Qu'est-ce que c'est beau cette communion entre voisins, cette façon heureuse de se retrouver autour du pot de l'amitié, ce moment de partage savamment orchestré par le dernier album de Patrick Sébastien! Aujourd'hui, jour européen de la fête des voisins, mon cœur est tellement empli de joie que mon entrain risque de déborder. Résultat, je ne peux décemment pas assister à la rencontre organisée dans ma rue, où tout le monde rit jaune de voir débarquer chaque année le vieux du bout de la rue que personne ne peut blairer.
De toute façon, je me fous un peu de la présence ou non du vieux du bout de la rue. Ma hantise à moi habite immédiatement à côté de chez moi. Je n'ai pas le droit d'avoir une voisine jolie, de mon âge, avec qui je puisse discuter de tout et de rien en rentrant à la maison tous les soirs. Je n'ai même pas le droit d'avoir un voisin sympa, de mon âge, avec qui je puisse parler de mes tracas quotidiens. Oh non ! Ce serait trop demandé. Moi, à la place, j'ai une vieille conne.
Attention, loin de moi l'envie de paraître grossier. Il faut juste appeler une chatte une chatte. Ma voisine parle avec une petite voix mielleuse qui exaspère quiconque décide d'entamer une conversation avec elle. C'est le genre de personne toujours mal dans sa peau, qui crie haut et fort qu'elle est seule et malheureuse, alors qu'elle reçoit des visites chaque jour (de compassion j'imagine). Elle laisse tomber des emballages de carottes râpées juste devant chez moi. Elle sonne à l'interphone à 1h du mat' prétextant avoir oublié ses clés. Elle râle quand j'écoute trop fort mes albums de Lara Fabian. Elle frappe pendant deux heures à la porte tant que personne ne lui ouvre. Et elle me mate quand je suis en slip de bain allongé sur mon bain de soleil.
Ma voisine est une plaie. Et rien que pour ça, je déteste la fête des voisins.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire