Bien sûr, le groupe a du succès de 1995 à 2005, mais le il est principalement dû aux concerts et au bouche à oreille. Au début, Tryo est très loin de la logique commerciale. Le fan typique de Tryo vit une vie plutôt cool, passe des soirées entre potes où la bière coule à flots, a les doigts jaunis par le bédo, les cheveux sales parce que les dreads, c’est le sacrifice de l’hygiène, et les plantes des pieds noires parce que c’est tellement plus agréable d’être en contact direct avec la terre. Il ne faut pas faire de généralités, mais bien souvent, le fan de Tryo aime vivre en communauté, vénère Olivier Besancenot, et se reconnaît dans les textes du groupe. L’une des chansons-phares s’intitule La main verte et vante les mérites de la culture personnelle de l’herbe euphorisante, au détriment de son achat auprès de dealers. D’autres chansons sont incontournables, comme G8, Serre-moi, ou Un homme qui aime les femmes.
Mais c’est en 2005 que la chanson L’hymne de nos campagnes connaît un réel succès populaire en radio, alors qu’elle fait partie du premier album, Mamagubida, sorti en 1998. L’engrenage commercial a démarré; le titre Désolé pour hier soir, qui raconte le lendemain difficile d’une soirée arrosée, marche fort également. Finalement, Tryo a fait une tournée pour fêter ses dix ans, le public s’est agrandi, et les fans de la première heure sont toujours là.
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