Se laisser glisser sur la douce pente de l'anonymat doit probablement être une sensation désagréable, déprimante, et affreusement triste. Ceci est d'autant plus vrai si la célébrité a été durable et intense. De ce point de vue, Cédric Atlan peut s'estimer heureux, puisqu'avant d'être redevenu un inconnu, il était un "un peu connu". "Un peu connu" parce que deux de ses chansons sont "un peu connues". C'est d'ailleurs très dommage qu'elles ne soient qu'"un peu connues" parce qu'elles sont formidables, et mériteraient ainsi d'être "beaucoup connues". La première s'intitule Enfin on plaît aux filles. Elle est ponctuée de jeux de mots qui résument l'enfance et l'adolescence classiques d'un jeune garçon qui aime les jeunes filles. D'abord on Playskool, puis on Playmobil, puis on Playstation, et puis cool, enfin on plaît aux filles. L'autre chanson, c'est Come in. Ici, Cédric se prend pour un gros paquet dont on enlève l'emballage. Le gros paquet découvre alors les multiples joies de l'amour.
Dans son album Élève indiscipliné, pense trop aux filles, le jeune auteur-compositeur-interprète se pose de bonnes questions, se demande s'il est normal, s'il a un beau Q.I., et parle de lui. C'est un garçon qui s'aime bien, séducteur, et qui se sait unique. Il parle de son apprentissage de la vie, de l'amour. Malheureusement, ses textes n'auront pas vraiment touché le public, peut-être lassé par les lovers. Son deuxième album, Aparté pop, sorti en 2006, est par conséquent resté dans un anonymat encore plus anonyme que le premier. Malgré son filet de voix à la Goldman, sa plume à la Zazie, et son allure à la Dutronc, Atlan est resté un inconnu, juste "un peu connu".
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