31 mars 2007
Ma théorie du propre
Or mardi soir, Marc-Olivier a invité l’auteur du livre On s’en lave les mains, Frédéric Saldmann. Il donne enfin la preuve que tout ce que je disais aux gens n’était pas infondé. Bien sûr, je n’ai pas l’intention d’acheter ce livre, je n’ai pas non plus que ça à faire, mais ce que j’ai retenu de l’interview est hallucinant. Si vous serrez la main de vos collègues le matin, méfiez-vous. En effet, vous avez une chance sur deux pour vous retrouvez avec de la matière fécale dans la bouche avant midi. Les crades ne se lavent pas les mains en sortant des toilettes, touchent les poignées de portes, se grattent je ne sais quoi, et vous, naïvement, vous récoltez sur les mains les impuretés qui se sont préalablement glissées sous leurs ongles dégueulasses. Et le matin, vous mangez un gâteau, vous baillez en mettant la main devant votre bouche, et les saletés atterrissent sur votre langue. C’est fameux.
J’ai voulu regarder l’interview jusqu’à la fin, et je n’aurais peut-être pas dû. Frédéric Saldmann raconte aussi dans son livre que les traversins et les oreillers sont constitués, au bout d’un an d’usage, de 50% d’acariens immondes et de leurs déjections. Réalisant que je n’étais pas fait pour la lévitation, je me suis finalement résolu à me coucher dans le lit, en faisant la grimace.
29 mars 2007
À bon entendeur
J’étais devant mon ordinateur, et je découvrais MSN. On me disait au lycée: Vas-y, télécharge MSN, c’est marrant. Alors, j’ai téléchargé MSN. Et ce fut le début d’une addiction qui m’a perturbé plus qu’autre chose. Je discutais avec des personnes que je connaissais, et curieusement, nous nous échangions des mots que nous ne nous serions jamais dit les yeux dans les yeux. Parce qu’écrire, c’est plus facile. Je me familiarisais avec ce nouvel élément de ma vie qui allait prendre de plus en plus de place. De plus en plus de personnes me donnaient leur adresse MSN. Ce qui était drôle, c’est que je me retrouvais avec des contacts MSN avec qui je parlais davantage que dans la vraie vie. Et puis je jouais aussi. Au démineur, parce que c’était mon jeu préféré, et le jeu préféré de l’un de mes contacts. Alors nous jouions tous les deux, même le 24 décembre alors que j’étais en retard pour me préparer. Quand je rentrais à la maison, je me précipitais sur l’ordinateur pour voir qui était connecté au même moment que moi, qui faisait comme moi en quelque sorte. Et petit à petit, les limites d’heure que je me fixais se décalaient malgré moi, jusqu’à ce que la nuit ne me fasse même plus peur. Lorsque j’étais écolier, puis collégien, 21h00, 22h00, puis 23h00, c’était tard. Avec MSN, je ne me rendais même plus compte que 1h00, 2h00, puis 3h00 du matin, c’était vraiment trop tard pour un jour de semaine. Et c’est là que mes cernes indélébiles se sont formés. Ils font partie de mon indiscutable charme, mais tout de même.
Puis un jour, j’ai réalisé que je passais beaucoup trop de temps sur MSN. Je n’étais pas un fou d’Internet, ni de jeux sur ordinateur, mais MSN, ça, si, parce que discuter avec les gens, j’aime. Enfin je suis peut-être plus souvent une oreille attentive (ou des yeux attentifs), qu’une bouche bavarde (ou des doigts bavards), mais je trouvais mon plaisir dans ma solitude relative, face à mon écran, et à mes compatriotes virtuels. MSN devenait une drogue.
Jusqu’au jour où l’ordinateur à lâché. Plus de MSN. Plus rien. Mais à l’arrivée du nouvel ordinateur, l’envie de réinstaller MSN avait réoccupé tout mon cerveau. Je m’ennuyais au début, puis je me suis habitué et les quelques jours sans ordinateur m’avaient finalement fait recouvrer la raison. Et j’ai dit Stop. C’est ainsi que je suis revenu à la vie civilisée, sans MSN. Mon esprit retrouvait sa sérénité, mes résultats scolaires se rapprochaient à nouveau des sommets d’auparavant, ma vie était plus saine. Un an et demi après, un désir ardent me poussa à réessayer MSN. Je me disais qu’il fallait que je m’oblige à ne pas rester trop longtemps devant l’écran, et à ne pas me connecter trop souvent. Entre-temps, MSN était devenu Windows Live Messenger. Le grand public appelle encore WLM MSN, et c’est dommage, puisque WLM est plus joli que MSN. J’ai encore laissé passer quelques temps. Puis, par un joli soir d’ennui, en janvier dernier, j’ai téléchargé WLM. C’était le bonheur. Comme si je dégustais un Kinder® après des années de non dégustation de Kinder®.
C’est ainsi qu’après deux années de solitude noire lors de longues soirées d’hiver, de printemps, d’été, et d’automne, j’ai retrouvé la saveur de la solitude un peu moins noire, celle que l’on pratique avec d’autres âmes solitaires, virtuellement. Et depuis un peu plus de deux mois, ma vie ne me semble pas moins équilibrée qu’avant. L’important pour moi est de ne pas tomber dans l’écueil de se connecter machinalement à WLM dès que j’arrive sur Internet. Je me suis fixé des règles strictes; je ne veux plus passer une quantité pléthorique d’heures à discuter avec des interlocuteurs ou trices, aussi intéressants, gentils, et attirants soient-ils. Il faut trouver le juste milieu, et ce n’est que comme ça que je peux apprécier pleinement WLM.
Voilà, il ne me reste plus qu’à vous donner mon adresse WLM, si vous désirez parler au vrai Rhum Raisin: rh… Euh…
(Vous n’imaginiez tout de même pas que… Non?…)
26 mars 2007
Un chapeau gris, une écharpe rouge
Alors que les bonshommes de neige ont la mauvaise idée de fondre aussitôt qu’un rayon de soleil un peu chaud vient leur titiller les narines (qui ne leur sont en fait jamais dessinées), Bouli reste digne et ne fond pas. En fait, c’est surtout grâce à un petit coup de pouce, ou plutôt de souffle, de la lune. Secrètement, elle fait renaître Bouli et ses amis, pour que les enfants du monde entier ne soient plus tristes et ne pleurent pas à la vision traumatisante d’un bonhomme de neige dégoulinant salement sur l’herbe. Chez les Moomins, nous avons la Vallée; chez Bouli, il y a la Forêt Bleue. C’est là que le jeune bonhomme de neige s’amuse avec ses amis Bouli Bob, Bouli Patin, ou bien Bouli Punk; il rit, il joue, il aime… Oui, Bouli aime. Bouli a une amoureuse: Ciboulette. Ciboulette est jolie avec sa petite jupette rose et sa queue de cheval qui semble rebiquer si naturellement.
Peut-être que les mauvaises langues diront que Bouli n’est pas un vrai bonhomme de neige, parce que les vrais bonshommes de neige fondent, ne savent pas nager, ne savent pas courir, ont une carotte à la place du nez, n’ont pas de bras ni de jambes. Qu’importe. Bouli, c’est mon ami.
L’hiver est bientôt fini, bonhomme de neige, prends garde au soleil…
24 mars 2007
Est-ce qu'on pourrait encore parler de mon sourire et faire de mon corps le premier de ses désirs?
Hier soir, une amie m’a dit quelque chose qui m’a fait réfléchir. C’est une amie que je connais depuis la maternelle; nous nous connaissons donc très bien (enfin, je la connais certainement plus qu’elle ne me connaît, mais c’est assez normal dans mon entourage). Elle m’a dit, la la la la la la la la la, (Cali, sors de mes mots), J’ai rêvé de toi. Je n’ai rien fait pour ça, mais jusque là, rien de surprenant, c’est une situation qui arrive parfois lorsqu’on me rencontre. C’est la suite qui est un peu plus troublante. J’ai rêvé de toi, papa. Non, elle ne m’appelle pas papa, c’est juste qu’elle m’a vu avec un bébé. C’est troublant, parce que je me sens jeune encore. Tu avais un petit garçon et tu tirais la poussette. Et c'était trop chou. Evidemment je ne doute pas que c’était trop chou. Il paraît que mon petit garçon était trop chou, trop mignon. J’ai bien sûr ajouté, avec la modestie que l’on me connaît, Il tenait de son père. C’était trop émouvant, il avait les mêmes yeux que toi. Oh, le bienheureux. Mais je sais pas où était passée la mère. Ah oui, grande absente la mère. Mais elle devait être jolie quand même; on n’associe pas Rhum Raisin avec n’importe qui.
C’est sûr que dans la vie, mieux vaut être beau. Mais si l’on n’est pas exactement l’archétype de la beauté, il y a d’autres moyens pour être beau et plaire. Tout miser sur le charme. Allez, pour le plaisir de vos mes yeux, deux personnes charmantes…
22 mars 2007
Drôles de jeux
Avec les jours qui filent à grande vitesse, peu de temps pour être épanoui. Alors ne gaspillons pas le temps, ne parlons pas des choses qui fâchent, ne parlons pas de Brian Joubert. Certes, c’est un tantinet méchant pour ce garçon fraîchement champion du monde, mais je ne vais quand même pas jouer à l’hypocrite. Sans pour autant le détester, bien sûr, j’ai juste envie de dire que Brian, c’est pas mon chouchou. C’est tout.
Ce que j’aime bien, c’est me souvenir de ce que j’aimais regarder à la télé quand j’étais petit plus jeune. Sur une idée originale d’une téléphage enragée de la toile, j’ai décidé de vous exposer les jeux télé qui ont marqué mon enfance et mon adolescence.
Immédiatement me viennent à l’esprit les émissions de praïme taïme, avec sur le podium, Fort Boyard, Intervilles et Jeux sans frontière. Des trois, Fort Boyard était (ou est puisqu’elle existe encore, comme l’amour) la plus chic (que l’on n’écrit pas chique, même si émission est du genre féminin). En effet, le bâtiment en jette déjà, et il y a ces clés à rassembler, ces énigmes à trouver, ce générique qui est de loin le meilleur générique télé de toutes les émissions confondues de tous les temps, ainsi que ces personnages prestigieux, comme l’énigmatique Père Fouras, Félindra Qui-n’est-plus-la-même, les 3 Passe (puisque Passe-Muraille a fait récemment son apparition) et feue ma préférée la Sauvageonne. Pour les deux autres jeux, le principe est surtout basé sur le spectacle, les déguisements ridicules, et le bruit incessant tout le long de l’émission, qui me donnait l’impression que je n’avais pas passé la soirée tout seul. Je peux vous avouer que le seul et unique été où ces trois émissions furent programmées, chacune leur tour, une fois par semaine, fut un très bel été. Les émissions présentées par Olivier Minne (Les mondes fantastiques et Mission Pirattak) étaient un peu moins palpitantes à mon goût, car édulcorées.
Mes plus belles émissions de jeux télé sont aussi liées à la chanson. Fa Si La Chanter était quand même la référence en la matière. Pascal Brunner menait cette émission d’une main de maître en entonnant tous les standards populaires de la variété française et internationale, accompagné par les choristes Patrice Amate et Valérie. L’émission avait un temps disparu, puis avait fait un bref retour, sans trop de succès. Et en été 1996, TF1 a lancé son Fa Si La Chanter: ça s’appelait La chanson trésor. C.Jérôme animait cette émission au bon goût de sable chaud (c’est une image à la con, puisque tout le monde conviendra que le sable chaud, c’est dégueulasse), où le concept était novateur: deviner le titre d’une chanson à l’entente de sa mélodie.
J’aimais bien aussi les émissions de Nagui: l’excellente Que le meilleur gagne, reprise par la non moins excellente horrible mégère du Maillon faible, la très bonne émission actuelle Tout le monde veut prendre sa place, mais pas Le coffre parce que c’était nul. Comment parler de Nagui sans évoquer ses quatre géniales émissions de praïme taïme? Elles ont toutes eu un nom différent, mais en fait, c’étaient toutes les mêmes: N’oubliez pas votre brosse à dents (où la voix-off, Jean-Luc Reichmann, se plaisait à répéter sans cesse "N’oubliez pas votre brosse à dents, ‘ss à dents’"), L’appel de la couette (N’oubliez pas votre brosse à dents, mais dans un lit géant), Miroir, mon beau miroir (N’oubliez pas votre brosse à dents, mais où on pouvait voir les émissions sur les autres chaînes en même temps), et Ça va être votre fête (N’oubliez pas votre brosse à dents, mais en 2006, et version flop).
Enfin, les vraies émissions de jeux: Les Z’amours (que je regarde uniquement pendant les vacances quand j’ai la flemme de changer de chaîne ou d’aller me laver), Motus (the émission culte "Mo Mo Motuuus"), Le juste prix (que je ne manquais pas, par amour immodéré pour la chute du tyrolien à la fin du jeu éponyme), La cible (pour son intérêt indéniable, et ses deux animateurs géniaux, Olivier Le-body-buildé-Minne, et Marie-Ange La-qui-fait-toujours-peur-avec-sa-coiffure-Nardi), L’or à l’appel (tellement meilleure que Le Bigdil, et dont je me rappelle les deux premières émissions, puisque le gagnant de la toute première émission avait été invité lors de la deuxième émission), Tournez Manège (avec les inénarrables Evelyne Leclercq, Fabienne Egal, Simone Garnier, et Charly Oleg), Les bons génies (que j’aimais bien, parce qu’il fut un temps où j’aimais bien Patrice Laffont), 100% questions (que j’adorais parce que je l’avais découverte bien avant qu’elle ait du succès), ou encore La roue de la fortune (que tout le monde connaît puisque le jeu est apparu en été 2006 – vive Cléa Pastore, Annie Pujol, Frédérique Le Calvez, Michel Robbe, Christian Morin, Alexandre Debanne et Olivier Chiabodo). Il y a aussi les jeux qui m’ont marqué mais dont je ne me souviens absolument plus du principe (si des fans pouvaient m’aider à me rafraîchir la mémoire, ce serait gentil): Le Kouij avec le trop vite oublié Gérard Vivès, Presse-citron que Florence Klein (quelle idée!) animait sur la 3 le midi (c’était une émission conviviale, un peu comme celle de ce sympathique animateur de Direct 8, Théo Phan, Jeux sans enjeu), Ça déméninge (dont l’épreuve finale était extrêmement difficile, puisque basée sur la mémoire visuelle, mais dont aucun élément ne me revient en tête), et Question de charme (émission culte selon moi, puisque Georges Beller et Daniela Lumbroso formaient un couple glamour et envoûtant). Ah oui, il y aussi des émissions que je n’ai jamais aimées: Attention à la marche, Télé la question, et Mission: 1 million.
Voici venu le moment de décerner les Thierry Beccaro d’honneur des jeux télé (ayant déjà évoqué Fa Si La Chanter, je ne peux malheureusement plus l’intégrer dans le classement qui suit). Le Thierry Beccaro de bronze est attribué à… Qui est qui?. Ah quelle émission insouciante où il fallait deviner qui était boucher, agent immobilier, notaire, prof de latin, styliste, et fan de Plastic Bertrand entre Robert, Colette, Marie-Claude, Céline, Louis et Stéphane. Marie-Ange Nardi, elle aussi, était insouciante à cette époque; elle ne savait pas qu’elle allait porter la poisse à tout ce qu’elle allait toucher par la suite… Le Thierry Beccaro d’argent est attribué à… Pyramide. Avec Patrice Laffont, visiblement ravi de présenter une émission de poker sur Direct 8, Laurent Broomhead et toujours Marie-Ange Nardi, puis Claire Gautraud et Jérôme Tichit, et aussi un temps Pierre Galibert et Olivier Minne. Et aussi Pépita. Au fait, que devient Pépita, qui venait tirer la carte postale chaque midi? En deux briques ("di li di li di ling"): tout, contraire. Et enfin, le Thierry Beccaro d’or est attribué à… roulement de tambour… tin tin tin… attention… Une famille en or. Evidemment, comment oublier ce summum du jeu télé successivement animé par Patrick Roy, Bernard Montiel, Pascal Brunner, et Laurent Cabrol? Impossible. Pour gagner, il suffisait d’être l’archétype du français moyen, et de donner toutes les réponses que 100 français étaient susceptibles d’avoir données. Heureusement, ce jeu va faire son come-back sur TF1… très bientôt!
Ce fut une chronique longue, mais passionnante pour moi. Je me remercie.19 mars 2007
Peut-être finira-t-elle véritablement par s'en sortir un jour
Le public découvre Julie Zenatti dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris. Bien sûr, son rôle est nécessaire dans la compréhension de l’histoire, mais je m’avance assez peu en disant que c’est un rôle minable par rapport à Esméralda (cette dernière étant tellement plus agréable sous les traits de Noa). Elle joue le rôle de Fleur de Lys, l’amoureuse de Phoebus. Phoebus est, lui, incarné par Patrick Fiori. C’était une sorte de prélude à leur vraie histoire d’amour, dans la vraie vie, qui a duré quelques années (puisque oui, pour ceux ou celles qui ne seraient pas des lecteurs et trices assidus et dues de Voici et France Dimanche (puisque Julie Zenatti n’intéresse pas trop Closer), ils sont aujourd’hui séparés (puisque oui, pour ces mêmes ceux et celles qui n’ont jamais été des lecteurs et trices assidus et dues de Voici et France Dimanche (puisque Closer n’existait pas à l’époque), elle a été fiancée à Patrick Fiori)). Alors donc, le rôle de Fleur de Lys est un peu minable (admirez ici comme j’essaie de nuancer), et pourtant, c’est grâce à ce rôle un peu minable qu’elle se fait connaître et qu’elle obtient un pass annuel pour les Enfoirés (mais jusqu’à quand?... Ben oui, observons Ophélie Winter: ça y est, elle semble avoir été virée; je ne peux pas croire qu’il y ait eu une incompatibilité d’emploi du temps cette année…). Toutefois, nul ne peut nier qu’elle interprétait à merveille sa chanson, La monture, puisqu’elle n’avait, en gros, que celle-ci à défendre.
Mais intéressons-nous à sa carrière post-Notre-Dame. La ménagère de plus de cinquante ans et son mari, amant, ou gigolo, trouveront certainement que Julie Zenatti a une belle voix. C’est évident: elle a une technique vocale irréprochable et très agréable à l’oreille, ce qui lui permet de faire quelques effets intéressants. Or Julie Zenatti fait partie de ces interprètes que la plupart des gens connaît, mais dont cette même plupart des gens est relativement peu capable de citer un tube énorme. Et c’est un peu ce qu’il manque à Julie Zenatti: un réel tube à la Entre nous ou à la Tu trouveras. Certes, il y a bien son joli premier succès Si je m’en sors, mais il n’a pas eu un impact si grand que cela. Julie a du potentiel, comme diraient les jurés de Nouvelle Star; c’est à elle de s’en servir à bon escient. Elle semble avoir débuté sa mutation, du moins au niveau capillaire, puisque lors de son dernier passage télé, elle est apparue brune. Espérons qu’elle ne suive pas le look de mauvais goût de sa consoeur pygmalionnée par Pascal O. Parmi les quelques chansons connues de Julie Zenatti, citons avec plaisir Why, A quoi ça sert, Couvre-moi, Je voudrais que tu me consoles, La vie fait ce qu’elle veut, et surtout, la très belle chanson, Dans les yeux d’un autre.
17 mars 2007
Télé la question
15 mars 2007
Rhum Raisin à Paris
S’évader de sa province natale pour se rendre dans la capitale est une chose incroyablement excitante, surtout quand cette province natale est C., croyez-moi. Bien que la durée d’évasion n’excédât pas deux jours, je m’étais fixé deux objectifs particuliers, en plus de la raison précise pour laquelle je me rendais à Paris – que je tairai pour ne pas faillir à ma réputation de Moomin discret – à savoir me divertir, et rencontrer Valérie Damidot. Autant je me faisais assez confiance pour le divertissement, autant je sentais que le destin n’allait pas être de mon côté pour l’imposante décoratrice de M6.
La première journée avait pourtant fort bien commencé sous le soleil de C. Ainsi, à 13h03, j’ai pris le train, comme Zazie. Si toi, lecteur ou trice, tu étais là, tu m’as donc vu! Après 3h30 de voyage (puisque nous devons effectivement nous contenter du Téoz, à défaut du TGV), nous arrivons dans cette gare que j’affectionne tant, malgré ses tenaces relents de petits pissous canins et gros pissous humains. A peine le temps d’un soda light, qui n’avait de light que le sucre (évidemment, ici les euros ne sont pas light), nous avons dû rejoindre l’hôtesse qui nous attendait – que je remercie chaleureusement, et doublement, pour son accueil, même si je sais que la probabilité pour qu’elle lise ces lignes est faible – puisque le lendemain, il fallait se lever tôt. À ce stade, toujours pas de Valérie Damidot. La matinée fut assez occupée, ce qui par conséquent m’a empêché d’atteindre mes objectifs fixés la veille. Or à partir de midi environ, j’ai senti que la chance allait venir. Je croise une star. Star n’est peut-être pas le terme le plus approprié, mais c’est en tout cas un acteur connu que je rencontre. Ma timidité maladive m’empêche bien sûr de l’aborder, mais qu’à cela ne tienne, tel un paparazzi, je le paparazzie. Assez peu reconnaissable sur cette photo, je décide de prendre une deuxième photo. Mais ne voulant pas qu’il me remarque, je demande aux gens avec moi d’être mes complices. Ainsi, je les fais poser devant mon objectif pendant que la star téléphone à l’arrière-plan. Si je devais interpréter le regard noir que me lance Patrick Chesnais, je dirais que j’ai bien fait de feinter et de ne pas le déranger. La journée continue et je ne croise toujours pas la dame blonde de la télé pleine d’idées pour la maison. Mais j’aperçois une autre star de la télé. Là aussi, le terme star est un peu excessif, mais j’assume. Son visage me disait bien quelque chose, et pourtant je n’ai pas immédiatement tilté. Après quelques secondes d’intenses recherches dans ma mémoire visuelle (non, cela n’a pas duré plus de quelques secondes, je l’avoue), je l’ai reconnu. Mais là, je voulais une vraie photo, pas une photo volée. Et je voulais être aussi sur la photo. Alors j’ai hésité. Hésité encore. Hésité longuement. Jusqu’au moment où j’ai osé l’aborder. - - Excuse-moi, tu as joué dans une série cet été, non? - - (Très gêné) Oui… - - Ça te dérange si on nous prend en photo? - - (Toujours très gêné) Un peu… - - (Avec une petite moue) S’il te plaît… - - Bon d’accord… Je lui ai demandé comment il s’appelait. Raphaël. J’ai dit à ce héros de Cœur Océan que je garderai les photos (car oui, il y en a d’autres…) dans un cadre privé. Ainsi, pour ne pas attirer les fans de ce jeune acteur, je n’écrirai pas, à la suite, le prénom et le nom de Raphaël, dont le filet de voix parlée ressemble à celui de Jean-Jacques Goldman. Et puis, après tout, un blog, c’est presque la sphère privée. Nous avons ensuite un peu discuté, et pour le coup, ceci restera vraiment privé. Puis vient la fin de l’après-midi. Il doit être 17h30, et je me trouve à une station de métro. Je me retourne nonchalamment, et là… Oui… C’est bien lui! Ça dépassait tout ce que je pouvais espérer. Oubliée Valérie Damidot; j’avais vu trois stars, dont cette cerise sur le gâteau. Je voulais être discret, et donc je ne l’ai pris qu’une fois en photo. J’aurais pu avoir une photo moins floue, en le prenant lorsqu’il se tenait en face de moi, à un mètre, tout souriant à l’intérieur du métro, mais je pense qu’il aurait été alors difficile qu’il ne me remarquât pas. Le problème, c’est que le jeune homme au survêtement blanc à côté a probablement cru que c’était lui que je désirais prendre en photo, ce qui m’a valu quelques regards très agressifs. Il n’a pas dû reconnaître Vincent Delerm, tout comme je n'aurais pas reconnu Sinik si la situation avait été inversée. Le séjour à Paris s’est terminé plus tard que prévu. Heureusement que j’ai le souvenir de mes petites stars en photo; ceci a atténué le dur retour à la vie provinciale, à C.Et toi tu es Rhum Raisin, non?
11 mars 2007
Tout l'or d'un homme
Le petit Jean-Jacques naît en 1951. Il obtient son bac à 17 ans, ce qui n’est pas un exploit, c’est une question de date d’anniversaire. Mais, je n’ai pas dit non plus qu’il était idiot; loin de là, puisqu’il fait ses études à l’Ecole Des Hautes Etudes Commerciales du nord. Mais Jean-Jacques est intéressé par la musique. Il chante dans des petits groupes aux noms anglais (Red Mountains Gospellers, The Phallansters), si bien qu’il se fait appeler John-Jack. Mais comme c’est ridicule, il reprend le nom de Jean-Jacques. Et il garde Goldman, parce que Homme en or, c’est ridicule aussi. Puis vient le succès avec un autre groupe, Taï Phong. C’est un succès considérable, formidable, exceptionnel, tellement considérable que je récris considérable une troisième fois. J’essaie d’en faire des tonnes, puisque je suis incapable de citer un tube de Taï Phong, mais comme tout le monde vante le passé glorieux de Jean-Jacques dans son groupe, tout comme celui de Calogero avec les Charts, pour qui rares sont aussi les personnes capables de citer un titre de chanson, comme ça, sans tricher, je fais preuve de fourbitude en bouffonnant.
Jean-Jacques devient véritablement une star avec ses premiers tubes, Il suffira d’un signe, Quand la musique est bonne, Envole-moi, Comme toi, et Au bout de mes rêves. Sa voix haut perchée a tendance à agacer certains détracteurs qui n’hésiteront pas à dénigrer, voire insulter, cette cible considérée comme un castré écervelé. Peu importe, Jean-Jacques continue d’écrire des chansons, et ça marche. Je marche seul devient un tube, La vie par procuration aussi, Pas toi aussi ("Pas toi" étant le titre de la chanson, et non un aparté de l’auteur, autrement dit, moi, destiné à toi, lecteur ou trice, sinon il aurait été grammaticalement plus correct d’écrire "Pas toi non plus", auquel cas, cette proposition indépendante aurait été inutile à cette phrase, entravant peut-être même la bonne compréhension de ladite phrase), tout comme le duo avec Michael Jones-de-la-Star-Academy, repris plus tard par les Worlds Apart, Je te donne. D’ailleurs, si les nuls en anglais pouvaient éviter de choisir cette chanson dans les karaokés, ce serait bien, merci. A noter aussi l’excellente chanson À nos actes manqués. Puis viennent des morceaux plus lents: Puisque tu pars (avec une rime qui est selon moi l’une des meilleures rimes des chansons de Jean-Jacques Goldman: "Et loin de nos villes, comme octobre l’est d’avril") et Là-bas en duo avec Sirima.
Au début des années 1990, le chanteur ouvre une parenthèse dans sa carrière de chanteur solo, et forme un trio avec Michael Jones et Carole Fredericks. Même si ses albums suivants ne semblent pas aussi nerveux que les précédents, la touche Goldman est très reconnaissable. Il signe alors d’autres tubes comme On ira ou Bonne idée. Or depuis six ans et ses Chansons pour les pieds, dont font partie Tournent les violons et Ensemble, pas d’album studio. Et l’on n’y peut rien… Pour occuper son temps, Jean-Jacques organise tous les concerts des Enfoirés, et écrit des chansons pour les autres. Il est de bon ton d’admirer le travail et le talent de Jean-Jacques Goldman. Son talent est indéniable. Il a aussi une grande qualité: la discrétion. Ce n’est pas un people; c’est un artiste. De ce fait, même si on ne l’aime pas, on ne peut pas vraiment lui reprocher quelque chose*.
8 mars 2007
Humide projectile
- - Excuse-moi, est-ce que tu as l’heure?
- - 13h30.
- - Pardon? (me rapprochant de sa bouche, pour mieux entendre)
- - 13h30.
C’est entre le sourcil droit et l’œil juste au-dessous de ce dernier qu’il a atterri. C’est au moment de l’articulation du chiffre treize, c’est-à-dire de l’écartement horizontal et fort peu naturel de la bouche, laissant plisser les yeux, que le postillon a jailli d’entre sa langue et ses dents du haut. Ce n’était pas une petite bruine, loin de là. Il devait y avoir plusieurs décilitres de salive coincée sous sa langue pour que j’en reçoive autant sur la figure. C’était un postillon énorme et violent comme une balle échappée d’un fusil, comme une éclaboussure après l’ouverture d’une canette de soda pas fraîche et bien agitée, que dis-je, comme une éjaculation récompensant cinq mois d’abstinence.
Comme je suis un garçon bien élevé, j’ai fait mine de n’avoir rien remarqué, et, bien que très dégoûté, je lui ai dit Merci.
4 mars 2007
Fête de la musique
Dehors, dans l’après-midi, les rayons du soleil s’échouant sur mes lunettes de soleil de star, le vent léger faisant voltiger les quelques centimètres de cheveux sur ma tête, les oiseaux titillant mes douces oreilles, j’avais envie d’être heureux. Le bonheur rhumanesque est indissociable de la musique. Je parle bien sûr de la musique que j’aime, pas de l’odieuse nouvelle chanson de Céline Dion, ni de la très fade nouvelle chanson de Calogero. Je parle de la musique qui transporte loin, qui fait rêver, celle qui donne envie de tomber amoureux. Ah, Mika…
Aujourd’hui dimanche, c’est la journée médiane entre deux événements télévisés musicaux majeurs. Vendredi, c’était la retransmission de la soirée des Enfoirés, exactement en même temps que le retour du chanteur blond platine à frisottis qui n’a, aux dires des fans, pas perdu sa voix, à Bercy. Bien sûr, je ne me suis pas payé la place pour aller voir le chanteur aux lunettes de mouche. Et donc, je me suis assis dans un canapé, et j’ai regardé Muriel Robin, Pierre Palmade, l’insupportable Gérard Darmon (à noter que dans ces trois-là, seul Pierre Palmade est au courant qu’il ne sait pas chanter) et leurs amis. Claire Keim m’a subjugué par la douceur de sa voix. Jean-Baptiste Maunier m’a gâché une bonne partie du plaisir. Patricia Kaas m’a ébloui par sa classe naturelle. Chimène Badi et Tina Arena ont définitivement les deux voix les plus puissantes des Enfoirés. Bénabar fut un exemple de simplicité et de modestie. Et Lââm a été remarquée par tout le monde grâce à ses cheveux couleur Casper-le-petit-fantôme. Néanmoins, j’avoue avoir un peu de mal avec cette reprise de Jean Ferrat, malgré le joli clip avec Nathalie Baye. Je n’ai qu’une question: à quand Vincent Delerm aux Enfoirés?
Bon, venons-en à l’autre événement télévisé musical. Mardi soir, France 3 propose Eurovision 2007 : Et si on gagnait. Et oui, et si on gagnait… Une telle utopie mérite un praïme taïme exceptionnel. Au cours de cette soirée, les téléspectateurs seront invités à dépenser des SMS surtaxés pour élire la chanson qui représentera la France lors du prochain concours. Les maîtres de cérémonie seront Tex et Julien Lepers. Si avec ça, l’audimat ne décolle pas, je ne comprends plus. Cette année, chaque chaîne de France Télévisions soumet deux chansons (et donc deux interprètes) aux votes du public. Extrêmement déçu par les représentants français depuis Jonatan Cerrada, je souhaite un tube pour la France cette année. Non, je ne soutiendrai pas le groupe le plus connu des candidats, les Wampas, tout simplement parce que la chanson Faut voter pour nous et du même genre que le We are the winners lituanien de l’an dernier.
Je refuse catégoriquement Jennifer Chevallier, Charlotte Becquin, et Valérie Louri car elles sont d’une banalité incroyable. Je ne veux pas non plus des Fatal Picards, car même si leur chanson est originale, leur nom fait un peu redondant après les Fatal Bazooka. Mon vote n’ira pas non plus aux Vedettes, si irrespectueusement heureuses de la mort de leur tendre papa. Je peux aussi citer brièvement Medi-T, BZR, et MAP, qui ne passeront pas les présélections, espérons-le. Non, j’ai une, et une seule, préférence: c’est Estelle Lemée et sa chanson Comme un rêve. Ce morceau aux sonorités sixties aurait fait les beaux jours de Lorie si elle était née en 1950. C’est sucré, acidulé, les paroles sont succulentes de mièvreries, et la musique est savoureusement kitsch. Cette chanson est faite pour gagner. Ça me rend heureux. Votez Estelle Lemée!
1 mars 2007
Imagine, rêve, danse, rêve encore, chante, rêve toujours, et surtout relaxe-toir
N°10 – Butterfly – Superbus – Comme tout bon titre, il arrive un moment où une chanson, aussi excellente soit-elle, lasse le public et passe moins souvent en radio. Et c’est normal, puisque si ce n’était pas le cas, NRJ serait toujours en train de diffuser Freed from desire. C’est la raison pour laquelle Butterfly rétrograde de 9 places dans ce nouveau Top ten.
N°9 – La liste – Rose – Nous avons là une chanson que les têtes pensantes de l’industrie du disque appelleront chanson à texte. Toutefois, c’est une chanson à texte que je qualifierais de léger. Rose énumère toutes les choses banales qu’elle aimerait faire tous les jours avec son amoureux.
N°8 – I don’t need a man – Pussycat Dolls – Je m’étonne moi-même d’intégrer dans mon classement une chanson des Pussycat Dolls, que je zappe pourtant régulièrement à l’entente des premières mesures de leurs morceaux à la radio. Mais celle-ci, je la trouve plutôt pas mal, avec des sonorités qui rapprochent parfois celles des chansons de Gloria Estefan.
N°7 – Elles demandent – Medhy Custos – A priori, cette chanson est très banale, limite mauvaise. Mais à force de l’entendre, je connais les paroles presque par cœur, et du coup, je chante, et du coup, j’ai appris à l’apprécier. C’est du zouk. Une chose étonnante: Perle Lama est citée dans cette chanson. Elles demandent fait donc un hommage à Perle Lama… J’en reste coi.
N°6 – I wish I was a punk rocker – Sandi Thom – La jeune chanteuse d’outre Manche fait toujours partie de ce Top ten, preuve que j’aime bien. C’est frais et rythmé juste comme il faut.
N°5 – You give me something – James Morrison – Cela faisait un petit bout de temps que je pensais à cette chanson pour ce classement, mais à chaque fois, dix titres lui volaient la vedette. Et pourtant, c’est un titre fort agréable, que j’ai mis du temps à dissocier de Last request de Paolo Nutini. Comme ce dernier a déjà été classé, il en sera désormais de même pour You give me something.
N°4 – À fleur de toi – Vitaa – Non, pour une fois, je ne me justifierai pas (parce que c’est quand même dur d’avoir des arguments parfois).
N°3 – Rejection – Martin Solveig – Musique de boîte de nuit, faite par un DJ. C’est plutôt sympa. Et le clip est aussi sympa que la chanson.
N°2 – Le miroir – Chimène Badi – Le deuxième extrait de l’album du même titre de Chimène Badi est un tube bien plus porteur que Tellement beau. Parlons d’abord des paroles: elles toucheront certainement les personnes qui ont parfois du mal avec leur image et leur apparence. Mais le véritable point fort de cette chanson est indéniablement la mélodie: c’est très rythmé pour une Chimène Badi qui nous réservera certainement, lors de ses futurs passages télé, de sublimes coups de cou sur le côté comme elle seule sait les faire.
N°1 – Relax (Take it easy) – Mika – J’ai comme l’impression que la surprise est un peu tombée à plat cette fois-ci… Là encore, comme pour la deuxième du Top ten, le point fort est la mélodie. C’est enivrant. Et tant que ma voix me permettra encore de suivre Mika dans ses aigus déraisonnés, j’adorerai cette chanson.