Je prévoyais d’être heureux aujourd’hui. Je prévoyais même d’être heureux dès hier soir. Parce qu’hier soir marquait la fin des affreuses trois dernières semaines d’examens que j’ai passées. Alors d’un côté, oui, je suis heureux, mais ces trois affreuses semaines ne se sont pas terminées en beauté, loin de là. Ma séquence d’examens s’est achevée avec un oral devant un prof qui rassemblait en lui tout ce que je peux détester chez quelqu’un: de l’arrogance, de la condescendance, de l’irrespect, de la connerie, dans le sens le moins honorable du terme. Où est la conscience professionnelle quand on a deux heures et demi de retard en le faisant exprès? Est-ce logique que ce plouc décide de partir faire un tour pendant une trentaine de minutes alors qu’il doit entendre des étudiants passer un examen? Est-ce normal que certains élèves aient trente minutes de préparation pour leur oral, quand d’autres ont plus de deux heures? Doit-on être heureux quand un examen oral de quinze minutes se transforme en humiliation volontaire de cinquante minutes? J’ai perdu la moitié de ma journée, hier après-midi, en arrivant à 13h30 pour repartir à 18h00, alors que j’étais censé quitter les lieux à 14h30. Et cet espèce de c%/?§&!\% se permet de me ridiculiser en me disant que je ne suis pas bon. Moi, pas bon? Il ne devait pas réaliser à qui il parlait. Je comprends que des jeunes demoiselles, fort probablement à la recherche d’un mec mortel, soient reparties en pleurs de cet entretien, déstabilisées. Un énergumène comme lui est capable de briser quelqu’un de fragile. J’ai, en tout cas, décidé d’aller me plaindre à sa direction, pour que ce frustré de la vie soit puni, récupère un blâme, reçoive un avertissement sévère, soit abandonné par sa famille, pleure toutes les larmes de son corps, sombre dans une grande dépression, et perde ses cheveux. Evidemment, je m’attends à avoir deux sur vingt, mais le dix-huit sur vingt que m’aura, je l’espère, donné Mlle C. le compensera.
Et en conséquence, hier soir, j’ai mangé. J’ai mangé tout ce que j’ai pu trouver. Et j’ai grossi à vue d’œil. Et en plus, j’ai une tête horrible. Enfin, ne soyez pas effrayés, quand je dis que j’ai une tête horrible, c’est par rapport à celle de d’habitude, ce qui signifie que je reste Rhum Raisin, quand même, un peu au-dessus de la moyenne, en quelque sorte. Alors maintenant que je suis en vacances, ou plus exactement en semi-vacances puisqu’il me reste mes cours du soir jusqu’au 29 juin, je vais reprendre ma vie en main: footing tous les jours, régime diététique strict, rattrapage intense de sommeil pour tenter d’effacer cet indigo trop marqué juste au-dessous de mes yeux, et rattrapage intense de soleil pour tenter de redonner à mon teint ce hâle naturel qui lui va si bien. Cinq kilos à perdre, c’est pas tant que ça, hein… Je ne suis pas gros… Non.
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