27 janv. 2009

Rugissement de plaisir

Ne me demande pas, ô lecteur, ô lectrice, pourquoi je deviens un grand de ce monde. Par un parfait hasard, je me suis retrouvé, hier soir, dans le public d'une remise de prix. Bien sûr, il faudra encore que je roule longtemps ma bosse avant d'assister aux NRJ Music Awards ou aux César. Moi, j'ai vu en direct de mon fauteuil rouge les Lions du Sport 2009. (Hé hé, je sais, tu me jalouses...)

Les Lions du Sport, depuis cinq ans, ce sont les meilleurs joueurs d'un club lyonnais qui se sont illustrés au cours de l'année passée. Il y a la remise du Lion de bronze, puis celui du Lion d'argent, et enfin, celui du Lion d'or. Pour ton information, cher lecteur, cher lectrice, sache que le Lion de bronze a été décerné à deux ex-aequo : le pongiste Christophe Durand et le champion de France de tir Fabien Amar. Sache également que le patinage est enfin récompensé, par l'entremise du Lion d'argent, décerné au couple Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder. Le Lion d'or revient, lui aussi, à deux sportifs ex-aequo: l'avant-centre international de l'Olympique Lyonnais Karim Benzema et le gymnaste Yann Cucherat.

Karim Benzema, Gérard Collomb, Yann Cucherat (©Rhum Raisin)

Mais la petite cerise sur le gros gâteau, fut probablement, pour tout quidam que le sport indiffère un peu, la présence de deux stars interplanétaires nationales régionales, j'ai nommé Louisy Joseph et Maréva Galanter. La première a eu le droit de chanter bourrée ses deux chansons solo, Imagine de John Lennon, et Rassis par terre. La deuxième a sussurré le premier extrait de son deuxième album, Miss you. Et là, révélation : Maréva m'a conquis.

Louisy Joseph, Maréva Galanter (©Rhum Raisin)

Il faut bien dire que depuis que je regarde Do you do you scopitone sur Paris Première, je trouve Maréva Galanter parfaite, subtile et drôle. Cette petite soirée improvisée au coeur de la transpiration glam lyonnaise m'a mis en appétît. Désormais, je veux de la star. Si j'existe, ma vie, c'est d'être fan... Ah! Que c'est beau de rêver. Comme si un jour j'allais rencontrer des Sheryfa Luna, des Claire Keim et autres Nagui... Il faut que j'arrête de me faire des films.

25 janv. 2009

La mort vous va si bien

Il n'y a pas que les hommes et les femmes qui peuvent être beaux, avoir de la classe et avoir du style (mais tu t'épiles?). Les mots aussi peuvent avoir du charisme.

En ce mois de janvier où la vie est si illusoire, où le moral des Français est au plus bas, où Cauet n'est plus là pour égayer nos jeudis soirs, où le froid et la tempête ne cessent d'embêter la (grande) partie de la population qui préfère la chaleur malgré la moiteur des mains et la transpiration des aisselles, où Jean-Paul Belmondo a fait un retour raté, où la nuit est encore bien plus longue que le jour, où France 2 diffuse ce fabuleux film avec Melvil Poupaud qui m'avait tant remué à l'intérieur, il faut se raccrocher aux vérités universelles. Parce que se plaire à soliloquer en pleine rue, un soir d'hiver, ne peut que glorifier l'essence même d'un mot, sa beauté, sa grâce. Ensemble, penchons-nous sur la mort. Sur le mot mort. Un mot beau. Un mot cher. Un mot digne.

Mort n'a pas d'e. Mort se termine par cet effet d'inachevé, ce fil suspendu au-dessus d'un vide inconnu. Quatre lettres qui n'ont rien de particulièrement exceptionnel mais qui, associées, donnent à la mort cette saveur si étrange qui fait peur aux gens. Bizarrement, la mort n'est pas triste. Pas autant que sa signification, si tant est que la mort puisse être triste. Parce que le mot mort est joyeux. Il est coloré et jovial. Inversement, le mot vie est terne et creux. Il n'a rien qui peut faire battre le coeur des volleyeuses. Comme un pis ou comme de la mie, le terme vie est d'une platitude déconcertante. Il retombe comme un soufflet là où le mot mort s'envole comme un oiseau, qui vivrait d'air pur et d'eau fraîche.

Mais attention, je te vois, comme un grand guerrier, toi, devant ton écran, qui te dis inconsciemment que c'est idiot de se faire du mal, surtout ici, un dimanche à Bamako soir, tard. Alors, oui. Il faut bien arrêter de parler de la mort. De porter aux nues ce mot si malheureux qui fait pleurer. Il y a tellement d'autres mots qui sont élégants.

Oui.

Il y a funérailles, aussi.

21 janv. 2009

Ils ont marqué la chanson française (9) - Alice Dona

Avant d'être la maman de l'horrible personnage qui faisait, il fut un temps, des remarques blessantes aux élèves de la Star Academy, Alice Dona était une chanteuse populaire. L'une des ces chanteuses qui participaient à tous les plateaux de Maritie et Gilbert Carpentier, comme Joe Dassin et Carlos. Alice Dona a toujours été une franche déconneuse qui ne s'est jamais souciée de son image. Mais voilà, pour la jeune génération, voire même la génération d'avant, Alice Dona n'est, de nos jours, plus personne.

Alors que toute personne qui s'intéresse un peu à la culture populaire de la France est capable de citer un ou deux tubes d'Eddy Mitchell, de Carlos ou de Barbara, il existe des artistes connus, à l'instar de Dick Rivers, dont on est absolument incapable de donner un tube. C'est le cas d'Alice Dona. On sait qu'elle a existé existe, mais c'est tout. A la rigueur, on sait qu'elle est à l'origine de Je suis malade, de Femme, Femme, Femme ou de Chez moi, mais en tant qu'interprète, Alice semble ne pas avoir marqué les esprits. Et pourtant, tout au long de sa carrière, Alice donna.

Alice a été très productive dans les années 60. Parce qu'Alice n'est pas toute jeune, même si depuis quelques années la différence d'âge avec son actuel compagnon se distingue de moins en moins, mais ça, ce n'est pas de sa faute à elle. Les garçons, Surboum 63, Demain j'ai dix-sept ans sont quelques uns de ses premiers succès. Après une parenthèse exclusivement dédiée à l'écriture pour d'autres, dont l'excellent Serge Lama, Alice Dona revient dans les années 70 et renoue avec le succès. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle nous a caché des petits choux hiboux cailloux poux genoux joujoux bijoux, comme sa fabuleuse Chanson hypocalorique. Je pense ne pas avoir assez de termes dithyrambiques pour dire à quel point je trouve cette chanson, découverte il y a peu, exceptionnelle. Cela doit faire deux ou trois mois que je l'écoute très régulièrement.

Je te propose, cher lecteur, chère lectrice, de découvrir ou de redécouvrir cette petite merveille, au refrain particulièrement génial.

[Précédemment dans Ils ont marqué la chanson française : François Feldman, Ophélie Winter, Claude Nougaro, Bill Baxter, Nicole Croisille, Vincent Delerm, Alliage, Les Minikeums]

19 janv. 2009

Les Nikos Music Awards

Nikos Aliagas
Nikos Aliagas
© Eric Fougere/VIP Images/Corbis/Eric Fougere

Après une looooongue somptueuse cérémonie de ces NRJ Music Awards, la ménagère de moins de 22 ans (©Jean-Luc Lemoine) se dit qu'elle aurait pu avoir raison de décider d'éteindre sa télé, d'aller se coucher, ou de sortir en boîte si c'est une fille de la night. Parce que ces NRJ Music Awards étaient plutôt tristes.

Pêle-mêle: Christophe Maé est - ô surprise - l'artiste masculin francophone de l'année. Enrique Iglesias est l'artiste masculin international de l'année. Jenifer est l'artiste féminine francophone de l'années. Britney Spears est - ô surprise - l'artiste féminine internationale de l'année. Zaho est la révélation francophone de l'année. Disturbia (Rihanna) est la chanson internationale de l'année. Point de suture (Mylène Farmer) est - ô surprise - l'album francophone de l'année.

Mais cette cérémonie 2009 fut particulièrement ennuyeuse. Et il y en a un qui n'est pas étranger à ce sentiment mi-figue mi-rhum-raisin. Pour rendre hommage à ce taulier des soirées réussies de TF1, j'ai décidé de mettre les pires moments de la soirée à l'honneur, en décernant les Nikos Music Awards 2009.

Nikos de la coiffure la plus pourrie

  • Julien Doré
  • Katy Perry
  • Nicola Sirkis
  • Les deux blondes des Pussycat Dolls

Le Nikos de la coiffure la plus pourrie revient à Julien Doré, qui ne sait décidément plus comment faire pour se faire remarquer tant son "talent" ne suffit pas.

Nikos du NRJ Music Award le plus surprenant

  • Cléopâtre qui reçoit le NRJ Music Award du Groupe, duo ou troupe francophone de l'année
  • Zaho qui reçoit le NRJ Music Award de la révélation francophone de l'année
  • Jenifer qui reçoit le NRJ Music Award de l'artiste féminine francophone de l'année

Le Nikos du NRJ Music Award le plus surprenant revient à Cléopâtre, parce qu'il est quand même étrange que la troupe très estampillée TF1 et NRJ soit arrivée avant Enrique et Nâdiya, voire même Sheryfa et Mathieu.

Nikos du pire bug technique

  • Julien Doré qui est coupé quand il annonce les nommés pour l'artiste international masculin de l'année
  • Le lancement de Disturbia alors que c'est I kissed a girl qui vient d'être annoncée chanson internationale de l'année
  • Les premières notes de Tired of being sorry en pleine prestation de Akon
  • Anthony Kavanagh qui a complètement oublié Louisy Joseph dans son trio avec Sheryfa Luna et Louisy Joseph

Le Nikos du pire bug technique revient au lancement de Disturbia alors que c'est I kissed a girl qui vient d'être annoncée chanson internationale de l'année. Nous apprendrons bien plus tard que c'est finalement bien Disturbia la chanson de l'année, lorsque Nikos avouera, la queue entre les jambes, qu'il y a eu une énorme boulette.

Nikos du pire play-back

  • Julien Doré sur Les limites
  • Mylène Farmer sur Si j'avais au moins revu ton visage

Le Nikos du pire play-back revient à Julien Doré sur Les limites. Cette prestation fut pathétique pour plein de raisons. Le remix, la chorégraphie, le play-back... Je crois que ce brave Julien devrait arrêter de se prendre pour le groupe Justice ; il est loin de les égaler.

Nikos des pires moments de Nikos

  • Ses sketches avec Elie Semoun et Vincent Desagnat
  • Ses "Mylène Farmèèèère"
  • Ses moments de show
  • Son magnéto à la recherche de Duffy

Le Nikos des pires moments de Nikos revient à son magnéto à la recherche de Duffy qui lui fait croire qu'il est vraiment un show-man. Et le pire, c'est qu'il y croit vraiment.

Nikos de la tenue la plus moche

  • Zaho dans son costume argenté bien trop ample
  • Julien Doré en marcel sur Les limites
  • Duffy qui semblait avoir mis son pantalon à l'envers sur Mercy
  • Axelle Laffont en chauve-souris rose
  • Nâdiya et sa robe violette et Enrique Iglesias et son t-shirt jaune poussin sur Tired of being sorry

Le Nikos de la tenue la plus moche revient à Duffy, qui semblait vraiment être ménopausée dans son pantalon mal coupé.

Nikos de la plus mauvaise prestation live

  • Katy Perry sur I kissed a girl
  • Les huit chanteuses francophones en nonet avec Grégoire sur Toi + moi
  • Enrique Iglesias qui a complètement abandonné Nâdiya sur scène pour aller se frotter aux jeunes adolescentes en chaleur du public, sur Tired of being sorry
  • Chris Martin sans les autres membres de Coldplay sur Life in technicolor

Le Nikos de la plus mauvaise prestation live revient à Katy Perry sur I kissed a girl qui vraiment, vraiment, vraiment, vraiment chanté faux.

Et enfin, Nikos du plus relou de la soirée

  • Julien Doré
  • Elie Semoun
  • Axelle Laffont
  • Mylène Farmer
  • Jenifer

Le Nikos du plus relou de la soirée revient à Jenifer qui est vraiment nulle quand elle reçoit un prix.

16 janv. 2009

Des musiques et des paroles

TF1 et NRJ nous proposent samedi soir leurs désormais tant attendus NRJ Music Awards, au Midem, à Cannes, the place to be pour toutes les stars qui ne s'appellent pas Renan. En attendant, je te propose, ami, amie, de découvrir le nouveau Top Ten de Rhum Raisin.

N°10 - L'accord - Sofia Essaïdi & Christopher Stills (Cleopâtre la dernière reine d'Egypte) - Ce nouvel extrait est musicalement intéressant, avec le petit bémol que la mélodie est lente à entrer dans la tête, ce qui amoindrit forcément mon addiction.

N°9 - Rain on your parade - Duffy - Il est vrai que la voix de Duffy peut rapidement taper sur le système. Mais cette chanson est très classe, je trouve, avec ces violons à l'arrière. El le clip est assez ridicule, ce qui ne gâche rien à mon plaisir.

N°8 - Tatoue-moi - Mikelangelo Loconte (Mozart L'Opéra Rock) - A la différence de L'accord, Tatoue-moi est un peu plus efficace. Ce garçon me fait penser artistiquement à Christophe Maé, mais avec un nom beaucoup plus drôle à retenir.

N°7 - I'm yours - Jason Mraz - Frais, reposant, sympathique, tonifiant... Excellent quoi!

N°6 - Il y a je t'aime et je t'aime - Quentin Mosimann - C'est typiquement le genre de chansons molles que j'aime. Quentin a parfois tendance à bien trop surjouer, mais il en est à un stade où on peut encore lui pardonner.

N°5 - Rue des étoiles - Grégoire - C'est sans conteste un autre tube pour ce nouveau chanteur, dont je dois bien avouer que je déteste profondément la pochette d'album où il tire une horrible tronche. La chanson, elle, est légère et agréable.

N°4 - Le tunnel d'or - Aaron - C'est drôle comme dans une chanson entière, on ne retient qu'un seul mot parfois. Ici, dans cette chanson morbide à souhait, c'est le mot phalanges que l'on remarque plus que les autres. Les chanteurs devraient l'employer plus souvent.

N°3 - Si tu n'étais plus là - Sheryfa Luna - Sheryfa a beau être mauvaise en live, elle est excellente en studio. Et cette chanson, pour laquelle j'ai eu un peu de mal au début, en est une jolie démonstration.

N°2 - Mon p'tit gars - Christophe Maé - Je persiste et signe en disant que c'est la meilleure chanson de Christophe depuis le début de sa jeune carrière. Elle est tendre, sans être niaise comme avait pu l'être Millésime par exemple. Et la mélodie est très efficace.

N°1 - Lucky - Jason Mraz feat. Colbie Caillat - Alors là, je n'en reviens pas. Cette chanson, aussi simple soit-elle, me transporte dans mes rêves inaccessibles. Je l'écoute depuis une semaine avec toujours autant de plaisir et de sourire niais aux lèvres. Jason Meuwazz a une très jolie voix. Il rejoint le club fermé des interprètes qui ont déjà eu deux chansons classées dans un même Top Ten.

12 janv. 2009

L'amour gelé

Malgré sa dévotion pour les chanteurs (et teuses) français, Rhum Raisin ne regardera pas Garou à la télé, ce soir. Il vous propose donc dix bonnes raisons de ne pas regarder le téléfilm de ce soir sur TF1.

[C'est l'histoire d'une femme écrivain qui retourne voir son ex dans le grand nord canadien afin de lui faire signer un papier attestant qu'il ne portera pas plainte contre l'éditeur à propos de ce qui est écrit dans le roman.]

  1. Il fait déjà assez froid comme ça en France en ce moment. Pas besoin de prendre la température québécoise.
  2. Par ces temps de grand froid, il faut se coucher tôt pour aider les défenses immunitaires à mieux se renforcer.
  3. On connaît déjà la fin du téléfilm: ils vont se revoir, se déchirer, s'engueuler, faire l'amour lors d'une nuit d'insouciance, et reformer un couple heureux, comme dans tous les téléfilms à l'eau de rose de TF1.
  4. La soirée télé de TF1 commence bien trop tard.
  5. Si Garou joue aussi bien la comédie que lorsqu'il fait des sketches entre les chansons des Enfoirés, la soirée risque d'être bien longue.
  6. Il faut limiter la consommation d'électricité pour éviter le black-out total, et donc il faut éteindre la télévision à partir de 19 heures.
  7. Claire Keim ne joue pas dans le téléfilm.
  8. Quitte à voir Garou jouer, autant qu'il campe un personnage dans Joséphine, ange gardien, pour lequel ladite Joséphine tomberait éperdument amoureuse.
  9. Avec la crise, vous ne pourrez pas vous payer un voyage au Québec, alors ne vous faites pas de mal.
  10. S'il y a un record médiamétrie, Garou voudra refaire un téléfilm. Et déjà que l'on devrait voir Lorie sur TF1 très bientôt, ça pourrait donner des idées à la première chaîne dont le téléspectateur pourrait bien se passer. Pire, ça pourrait donner des idées de fictions à Patrick Fiori, Florent Pagny ou même Julien Doré.

[Photo TF1]

(Bon... euh... je vais ptèt' regarder, mais pas longtemps... juste pour voir, hein...)

10 janv. 2009

Petit pot de beurre, quand te dépetit-pot-de-beurreriseras-tu ?

Aujourd’hui, c’est la cinquième journée nationale de l’obésité infantile. Un enfant sur cinq est en surcharge pondérale. Je n’ai jamais été obèse, mais je me suis toujours senti gros. Et résultat, je perds la soif d’être heureux, et donc, je me goinfre, et donc je grossis. Un joli cercle vicieux.

Mais aujourd’hui, avec mes dix-neuf kilogrammes pris pendant les fêtes de fin d’année, j’ai décidé de faire un régime strict. M’imaginer dans vingt-cinq ans, la chemise à carreaux, et la bedaine sortant par-dessus ma ceinture en cuir marron, non merci.

Parce que combattre l’obésité infantile passe par combattre les premiers kilos superflus, il faut dès le plus jeune âge faire attention à son alimentation. Pour ne pas se faire traiter de p’tit gros dans la cour de récré, Rhum Raisin allait manger ses BN dans sa boîte en plastique dans un coin de la cour.

Depuis Rhum Raisin essaie de faire attention à ce qu’il mange. Même s’il ne mange pas tous les jours ses cinq fruits et légumes recommandés par Roselyne B., il ne sombre plus dans l’excès, et écoute les conseils de Cyril Lignac quand il passe à la télé. Il sait qu’il ne ressemblera jamais à Guy Carlier, mais quand même.

Alors toi, petit garçon enrobé qui lis ce texte et qui n’a pas envie de te cauetiser, et toi, petite fille aux joues potelées qui n’as pas envie de te mariannejamesiser, cette journée anti-obésité est faite pour toi ! Je te propose de tordre le cou à ces satanées Lay’s et autres tablettes de Crunch qui te font prendre un kilogramme rien qu’en bavant. Pour cela, fais du sport, comme moi. Par exemple, fais bouger tes doigts agiles sur le clavier d’ordinateur, tu verras, c’est épuisant.

(Naïf que tu es, naïve que tu es... Ce n'est bien évidemment pas Rhum Raisin sur la photo dans le deuxième paragraphe...)

8 janv. 2009

Champagne !

Ou plutôt devrais-je dire Cidre!

Car aujourd'hui est un grand jour. Le dernier numéro de L'Express, tout frais, daté du 8 au 14 janvier, fête en grande pompe de clown son trois mille unième numéro. Comme s'il était important de se souhaiter en joyeux non-anniversaire. Je n'aime déjà pas les anniversaires, pourquoi diantre irais-je m'extasier devant le trois mille unième numéro de L'Express ?

Peut-être parce que le magazine a eu l'idée de ne pas se soucier de son trois millième numéro, et ça c'est plutôt drôle. Cette initiative n'aurait pas été étonnante d'un Charlie Hebdo, d'un Canard Enchaîné ou même d'un Marianne, tant il leur est jouissif de ne pas faire comme les autres et de faire la nique aux traditions et au bien-fondé/bien-pensé des habitudes. Or là, c'est L'Express qui s'amuse à n'en faire qu'à sa tête. Pas si étonnant, me direz-vous, quand on se souvient du passé du magazine. Même s'il est bien loin le temps des Françoise Giroud et Jean-Jacques Servan-Schreiber, le passé reste tel quel. Malgré Christophe Barbier... Toujours est-il que L'Express fête son trois mille unième numéro, et rien que pour l'humour d'avoir zappé son trois millième, je lui souhaite un joyeux non-anniversaire (si tant est que l'on puisse prétendre que chaque numéro, pour un magazine, ou chaque jour, pour un être humain, ne soit pas un anniversaire en soi).

Et comme je n'ai aucun humour, aucun second degré, que je suis quelqu'un d'une banalité affligeante et que ce post marque ma centième chronique pile sur Le Post, je me souhaite, en guise de pied de nez à L'Express, un joyeux anniversaire.

( « - Joyeux Anniversaire, moi!

- Merci! » )

7 janv. 2009

La bonne étoile

L'avantage quand on est stagiaire, c'est qu'on a en général tous les inconvénients d'un salarié, sans les avantages. Je ne dis pas ça parce que j'ai eu aujourd'hui un gros avantage saupoudré d'une pincée d'inconvénients, mais quand même.

Quand on fait le métier que je ne fais pas encore, on est amené à rencontrer des gens. Parfois on serre des mains (en s'essuyant discrètement après), on sourit poliment, on rit aux blagues douteuses des vieux drôles. Et parfois on ne dit rien parce qu'on se sent un peu dans un autre monde, dans une autre vie, quand les nuits seront plus longues, plus longues que mes nuits.

Dans le cadre de mon stage, j'ai déjeuné dans le restaurant d'un chef étoilé, tous frais payés. Chez M., à L. Je passerai rapidement sur le fait que c'était absolument exquis, que j'ai à nouveau pris sept kilogrammes, que les vins étaient d'une délicatesse divine, que ces amuse-bouches étaient originaux et délicieux, que ce Mi-choco caramel avec son lait mousseux à la vanille était d'un raffinement incroyable. Ce qui m'a surtout marqué, ce sont ces imbuvables convives qui partageaient ma nappe. Déjeuner aux côtés d'une trentaine de personnes en sachant que l'on fait vertigineusement chuter la moyenne d'âge n'aide déjà pas à débuter le repas dans la quiétude la plus sereine.

Je ne sais pas si tous mes déjeuners professionnels seront comme celui-ci, mais en tout cas, je saurais désormais que l'hypocrisie est de mise. Paraître heureux de discuter avec cette vieille dame, bien conservée, mais ultra botoxée, qui raconte fièrement sa vie sexuelle avec ses gigolos. Faire semblant de rire de bon coeur aux boutades graveleuses et salaces du ventripotent monsieur qui fait office de coin de table. Et enfin ne pas être choqué quand ce même gros monsieur à la carte de crédit bien grasse lance des vannes sur les pauvres enfants qui meurent de faim en Afrique en se grattant le nombril, le bras tendu vers l'avant.

J'ai comme l'impression que ces trois mois de stage vont me réjouir. Et dans réjouir, il y a ré. Mais quel est donc ce fabuleux métier auquel se destine le génial Rhum Raisin ? vous dites-vous certainement devant votre écran, la souris dans la main droite. Peut-être le déduirez-vous bien vite...

6 janv. 2009

Ma révolution porte (mal) ton nom

Parce que je m’enflamme comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma, je décide d’écrire une deuxième chronique dans la foulée de la première. Parce que j’ai regardé France Télévisions. Plus précisément, j’ai regardé France 2. Non pas que je trouve la coiffure de David Pujadas excitante, non. Mais j’avais envie de voir si toute la déferlante médiatique autour de la nouveauté, de l’événement, de la révolution, que dis-je, du cataclysme prévu ce lundi 5 janvier 2009 était justifiée. Parce que la presse, la télé, et la radio en ont fait tout un pataquès. Or à en discuter avec des gens qui regardent la télé, il appert que le Français moyen s’en tape comme de l’an 40, à ne pas confondre avec l’an 1940, qui intéresse, pour pure raison de proximité chronologique – qui expliquera probablement le non intérêt de l’an 1940, au même titre que l’an 40, dans 150 ans (on s’en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix) – lui, encore pas mal de monde.

Comme si ce passage du film, à 20h35, allait révolutionner le monde entier. Il me semble, d’un point de vue strictement personnel, et je suis d’ailleurs d’accord avec moi-même, que le terme de révolution est un peu fort, tout comme le terme événement l’est, dans une moindre mesure. C’est un changement notable, rien de plus. Un changement notable qui n’a pourtant pas vraiment tenu ses promesses.

Il aurait été aisé que l’absence de publicité sur le service public se fît bienvenir. Mais France 2, après le bonsoir final de David Pujadas, m’a plutôt donné une sensation d’oppression, d’étouffement, de claustrophobie. Ce n’est finalement pas l’absence de pub pour Madrange, Kinder Bueno ou pour Décolor Stop qui m’a asphyxié les poumons, les privant de leur aération vitale pour regarder la télévision, mais bien la sur-publicité, en un seul bloc, pour les programmes de France 2. Le téléspectateur, avant d’apprécier son Frédéric Lopez du soir, a été obligé de se taper cinq bandes-annonces, avant le bien lisse Cyril Féraud, avant le mini programme Partir, comme Julien Clerc, avec, comme invité – quelle coïncidence – Frédéric Lopez, et avant – le supplice – la météo de Laurent Romejko. La pub est toujours là sur France Télévisions. Elle s’appelle l’autopromotion.

5 janv. 2009

Je vais bien, je ne m'en fais pas

Je ne sais pas si c’est une bonne chose de commencer l’année bloguesque un cinq janvier. Mais pour tout dire, je ne pouvais pas vraiment la commencer plus tôt. Non pas qu’il me fallût cinq jours pour totalement décuver de ma soirée du 31, cinq jours étant absolument inutiles si l’on veut décuver du peu d’alcool avalé par ma gorge. Même si mes dix-neuf kilogrammes superflus seront immensément difficiles à évacuer par chacune des pores déterminées à laisser s’enfuir le surplus de graisse (bien) caché à l’intérieur de ma peau, je ne les considère pas comme étant la cause de tous mes soucis. Je ne peux pas non plus imaginer un instant que mon désarroi présent soit lié à cette rentrée – effectuée aujourd’hui, dans un tout nouvel environnement et qui m’a réservé bien des surprises qu’il faudra que je raconte un jour, tant elles sont surprenantes – mais je ne le pense pas réellement. Je ne crois pas que ma tristesse ait à voir avec le report, encore, de l’album que j’attends le plus en 2009, ni avec les retards des gens qui sont toujours en retard, alors que je suis la seule personne autorisée par mon propre règlement intérieur à avoir le droit d’être en retard, droit que je m’octroie paradoxalement très rarement, ou juste quand c’est pour la bonne cause. Peut-être suis-je juste totalement tombé à côté de la plaque en faisant ce choix que je regrette presque. Mais ça ne me rend pas irascible au point d’en vouloir à la terre entière. Je vais peut-être bien finalement. Et comment une année qui va m’amener à l’un de ces nombres impairs –premier, qui plus est – que j’aime tant pourrait-elle être mauvaise ?