Les bonnes vieilles cartes de vœux sont d’une désuétude inouïe. Non pas que tout se fasse désormais par sms et par courriels, non. Elles sont désuètes par ce qu’elles représentent. Comment peut-on croire qu’un enfant de dix ans, qui ne connaît, par définition, ni les Pokemon, ni les Minikeums, soit assez éveillé et curieux de l’histoire de ses ancêtres pour comprendre que Nowel, jadis, c’était la neige, les bonhommes de neige, les bougies, la cheminée emplie de bûches enflammées, la polaire, le bonnet, les moufles, les rennes et tout ce qui est représenté sur ces satanées cartes de vœux ? En 2008, il n’y a plus de rennes, plus de cheminée, et plus de neige. Même pas à C., c’est pour dire.
C’est pourquoi aujourd’hui, en ce beau jour de Nowel, il est bon de se remémorer le bon vieux temps de la magie de Nowel. Car la magie de Nowel était encore présente dans cette bonne vieille décennie : les naïn-tiz.
Dans les naïn-tiz, la population se passait aisément de téléphones portables et de connexion Internet haut débit – voire même bas débit –, les sitcoms AB naissaient – et mourraient –, les pogs se faisaient bouffer par les kinis, et les boys band faisaient mouiller rêver les filles. C’est donc dans la deuxième moitié des naïn-tiz, pour surfer sur la vague des bons vieux Filip, Frank, Adel, Chris, Gérald, Marlon, Mika, Andrew, Brian, Steven, Quentin et Roman, que les Minikeums ont produit leur boys band made in MNK : les Bogoss Five.
Les Bogoss Five, aka Coco, Jojo et un troisième que je ne reconnais absolument pas (Nag, peut-être), sont nés pour donner du rêve aux millions d’enfants qui regardaient assidûment les Minikeums. Les Minikeums étaient une bande de petits mecs et nanas, plus ou moins stars à l’époque, qui menaient leur petite vie entre chaque programme jeunesse. Au gré des parodies d’émissions cultes, comme Fort Bobard, Questions sous un lampion ou Fasiladodo, Coco, Zaza, Josy ou encore Vaness sont peu à peu devenus très populaires au point de sortir des disques. C’est ainsi que les Bogoss Five ont fait irruption dans ce bon vieux Top 50 avec surtout Ma Mélissa, véritable tube.
Et à Nowel, les Bogoss Five ont sorti leur propre chant de Nowel : C’est Nonoël. Un véritable hymne à cette douce période, avec la magie sus-décrite, sa signification, l’importance d’avoir été sage pendant toute l’année, et la joie d’écouter tous ensemble des belles musiques.
Cher lecteur, chère lectrice, je te souhaite un Joyeux Nowel et te propose de (re)découvrir les Bogoss Five.
[Précédemment dans Ils ont marqué la chanson française : François Feldman, Ophélie Winter, Claude Nougaro, Bill Baxter, Nicole Croisille, Vincent Delerm, Alliage]
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