1 oct. 2006

Père CasGore, raconte-moi une histoire

La télé allumée sur M6 sans le son, il était presque minuit. Un silence lourd malgré un bourdonnement strident me pesait. Il était temps d'aller au lit, mais la fatigue m'empêchait de me lever pour appuyer sur le bouton off de la télé. J'entends un moustique. Je le vois qui bat des ailes autour de ma petite lampe. Je prends un mouchoir en papier, et Plot, je l'écrase, et découvre avec dégoût une auréole rougeâtre et jaunâtre de l'autre côté du mouchoir. De petits bruits s'accélèrent dans le silence profond: Tic tic tic tic... Je baisse les yeux et aperçois un rat gris-blanc d'une laideur affolante. J'ai hurlé aussi fort que Céline Dion sur le Titanic et ai vu apparaître instantanément sur mes tempes de grosses gouttes de sueur. L'incroyable Hulk est sorti de mon corps; le géant vert était devenu sadique...
J'ai attrapé le rat et ai retiré une à une ses moustaches avec la pince à épiler. Chaque moustache dissimulait une goutte de sang qui éclaboussait la moquette anti-acariens. Le rat miaulait comme une chatte en chaleur, ce qui aiguisait mon plaisir. J'ai inséré des ciseaux pointus dans son crâne uniquement dans le but d'entendre craquer ce dernier, Crak. Puis j'ai scotché une paille sur l'embout de l'aspirateur devant le rat toujours conscient, et mis l'autre bout de la paille dans la boîte crânienne, préalablement creusée. L'aspirateur s'est mis en marche. La paille est devenue rouge et le rat se vidait petit à petit de sa substance. Quand soudain, un deuxième rat est apparu. Je l'ai attrapé et je l'ai pressé aussi fort que j'ai pu, comme si le dentifrice allait sortir du tube. Ses yeux sont passés du jaune au rouge, puis du rouge au bleu/marron: on aurait dit un bel arc-en-ciel. La vessie et les intestins remplis du rat ont fait Pschittt et des morceaux d'abats ont décoré la moquette fraîchement brumisée par les goutelettes de sang du premier rat. Mes mains, que j'avais soigneusement gantées, dégoulinaient de sang, et la putréfaction des rats gisant sur le sol commençait déjà. Jamais deux sans trois, dit-on, un troisième rat est survenu au moment où j'enfonçais mon pouce dans la gueule du second rat pour écraser ses poumons et récupérer son foie, foie qui a malheureusement sauté, tel un aimant, sur l'écran de ma télé, toujours allumée. J'ai délicatement pris le troisième rat, et au moment où il ne s'y attendait pas, j'ai tiré sa queue, qui s'est violemment déchirée, emportant avec elle le scrotum, dont le contenu giclait à travers la pièce. Le rat hurlait: quel monstre! Pour le faire taire, j'ai placé mon pouce droit et mon index droit sur sa mâchoire supérieure, puis mon pouce gauche et mon index gauche sur sa mâchoire inférieure. Puis, lentement, j'ai écarté. Des vaisseaux éclataient un à un, jusqu'au moment où la mâchoire a cédé, un peu comme une banquette clic-clac, mais sans le clic: Clac. Les boyaux ont jailli tels un feu d'artifice de confettis gluants. Et je me suis retrouvé face à ces trois rats vidés et désossés. J'ai retiré le morceau collé sur ma télé qui commençait à rôtir, et j'ai appuyé sur le bouton off.
Surtout, ne les défendez pas, car même quand c'est un cauchemar, les rats, c'est sale et dégoutant.

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