Il fait lourd et le temps est moite. Les panta-courts, bien que plus courts que les pantalons, font transpirer. La ficelle des tongs attaque les entre-orteils. Les polos en cotons collent aux tétons. Et pourtant il faut faire avec.
Parti gaiement visiter les paysages champêtres de l’A75 en direction du sud, j’ai fait une découverte qui révolutionne à tout jamais les toilettes des stations sur les aires d’autoroute.
Avant de déguster le contenu de ma bouteille de soda Zéro, pas encore achetée, je me dirige vers la porte au logo bonhomme homme. Le but ultime des toilettes étant pour moi de me laver les mains, et uniquement celui-ci, je m’exécute. Le savon, l’eau, la mousse, le frottage, le rinçage, mes mains étaient propres.
Arrive alors le séchage de mes délicates mains. Et ô surprise! Non, ce n’était pas un vulgaire sèche-mains accroché au mur, soufflant un air humide et chaud, brûlant chaque centimètre carré de mes cinq doigts. Ce n’était pas non plus – fort heureusement – une vieille serviette éponge dégueu avec des grosses traces de terre (ou autre) venues tout droit du dessous des ongles des vacanciers peu soucieux de leur hygiène. À ma grande stupéfaction, j’ai fait connaissance avec le Dyson Airblade™.
(Non, ce n'est pas moi sur la photo)
Comme le montre le monsieur à la chemise bleue (au demeurant, James Dyson, le créateur himself, a l’air d’être très fier de faire de la pub pour le Dyson Airblade™), il suffit d’enfourner ses deux mains dans la fente et d’effectuer un astucieux mouvement de va-et-vient afin de faire disparaître les gouttes disparates déposées sur l’épiderme de la main. Les variations du souffle fourni par l’appareil se chargent de prendre soin de la peau. En dix secondes, le tour est joué. Grâce à cette formidable nouveauté, mes mains ont vécu le premier orgasme de leur vie.
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