse.

Il a su manier Le jazz et la java, en berçant le public, en le tenant parfois en haleine. Claude était le roi à Nougayork.

Cher lecteur, chère lectrice, je te propose d’entraîner tes poumons à l’essoufflement, en écoutant l'excellente Une petite fille.

[Précedemment dans Ils ont marqué la chanson française : François Feldman, Ophélie Winter]

21 août 2008

Quart d'heure de gloire

Mon immense envie d’écrire un nouveau Top Ten n’aura pas raison de moi. Il faut bien dire qu’il y a tellement de pépites en ce moment que mes oreilles jubilent. Malheureusement, il y a aussi du moins bien. Même si je prends un peu moins de plaisir à écrire un Flop Ten qu’un Top Ten, les chansons les plus insupportables du moment ont quand même droit à une petite place ici.

N°10 – Jelly BeanLaurent Voulzy Avec ses deux derniers albums (La septième vague et Recollection), Laurent ne s’est pas vraiment foulé. Ce ne sont quasiment que des reprises, certes enrobées, mais des reprises quand même. Peut-être que le deuxième extrait me convaincra davantage.

N°9 – Les limitesJulien Doré En l’écoutant à la radio, j’imagine trop le dandy se dandiner comme dans son clip, et ça me déplait. Profondément.

N°8 – Can you hear me ?Enrique Iglesias Assez désagréable à l’oreille. Preuve que l’on peut passer d’un chef-d’œuvre (oui) à une bouse.


N°7 – Pressée de vivreLéa Castel Le clip passant un peu trop à mon goût sur les chaînes musicales, j’ai ue bien assez l’occasion d’observer que cette jeune chanteuse s’ennuyait ferme en interprétant sa chanson. Moi aussi en l’écoutant.

N°6 – Pardonne-moiGage Ce n’est pas parce que j’ai une tendance à aimer ce qui est mou que j’aime obligatoirement tout ce qui est mou.

N°5 – Assis par terreLouisy Joseph Cette chanson a battu Belle demoiselle dans son insidieux martèlement, allant jusqu’à l’intolérable. Même Louisy ressent de la haine pour sa chanson à chaque phrase, ça s’entend.

N°4 – Give it 2 meMadonna Je ne sais pas pourquoi je ne mets jamais Madonna dans le Flop Ten. J’ose m’attirer les foudres, tant pis.


N°3 – Ancrée à ton portFanny J. feat Mokobé Je ne sais même plus quoi écrire pour ne pas me répéter. C’est tellement pareil, mou, vu et revu. Je n’aime pas, point.

N°2 – La roue tourneZaho L’ultra matraquage de cette chanson en télé et en radio n’y fait rien. J’ai l’impression d’être agressé dès que je l’entends, et c’est une sensation assez désagréable.


N°1 – Zouglou danceMagic System Ce groupe revient régulièrement sur le devant de la scène, avec ses chansons festives. Le problème c’est que c’est un peu toujours la même chose. Et ça lasse.

18 août 2008

Quand un Quentin débarque

C'était il y a un demi-an et trois jours. Quentin remportait le suprême trophée de la septième Star Academy. Aujourd'hui, Quentin n'est plus uniquement qu'un prénom. Il est Quentin Mosimann. Son premier album est dans les bacs aujourd'hui : Duel.

Pourquoi Duel ? Probablement parce que Quentin symbolise à merveille le paradoxe. Tout tout en lui est frappé par une nette dichotomie. (Oui, cette phrase est bien construite, le deuxième tout étant un nom commun, hé hé)

Jazz vs Electro.

Blanc vs Noir.

Années 80 vs Années 2000.

Altrusime vs Distance.

Pote-fans vs Icône.

Popularité vs Branchitude aigüe.

Profondeur vs Superficialité.

Une personnalité finalement assez incernable. Un garçon difficile à trouver. Mais vous pouvez toujours le chercher...

Son myspace

15 août 2008

Vive le quinze août, vive la choucroute

En ce fabuleux quinze août où le froid est au rendez-vous et où la pluie donne une forme hideuse à tout cheveu de plus de sept centimètres, tu te dis, toi lecteur, toi lectrice, que c'est quand même génial d'avoir inventé les jours fériés. Parce que tu peux glander devant la télé, devant l'ordinateur, et manger à te faire péter le bide sereinement sans te dire que tu dois retourner au boulot l'après-midi.

Eh bien, sache que tu as de la chance. Certaines personnes ne sont non seulement pas en vacances, mais en plus, elles travaillent les jours fériés. Non, je ne te demande pas de t'apitoyer sur mon triste sort, moi qui suis pauvre et qui travaille de manière acharnée un quinze août. Je te demande juste de penser à moi (parce que j'aime quand on pense à moi, jour et nuit, mais c'est un autre problème) en ce jour de pénibilité extrême.

Bon, j'avoue que j'exagère un chouyat chouilla chouh y'a petit peu, pardonne moi. C'est vrai, ce matin, au bureau l'ambiance était plutôt détendue. Jacques a fait une démo de flamenco sur son bureau. Benjamin a montré à toute l'équipe le site de Taschen où le Big Penis Book est l'une des meilleures ventes. Claire et Catherine ont eu un fou rire en voyant Hervé trébucher. Bref, une dure journée de boulot en perspective. Et le pire, c'est que je prends le temps d'écrire cette chronique de mon lieu de travail. Dure dure la vie dans cette entreprise, que la bienséance m'empêche de citer, pour ne pas ternir une réputation ô combien prestigieuse...

(Et désolé pour ce titre un peu à côté de la plaque)

14 août 2008

Nouveau souffle

Il fait lourd et le temps est moite. Les panta-courts, bien que plus courts que les pantalons, font transpirer. La ficelle des tongs attaque les entre-orteils. Les polos en cotons collent aux tétons. Et pourtant il faut faire avec.

Parti gaiement visiter les paysages champêtres de l’A75 en direction du sud, j’ai fait une découverte qui révolutionne à tout jamais les toilettes des stations sur les aires d’autoroute.

Avant de déguster le contenu de ma bouteille de soda Zéro, pas encore achetée, je me dirige vers la porte au logo bonhomme homme. Le but ultime des toilettes étant pour moi de me laver les mains, et uniquement celui-ci, je m’exécute. Le savon, l’eau, la mousse, le frottage, le rinçage, mes mains étaient propres.

Arrive alors le séchage de mes délicates mains. Et ô surprise! Non, ce n’était pas un vulgaire sèche-mains accroché au mur, soufflant un air humide et chaud, brûlant chaque centimètre carré de mes cinq doigts. Ce n’était pas non plus – fort heureusement – une vieille serviette éponge dégueu avec des grosses traces de terre (ou autre) venues tout droit du dessous des ongles des vacanciers peu soucieux de leur hygiène. À ma grande stupéfaction, j’ai fait connaissance avec le Dyson Airblade™.


(Non, ce n'est pas moi sur la photo)

Comme le montre le monsieur à la chemise bleue (au demeurant, James Dyson, le créateur himself, a l’air d’être très fier de faire de la pub pour le Dyson Airblade™), il suffit d’enfourner ses deux mains dans la fente et d’effectuer un astucieux mouvement de va-et-vient afin de faire disparaître les gouttes disparates déposées sur l’épiderme de la main. Les variations du souffle fourni par l’appareil se chargent de prendre soin de la peau. En dix secondes, le tour est joué. Grâce à cette formidable nouveauté, mes mains ont vécu le premier orgasme de leur vie.

8 août 2008

Le fond de l'air est frais

La pollution nous tuera tous. La surpopulation nous étouffera. Le béton nous écrasera.

Moi, garçon de la ville, je ne suis pas habitué à la campagne. Et pourtant, j’aime bien la nature. Par un heureux hasard professionnel, je me retrouve voguant guilleret à travers les monts de ma région natale. Car oui, mon job d’été est plaisant. Levé dès potron-minet, je slalome entre mes tâches quotidiennes, en hurlant à gorge déployée ma joie de me retrouver en pleine nature.

Aujourd’hui, je suis allé en altitude, tout en haut d’une réserve naturelle. J’ai vu des libellules voler dans le ciel brumeux, éclairci de temps en temps par un rayon de soleil (un matin suspendu aux fleurs de ton jardin). J’ai vu des lézards se faufiler entre les brins d’herbe humide. J’ai observé une goutte d’eau s’échouer sur un tronc d’arbre raide mort sur la terre marron. Je le sens, je le sais (quand t’as mal à l’autre bout de la terre), je retrouve le goût des choses simples, comme Herta. J’ai même failli tomber dans une flaque de boue. Mais, heureusement, un bras fort m’a évité de tomber de Charybde en Scylla*, et de me fracturer le nez, ce qui aurait porté préjudice à mon éclatante beauté.

Si tu t’étonnes, toi lecteur, toi lectrice, que je rende hommage à la nature, en écrivant des phrases aussi vides de sens et pleines de niaiseries, je suis désolé, comme Madonna. La nature, ça fait du bien, et ça rend niais. Quand on m’a dit que l’oiseau, au loin là-bas, qui volait bas, près du lac, c’était un Pipit farlouse, j’ai ri. C’est bête.

*oui, je viens de connaître le sens de cette expression, et même si elle n’est pas utilisée à excellent escient, je voulais la caser, c’est donc chose faite.

7 août 2008

Ils ont marqué la chanson française (2) - Ophélie Winter

Ils ont marqué la chanson française (2) - Ophélie Winter

Ophélaïe n’est pas une fille ordinaire. Prendriez-vous une blonde à forte poitrine marchant nonchalamment dans la rue pour une fille ordinaire? Non.

Ophélaïe a ce que l’on pourrait appeler un défaut: elle est folle d’elle. Elle s’aime et se vénère. Et pourquoi serait-ce un défaut? Il n’existe pas d’hommes/femmes : mode d’emploi, donc chacun fait comme bon lui semble. Quand je dis qu’elle est folle d’elle, c’est un peu pour dire qu’elle n’a pas vraiment la tête sur les épaules. "Elle plane, elle a des envies de voler vers l’infini. Elle fuit ce qui l’ennuie, elle s’évapore dans la nuit, elle marche à l’envers, elle marche à l’envers." Mais, la pauvre, elle a beau crier sur tous les toits « Ce que je suis, ce que j’attends, ce que je cherchais depuis si longtemps, c’était simplement ton visage d’enfant », personne ne veut d’elle. "A genoux, traînée dans la boue, elle a préféré s’en aller que d’encaisser les coups." Et résultat, "elle pleure, ils ont violé son âme, petite sœur, pleure, l’entendez-vous?"

Mais s’il y a bien une chose dont Ophélaïe peut être fière, c’est sa capacité à rebondir, telle une popstar, une machine à hits. Elle bouge! "Comme un oiseau dans le ciel, maître de l'espace Il lui en a fallu du temps pour pouvoir trouver sa place. Elle va rester, elle va se battre et elle en est fière" car "Dieu lui a donné la foi, qui brûle au fond d’elle, elle a dans le cœur cette force qui guide ses pas." Dieu est devenu son modèle, son homme tout puissant. Elle rêve de lui, elle vit pour lui. Il est le feu qui l’attise, le plus torride et troublant des vertiges. Grâce à lui, en ne pensant qu’à lui, elle a retrouvé un équilibre intérieur, qui lui permet d’expulser ses ardeurs sexuelles autrement qu’avec un homme. Elle se donne du plaisir, seule. Et où est le problème, après tout? "Tout le monde le sait, tout le monde le fait, depuis que la terre est ronde, on a besoin de quelques secondes." Et de ceux qui auraient envie de lui dire « Shame on U », elle s’en fout. "Elle court, c’est sa voie, c’est son destin elle court."

Cher lecteur, chère lectrice, je te propose d'écouter Tout le monde le fait, pour que tu te sentes moins coupable.



[Précédemment : François Feldman]

6 août 2008

Sous les sunlights des tropiques

Par les temps qui courent, la chaleur écrasante ne peut que nous achever. Rien de tel que des rythmes tropicaux et des chansons de l'été pour en rajouter une couche. Mais que serait l'été sans ses jolies daubes musicales?
Voici le (tant attendu) nouveau Top Ten.

N°10 – Rayon de soleil – William Baldé
C'est certainement l'une des chansons les plus diffusées en radio, ainsi que la meilleure vente de singles. Même si on le connaît, c'est toujours rigolo de chanter le refrain de cette chanson.

N°9 – Petites îles – Neg'Marrons feat. Cesaria Evora
En général, les reprises font plaisir au début, parce qu'on se remémore la version originale. Pour cette chanson en particulier, ce fut le cas. Mais il faut avouer que les couplets rappés sont moins agréables à l'écoute que les refrains chantés.

N°8 – DégénérationMylène Farmer
Le matraquage aura eu raison de cette chanson. J'en aurais presque honte de mettre le volume très très très fort dans la voiture quand Dégénération passe en radio.

N°7 – L'amoureuseCarla Bruni
Enfin une chanson un peu moins molle que les autres pour Carla Bruni. Ses petites notes aiguës me plaisent beaucoup, ainsi que la légèreté du rythme.

N°6 – I kissed a girl – Katy Perry
Bouh, elle a embrassé une fille et clame haut et fort qu'elle a aimé ça! Quand j'ai entendu cette chanson pour la première fois, j'ai cru que c'était Pink. Pas du tout. Il n'empêche qu'elle est sympathique pour cet été 2008.

N°5 – Comme avant – Mathieu Edward feat. Sheryfa Luna
Pour apprécier cette chanson, il ne faut pas regarder le clip. Pourquoi? Parce que la mono-expression de Mathieu Edward est définitivement insupportable.

N°4 – Jeune, je ne savais rienThomas Dutronc
Parce que quand on se réveille, un matin, de bonne humeur, ça fait plaisir d'entendre ce jazz manouche comme on l'appelle. Par contre, je n'aime toujours pas particulièrement mon facteur, non, vraiment.

N°3 – La vida tombola – Manu Chao
S'il y a une chanson de qualité, à ranger en catégorie Tube de l'été, c'est celle-ci. C'est frais, ensoleillé, zenifiant. Idéal pour ceux qui passent leur mois d'août à travailler.

N°2 – Cherchez le garçonQuentin Mosimann
La version électro de cette première chanson, reprise de Taxi Girl, du dernier gagnant de la Star Academy est une vraie réussite. Du gros son et une voix assez parfaite, je dois le dire. Assez surpris de la qualité de ce premier extrait, j'ai même hâte d'entendre ses reprises de l'Aventurier ou de Etienne.

N°1 – Allo le mondePauline
Impossible de rivaliser avec cette chanson, d'une cruchitude absolue. J'adore.

4 août 2008

Toute première fois (toutoute première fois)

Un premier rapport à 22 ans, ça fait tard. Et pourtant, c'est le temps que j'ai attendu. Il faut dire que pendant tout le temps où je suis resté à C., je n'en ai jamais vraiment eu l'occasion. Une fois peut-être, mais je n'étais pas obligé, alors je n'ai rien fait. C'est parce que je me suis éloigné de la maison familiale que j'ai pu aller vers l'inconnu. C'est surtout le fait d'avoir rencontré de nouveaux gens, à L., qui m'a permis de connaître cette nouvelle expérience, ici narrée.

Je ne vais pas vous mentir, c'est assez stressant. Je ne savais absolument pas comment m'y prendre. Fallait-il que ça soit long et en rajouter jusqu'à l'épuisement de l'imagination? Fallait-il que ce soit court et aller droit au but? J'ai donc fait comme mon instinct me guidait. Mon souci de la perfection m'a poussé à prendre mon temps. J'ai donc essayé, tenté, recommencé. Plusieurs fois.

Au début, je n'étais pas très satisfait de moi. Dans mes rêves les plus fous, j'imaginais que je pouvais être bien meilleur, et donner un résultat plus convaincant. En réalité, ça ne me paraissait pas extraordinaire. Pas mauvais, mais pas extraordinaire. Jusqu'au jour récent où j'ai pris conscience que la fin approchait. Cette aventure s'est brutalement arrêtée, parce qu'il fallait bien qu'elle s'arrête un jour. Un sentiment de nostalgie s'est emparé de moi le jour où j'ai écrit la dernière page de cette histoire. Enfin, tout est était réellement fini, lorsque j'ai envoyé ce rapport de stage, bien ficelé, peaufiné jusqu'aux plus infimes détails. C'est la première fois que je faisais vraiment un stage. Et préparer un bon rapport de stage, même à 22 ans, surtout quand c'est le premier, ça ne se fait pas à la légère.