28 sept. 2008

Je ne suis pas aigri

Il a beau faire beau, le soleil a beau briller sur toute la France, le ciel a beau être tout bleu au-dessus de C., j'aime pas aujourd'hui.

J'aime pas me sentir gros et l'être pour de vrai.

J'aime pas passer mon dernier week-end de vacances.

J'aime pas avoir froid en sortant de la douche.

J'aime pas Charlotte le Grix de la Salle.

J'aime pas quand ma connexion internette déconne toute la journée du samedi.

J'aime pas me donner un coup de brosse à dents sanglant dans la gencive.

J'aime pas rater le tramway d'une minute.

J'aime pas quand on me demande de patienter au téléphone.

J'aime pas être rasé de près.

J'aime pas les gens qui accrochent leur gilet jaune au siège avant de la voiture.

(Mais à part ça, je suis un garçon très positif.)

26 sept. 2008

Jeudi en 3 chansons

La journée de jeudi résumée en trois chansons ça donne ça...

Parce que la Star Academy, c’est avant tout la glorification de la bonne chanson, quoi de mieux que de se remémorer, en causant au coin du feu, les meilleurs moments de cette formidable émission du jeudi ?

1. Sacré Charlemagne (Quand Yvane et Gauthier se rebellent)

Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ? France Gall avait raison de se poser cette question existentielle. En 2008, l’école de la Star Academy reste un exemple de rigueur, de travail et de souffrance où les pauvres élèves triment dur à en suer. Il faut bien dire que comprendre les consignes est déjà assez difficile pour des jeunes gens comme eux. Le pauvre Yvane [le sosie de John-David] a fait les frais de son incapacité à assimiler les instructions du taquin Philippe Lelièvre. Alors que le professeur explique aux élèves qu’ils doivent faire trois gestes et accompagner chacun d’entre eux par un son, et surtout pas des paroles, ce brave Yvane [le sosie de John-David] décide d'accompagner ses trois gestes par des paroles. Mais comme il l’a si humblement avoué au confessionnal : « C’est plus facile d’aller sous la douche à poil devant les autres que de faire un cours de théâtre »… Forcément.

Mais Yvane [le sosie de John-David] n’est pas le seul con trublion de la bande. Alors que Kamel Ouali tente de faire assimiler les deux pauvres pas de danse à présenter en chantant le nouvel hymne de la Star Academy, Chante, Gautier [l’Auvergnat rebelle] boude. Parce que oui, à la Star Academy, on a le droit de bouder pour manifester sa désapprobation quant à la qualité de l’hymne. Force est de constater que Chante ressemble fort à une chanson de High School Musical, version cheap, une sorte S Club 7 à la française que seule Priscilla pourrait jalouser. Gautier [l’Auvergnat rebelle] préfère faire la moue et annoncer tout de go à Kamel Ouali que cet hymne est "nul à chier". Mais Gautier [l’Auvergnat rebelle] se rétracte vite et joue au modeste en retournant le chic qualificatif "nul à chier" à lui-même. Vraiment, qui a eu cette satanée idée, un jour d'inventer la Star Academy ?

2. Alice (Gautier déjà conquis)

Alice [la blonde au pays des merveilles] est nominée. Heureusement, elle a au moins un fan. Mais le sort semble s’acharner contre elle. Ce fan se trouve – avouez que c’est pas de bol – au sein du château. Il ne peut donc pas voter pour elle et envoyer de sms surtaxés, pourtant si bien vendus par Nikos. En fait, le fan d’Alice [la blonde au pays des merveilles], c’est Gautier [l’Auvergnat rebelle]. La prod fait ses choux gras de cette non histoire d’amour. Gautier [l’Auvergnat rebelle] a même écrit une daube chanson à son futur éventuel amour, une daube chanson d’une originalité improbable dont le refrain fait Allez, viens je t’emmène au pays des merveilles, Alice. Rien que pour avoir l’opportunité d’entendre d’autres merveilleuses daubes chansons écrites par Gautier [l’Auvergnat rebelle], ça vaut le coup qu’Alice [la blonde au pays des merveilles] ne soit pas éliminée ce soir !

3. Partir (ou la venue de Julien Clerc au château)

Julien Clerc n’écrit pas tous ses textes, mais ils lui collent à la peau. Partir, c’est la chanson qu’il va chanter en duo avec Quentin [le Gavroche aux cheveux gras] sur le prime de ce soir. Partir, c’est surtout ce que Julien avait envie de faire à la minute même où il a posé le pied à l’hôtel de la Star Academy. Julien est entré dans la demeure, accueilli par Quentin [le Gavroche aux cheveux gras] et quelques autres, s'est longtemps demandé ce qu'il venait foutre ici, et a tout de suite proposé de se mettre au boulot, de peur de ne pas savoir quoi dire.

Et le moment d’intimité entre Quentin [le Gavroche aux cheveux gras] et Julien fut beau. Ils ont répété sur Partir, en toute simplicité, sous le regard voyeur de tous les camarades de Quentin [le Gavroche aux cheveux gras]. Ils étaient tous derrière les vitres en train de mater les deux autres avec une discrétion discutable, comme s’ils avaient envie d’être avec eux.

Aussitôt ont-ils fini de répéter que Julien a décidé de quitter les élèves, ne sachant quoi leur dire à part un banal A vendredi. Ce n'est qu'à ce moment-là, enfin, comme il le chante si bien dans sa chanson, que Julien a pu partir, sans rien dire.

[Source photos : http://staracademy.tf1.fr]

23 sept. 2008

La musiiiiique, oui la musiiiiique

C'est certainement dû au fait que nous n'en sommes qu'à la première semaine de Star Academy. C'est normal, il doit falloir un temps d'adaptation. Les jours vont passer. Les praïmes vont s'additionner. Les quotidiennes vont se multiplier. Et je vais m'habituer. Toujours est-il que, pour le moment, comme dirait la voix, je ne m'y fais pas.

C'est vrai, si l'on me demande de chanter le générique de Star Academy (notez toutefois qu'on me le demande étrangement assez rarement), je fredonne quasi-instantanément Pom pam papapom pam papapom pam papa be the loooove generation… Pom pam papapom pam papapom pam papa come on come on come on come on hey Forcément, de 2005 à 2007, Bob Sinclar a régné en maître sur le générique de l'émission au château. Le service marketing réalisant peu à peu que les ventes de singles n'atteindraient plus jamais les sommets de La musique, Gimme, Gimme, Gimme, Musique, Paris Latino ou L'orange, il fallait se recentrer sur le générique de l'émission. Je ne suis pas un héros n'a pas été un mémorable succès, au bénéfice de la Love generation de Bob Sinclar, devenue un peu le véritable hymne de la Star Academy.

Même si l'on peut avoir un peu de mal à se faire au nouveau générique de l'émission de Nikos, avec son côté vaguement Friends, seyant assez mal à l'esprit Star Academy, il faut bien lui laisser le temps de s'installer. Superstar des Merrymakers sera peut-être le tube de cette fin d'année 2008, qui sait. Or il faut bien se rendre à l'évidence : la transition n'a pas été aussi rude entre le premier et le deuxième générique de l'émission. Car non, la Star Academy n'a pas toujours été portée par Bob Sinclar.

Les quatre premières éditions, de 2001 à 2004, avaient pour générique Run, baby, run de Bustafunk. Malheureusement, cette chanson est quelque peu tombée dans les oubliettes de l'inconscient collectif. C'est plutôt dommage puisqu'elle a quand même porté le programme lors de ses quatre années les plus glorieuses, et ne peut qu'inciter à se souvenir des débuts de la Star Academy. Cette belle époque où une grosse voix couvrait le générique en martelant quotidiennement, différemment selon les saisons, Ils sont 16 à vouloir devenir stars, ils attendent la gloire, il n'en restera qu'un, c'est vous qui décidez. Cette belle époque où Jenifer et Jean-Pascal étaient encore naïfs et timides, où Nolwenn et Houcine donnaient des frissons en chantant sur les praïmes, où l'on avait du mal à choisir entre Michal et Elodie parce que finalement on les aimait bien tous les deux, où Grégory et Sofiane chantaient ensemble comme des frères.

Puis le concept de générique avec la grosse voix a été abandonné, au profit d'un ravalement de façade. Place au DJ Bob Sinclar. Et place aussi au sacre de Magalie Vaé. Puis Cyril Cinélu. Puis Quentin Mosimann. C'est pourquoi en 2008, on se lave des plaies du passé. De là à dire que c'est un nouveau départ pour la Star Ac'

Run, baby, run a mené les quatre premières saisons sur les chemins du succès...

Puis la Love generation a pris le relais...

Cette année, la Star Ac' s'offre les Merrymakers, avec Superstar...

20 sept. 2008

C'est dans l'air

Puisque tout n’est que futilité, strass, paillettes et copeaux de chocolat, j’ai décidé de poser un problème de fond.

Pourquoi les hommes à voix aigüe ont-ils plus de succès que les autres à la Star Academy?

Bien sûr, cette interrogation existentielle s’étend également à la Nouvelle Star et, plus largement, à la grande variété française et, encore plus largement, à la chanson en général.

La voix du castrat fascine. Elle est entêtante et elle permet des imitations à tue-tête cathartiques. La voix de tête d’un chanteur à voix aigüe expulse le mal qui se trouve en chacun de nous et nous purifie des tracas du quotidien. En France, on veut s’attacher aux valeurs sûres, aux Goldman, Polnareff et autres Balavoine.

C’est pourquoi les Lemarchal, Cinélu et autres Mosimann sont portés aux nues lors de finales staracadémiciennes. Le problème, c’est qu’ils ne peuvent pas rivaliser avec un Mika ou un Christophe Willem.

Kamel Ouali l’a dit: c’est une année de filles. Les filles sont, semble-t-il, meilleures que les garçons pour cette Star Academy 8. Or, ce que l’on attend d’une fille, ce n’est pas qu’elle chante aigü. Nous rencontrerons donc peut-être plein de Vitaa, mais nous avons donc peu de chances d’y trouver un transcendant Vitas, et ça c’est fort dommage.

19 sept. 2008

Je, tu, elle

Ce soir, je ne dors pas, comme la toute toute première fois. Et une question me turlupine – quel laid verbe – depuis au moins trente-neuf minutes: aime-je les grosses ou préfère-je les petites? A priori, je dirais que les petites sont plus élégantes et que je les préfère. Mais les grosses, elles, ont l’avantage d’être imposantes et de forcer le respect.

Cette petite forme délicate qui dévie sur le côté m’est indispensable. Grâce à elle, on peut faire une petite pause, afin de se soulager. On n’en parle pas assez, et c’est la raison pour laquelle cette chronique d’une inutilité effroyable corrige un peu le tir. La virgule mérite qu’on y prête attention.

Le corps de la virgule, ce petit bulbe partant du haut et s’élançant de façon bombée vers le bas, cet inconnu bas, sa courbe, avec toute la sveltesse qui la caractérise, son épaule à la fois frêle et solide, son creux mystérieux et sa fine queue devraient illuminer davantage d’yeux. La virgule, terme enivrant rimant avec libellule, capsule, pédoncule, molécule, somnambule, bitadudule semble n’être rien, et pourtant, sans elle, cette présente phrase serait totalement incompréhensible. Pour rendre hommage à ce signe de ponctuation, venu tout droit du latin virgula, que je m’abstiendrai de traduire, je propose, en toute sérénité, de vous offrir une virgule, sur un piédestal, de cri-i-iiiii-istal :

14 sept. 2008

I am the Dancing Queen, young and sweet, only seventeen

Je ne peux pas vraiment trancher mon opinion quant au fait que Hairspray était meilleur ou moins bon, mais je peux d’ores et déjà affirmer que Mamma Mia ! est bien plus fun que les deux premiers volets de High School Musical. Si je n’ai pas pu attendre la rentrée du cinéma, dès aujourd’hui, avec ses entrées à trois euros cinquante, c’est en partie pour t’orienter, toi, cher lecteur, et toi, chère lectrice, et t’inciter à te précipiter dans ton multiplex favori pour passer deux succulentes heures abbasourdissantes. Je l’avoue, ‘succulentes’ est un peu terme un peu trop dithyrambique pour Mamma Mia !, surtout quand on considère que le début du film est moins succulent que la fin. Le point fort de Mamma Mia ! est le crescendo de plaisir qu’il offre au spectateur.

La critique s’est empressée de dire que le scénario de Mamma Mia ! était vraisemblablement un prétexte pour permettre au quidam confortablement installé sur le siège central de la salle obscure préférée de s’enivrer des tubes d’Abba. La critique a eu raison. Mais le spectateur qui choisit d’aller voir ce film attend-t-il du scénario qu’il soit cohérent et bien ficelé, ou attend-t-il surtout d’écouter les kitschissimes chansons qui ont fait la renommée du groupe suédois ?

Sophie a vingt ans. Elle se marie demain avec Sky. Pour l’occasion, elle a décidé d’inviter son père, qu’elle ne connaît pas, parce que sa mère lui a toujours dit que c’était un homme qui l’avait abandonnée pendant sa grossesse. En tombant sur le journal intime de Donna, sa mère, Sophie comprend que trois hommes peuvent être son père, Donna s’étant amusée avec eux trois l’été de la conception de Sophie. La future mariée décide alors d’inviter ses trois pères potentiels à son mariage afin de découvrir le bon, le tout sans en parler à sa mère. S’ensuivent les situations attendues, habilement tricotées par la mécanique du scénario. Les amateurs et trices de film sentimentaux à l’eau de rose –et je m’en fous de pléonasmer – ne pourront qu’être ravis.

Mais ce n’est finalement pas l’histoire qui est la plus intéressante dans Mamma Mia ! Deux points ont retenu mon attention. Le premier, c’est forcément l’ultra présence des chansons d’Abba. Dès que l’une d’entre elles se termine, on se demande quelle va être la suivante – chacune d’elles collant d’ailleurs parfaitement aux dialogues du film – et on l’attend impatiemment. Les plus drôles sont sans conteste celles qui commencent avec un ou une interprète et qui se terminent avec un chœur improbable de dizaines de personnes en fond, qui dansent et chantent, de préférence sur la plage. Mention spéciale à l’inévitable gay-friendly Dancing Queen, la sympathique Money x 3, et l’inconnue (de moi) Lay all your love on me et ses mâles à palmes très Pet Shop Boys s’éclatant sur les plages grecques.

Le deuxième point à avoir retenu mon attention est le système relationnel joliment dépeint entre les différents personnages du film. Même si Sophie est logiquement l’héroïne du film, Donna, sa mère, tire largement la couverture et devient l’attraction principale. L’intensité du personnage de Meryl Streep s’étoffe tout au long du film, pour atteindre son zénith quelques instants avant le mariage de Sophie. Meryl Streep est sensationnelle face à Pierce Brosnan, lorsque qu’elle lui chante, d’abord doucement, puis puissamment, The winner takes it all, certainement la plus forte des chansons d’Abba, sur le plan émotionnel. La relation mère-fille atteint, elle, son apogée sur Slipping through my fingers, montrant que le temps file inexorablement, et que les enfants grandissent. Ont grandi. Les dernières relations mises en avant sont les relations d’amitié. La fille, comme la mère, ont deux grandes amies, qui les soutiennent. L’humour n’est pas en reste, notamment avec les deux vieilles amies de Donna, qui apportent une touche déjantée à Mamma Mia : Tanya, en plus d’être riche, mange les hommes, mais se méfie des petits blacks, furent-ils excitants, et Rosie, en plus d’être le sosie quasi-parfait de Christine Boutin, est la bonne copine rigolote et contribue au crescendo de plaisir offert par le film, en commençant la chanson finale, Take a chance on me. Puis arrive le bouquet final du film, délicieux. Forcément, Waterloo était difficile à intégrer dans les dialogues du film, alors l’astuce a été trouvée. Thank you for the film. Thank you for the music.

[Source photos : mammamiafans.com]

13 sept. 2008

Ils ont marqué la chanson française (4) - Bill Baxter

Parce qu’on parle trop souvent de Bill Gates, Bill Clinton, Bill Murray, Bill Cosby, Bill Éboule, ou bien Bill Dubigdil, il est bon de se souvenir d’un autre Bill et de lui rendre hommage. Dans l’un de ses tubes, ces derniers s’élevant à environ un, Bill Baxter chante avec une voix d’homme et une voix de femme. Or la femme chante le refrain exclusivement, ce qui m’a valu de vivre dans l’ignorance pendant environ vingt-deux ans : Bill Baxter n’est pas une femme. Tout citoyen ayant la tête sur les épaules peut aisément imaginer qu’avec un prénom pareil, Bill pouvait être une femme, à l’instar de George Sand ou Jil Caplan, ce que j’ai toujours cru. Mais Bill n’est pas une femme.

Ce n’est pas un homme non plus, puisque ladite chanson, unique véritable tube de Bill Baxter, possède justement une voix de femme dans le refrain, le pont musical, et quelques cris parcimonieusement distillés, validant ainsi ma théorie sus développée. En réalité, Bill Baxter est un groupe, ce qui en fait était très simple à deviner, mais que mon absence d’intérêt pour lui m’a malheureusement conduit à ignorer. Bill Baxter, c’est Joe Cool, Louis Primo et Bo Geste. Or aujourd’hui cette injustice est réparée puisqu’il faut rendre à Baxter ce qui lui appartient.

Et ce qui lui appartient, c’est avant tout ce tube, d’une originalité très discutable, d’une musicalité simpliste, mais qui a le mérite d’avoir un titre savoureusement intelligent : Embrasse moi idiot !. Cette chanson, ce sont en fait les trois hommes qui recensent leurs défauts, et leurs craintes face à leurs belles demoiselles respectives avec qui ils sont en couple. D’où les toniques Embrasse moi idiot ! lancés par la gent féminine pour insister sur le fait que le contact physique vaut parfois bien plus que des discours, aussi éloquents et flatteurs soient-ils.

Mais Bill Baxter, ce n’est pas seulement Embrasse moi idiot !, chanson, au passage, tirée – qui l’eut cru ? – d’un spectacle musical mis en scène par Patrick Timsit, sorte d’aïeul improbable des Aventures de Rabbi Jacob. C’est aussi Bienvenue à Paris, en 1987, un duo avec Trippa Irie, ainsi que quelques blagounettes musicales pour les Guignols de Canal. Mais Bill Baxter, c’est surtout un véritable trésor oublié de la chanson française – expression qui, heureusement pour moi, n’a pas (encore) été déposée – que dis-je, une délicieuse pépite musicale si chère à Flavie F., que le jeune Quentin M. a récemment su sortir de l’ombre (et toucher la lumière), quelque temps après, certes, les Laids crétins des Alpes. Petit avec des grandes oreilles est un petit bijou sorti tout droit des studios de Bill Baxter en 1982, soit trois ans avant Embrasse moi idiot !. Je ne m’en lasse pas.

Cher lecteur, chère lectrice, je te propose donc d’écouter Petit avec des grandes oreilles, doté d’un clip que je n’ai pas choisi, mais que je laisse quand même puisque je n’en ai pas trouvé d’autre. Et comme tu es gentil, et tille, je t’offre aussi Embrasse moi idiot !.

[Précédemment dans Ils ont marqué la chanson française : François Feldman, Ophélie Winter, Claude Nougaro]

12 sept. 2008

La nuit des sosies

La Star Academy, ce sont des jeunes gens comme toi, comme moi. Des gens nouveaux qui se ressemblent tellement qu’on croirait les avoir déjà vus. Reconnaîtras-tu les placebos de Christophe Maé, Rihanna, Willy Denzey, Emma Daumas, Yelle, Chantal Goya jeune, Benoît de Kyo, Kristov Delanouvellestar, Tété ou Ely Delastaracademy parmi les potentiels futurs nouveaux élèves ?

Ils sont .

7 sept. 2008

Comme des rêves d'adolescent

En cette fin d’été approchante, en ces jours de rentrée, en ces temps de morosité économique, seule la musique peut nous aider à vivre. La musique, oui, la musique, je le sais, sera la clé de l’amour, de l’amitié. Voici donc, pour (sur)vivre, le tout nouveau Top Ten.

N°10 – Jeune, je ne savais rien – Thomas Dutronc – Les sonorités sont assez inconnues pour mes oreilles, ce qui joue forcément en la faveur de cette chanson. Malheureusement, après l’écoute intégrale de l’album de Thomas, je crains que les deux meilleures cartouches aient déjà été tirées.

N°9 – Viva la vida – Coldplay – Evidemment, si je ne mets jamais Coldplay, alors que c’est le grand vainqueur de ventes de l’été en France, on va m’accuser d’avoir des goûts musicaux ringards. Ce n’est pas forcément la musique que j’écoute le plus, mais force est de constater que cet extrait est entraînant et plutôt agréable.

N°8 – Comme avant – Sheryfa Luna & Mathieu Edward – Objectivement, comme dirait Marc-O, cette chanson n’est pas top. Et pourtant, l’émotion que fait transparaître la voix de Sheryfa la rend plutôt bonne. Heureusement que Sheryfa est là pour transmettre l’émotion.

N°7 – All the times I cried – Sharleen Spiteri – L’exilée du Texas offre là une chanson à la mélodie lancinante absolument délicieuse pour les éternels mélancoliques.

N°6 – Place de Wazemmes – Bruno Maman – Parce que j’adore les interprètes qui insèrent des mots impromptus dans une chanson. Biniou et accordéon auront eu raison de mon intérêt. Et un garçon qui s’appelle Bruno Maman ne peut fondamentalement pas être mauvais.

N°5 – La jupe en laine – Julien Clerc – Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours aimé Julien Clerc malgré mon jeune âge qui vieillit. Je sens cet homme posé, calme, réfléchi, intelligent. Et ça se ressent dans ses chansons. La jupe en laine, c’est de la qualité.

N°4 – Discobitch (C’est beau la bourgeoisie) – Kylian Mash feat. Laurent Konrad – Cette voix féminine volontairement vulgaire et hautaine représente à merveille ce petit monde de d’jeuns détestables que je côtoie parfois et qui boivent à gorgée que-veux-tu. La chanson est rigolote.

N°3 – Toi + moi – Grégoire – Cette chanson entre très facilement dans la tête, pour la simple et judicieuse raison qu’elle est répétitive du début à la fin. Quand j’ai découvert Grégoire dans un numéro de Capital au printemps, je me doutais qu’il allait réussir (au moins pour une chanson) puisqu’il allait être un précurseur.

N°2 – Cherchez le garçon – Quentin Mosimann – Je crois que le pauvre Quentin est maudit : il ne parviendra donc jamais à s’installer sur la première marche de ce satané Top Ten. Les hé hé de la version électro sont absolument divins. J’attends avec impatience les hé hé hé hé hé hé de la version électro de C’est la ouate, encore plus divins.

N°1 – Comme il se doit – Marc Antoine – J’aime quand Marc Antoine monte vaguement dans les aigus sur certaines notes du couplet. Cette chanson me rend triste. J’aime bien.

3 sept. 2008

Septembre, j'oublie tout

Facebook
Facebook
DR

Parfois je me demande pourquoi je ne suis pas comme les autres. Vous allez me dire que c’est parce que je suis Rhum Raisin, donc par définition unique et inimitable. Certes. Mais quand même. Il m’arrive d’être triste d’être différent. Par exemple, alors que tout le monde a repris le chemin du travail ou de l’école, moi, je suis en vacances depuis le premier septembre. Pas question d’ordonner à mes doigts de pieds de se mettre en éventail, ni à mes doigts de mains de passer la journée à zapper. Alors, fidèle à ma réputation de garçonquifaittoutesleschosesimportantesdelavieenretard, j’ai décidé de me mettre à Facebook, au moment où Facebook commence à perdre tous ses «Ami(e)s»…

Oui, il paraît que Facebook est en perte de vitesse. Le Figaro relatait la semaine dernière que les fans de ce formidable réseau social se désinscrivaient peu à peu. On étale sa vie, à qui veut bien la lire. Pour ne pas vivre seul, on se fait des amis et on les réunit quand viennent les soirs d’ennui. Oui mais voilà, même sur Facebook, on n’est pas à l’abri du pot de colle. Vous savez, le genre de spécimen qui s’incruste dans votre vie virtuelle et qui veut à tout prix, comme Mary, devenir votre ami. C’est pour cette raison que Bill Gates, par exemple, a quitté Facebook. Mais qu’importe, je suis là, maintenant, pour vous faire oublier la morosité de ce site. Même si c’est après tout le monde, Rhum Raisin a désormais sa propre page (à condition de parler du bon Rhum Raisin).

J’étais un peu intrigué par cet engouement suscité par ce site communautaire, comme on dit. Et je ne suis pas déçu: en moins de vingt heures, Rhum Raisin a déjà 27 amis, tous aussi sincères les uns que les autres. Les gens qui ont des vrais amis dans la vraie vie étaient sans doute jaloux des gens qui ont des vrais amis dans la fausse vie, et se sont ainsi créé une fausse vie emplie de vrais amis et de faux amis, sans doute pour pallier le manquer de faux amis dans la fausse vie, si fausse qu’elle en devient vraie par excès de schizophrénie. Je ne sais pas si j’ai été clair, mais en tout cas, c’est ça Facebook. J’ai reconnu des gens dont j’avoue avoir parfois oublié l’existence, des gens que je n’aime pas mais qui risquent de devenir mes amis virtuels, mon prof d’histoire en anglais de Terminale européenne et ma prof d’allemand de prépa…

Si dans la vraie vie, tu n’aimes pas appartenir à des groupes, être mis dans des cases, Facebook t’offre la possibilité de goûter à ces plaisirs et de t’auto-discriminer. Tu peux faire le choix d’appartenir à des groupes tous aussi pathétiques originaux les uns que les autres: Je suis né dans les années 80, Je suis un adepte du Mots Fléchés de 20 minutes en cours, Lutte contre toutes les personnes qui finissent leurs phrases par Ou pas, Je me tape souvent des fous rires tout seul en repensant à un truc, ou encore Chuck Norris ne porte pas de montre, il décide de l’heure qu’il est… Facebook, c’est aussi un excellent moyen pour pourrir ta boîte à mails.

Bref je ne sais pas si je dois me réjouir d’avoir cédé à la folie Facebook, mais en tout cas, ça occupe mes vacances.


(Source: Le Figaro)

1 sept. 2008

Le Post erre

Quelle ne fut pas ma stupeur en me connectant sur ce fabuleux site qu’est Le Post (parce qu’il faut bien être un peu fayot, parfois, surtout en cette veille de rentrée des classes) ce matin. Réveillé, frais et guilleret en ce premier jour de mes vacances, je découvre que Le Post propose de faire des petites personnalisations sur sa page personnelle. Mon cœur ayant comme sauté à l’élastique en voyant l’horrible page neutre automatiquement délivrée, il ne fut que fort rassuré quand il comprit que la page pouvait être modifiée et personnalisée.

Le Post

Cher posteur, chère posteuse postrice femme qui poste, sache que tu as désormais plein de petits gadgets à ta disposition sur Le Post. Comme si tu bloguais sur Blogspot, Windows Live Spaces, Over-Blog ou Skyblog, tu peux changer la couleur du fond de ta page, celle du haut de ta page, ou encore celle de ta colonne de droite ou du titre de tes blocs, grâce aux modèles qui te sont proposés. Tu peux même mettre une belle image en haut de la page. Et ô grande nouvelle, tu peux aussi décider des blocs que tu acceptes d’insérer dans ta propre colonne de droite, sans oublier que tu peux ajouter un widget externe, à condition de savoir ce que c’est. Enfin, les statistiques ont évolué : ton nombre de posts publiés sont enfin séparés du nombre de tes commentaires parsemés ça et là, de même que tes posts repérés sont désormais comptabilisés.

Résultat, tout est mis en place comme si tu avais un vrai blogue, tout en conservant la visibilité qu’une page perso offre sur Le Post, même lorsque l’info n’est pas reprise en Une. Rhum Raisin va donc dès aujourd’hui se creuser les méninges pour t’offir, à toi lecteur, à toi lectrice, le plus beau fond de page possible, et la plus jolie image pour le haut de la page. Promis.