4 mars 2007

Fête de la musique

Dehors, dans l’après-midi, les rayons du soleil s’échouant sur mes lunettes de soleil de star, le vent léger faisant voltiger les quelques centimètres de cheveux sur ma tête, les oiseaux titillant mes douces oreilles, j’avais envie d’être heureux. Le bonheur rhumanesque est indissociable de la musique. Je parle bien sûr de la musique que j’aime, pas de l’odieuse nouvelle chanson de Céline Dion, ni de la très fade nouvelle chanson de Calogero. Je parle de la musique qui transporte loin, qui fait rêver, celle qui donne envie de tomber amoureux. Ah, Mika…

Aujourd’hui dimanche, c’est la journée médiane entre deux événements télévisés musicaux majeurs. Vendredi, c’était la retransmission de la soirée des Enfoirés, exactement en même temps que le retour du chanteur blond platine à frisottis qui n’a, aux dires des fans, pas perdu sa voix, à Bercy. Bien sûr, je ne me suis pas payé la place pour aller voir le chanteur aux lunettes de mouche. Et donc, je me suis assis dans un canapé, et j’ai regardé Muriel Robin, Pierre Palmade, l’insupportable Gérard Darmon (à noter que dans ces trois-là, seul Pierre Palmade est au courant qu’il ne sait pas chanter) et leurs amis. Claire Keim m’a subjugué par la douceur de sa voix. Jean-Baptiste Maunier m’a gâché une bonne partie du plaisir. Patricia Kaas m’a ébloui par sa classe naturelle. Chimène Badi et Tina Arena ont définitivement les deux voix les plus puissantes des Enfoirés. Bénabar fut un exemple de simplicité et de modestie. Et Lââm a été remarquée par tout le monde grâce à ses cheveux couleur Casper-le-petit-fantôme. Néanmoins, j’avoue avoir un peu de mal avec cette reprise de Jean Ferrat, malgré le joli clip avec Nathalie Baye. Je n’ai qu’une question: à quand Vincent Delerm aux Enfoirés?

Bon, venons-en à l’autre événement télévisé musical. Mardi soir, France 3 propose Eurovision 2007 : Et si on gagnait. Et oui, et si on gagnait… Une telle utopie mérite un praïme taïme exceptionnel. Au cours de cette soirée, les téléspectateurs seront invités à dépenser des SMS surtaxés pour élire la chanson qui représentera la France lors du prochain concours. Les maîtres de cérémonie seront Tex et Julien Lepers. Si avec ça, l’audimat ne décolle pas, je ne comprends plus. Cette année, chaque chaîne de France Télévisions soumet deux chansons (et donc deux interprètes) aux votes du public. Extrêmement déçu par les représentants français depuis Jonatan Cerrada, je souhaite un tube pour la France cette année. Non, je ne soutiendrai pas le groupe le plus connu des candidats, les Wampas, tout simplement parce que la chanson Faut voter pour nous et du même genre que le We are the winners lituanien de l’an dernier.

Je refuse catégoriquement Jennifer Chevallier, Charlotte Becquin, et Valérie Louri car elles sont d’une banalité incroyable. Je ne veux pas non plus des Fatal Picards, car même si leur chanson est originale, leur nom fait un peu redondant après les Fatal Bazooka. Mon vote n’ira pas non plus aux Vedettes, si irrespectueusement heureuses de la mort de leur tendre papa. Je peux aussi citer brièvement Medi-T, BZR, et MAP, qui ne passeront pas les présélections, espérons-le.

Non, j’ai une, et une seule, préférence: c’est Estelle Lemée et sa chanson Comme un rêve. Ce morceau aux sonorités sixties aurait fait les beaux jours de Lorie si elle était née en 1950. C’est sucré, acidulé, les paroles sont succulentes de mièvreries, et la musique est savoureusement kitsch. Cette chanson est faite pour gagner. Ça me rend heureux. Votez Estelle Lemée!


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