4 juin 2006

My name is monde, Raymonde

Qui aurait cru que l'animateur de Matin Bonheur pouvait devenir une figure indispensable du PAF ? Olivier Minne a eu une progression professionnelle impressionnante, depuis ses débuts dans la sphère audiovisuelle, ce qui nous laisse imaginer un avenir très prometteur pour Pierre Mathieu.
Olivier Minne n'est pas seulement le monsieur loyal sympathique de La cible, ni uniquement le maître redoutable et impartial de Fort Boyard, qu'il présentera, cette année, aux côtés de sa belle, Anne-Gaëlle Riccio. Non, Olivier Minne a déjà mangé à plusieurs râteliers. C'est lui qui nous guidait dans les défunts Mondes fantastiques et Nouveaux mondes, puis dans feue Mission Pirattak, versions édulcorées de Fort Boyard. Mais nous, téléspectateurs assidus que nous étions, présagions déjà une belle carrière à Olivier Minne. Nous savions qu'il serait, un beau jour, ou peut-être une nuit, LE maître du Fort ; nous étions lucides, notre Patrice Laffont, l'âge croissant, n'allait pas continuer éternellement à taquiner la sauvageonne, la bohémienne, et Félindra. Olivier Minne était l'homme de la situation. Mais il lui fallait évoluer. Qui l'aurait trouvé crédible, à donner des leçons aux maîtres du temps, et à tirer les oreilles de La Boule, avec son gabarit ? Le frêle animateur imberbe des Beaux matins et des Jeux sans frontières ne correspondait pas au profil du maître du Fort. Il a alors pris son destin en main, et tel un Shaddock, il a pompé, pompé, pompé encore, et pompé toujours (entendez par là : il s'est musclé en faisant jusqu'à 300 pompes quotidiennes pendant 3 ans). Olivier Minne était devenu barraqué, presque autant que l'homme fort de Fort Boyard.
Mais Olivier n'est pas seulement bon à écouter les confessions du père Fouras, ou à se forcer à rire (très mal, d'ailleurs) lorsque Pierre Gallibert fait un de ses jeux de mots (pourtant souvent assez drôles, ou au moins honorables). Olivier Minne a aussi parfois des idées formidables. C'est lui qui est à l'origine du Fil à la patte, pièce jouée par les animateurs de France 2 en 2005, ainsi que des Trois jeunes filles nues, pièce jouée par ces mêmes animateurs et quelques nouveaux, en 2006. Avec l'aide de l'homme de théâtre, Francis Perrin, il est parvenu à convaincre Nelson Montfort, Marie-Ange Nardi, Laurent Romejko, ou encore Catherine Ceylac, de pousser la chansonnette sur scène, dans une opérette. Le pari était audacieux, mais il fut parfaitement bien relevé. On a pu apprécier les talents d'acteurs de David Martin, homme à boules (de Loto), très bon et très suant, d'Eglantine Eméyé, qui a l'air de s'être éclatée, de Tex, au jeu poussif mais néanmoins convaincant, de Ness, agréablement ridicule, ou encore de Yoan Sover, qui n'a plus à nous prouver son talent, puisque nous, télévores, le connaissons depuis déjà quelques années, notamment dans le rôle de l'ex-petit ami de Sarah, la fille de Julie Lescaut.
Toutefois, mon Molière va, sans hésitation à Nathalie Rihouet, l'animatrice météo que peu de gens connaissent, étant donné que tout le monde préfère regarder Evelyne Dhéliat. C'est Nathalie Rihouet qui porte, avec talent, le tube de ces Trois jeunes filles nues, Raymonde. Raymonde, une chanson légère et gaie, ou comment faire danser et chanter un public avec 8 lettres complètement démodées :
Cette opérette fut une vraie réussite, et c'est à Olivier Minne qu'on la doit. On ne dirait pas comme ça, mais Olivier Minne est présent depuis déjà bien longtemps dans le téléviseur. On peut très certainement envisager qu'avec d'autres riches idées comme celle-là, Olivier Minne restera encore plusieurs décennies dans la lumière, et deviendra l'un des animateurs les plus populaires et importants du PAF dans quelques années. Toujours plus haut ! Toujours plus loin ! Toujours plus fort !

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