Moi, garçon de la ville, je ne suis pas habitué à la campagne. Et pourtant, j’aime bien la nature. Par un heureux hasard professionnel, je me retrouve voguant guilleret à travers les monts de ma région natale. Car oui, mon job d’été est plaisant. Levé dès potron-minet, je slalome entre mes tâches quotidiennes, en hurlant à gorge déployée ma joie de me retrouver en pleine nature.
Aujourd’hui, je suis allé en altitude, tout en haut d’une réserve naturelle. J’ai vu des libellules voler dans le ciel brumeux, éclairci de temps en temps par un rayon de soleil (un matin suspendu aux fleurs de ton jardin). J’ai vu des lézards se faufiler entre les brins d’herbe humide. J’ai observé une goutte d’eau s’échouer sur un tronc d’arbre raide mort sur la terre marron. Je le sens, je le sais (quand t’as mal à l’autre bout de la terre), je retrouve le goût des choses simples, comme Herta. J’ai même failli tomber dans une flaque de boue. Mais, heureusement, un bras fort m’a évité de tomber de Charybde en Scylla*, et de me fracturer le nez, ce qui aurait porté préjudice à mon éclatante beauté.
Si tu t’étonnes, toi lecteur, toi lectrice, que je rende hommage à la nature, en écrivant des phrases aussi vides de sens et pleines de niaiseries, je suis désolé, comme Madonna. La nature, ça fait du bien, et ça rend niais. Quand on m’a dit que l’oiseau, au loin là-bas, qui volait bas, près du lac, c’était un Pipit farlouse, j’ai ri. C’est bête.
*oui, je viens de connaître le sens de cette expression, et même si elle n’est pas utilisée à excellent escient, je voulais la caser, c’est donc chose faite.
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