Avec les jours qui filent à grande vitesse, peu de temps pour être épanoui. Alors ne gaspillons pas le temps, ne parlons pas des choses qui fâchent, ne parlons pas de Brian Joubert. Certes, c’est un tantinet méchant pour ce garçon fraîchement champion du monde, mais je ne vais quand même pas jouer à l’hypocrite. Sans pour autant le détester, bien sûr, j’ai juste envie de dire que Brian, c’est pas mon chouchou. C’est tout.
Ce que j’aime bien, c’est me souvenir de ce que j’aimais regarder à la télé quand j’étais petit plus jeune. Sur une idée originale d’une téléphage enragée de la toile, j’ai décidé de vous exposer les jeux télé qui ont marqué mon enfance et mon adolescence.
Immédiatement me viennent à l’esprit les émissions de praïme taïme, avec sur le podium, Fort Boyard, Intervilles et Jeux sans frontière. Des trois, Fort Boyard était (ou est puisqu’elle existe encore, comme l’amour) la plus chic (que l’on n’écrit pas chique, même si émission est du genre féminin). En effet, le bâtiment en jette déjà, et il y a ces clés à rassembler, ces énigmes à trouver, ce générique qui est de loin le meilleur générique télé de toutes les émissions confondues de tous les temps, ainsi que ces personnages prestigieux, comme l’énigmatique Père Fouras, Félindra Qui-n’est-plus-la-même, les 3 Passe (puisque Passe-Muraille a fait récemment son apparition) et feue ma préférée la Sauvageonne. Pour les deux autres jeux, le principe est surtout basé sur le spectacle, les déguisements ridicules, et le bruit incessant tout le long de l’émission, qui me donnait l’impression que je n’avais pas passé la soirée tout seul. Je peux vous avouer que le seul et unique été où ces trois émissions furent programmées, chacune leur tour, une fois par semaine, fut un très bel été. Les émissions présentées par Olivier Minne (Les mondes fantastiques et Mission Pirattak) étaient un peu moins palpitantes à mon goût, car édulcorées.
Mes plus belles émissions de jeux télé sont aussi liées à la chanson. Fa Si La Chanter était quand même la référence en la matière. Pascal Brunner menait cette émission d’une main de maître en entonnant tous les standards populaires de la variété française et internationale, accompagné par les choristes Patrice Amate et Valérie. L’émission avait un temps disparu, puis avait fait un bref retour, sans trop de succès. Et en été 1996, TF1 a lancé son Fa Si La Chanter: ça s’appelait La chanson trésor. C.Jérôme animait cette émission au bon goût de sable chaud (c’est une image à la con, puisque tout le monde conviendra que le sable chaud, c’est dégueulasse), où le concept était novateur: deviner le titre d’une chanson à l’entente de sa mélodie.
J’aimais bien aussi les émissions de Nagui: l’excellente Que le meilleur gagne, reprise par la non moins excellente horrible mégère du Maillon faible, la très bonne émission actuelle Tout le monde veut prendre sa place, mais pas Le coffre parce que c’était nul. Comment parler de Nagui sans évoquer ses quatre géniales émissions de praïme taïme? Elles ont toutes eu un nom différent, mais en fait, c’étaient toutes les mêmes: N’oubliez pas votre brosse à dents (où la voix-off, Jean-Luc Reichmann, se plaisait à répéter sans cesse "N’oubliez pas votre brosse à dents, ‘ss à dents’"), L’appel de la couette (N’oubliez pas votre brosse à dents, mais dans un lit géant), Miroir, mon beau miroir (N’oubliez pas votre brosse à dents, mais où on pouvait voir les émissions sur les autres chaînes en même temps), et Ça va être votre fête (N’oubliez pas votre brosse à dents, mais en 2006, et version flop).
Enfin, les vraies émissions de jeux: Les Z’amours (que je regarde uniquement pendant les vacances quand j’ai la flemme de changer de chaîne ou d’aller me laver), Motus (the émission culte "Mo Mo Motuuus"), Le juste prix (que je ne manquais pas, par amour immodéré pour la chute du tyrolien à la fin du jeu éponyme), La cible (pour son intérêt indéniable, et ses deux animateurs géniaux, Olivier Le-body-buildé-Minne, et Marie-Ange La-qui-fait-toujours-peur-avec-sa-coiffure-Nardi), L’or à l’appel (tellement meilleure que Le Bigdil, et dont je me rappelle les deux premières émissions, puisque le gagnant de la toute première émission avait été invité lors de la deuxième émission), Tournez Manège (avec les inénarrables Evelyne Leclercq, Fabienne Egal, Simone Garnier, et Charly Oleg), Les bons génies (que j’aimais bien, parce qu’il fut un temps où j’aimais bien Patrice Laffont), 100% questions (que j’adorais parce que je l’avais découverte bien avant qu’elle ait du succès), ou encore La roue de la fortune (que tout le monde connaît puisque le jeu est apparu en été 2006 – vive Cléa Pastore, Annie Pujol, Frédérique Le Calvez, Michel Robbe, Christian Morin, Alexandre Debanne et Olivier Chiabodo). Il y a aussi les jeux qui m’ont marqué mais dont je ne me souviens absolument plus du principe (si des fans pouvaient m’aider à me rafraîchir la mémoire, ce serait gentil): Le Kouij avec le trop vite oublié Gérard Vivès, Presse-citron que Florence Klein (quelle idée!) animait sur la 3 le midi (c’était une émission conviviale, un peu comme celle de ce sympathique animateur de Direct 8, Théo Phan, Jeux sans enjeu), Ça déméninge (dont l’épreuve finale était extrêmement difficile, puisque basée sur la mémoire visuelle, mais dont aucun élément ne me revient en tête), et Question de charme (émission culte selon moi, puisque Georges Beller et Daniela Lumbroso formaient un couple glamour et envoûtant). Ah oui, il y aussi des émissions que je n’ai jamais aimées: Attention à la marche, Télé la question, et Mission: 1 million.
Voici venu le moment de décerner les Thierry Beccaro d’honneur des jeux télé (ayant déjà évoqué Fa Si La Chanter, je ne peux malheureusement plus l’intégrer dans le classement qui suit). Le Thierry Beccaro de bronze est attribué à… Qui est qui?. Ah quelle émission insouciante où il fallait deviner qui était boucher, agent immobilier, notaire, prof de latin, styliste, et fan de Plastic Bertrand entre Robert, Colette, Marie-Claude, Céline, Louis et Stéphane. Marie-Ange Nardi, elle aussi, était insouciante à cette époque; elle ne savait pas qu’elle allait porter la poisse à tout ce qu’elle allait toucher par la suite… Le Thierry Beccaro d’argent est attribué à… Pyramide. Avec Patrice Laffont, visiblement ravi de présenter une émission de poker sur Direct 8, Laurent Broomhead et toujours Marie-Ange Nardi, puis Claire Gautraud et Jérôme Tichit, et aussi un temps Pierre Galibert et Olivier Minne. Et aussi Pépita. Au fait, que devient Pépita, qui venait tirer la carte postale chaque midi? En deux briques ("di li di li di ling"): tout, contraire. Et enfin, le Thierry Beccaro d’or est attribué à… roulement de tambour… tin tin tin… attention… Une famille en or. Evidemment, comment oublier ce summum du jeu télé successivement animé par Patrick Roy, Bernard Montiel, Pascal Brunner, et Laurent Cabrol? Impossible. Pour gagner, il suffisait d’être l’archétype du français moyen, et de donner toutes les réponses que 100 français étaient susceptibles d’avoir données. Heureusement, ce jeu va faire son come-back sur TF1… très bientôt!
Ce fut une chronique longue, mais passionnante pour moi. Je me remercie.
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