Parce que je m’enflamme comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma, je décide d’écrire une deuxième chronique dans la foulée de la première. Parce que j’ai regardé France Télévisions. Plus précisément, j’ai regardé France 2. Non pas que je trouve la coiffure de David Pujadas excitante, non. Mais j’avais envie de voir si toute la déferlante médiatique autour de la nouveauté, de l’événement, de la révolution, que dis-je, du cataclysme prévu ce lundi 5 janvier 2009 était justifiée. Parce que la presse, la télé, et la radio en ont fait tout un pataquès. Or à en discuter avec des gens qui regardent la télé, il appert que le Français moyen s’en tape comme de l’an 40, à ne pas confondre avec l’an 1940, qui intéresse, pour pure raison de proximité chronologique – qui expliquera probablement le non intérêt de l’an 1940, au même titre que l’an 40, dans 150 ans (on s’en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix) – lui, encore pas mal de monde.
Comme si ce passage du film, à 20h35, allait révolutionner le monde entier. Il me semble, d’un point de vue strictement personnel, et je suis d’ailleurs d’accord avec moi-même, que le terme de révolution est un peu fort, tout comme le terme événement l’est, dans une moindre mesure. C’est un changement notable, rien de plus. Un changement notable qui n’a pourtant pas vraiment tenu ses promesses.
Il aurait été aisé que l’absence de publicité sur le service public se fît bienvenir. Mais France 2, après le bonsoir final de David Pujadas, m’a plutôt donné une sensation d’oppression, d’étouffement, de claustrophobie. Ce n’est finalement pas l’absence de pub pour Madrange, Kinder Bueno ou pour Décolor Stop qui m’a asphyxié les poumons, les privant de leur aération vitale pour regarder la télévision, mais bien la sur-publicité, en un seul bloc, pour les programmes de France 2. Le téléspectateur, avant d’apprécier son Frédéric Lopez du soir, a été obligé de se taper cinq bandes-annonces, avant le bien lisse Cyril Féraud, avant le mini programme Partir, comme Julien Clerc, avec, comme invité – quelle coïncidence – Frédéric Lopez, et avant – le supplice – la météo de Laurent Romejko. La pub est toujours là sur France Télévisions. Elle s’appelle l’autopromotion.
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