29 août 2011

Allo maman bobos

C’est toujours un peu frustrant de ne pas réussir à aimer complètement un film pour lequel on avait envie d’aimer jusqu’aux acteurs qu’on n’aime habituellement pas trop. Curieusement, Les Chansons d’Amour n’est pas le premier film que j’ai vu de Christophe Honoré. J’avais regardé, un soir sur Arte, Ma mère. Il faut vraiment s’ennuyer profondément chez soi un soir d’automne pour laisser la télé allumée sur Arte, alors que la chaîne franco-allemande diffuse un film sur l’inceste. Parce que c’est essentiellement ce que j’ai retenu de Ma mère. Louis Garrel couche avec Isabelle Huppert, sa mère. Mais j’ai tenu, et j’ai aimé.

Hebergeur d'image

Et puis j’ai eu la curiosité de visionner Dans Paris, qui a m’a rappelé que j’aimais bien Romain Duris. Au début, j’aimais bien Romain Duris uniquement parce qu’il s’appelle Romain. Film après film, je l’aime d’autant plus qu’il a quelque chose d’indéfinissable qui fait que je l’aime bien, sans pour autant l’adorer.

Et j’ai vu Les Chansons d’Amour. A la fin du film, j’avais un sourire niais. Que j’ai gardé quelques minutes après. Ces comédiens – même Louis Garrel – je les ai aimés. Ces chansons, évidemment. Ce Paris-là aussi. Tout. Suivirent La belle personne et Non ma fille tu n’iras pas danser. Il fallait se rendre à l’évidence : Christophe Honoré fait des films bobos… que j’aime. Alors bien sûr, au Conservatoire de C., j’ai côtoyé des bobos de province. En écoutant certains textes de Vincent Delerm, j’ai bien conscience qu’ils me plaisent. J’ai habité dans un quartier bobo à Paris durant quelques mois et je m’y suis plu. La seule chanson de Renaud que j’aime s’intitule Les bobos. Mais tout cela en rien ne fait de moi un bobo, que ce soit clair.

J’ai donc logiquement écouté une dizaine de fois la BO des Bien-Aimés cet été. La légèreté des mélodies aiguisait de jour en jour mon excitation. Ma joie s’est ramollie au fur et à mesure que les minutes du film défilaient. Yann Barthès a peut-être adoré, mais je ne suis pas Yann Barthès. Je ne fume pas. Attention, je n’ai pas dit que ma joie s’est dégonflée. J’ai employé « ramollie » pour dire que ma déception a été grande, mais pas au point d’anéantir mon plaisir. C’est juste que Les Bien-Aimés n’a pas été à la hauteur de mes espérances.

Premier point négatif : la durée. Comme c’est long ! Bien sûr, il fallait étirer la pellicule un max pour faire rentrer toutes les chansons bobos d’Alex Beaupain, mais tout de même. J’ai en tendance à m’ennuyer, notamment pendant les longs dialogues où apparaît Chiara Mastroianni. J’ai même failli regarder l’heure sur mon portable, mais non, j’ai résisté. Les tracas des bobos, qu’ils soient de Paris, Londres ou même de Reims – d’ailleurs, à Reims, personne n’y va ! – sont d’autant moins passionnants qu’ils sont décortiqués et étalés à l’envi sur des mélodies branchouilles.

Second point négatif : le jeu des acteurs. De tous les acteurs des Bien-Aimés, je trouve que c’est Michel Delpech qui joue le mieux. Ludivine Sagnier a perdu de sa fraîcheur et se prend trop la tête. Chiara Mastroianni joue faux et c’est dommage quand on est le personnage principal (ou quasi). Louis Garrel est carrément à côté de la plaque quand il s’énerve après la (rigolote) scène de cunnilingus dans les waters pour messieurs. Catherine Deneuve est coincée égale à elle-même. Et puis Christophe Honoré aurait peut-être dû choisir un acteur tchèque un peu moins bien bâti et séduisant que Rasha Bukvic s’il avait derrière la tête l’idée d’engager Miloš Forman pour interpréter ledit acteur tchèque vieux.

Bon à part ça, je préfère quand même ce genre de films à des films de bourrins, hein. Finalement, je suis peut-être plus bobo que bourrin.

Hebergeur d'image

(Photos chopées sur allocine.fr)

28 août 2011

Juste des dé-tails

Si j’ai attendu aussi longtemps pour constituer un nouveau Top Ten et ainsi faire en sorte que mon blogue soit actualisé, ce n’est pas parce que j’étais en vacances. Bien sûr, je l’étais, mais ce n’est pas la raison principale. Ce n’est pas non plus parce que je n’avais pas envie d’écrire. En fait, j’ai écrit des trucs, mais qui n’ont rien à faire sur ces pages. Ce n’est pas non plus parce que je n’avais pas d’idées de nouvelle chronique. J’en ai souvent, mais mon principal souci est de trouver la motivation, voire le temps, pour développer ces idées et les accoucher. Non, si j’ai attendu aussi longtemps pour vous offrir ce nouveau Top Ten, c’est parce que j’attendais de pouvoir écouter Dita, la nouvelle chanson de Lorie, afin de la faire figurer en bonne place dans ce classement.

N°10 – Milow – You and me (In my pocket) Depuis son premier album, Milow fait, à mes yeux, une petite carrière sans fausse note. La voix, posée et maitrisée, est touchante et déborde de sincérité. La chanson, elle, est enjouée et enlevée à souhait.


N°9 – Bruno Mars – The lazy song Comment ne pas apprécier une chanson qui fait l’éloge de la paresse ? Bien sûr, la période de l’été est propice au succès de cette chanson a priori sans prétention. L’ambiance reggae chic en a fait un succès mérité. En prime, le clip est très sympathique.


N°8 – Adele – Someone like you Adele est indétrônable dans les charts britanniques depuis plusieurs mois. Ce succès, assez inattendu est amplement mérité. Elle me fait un peu penser à Lara Fabian : sa technique, sa voix, son émotion, ses ballades, ses yeux globuleux… Les paroles de Someone like you sont pathos au possible et j’adore.


N°7 – Julien Loko (Dracula, L’amour plus fort que la mort) – Encore Autant le dire tout de suite : j’ai détesté au plus haut point 1, 2, 3 et En Transe…Ylvanie. Mais le refrain de ce troisième extrait de la comédie musicale de Kamel Ouali est vampiresquement efficace. Et sinon, ça n’a rien à voir, mais j’aime bien prononcer le nom de Julien Loko comme Miguel Ángel Muñoz… Tu diras que estoy Loko Loko Loko Loko


N°6 – Ycare – Lap dance Énorme succès radio pour cette chanson, qui se reflète un peu moins dans le nombre de ventes. C’est dommage. C’est aussi un peu dommage que cette chanson marche mieux qu’Alison dans le premier album, chanson géniale. Il n’empêche que l’ex-candidat de Nouvelle Star mérite de réussir.


N°5 – M Pokora – A nos actes manqués C’est indéniablement le plus beau succès français de cet été 2011. M Pokora est parvenu à insuffler à ce tube de Jean-Jacques Goldman fraîcheur, jeunesse et insouciance, sans changer le rythme, mais en y ajoutant des sonorités des îles et du soleil. Jolie performance.


N°4 – Inna Modja – French Cancan (Monsieur Sainte-Nitouche) L’expression «Saint-Nitouche» au masculin avait déjà été utilisée par Aldebert dans une délicieuse chanson il y a sept ou huit ans. Inna Modja l’emploie à nouveau dans ce tube affirmé. Une chanson qui donne envie de danser et qui se retient très facilement.


N°3 – Shy’m – Tourne Les années 2010/2011 marquent définitivement un tournant dans la carrière de Shy’m. Ses chansons ont un succès radio et ventes impressionnant et elle se rapproche peu à peu d'une renommée populaire et grand public. Tourne est aussi efficace que toutes les chansons de son album. Shy’m se distingue aujourd’hui largement d’une Sheryfa Luna, et rivalise avec, voire dépasse, une Alizée ou une Jenifer.


N°2 – Elisa Tovati & Tom Dice – Il nous faut Je crois que c’est la chanson que j’ai le plus entendu à la radio cet été. La ballade est délicieuse et relaxante, comme un amour de vacance, une histoire sans lendemain. L’accent de Tom est mignon. Mon passage préféré de la chanson dure une seconde : c’est lorsque Tom prononce « La nouit », à 1’53 dans la vidéo ci-dessous. So cute.


N° 1 – Mika – Elle me dit Le retour en français de Mika est jouissif, tu peux pas test. C’est du Mika tout craché, avec du rythme, des aigus et un air entêtant. Impossible de ne pas hurler à chaque écoute de Elle me dit. Vivement l’album The Origin of Love, prévu pour l'année prochaine. Ah oui, et le clip est génial.



(Bon, en fait, Dita ne fait pas partie du Top Ten, parce que je trouve cette chanson décevante, d’une banalité affligeante, à la mélodie pauvre)

13 août 2011

Drôle de jeux

Comme Zouk Machine avait la musique dans la peau, j’ai toujours eu le jeu dans la peau. Ka sa yé Misyé Bobo… A tel point que dans mon enfance malheureuse où il fallait aller à la mine afin d’obtenir quelques pièces pour s’acheter du pain, j’ai envisagé parfois devenir animateur de jeux à la télévision. Je n’aurais bien sûr jamais eu le talent d’animation d’un Nagui ou d’un Lagaf’, mais je me serais contenté d’un talent à la Patrice Laffont. Il va de soi que j’aurais surpassé le talent (même si le terme est un peu excessif) d’un Cyril Féraud.

Patrice, l'ami de Pépita

Enfant, et même adolescent, je n’ai pas compté la quantité pléthorique de parties de Scrabble, de Monopoly, de Trivial Pursuit, de batailles, de dominos, de petit bac que j’ai pu jouer avec mes voisines, mes cousins, ma grand-mère et autres gens qui croisaient mon chemin. Évidemment, je gagnais souvent, parce que je suis fort. Je m’arrangeais parfois pour perdre, de manière à ce que jamais le moindre soupçon d’éventuelle triche ne s’éveille dans l’esprit de n’importe quel adversaire humilié d’avoir un jour rencontré mon jeu.

Mon plaisir de jouer à des jeux de sociétés comme Super Défi, Dix de Chute, Labyrinthe, Taboo Junior, Cluedo Junior ou encore Eurêka s’est peu à peu transformé en désir de fabriquer moi-même des jeux et faire participer mes camarades de classe ou ma famille. Ce désir de devenir le Monsieur Loyal du jeu mijotait chaque été lorsque je passais deux mois à la campagne chez ma grand-mère, souvent installé devant la télévision, excité à chaque début de générique de programmes de jeu tels que (dans le désordre) Pyramide, Intervilles, Mokshû Patamû, Les Bons Génies, Le Maillon Faible, Qui est qui ?, La Chanson Trésor, Que le meilleur gagne, 100% questions, Presse-Citron, Quelle galère !, Tout vu tout lu, L’Or à l’Appel, Jeux sans Frontières, Fa Si La Chanter, etc.

L'Or à l'Appel

Voilà donc près de 20 ans que j’organise des jeux. Au début, c’était principalement des Motus que je proposais à ma grand-mère, qui acceptait volontiers de deviner des mots de six lettres. Puis, mes petits cousins grandissant, j’organisais des chasses au trésor sophistiquées, mêlant énigmes, mots croisés et connaissance de la chanson française. Les bouts de papiers sur lesquels étaient inscrits les indices étaient dissimulés dans la maison et avaient été préalablement salis et brûlés autour pour les rendre anciens et précieux, comme les indices de Fort Boyard. Le trésor se matérialisait la plupart du temps en « Bon gratuit » pour aller chercher un Kinder Bueno ou Délice caché dans le meuble de la salle à manger.

Lorsque j’étais en CM1, j’ai commencé une aventure incroyable. Tous les midis, après la cantine, j’organisais un grand jeu dans le fond du préau. Au début, deux camarades avaient accepté de jouer avec moi. Puis, au zénith de ma gloire d’animateur du jeu du midi dans la cour de récré, une dizaine de camarades participait quotidiennement. Le but était de retrouver le nom des élèves de la classe, dont j’avais mélangé les lettres. Parfois, je mélangeais aussi le nom des profs. Et quand le stock de noms était épuisé, je passais aux gens connus. Au fil du temps, le jeu du midi a évolué. J’y ai inséré des jeux de chansons, des jeux de statistiques, et même des jeux physiques. Le vendredi, j’avais même créé le jeu du « Serpent maléfique » dont la règle était tellement compliquée que je ne m’en rappelle plus trop aujourd’hui. Chaque jour, le vainqueur remportait un cadeau. Toute ma richesse en surprises de Kinder Surprise et en cadeaux que je trouvais dans les paquets de Chocapic, Nesquik ou Frosties y est passée. Un vendredi, j’ai même fait gagner une carafe! Ma mère n'a jamais su comment cette carafe avait disparu. Mon jeu du midi a perduré jusqu’à la fin du mois de septembre de l’année de ma sixième. Les temps avaient changé.

Chaque été, j’avais beau être au collège, puis au lycée, ma fibre d’organisateur/animateur de jeux continuait avec mes cousins et ma famille. Mais mes amis, eux, trouvaient les jeux un peu ringards. Je n’osais donc pas leur proposer une soirée Trivial Pursuit. Jusqu’à mon année de prépa. Anaïs avait invité cinq ou six filles de la classe, et moi, pour une soirée « Années 90 ». La tentation d’organiser un quiz géant sur nos années d’enfance était trop forte. J’ai posé plein de questions, parfois à choix multiples, pendant la soirée. Nous avons beaucoup ri et le ressenti post-soirée fut assez jouissif.

Depuis 2005, quelques soirées « jeux de société » ont été parsemées dans mon emploi du temps, mais trop peu à mon goût. Jusqu’au jour où une nouvelle passion est née : N’oubliez pas les paroles ! Faisant fi des refus auxquels j’ai été confronté en me présentant à la sélection du jeu musical de France 2, j’ai décidé de reprendre ma casquette d’animateur de jeux en préparant des soirées N’oubliez pas les paroles ! La mise en œuvre fait un peu amateur, mais le concept est respecté. Le choix des chansons est prenant. La préparation de la difficulté est agréable. L’invention des thèmes est jouissive. L’attente est interminable. Et quand arrive le jour J, je suis tout excité. Tendre des pièges est un plaisir qui n’a pas de prix. Jubiler lorsque quelqu’un choisit le thème « Avec une laisse » en croyant tomber sur Mirza et n’a finalement le choix qu’entre Laisse-moi t’aimer et Laisse le destin l’emporter, c’est à vivre au moins une fois dans sa vie de concepteur de jeux.

Aujourd’hui, mes excitations à préparer des jeux et à me glisser dans la peau d’un animateur ne sont pas prêtes de s’éteindre. Il paraît qu’à la rentrée, une énorme soirée « Jeux télé » se profile… Je prépare un match en 5 manches : Mot de Passe, Money Drop, N’oubliez pas les paroles !, Questions pour un champion et La Cible. J’en frissonne d’impatience.

Un homme qui a bonne Minne (ha ha)

Photos chopées sur : jctvjeuxteles.kazeo.com, club.ados.fr, olivierminnezone.free.fr.

31 juil. 2011

Va y avoir du sport

(Prépare-toi, cher lecteur, chère lectrice, à voir une photo
sur laquelle j’apparais à la fin de ce billet
#TeasingDeMalade)


Aux belles heures de ce blogue, je parlais beauté, beauté, beauté, parfois même beauté, voire beauté ou encore beauté. Vous comprendrez bien que sur près de 450 chroniques, ce thème n’a été récurrent qu'une dizaine de fois, ce qui en fait automatiquement un thème marginal. C’est la raison pour laquelle, compte tenu du fait qu’il n’a été que marginalement abordé pendant ces cinq années, je m’autorise à en parler aujourd’hui.

Lassé d’imaginer que les gens qui croisent mon regard pourraient penser que je suis un peu boudiné dans mes chemises à carreaux à manches longues, j’avais deux solutions. La première était d’acheter des chemises taille L, ce qui est totalement inimaginable ; ce serait comme concéder de rencontrer Nagui sur le plateau de Tout le monde veut prendre sa place alors qu’on rêve d’un décor plus sombre avec des musiciens qui jouent de la musique. La deuxième solution était de perdre des kilos.

Parfois, Nagui a le sourire inspiré

Il m’a bien fallu admettre que cette deuxième solution était plus adaptée à l’idée que je me faisais de la beauté. Heureusement, cet été n’a pas été aussi chaud que l’annonçaient Evelyne Dhéliat et Catherine Laborde en cuir. Du coup, je n’ai pas eu trop à me battre contre ma diapnophobie. Pour perdre du poids, j’avais deux solutions. La première était de faire un régime à la Dukan ou à la Weight Watchers. Mais en été, il est totalement intolérable de ne pas manger de glace(s) le soir. La deuxième solution était donc de faire du sport.

Je suis rarement motivé pour faire du sport. Et pourtant mon passé de sportif est glorieux : sept ans de patinage, trois ans de natation, deux ans de tennis, six mois de football (eh ouais !). Pour aider mon corps à éliminer de la masse graisseuse, j’avais deux solutions. La première était d’aller faire du sport dans un club de fitness. Je m’y suis rendu. Avec mon t-shirt ample et mon bas de jogging large, j’avais l’air d’un gros à côté de tous les kékés en débardeur et collant en lycra. Après deux heures de vélo, d’abdos et d’engins qui musclent les biceps, j’étais crevé. La deuxième solution était d’aller courir régulièrement.

Oh non, ce n'est pas sur cette photo que j'apparais

J’ai bien sûr opté pour cette deuxième solution. Ce n’est pas que l’envie d’aller courir m’étreint fougueusement tous les deux jours, mais la perte de deux kilos (bon, en deux mois, certes) me motive avec énergie, hit music only. Dans mon complexe sportif des C., à deux pas de chez moi, à C., je rencontre régulièrement des athlètes qui font deux tours quand j’en termine un difficilement, des grosses dames qui obligent leur maillot à user leur élasticité, et des ados qui matent les autres ados qui font du sport.

Parce que je suis dans un bon jour, je t’offre, cher lecteur, chère lectrice, une photo qui se rattache à mon passé de sportif de haut niveau. Non, ce n’est pas une photo de moi en slip de bain lorsque je faisais de la natation. Non, ce n’est pas une photo de moi sur un court de tennis, ma belle raquette orange dans la main droite. Non, ce n’est pas une photo de moi en short et en crampons, un ballon au pied (ai-je au moins touché une seule fois le ballon de foot en six mois?). Il s’agit effectivement d’une photo de moi à la patinoire, prouvant bien que, parfois, j’ai terminé premier, en compétition...








Ready ?










Tadam...








Et voilà !


Je pense que Brian Joubert m'a tout piqué


Photos chopées sur tv5.org, univ-montp1.fr et chez moi.

20 juil. 2011

Divas divines

Ça tourne dans ma tête dirait un chanteur de funky music. Comme je n’en suis pas un, je dirais plutôt Ça se bouscule dans ma tête. Mais comme je ne suis pas non plus un chanteur à voix de coq, je ne dis rien. Je vois bien que mon équilibre intellectuel n’est plus ce qu’il était. Depuis que j’ai un nouveau téléphone, je suis obligé de classer mes sms autrement qu’avant et ça me perturbe fortement. Je n’aime même plus me regarder dans un miroir quand j’en rencontre un. Je suis fatigué le soir et j’ai envie de me coucher tôt. Et surtout, je suis en train d’adorer de la musique qui est loin de celle que j’écoute habituellement.

Oh bien sûr, je ne dis pas que je ne me ferai plus jamais un petit Johnny Johnny entre deux émissions télé, un petit Je veux vivre en attendant le bus ou un petit Même si tu revenais avant de m’endormir en play-backant à l’envi dans mes draps qui sentent bon la lessive de Maman.

Depuis trois jours, Arte propose à 18h30 des portraits de Queens of Pop. Même si mes Queens of Pop à moi s’appellent plutôt Karen Cheryl, Dorothée, Lara Fabian, France Gall, Shy’m ou Patrick Juvet, je peux comprendre que celles dont parle la 7 sont un peu moins francophones que les miennes. En rentrant du bureau, je regarde avec intérêt, et en différé (je précise, pour te montrer, lecteur, lectrice, à quel point mon métier me prend du temps et m’oblige même à rentrer tard chez moi, m’empêchant de prendre des cours de violon, ce qui, après tout, n’est pas bien grave puisque je n’ai pas de violon) ces reportages sur Arte.

Lundi, c’était le portrait d’Aretha Franklin. J’ai découvert Aretha dans une chanson du deuxième album des 2 Be 3. Filip clamait qu’il chantait « tous les standards d’Aretha » quand il était ado avec ses potes. C’est ainsi que j’ai cru, pendant un temps, que l’inspiration des 2 Be 3 était puisée dans le répertoire d’Aretha Franklin. Puis, par déduction, j’imaginais qu’Aretha Franklin chantait des chansons qui ressemblaient vaguement à Partir un jour ou Donne. Mais en anglais. Leaving one day et Give, donc. Bon, mon esprit éclairé a vite compris que leur musique était finalement assez éloignée l’une de l’autre.




Mardi, Diana Ross était à l’honneur. J’ai l’impression de connaître un peu plus Diana qu’Aretha. C’est peut-être parce que je pense connaître plus de chansons. Ce n’est pas seulement la voix impressionnante des chanteuses qu’Arte met à l’honneur qui ont fait d’elles des icônes, c’est aussi leur personnalité et leur vie. Toutes les périodes glorieuses de la vie de Diana Ross sont intéressantes : sa période Motown avec les Supremes, sa carrière au cinéma, son retour en grâce durant la période disco. Diana, c’est un peu une Sheila puissance dix.



Aujourd’hui, la vedette était Donna Summer. Chacune des reines de la pop choisies par Arte a quelque chose de singulier qui la rend mythique. En voyant défiler la vie de Donna en images, le néophyte que je suis aura forcément remarqué que le blasphème est né bien avant Madonna, la lascivité est née bien avant Britney Spears, la provocation est née bien avant Lady GaGa et la Sensualité est née bien avant Axelle Red.

Suivront Kate Bush demain soir, Madonna vendredi, Debbie Harry (Blondie) lundi 25, Britney Spears mardi 26, Mariah Carey mercredi 27, Lady GaGa jeudi 27 et Beyoncé vendredi 28. THE Queen of Pop sera désignée le dimanche suivant, après un sondage réalisé sur le site d’Arte au début de l’année.

J’aurais bien sûr adoré que cet éventail d’artistes féminines soit plus large et dure tout l’été. Il me manque des légendes country des années 50/60 comme Ella Fitzgerald, Patsy Cline, Billie Holiday… Et puis des stars qui auraient mérité leur place parmi les Queens of Pop et que je ne connais pas assez : Joni Mitchell, Janis Joplin, Bette Midler, Dionne Warwick, Barbra Streisand, Cher, Whitney Houston, Cyndi Lauper et Kylie Minogue.

Ce très bon programme m’a mis en appétit musical. Pour la peine, je vais m’écouter un petit Céline.

Photos chopées sur arte.tv

4 juil. 2011

Sors un peu de ta bulle

J’aimerais porter la moustache un jour. Une moustache fine horizontale aux deux tiers sous le nez. En la rasant, je pourrai ainsi prendre du plaisir en me disant que la moustache, c’est assez laid, et être heureux et soulagé à l’idée de la faire disparaître de mon si pur visage. Cette introduction n’a strictement rien à voir avec la suite de ce billet, et pour te le prouver, chère lectrice, cher lecteur, je vais te présenter le nouveau Top Ten, qui est, cet été, de grande qualité.

N°10 – Simple Plan feat. Marie Mai – Jet lag J’aime assez rarement du pop-rock ; cette dixième place est à souligner. J’ai été assez surpris de ne percevoir aucune once d’accent dans la prononciation du chanteur de Simple Plan. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, les Simple Plan parlent français aussi bien que Céline Dion puisqu’ils viennent de Montréal. Le chanteur s’appelle même Pierre Bouvier. On peut difficilement faire un nom plus francophone. D’où son non-accent.


N°9 – Aylin Prandi – 24 000 baci J’ai entendu cette chanson sur quatre radios différentes, et j’ai été vite emporté par la rapidité et la précision des riffs de guitare. On a assez rarement l’occasion d’écouter la langue italienne dans ce type de chansons : c’est souvent plus sirupeux. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, il s’agit d’une reprise d’une chanson d’Adriano Celentano, l’homme qui a composé plein de tubes pour Dalida, Dassin ou Vilard.


N°8 – Élisa Tovati feat. Tom Dice – Il nous faut La ballade manque un peu d’un refrain accrocheur, mais se laisse écouter avec un plaisir immense. La voix de Tom surpasse incontestablement celle d’Élisa, que j’aime pourtant. Le pont musical au violon est mélancolique à souhait et j’adore. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, Tom Dice n’est pas francophone, malgré sa belgitude, mais bien néerlandophone. Ce qui lui donne un charmant accent.


N°7 – Ycare – Lap dance Je crois que cette chanson a véritablement pris son envol. Je me souviens encore avoir A-DO-RÉ cette chanson, dès ma première écoute il y a quelques mois. Depuis Nouvelle Star, depuis Alison et J’y crois encore, je trouve l’univers d’Ycare enivrant. . Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, Ycare se prénommait Assane. D’où son pseudo, Ycare As.
Là.

N°6 – Anggun – Je partirai Cette chanson est une bouffée d’air frais, de vent du large, d’eau salée, de saga d’été à la Dolmen. Anggun est allée puiser dans son inspiration tout droit sortie des années 90, pour nous sortir une sœur de La neige au Sahara et d’Au nom de la lune. Certes, ça ne sonne pas très 2011, mais c’est revivifiant. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, le mélange de la sublime voix d’Anggun avec la sublime voix de Thierry Amiel était sublime dans N’oubliez pas les paroles ! Un duo me plairait bien.


N°5 – Mylène Farmer – Lonely Lisa Il s’agit de la première chanson extraite de Bleu noir que j’aime bien. A vrai dire, après quelques écoutes, force est de constater que je n’écoute absolument pas les paroles que chante Mylène. Jamais. Je me suis fait à l’idée que je ne comprenais pas ce qu’elle chante. Et pourtant, il semble que celles de Lonely Lisa soient plutôt perceptibles. Cette cinquième place tient donc surtout à la mélodie, très efficace. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, le clip ne m’aidait absolument pas à comprendre davantage le sens de cette chanson.


N°4 – Keen’V feat.SAP – J’aimerais trop Je le confesse : j’ai toujours été attiré par les daubes de l’été. J’ai aimé K-Maro. J’ai aimé Tribal King. J’ai aimé NZH. J’ai aimé Jessy Matador. J’aime donc Keen’V, qui va ainsi peut-être permettre au prénom Valérie de revenir au goût du jour. Certains passages de cette chanson sont savoureux. Mon préféré reste : ça a même joué sur ma libido ho-ho-hoQuelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, j’étais complètement fan des petits bruits d’orgasme qu’on entend après chaque occurrence du mot Valérie.


N°3 – Nolwenn Leroy – Brest Deuxième plus belle chanson de Bretonne, juste après Je ne serai jamais ta Parisienne. On a beau ne pas être Breton, on ne peut pas rester insensible à cette mélodie et à ces Tonnerres tonnerres tonnerres de BrestQuelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, Miossec, l’auteur de cette chanson, ressemblait plus à Mister Renard qu’à Docteur Renaud.


N°2 – M Pokora – A nos actes manqués Je ne sais pas ce qu’en pense Jean-Jacques Goldman, mais je trouve que M Pokora ne dénature absolument pas cette chanson, et lui donne même un nouveau souffle, ensoleillé et léger. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, je n’avais rien d’autre à dire, là, maintenant, alors tant pis, je me tais.


N°1 – Mika – Elle me dit Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaa… Je n’écoute que ça depuis 3 jours. Enfin une chanson originale en français. Je retrouve ses intonations, ses aigus, ses rythmes. Mika est un garçon génial qui mérite de ne pas devenir has-been, alors il faut continuer de le soutenir. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’en fait, cette chanson me faisait penser à Yelle, par moment. En mieux, bien sûr.
Là.

16 juin 2011

La boîte à pharmacie - Véhef 5

L’art est-il moins nécessaire que la science ?

Heureusement que je ne suis pas tombé sur ce sujet au bac parce que j’aurais eu terriblement envie de le choisir, et ma dissertation aurait probablement obtenu une note laborieuse, bien en-deçà de mon 13/20 sur « Les hommes ont-ils besoin d’être gouvernés ». Et puis de toute façon, je n'étais pas en ES.

La chanson que je vous présente aujourd'hui rappelle à quel point l'art est aussi nécessaire que la science.

A force de se faire gentiment taquiner par son petit frère, Gary Fico a tendance à se réfugier dans l’art. Sa véhef de Fuck you de Lily Allen est textuellement totalement différente de la vého. Elle s’intitule Ma vie et n’a rien à voir avec un vieux tube d’Alain Barrière.

Je te suggère, cher lecteur, chère lectrice, de bien écouter l’intonation de Gary dans la première phrase : on dirait Yannick Noah. Heureusement, ça s’estompe rapidement.




Je dessine une bougie sur un bout de papier chiffonné

Donc, l’art de Gary, c’est le dessin, et en plus, il est fort parce que dessiner sur du papier chiffonné, c’est pas évident.


Pour allumer ma vie, la gribouiller, pour la gommer a volonté

Ok, donc là, je sens que toute la chanson est une métaphore filée : le dessin est, en réalité, sa propre vie qu’il maîtrise et redessine asaguiz.


Colorier le fond de ma pensée qui est un arc-en-ciel d’humeurs

Tout ça pour dire que dans sa pensée, il y a de la joie (orange), de la passion (rouge), de la peur (indigo), de la colère (bleu), de la tristesse (violet), de l’espoir (vert) et un poussin (jaune).


C’est un soir étrange, tout prend vie sur mon cahier

Sincèrement, j’aimerais pas trop que ça m’arrive parce que vu comme je dessine, moi…


Alors je vais en profiter

Coquinou, va


Ma vie (ma vie)

Je dois avouer que je suis assez surpris du titre de cette véhef. Je comprends la volonté de l’auteur des paroles de ne pas traduire exactement le sens du refrain de la vého. Mais, en général, dans ce cas-là, l'auteur opte pour une adaptation proche de la sonorité originale. Bref, passons.


Ma vie s’anime quand je la dessine

Ok, c’est un pro du dessin, on a compris.


Quand ma mine s’exprime

Double sens ?


Caricature ma vie, comme un peintre de Montmartre

Personnellement, si ma vie ressemblait à une caricature faite par un peintre de Montmartre, je la trouverais pas très belle…


Ma vie (ma vie), ma vie s’anime quand je la dessine

Bis, donc.


Quand ma mine fait la gueule, tire un trait sur tout ce qui la rend aigrie

Double sens, oui.


Je décalque et j’attaque tous les méchants
À coups de ciseaux géants

Référence directe au clip de la vého où Lily Allen s’éclate à remodeler la silhouette des passants pour se moquer d’eux.


Et je découpe toutes leurs têtes

Oh le passage bien gore dans une chanson toute gaie


Les colle sur la place publique en attendant leur châtiment

Gary Fico est donc un gros sadique. Je suis sûr qu’il adore arracher les ailes des mouches quand elles tournent autour du saint-nectaire.


Je joue comme dans un cours d’arts plastiques

Enfin une phrase lucide qui rappelle que les cours d’arts plastiques sont tout sauf des cours.


Sans mauvaise note dans mon bulletin

Ce passage me permet de dire qu’entre ma 6e et ma 3e, ma prof d’arts plastiques ne m’a jamais mis moins de 15/20. Et pourtant, Dieu sait que je lui ai rendu des croûtes.


Comme un maître vaudou je décide de tous les destins

Si le mec t’a dans le pif, non seulement il te dessine moche avec un double-menton et un strabisme à la Joe Dassin, mais en plus il t’enfonce des aiguilles dans les fesses. Sympa.


Alors … La guillotine c’est maintenant

En fait, cette chanson, sous ses airs gentillets, est sanglante. C’est une chanson-happy-tree-friends.


Ma vie (ma vie), ma vie s’anime quand je la dessine
Quand ma mine s’exprime, caricature ma vie
Comme un peintre de Montmartre
Ma vie (ma vie), ma vie s’anime quand je la dessine
Quand ma mine fait la gueule
Tire un trait sur tout ce qui la rend aigrie

Reprise du refrain coloré et jovial


À vous, de dessiner vos envies
De coller vos sentiments

C’est de l’incitation à la débauche. Je ne vois rien d’autre.


De prendre vos vieux cahiers ou bien les brûler
Lors de ce soir étrange

Ce Gary Fico n’est quand même pas très net. Et maintenant je comprends bien que son petit frère Léo Rispal fasse tout pour se démarquer de lui et refuse de lui ressembler... « Non il ne faut pas l’écouteiiiille. Je ne veux pas lui ressembleiiille »...

24 mai 2011

Cinq

La première fois, j’ai été hésitant. On ne peut jamais être sûr de soi la première fois. Pourtant, j’étais excité à l’idée de cette première fois. Tellement excité que ce fut bref. A peine avais-je eu le temps de m’installer que les dés étaient jetés. Ce jour-là, mes mots étaient maladroits et ma naïveté a trahi mes désirs. Bien sûr, j’aurais voulu que cela dure, mais pour une première fois, c’était plutôt agréable. En plus, je savais intimement que cette première fois augurait bien d’une deuxième fois, puis d’une troisième, puis de suivantes. Au fur et à mesure, cela durait de plus en plus, et c’était bon. Je me suis toujours dit : « Une seule fois par jour », et j’ai toujours respecté cette règle que je me suis fixée. Parfois, c’était même zéro fois. Il m’est même arrivé de ne rien faire pendant plusieurs mois, ce qui m’a permis de savourer de nouvelles premières fois. Il y a des soirs où je me sentais fougueux. Parfois heureux. Parfois las.

Ma première fois, c’était il y a cinq ans. J’écrivais ces mots :

Rhum Raisin, c'est moi. Ca vous pouviez vous en douter...
Mais connaissez-vous Rhum Raisin ? Il a, à partir d'aujourd'hui, un nouveau mode d'expression, le blog.
Apprenez à le connaître, à l'apprivoiser, à critiquer avec lui, Rhum Raisin vous fera passer des bons petits moments en lisant ses chroniques.
Ah oui, j'oubliais, Rhum Raisin est génial, vous le remarquerez assez vite, mais prenez garde, vous risquez de devenir accro...

A l’époque, je ne me souciais pas d’un style d’écriture chiadé, mais j’aime ce côté naïf qui ne met même pas de cédille au c majuscule. Les deux dernières phrases montraient déjà une modestie très refoulée au fin fond du subconscient.

J’avais donné un titre que j’aime bien, même cinq ans après : « Acte 1 – Scène 1 ». Aujourd’hui, j’en suis à l’acte 4. Il y a eu les Chroniques, puis simplement Rhum Raisin, trop vite oublié, puis l’expérience Le Post, puis les Archives, ici-même. Au milieu, des entractes. Des coulisses pas toujours heureuses. Une scène et des projecteurs. Des personnages. Parfois le rideau était fermé. Parfois, les spectateurs sont partis. Parfois, ils sont restés. Aujourd’hui, ça n’atteint plus les sommets d’autrefois, mais mon spectacle continue. A son rythme.

Joyeux anniversaire, première fois !

Hebergeur d'image

18 mai 2011

Au grand héros de l'amer

C'est un peu comme si on s'apprêtait à déguster un Kinder Chocolat. L'idée de savourer l'enrobage au chocolat avant d'attaquer l'exquis coeur au lait est probablement plus appréciable que la dégustation elle-même. Pour faciliter la rude digestion de la quinzième place d'Amaury Vassili au concours de l'Eurovision, je me dis qu'au moins, j'ai passé une bonne journée de samedi, entre excitation et exaltation. L'issue de la soirée fut moins jouissive, mais je ne regrette pas d'avoir soutenu le Français. Amaury a réussi, en quelques semaines, à gagner mon grand intérêt pour son talent (puisque, auparavant, il m'était plutôt indifférent) et, malgré tout, il ne l'a pas perdu.

Le lendemain de la défaite d'Amaury Vassili, les sites médias ont relayé l'amertume avouée du chanteur:

J'étais l'homme à abattre. Les autres en ont clairement tenu compte. Pas ce pauvre con de jury français qui a offert 12 points à la Suède, pendant qu'elle ne nous donnait que deux points. Je suis vraiment déçu par le jury français. J'avais tellement envie de gagner.

Et d'ajouter, au sujet des vainqueurs:

Pour moi, cette chanson est mièvre. Je n'ai pas cru une seule seconde au côté, duo, couple. Et en plus, je trouve qu'il ne faut vraiment pas avoir de couilles pour chanter en anglais comme ça et ne pas utiliser la langue de son pays ou d'une région comme moi avec le corse.

Parce que oui, Amaury chante en corse, lui, donc il a des couilles.

Amaury le fougueux
(From 20minutes.fr)

Quand j'ai lu ces propos, j'ai compris son désarroi. Quelle peut être une réaction normale suite à une défaite aussi humiliante, alors même que tout le monde lui rabâche depuis des semaines qu'il va gagner?

Et puis, parce qu'Amaury est un garçon poli et bien élevé, il a publié une lettre sur Facebook, pour préciser les conditions dans lesquelles l'interview post-défaite a été réalisée. Il n'avait pris aucun recul et n'avait pas encore digéré son échec.

Au final, je me retrouve 15ème, c'est très dur, je pensais être dans les 5 premiers au moins...Tout ce travail pour ...celà. (...) Je ne comprends plus rien...Je suis épuisé, je vomis, mais, à 2h30 du matin, un journaliste du Parisien que je connais déjà me demande une interwiew, j'accepte, et toute ma déception prend le dessus, et mes mots dépassent ma pensée, je dis des choses très dures sur le jury français.

Bon, le passage sur le vomi, il aurait pu nous l'épargner, mais passons. Vient le passage qui m'a rassuré, moi qui aime quand les gens s'entendent bien:

PRECISION IMPORTANTE: Marie Myriam que j'adore n'est évidemment pas comprise dans ceux que j'incrimine ! Je présente donc mes excuses pour cet écart de langage dû à une trop grande pression...celà ne me ressemble pas, mais, ce qui est fait est fait.

J'avais peur qu'Amaury n'ait fait un duo avec Myriam Myriam uniquement pour le coup de pub et non pour une admiration qu'il porte à la dernière gagnante pour la France de l'Eurovision. Heureusement, Amaury Vassili met les points sur les i, et c'est tant mieux, sinon, il faudrait écrire Amaury Vassılı, et c'est moche (tout comme mettre un accent grave sur le a de cela).

DESOLE pour tous ceux qui liront ces articles repris en boucle et surtout amputés de quelques explications. C'est ce que l'on a coutume d'appeler "un pétage de plombs".
En espèrant votre pardon...
Je te pardonne, Amaury.

C'est ainsi que je referme mon livre de soutien à Amaury. Je vais désormais suivre sa carrière, avec plaisir. En ce qui concerne l'Eurovision, je vais rester fidèle au programme et soutenir inlassablement la France. Cette année, j'aimais vraiment ce que proposait la France et j'aurais adoré qu'elle gagne avec. Et ça m'embêterait vraiment que l'année prochaine, ce pays l'emporte avec une chanson que je n'aime pas.

14 mai 2011

L'Eurovision d'Amaury en sept chapitres (7)

Pour représenter la France au cinquante-sixième concours Eurovision de la chanson, Amaury Vassili chantera Sognu. En corse, Sognu signifie Je rêve. Comme lui, j’ai rêvééé la douceur de certains soirs. J’ai rêvé surtout qu’il n’était pas trop tard. Espérer encore de pouvoir tout changer. Et que ne vienne jamais, jamais le jour d’aprèèès.

C’est donc enfin le jour J, le samedi S qui sacrera peut-être Amaury comme chanteur préféré de l’Eurovision 2011. Bien sûr, les bookmakers se sont affolés, les Blue sont toujours bien placés, les jumeaux irlandais Jedward ont fait une formidable poussée dans les pronostics de la semaine, mais Amaury demeure, solide comme un roc. J’attends avec impatience la note finale d’Amaury et son petit air satisfait #oupas savourant les applaudissements chaleureux de la foule en délire, autrement dit, les warmer Beifall der verrückten Menge. Ce soir, la France ne fera pas la guerre. La France fera l’Amaury.

Le point fort du jour : sa prestation

Amaury et sa fraîcheur
(from Facebook)

Peu après 21h45, en onzième position, tout pimpant, Amaury Vassili devrait se présenter sur scène. Cela signifie qu’il ne passe pas au tout début, ni à la toute fin, ce qui est plutôt bien. En outre, la France passe juste après l’oubliable Russie, elle-même passant après la très oubliable Grèce. Les Jedward, eux passent en sixième position et ne sont pas gâtés par leur ordre de passage, un peu tôt pour pouvoir se dire « Ah, mais là, vraiment, ce sont les meilleurs ». En revanche, les Blue passent en quatorzième position, soit trois chansons après Amaury, ce qui est moins bon signe. En effet, la comparaison entre ces deux favoris sera inévitable. Il faudrait donc espérer une époustouflante prestation du Français

Oui mais voilà, sa très courte expérience l’empêche d’être à l’abri d’un déraillement vocal inopiné. Amaury a beau être talentueux, tout est possible. Son apparente transpiration de la lèvre supérieure peut également conduire le téléspectateur du fin fond de la Moldavie porter toute son attention sur autre chose que la voix du ténor.

Le point faible du point fort du jour : la prestation qui se profile est d’une sobriété assumée. Possibilité d’ennui pour certains téléspectateurs.

En avant-goût de sa prestation de ce soir, voici son duo avec Marie Myriam, jolie passation de flambeau :

12 mai 2011

L'Eurovision d'Amaury en sept chapitres (6)

Pour représenter la France au cinquante-sixième concours Eurovision de la chanson, Amaury Vassili chantera Sognu. En corse, Sognu signifie Je rêve. Tel un ange qui volerait au-dessus de Düsseldorf, Amaury peut compter sur ses soutiens en France, dont je fais partie. Il pourra rêver… Je rêve sans fausses notes, sans ratures, je rêve au delà des blessures, je rêve d’un monde qui s’élève.

Le Concours Eurovision de la chanson demeure un programme télé très suivi. Amaury a donc bien raison d'avoir accepté de participer. Je suis sûr que nos amis portugais, grecs, moldaves et roumains sauront reconnaître en Amaury un vainqueur potentiel et lui donner twelve points. Un classement de la France du côté gauche du tableau, et si possible vers le haut, est possible. J'y crois à mort (yvassili).

Le point fort du jour : son look

Je n'suis pas folle vous savez. Bonsoir.


Non, Amaury n'est pas un néo-monarchiste fasciné par Louis XIV, qui aime se rendre coquet tel un Lully soucieux de plaire à la cour du roi. Amaury - qui a déjà un prénom qui sent bon l'aristocratie - cultive sa chevelure à la fois majestueuse et sauvage, façonne son brushing pour le rendre imposant et s'imposer face à la platitude de certains de ses concurrents. On constate en tout cas que les audaces capillaires de Sabine Azéma auront fait au moins un adepte.

Le style musical qu'il s'impose s'accompagne nécessairement de vêtements sophistiqués et légèrement pompeux. Un costume cintré lui ira parfaitement, éventuellement en velours côtelé bordeaux, histoire qu'il se sente à l'aise en donnant l'impression qu'il est coincé. Son look, tellement loin de ce que reflètent les jeunes de 2011, me paraît ne mériter aucun reproche tant il est parfait et assumé.

Le point faible du point fort du jour : je pense que, plus encore que sa voix ou sa chanson, son look est son arme imparable. Face au jugement critique du public de l'Eurovision, plutôt ouvert d'esprit, Amaury a toutes ses chances. Son look n'a aucun point faible à mes yeux.

En avant-goût de sa prestation de samedi, voici ce qu'il a fait de Killing me softly.







10 mai 2011

L'Eurovision d'Amaury en sept chapitres (5)

Pour représenter la France au cinquante-sixième concours Eurovision de la chanson, Amaury Vassili chantera Sognu. En corse, Sognu signifie Je rêve. Et comme Amaury, je rêve. Et je prends mes rêves, mes rêves, mes rêves, mes rêves, mes rêves, mes rêves pour des réalités.

Je ne comprends pas pourquoi toute la France n’est pas encore dans l’euphorie, prompte à porter aux nues celui qui la fera vibrer samedi soir. Le temps d’une soirée, la France sera la maîtresse d’Amaury, celle qu’il va chérir plus encore que sa petite amie Stéphanie, pour qu’elle resplendisse à travers les pays de l’Eurovision. En bon Français né à Rouen et chantant en corse, j’espère que la jeune star aime les produits de son pays. J’espère qu’il aime le camembert, la baguette, le saucisson, le vin et la moutarde Amaury.

Le point fort du jour : sa chanson

Genre, je suis naturel et je descends les escaliers
(From Facebook Officiel)

Le pari d’Amaury Vassili est risqué. Imposer une chanson corse (comme le refrain de Mama Corsica, chantée par Patrick Fiori pour représenter la France en 1993) et lyrico-pop est osé. Les premières notes ressemblent étrangement au Boléro de Ravel, puis cette impression s’estompe au fil de l’écoute sans pour autant disparaître complètement. La dramaturgie de l’orchestre apporte une grandeur incontestable, qui, mâtinée de la voix d’Amaury explose dans le dernier tiers de la chanson. Une telle chanson peut créer la surprise, au milieu de toutes ces soupes qui se ressemblent. Ich hoffe, comme on dit in Deutschland. Les paroles de la chanson, elles, relatent un songe. Celui d'une voix, d'une peau, d'un visage. Traduits du corse, les mots de Sognu ne sont qu'un amour platonique. Qu'importe! Amaury Vassili resplendit en amoureux transi.

Il paraît que la passion d’Amaury pour le chant lyrique est née de concert avec la sortie de l’album Baryton de Florent Pagny, dont il est fan. C’est assez audacieux de revendiquer sa passion pour Florent Pagny. On l’oublie souvent à cause des frasques et de l’omniprésence du personnage, mais Pagny a une voix exceptionnelle. Au lieu de suivre les traces de son idole et de faire de la variété, Amaury Vassili a pris une voie (ha ha) peu fréquentée dans le paysage musical français : la pop lyrique. (Bon, à part Arielle Dombasle, hein.)

Le point faible du point fort du jour : même si cette chanson peut créer la surprise, elle peut aussi tout bonnement faire ièch les téléspectateurs.

En avant-goût de sa prestation de samedi prochain, voici Sognu, la chanson qui représentera la France à l’Eurovision.






8 mai 2011

L'Eurovision d'Amaury en sept chapitres (4)

Pour représenter la France au cinquante-sixième concours Eurovision de la chanson, Amaury Vassili chantera Sognu. En corse, Sognu signifie Je rêve. Le rêve permet de ne jamais perdre espoir. Tout comme Amaury, je rêve d’un monde lumière, où l’on ne ferait plus la guerre, où règnerait à tout jamais la paix.

C’est samedi prochain que la France présente son nouveau Pouchain poulain*. Certes, la chanson est bien moins rythmée que Allez Ola Olé, mais plus rythmée que Et s’il fallait le faire, ce qui n’était pas bien dur. En misant sur le mystico-classique, la France ne joue pas la vassilité. Je soutiens donc Amaury, à ma manière.

Le point fort du jour : sa voix

Non, pas la peine d'essayer, tu ne ressembles pas à Zac, Amaury
(From Facebook Officiel)

Il paraît qu’Amaury est ténor. Enfin, c’est ce que disent les journalistes. Je ne suis pas spécialiste – eux non plus – mais je ne peux pas faire autrement que les croire. Ce que j’entends, c’est un interprète jeune qui chante fort avec une voix très grave. Il lui manque ce petit timbre charmant que possède un Josh Groban, mais il n’a pas à rougir des performances d’un Andrea Bocelli.

Cela fait du bien d’avoir un chanteur avec une voix comme la sienne. Marc Lavoine est très bon, Etienne Daho aussi. Bénabar et Alex Beaupain sont bien gentils, mais un bon chanteur qui chante fort, ça fait du bien. Il faut juste espérer que les concurrents d’Amaury à l’Eurovision chantent essentiellement des chansons rythmées, histoire de lui permettre de casser l’ambiance, et ainsi de se faire remarquer.

Le point faible du point fort du jour : la puissance vocale ne paye plus vraiment à l’Eurovision. Mais l’alliance jeunesse et voix impressionnante peuvent séduire les Européens de l’Eurovision.

En avant-goût de sa prestation de samedi prochain, voici Endless love, qu’il chante avec Katherine Jenkins, une chanteuse mezzo-soprano galloise.







*Voilà, j'avais prévenu de la déception susceptible d'être générée par cette évocation anecdotique à peine drôle.

6 mai 2011

L'Eurovision d'Amaury en sept chapitres (3)

Pour représenter la France au cinquante-sixième concours Eurovision de la chanson, Amaury Vassili chantera Sognu. En corse, Sognu signifie Je rêve. Et Amaury a bien raison de rêver. Tant qu’on rêve encore, que nos yeux s’étonnent encore, rien n’est perdu.

Bien sûr, le talent d’un artiste, sa chanson, sa prestation sont primordiaux pour remporter un concours comme celui de l’Eurovision. Mais si un artiste n’a aucun soutien, aucun fan, il lui est difficile de créer un buzz le soir du samedi S. C’est pourquoi, de ma petite influence, qui égale à peu près celle du Liechtenstein au G20, je le soutiens. Je ferai tout pour que, samedi en 8, Amaury rie.

Le point fort du jour : sa jeunesse


Sponsorisé par Eau précieuse
(From chartinfrance.net)

Amaury Vassili n’est même pas né dans les années 1990. Bouh, le vieux ! Il a 21 ans et c’est sa fraicheur, mêlée au type de chanson qu’il chante, qui me fait penser qu’il a peut-être une chance de permettre à la France de réussir, et de se hisser sur le podium, cette année. En 2001, Natasha St-Pier avait 20 ans (à noter que Natasha a terminé 4e ; aucun Français n’a fait mieux depuis), tout comme… Marie Myriam en 1977. Lena (nue en photos), vainqueur allemande de 2010, qui remet son titre en jeu, n’a que 19 ans. Alexander Rybak (photos porno), vainqueur norvégien de 2009 n’avait que 23 ans. Et la longue liste de jeunes vainqueurs plaide en la faveur d’Amaury Vassili.

Amaury a déjà une belle jeune carrière, comme je l’ai formidablement rappelé ici. Il est temps de rappeler, pour ceux qui se souviennent de lui, comme moi, ou d’apprendre, pour ceux qui ne connaissent rien d’Amaury, que le représentant français à l’Eurovision 2011 a sorti un duo avec Liza Pastor en 2006, Nos instants de liberté. Et forcément, quand on a 16 ans, les traits changent. Et les cheveux poussent, parfois.

Le point faible du point fort du jour : la chanson interprétée pour représenter la France fait peut-être perdre un peu la fougue et la fraîcheur des 21 ans d’Amaury.

En avant-goût de sa prestation de samedi en 8, voici ce duo, datant de 2006.

On remarquera le faux air de Quentin Mosimann







4 mai 2011

L'Eurovision d'Amaury en sept chapitres (2)

Pour représenter la France au cinquante-sixième concours Eurovision de la chanson, Amaury Vassili chantera Sognu. En corse, Sognu signifie Je rêve. Eh oui, il est permis de rêver. De rêver de la victoire. Je rêve d'eau, mais d'océan, ah l'océan, au sud et vivre de pêche, mais les rêves on les empêche…

Les bourrins soutiennent indéfectiblement leur pays lors des championnats sportifs de foot ou d’athlétisme. Le concours Eurovision de la chanson paraît, lui, un peu désuet. Malgré ma diapnophobie qui refait surface en ce printemps, j’ai décidé de laisser transpirer mon chauvinisme et de soutenir (corps et) Amaury Vassili.

Le point fort du jour : sa popularité


Oui, enfin là, tu souris un peu trop, Amaury
(From Facebook Officiel)

Finis les Jessy Matador, Nayah, Ortal et autres Louisa Baïleche. Les têtes pensantes de l’Eurovision France tentent, depuis quelques années, toutes les stratégies possibles pour remporter le concours. Quand Patricia Kaas a représenté la France en 2009, cela faisait belle lurette qu’un artiste populaire en France n’avait pas représenté son pays au concours. Jonatan Cerrada et Natasha St-Pier n’en étaient qu’à leurs balbutiements de succès.

Les concurrents d’Amaury Vassili (nu en photos ici), eux aussi, ont souvent une renommée dans leur pays. Certains en ont même une internationalement, ou au moins continentalement. Dana International représente à nouveau Israël après avoir apporté la victoire à son pays une première fois en 1998. Eric Saade, un peu connu en Suède, défendra les couleurs de son pays, donc le bleu et le jaune. Lena (seins nus ici) reviendra, après sa victoire de l’an dernier, défendre l’Allemagne. Enfin, le groupe Blue (les quatre membres en nudité frontale), star incontestable, chantera pour le Royaume-Uni. En choisissant un chanteur avec une renommée honorable, la France a le mérite de ne pas se tirer une première balle dans le pied puisqu’Amaury a déjà un petit background.

Le point faible du point fort du jour : en France, la popularité interne ne garantit pas une victoire à l’Eurovision. Bien au contraire. Par exemple, Gérard Lenorman, en 1988, terminera à la dixième place, tout comme Serge Lama en 1971.

En avant-goût de sa prestation de samedi en 8, voici un extrait de son deuxième album, la version italienne de Qui saura de Mike Brant, preuve du côté populaire d’Amaury.







2 mai 2011

L'Eurovision d'Amaury en sept chapitres (1)

Pour représenter la France au cinquante-sixième concours Eurovision de la chanson, Amaury Vassili chantera Sognu. En corse, Sognu signifie Je rêve. Et en effet, Amaury peut rêver de toucher du bout des doigts la douceur de la victoire française, jamais perpétuée depuis Marie Myriam en 1977. Ce rêve bleu, c’est un nouveau monde en couleur, une nouvelle vie, un paradis aux mille nuits sans sommeil.

Comme Patricia Kaas il y a deux ans, Amaury Vassili a les épaules assez robustes pour accéder au podium, voire être sacré meilleur chanteur de l’Eurovision 2011. Et rien que pour cela, il mérite toute mon attention. En sept points (seven points), nous allons voir ensemble qu’Amaury va chanter, qu’Amaury va briller, qu’Amaury va gagner, qu’Amaury Vassili.

Le point fort du jour : sa carrière


Rho, ne sois pas si dark Amaury...
(from Facebook Officiel)

Amaury est peut-être un jeune premier, mais c’est loin d’être un débutant. Je reviendrai sur son tout premier single de 2006 dans le troisième tome de cette louange à Amaury. Ce Rouennais de 21 ans a déjà deux albums solos à son actif, Vincero en 2009 et Cantero en 2010. Ses deux albums se terminent par ero, non pas qu’Amaury se prenne pour un héros du haut de ses – au moins – 190 centimètres, ni qu’il mêle à ses artistiques travaux des sous-entendus érotiques. Amaury est un winner, c’est tout.

Pourquoi un winner ? Parce qu’Amaury semble avoir programmé inconsciemment sa participation à l’Eurovision. Vincero veut dire Je gagnerai et Cantero signifie Je chanterai. Autrement dit, Amaury chantera et gagnera, le samedi S. En quelques années, le jeune chanteur a su imposer son style et parvient à s’imposer dans les grandes émissions de variétés françaises, comme Chabada. Peut-être aura-t-il une carrière internationale à la Mireille Mathieu.

Le point faible du point fort du jour : bien que très remplie, sa carrière est un peu courte. Et puis, surtout, les autres pays risquent de ne pas bien être au courant de sa prolifique jeune carrière.

En avant-goût de sa prestation de samedi en 8, voici Lucente Stella, une chanson qui montre qu’Amaury se la pétait un peu en 2009. Comme quoi, il a muri et gagné en modestie depuis lors.







25 avr. 2011

Jubilations

Les beaux jours aident la musique à s’imposer dans ma vie. Ils aident aussi les chansons à paraître belles. Du coup, j’ai l’impression de proposer aujourd’hui un Top Ten de grande qualité. Quand je relirai ce Top Ten dans un an, je comprendrai sans doute que ce n’était qu’une impression.







N°10 – Mélanie Laurent – En t’attendant Cette chanson est clairement destinée aux bobos. Elle est un peu prétentieuse dans son orchestration soignée qui se veut épurée, mais tout à fait écoutable.







N°9 – M Pokora – À nos actes manqués Bon, ce n’est certainement pas la reprise du siècle, mais elle donne une touche ensoleillée à cette chanson. Je dois aussi avouer que c’est ma chanson préférée de Jean-Jacques Goldman. Comme une pulsion incontrôlable, je chante inlassablement, à chaque écoute, les merveilleux hé-héhé-héhé-héhéhéhéhéhéhé-héhé-héhé-héhé-héééééé.







N°8 – Colonel Reyel – Toutes les nuits J’aimerais apporter une explication rationnelle à ce plaisir que je prends à karaoker Colonel Reyel à chaque passage de son clip. Sans doute un désir effréné de soleil qui colle à ma personnalité sans que je puisse m’en défaire. Toutes les nuits est moins forte que Celui…, mais c’est bien quand même. Même pas honte.







N°7 – Mickaël Miro – L’horloge tourne Ce thème récurrent du temps rythme ma vie comme une horloge. Cette ritournelle sans prétention me plaît. J’espère seulement qu’à mes 28 ans, cela n’arrivera pas.







N°6 – Adele – Rolling in the deep D’habitude, je n’aime pas trop apprécier les chansons que les gens qui prétendent tout connaître en matière musicale vénèrent. Donc, au début, je n’aimais pas Adele. Or la mélodie est entêtante et vitalisante. La voix est intéressante.







N°5 – Amaury Vassili – Sognu Omagad! Quand je l’ai écoutée pour la première fois, comme j’ai adoré ! Mon avis sur ce jeune chanteur a complètement changé depuis le début de l’année et l'annonce de sa participation à l'Eurovision. J’ai pris le temps d’écouter ses albums. J’adore sa voix. Et puis, j’adore ses cheveux du XVIIIe siècle. Pardon, lecteur, lectrice, pour ce qui suit, mais ça peut toujours servir dans les semaines qui viennent : Amaury Vassily sexe, Amaury Vassily a une copine Stéphanie, Amaury Vassily est gay homo, photos d’Amaury Vassili torse nu en slip à poil.







N°4 – Nolwenn Leroy – Brest Voici l’une des meilleures chansons de Bretonne, même si je ne perds pas l’espoir que Je ne serai jamais ta Parisienne soit le prochain extrait. Le succès grand public de Nolwenn ne doit pas faire oublier qu’elle a la voix la plus bouleversante de tous les ex-pensionnaires de la Star Academy.







N°3 – Lady GaGa – Judas Quel blasphème de podiumiser Judas un lundi de Pâques ! Pour moi, cette chanson a des sonorités équivalentes à Bad romance, même si elle ne l’égale pas. Le refrain pop me fait affreusement penser à une chanson de la fin des années 90, et c’est probablement ce côté suranné qui me plaît.







N°2 – Tom Dice – Me and my guitar Honteusement fleur bleue, cette chanson a sa place dans tous les soaps qui se respectent. J’écoute cette niaiserie et je rajeunis de dix ans. J’aime, comme on dit sur Facebook.







N°1 – Sinclair – Ça tourne dans ma tête Ces sons électroniques sucrés s’imprègnent dans ma tête. Sinclair aura eu besoin d’un passage par M6 pour produire à nouveau des chansons de qualité, à l’image de celle-ci. Depuis que je l’ai écoutée, ça trotte dans ma tête.

14 avr. 2011

Jetez-les

Qui n’a pas rêvé d’être une star ? chantait la merveilleuse Sophie Delmas, trop vite oubliée mais qui sait rebondir grâce à Mamma Mia 2011, dans la non moins merveilleuse comédie musicale L’ombre d’un géant, trop vite oubliée, du encore non moins merveilleux François Valéry, presque oublié. Bon, là, si j’ai pas perdu 75% des lecteurs qui ont commencé la lecture de cette chronique, je ne comprends pas. Il me reste donc 0,25 lecteur. Merci à toi, quart de lecteur.

Tu le sais, lecteur, les jeux télévisés, c’est mon dada. Oui, j’emploie des expressions démodées, et je reste le poing levé. Le jeu télé est un moyen, certes éphémère, mais tout à fait judicieux pour aspirer à devenir une star de la télé. Ephémère, donc.

Depuis quelques mois, mon irrépressible envie de participer à N’oubliez pas les paroles ! s’est calmée. Et pas uniquement parce que Zaz et Benjamin Biolay sont maintenant proposés. C’est juste que je n’ai plus vraiment envie de jouer au candidat. Et puis je n’aime pas vraiment devoir attendre qu’on me rappelle pour me proposer de passer les sélections. Quand on s’inscrit sur le site Internet du jeu télé, on est excité à l’idée d’être, peut-être, rappelé le lendemain par la production. Comme quand on fait des crêpes et que ça saoule de devoir attendre de les avoir toutes faites avant de pouvoir manger la première. En gros, ça n’arrive jamais : on en mange toujours une avant qu’elles soient toutes faites. Et du coup, deux jeux télé ont probablement raté l’un des meilleurs joueurs de tous les temps : moi.

Flashback. Par un beau jour d’octobre de l’année dernière, je m’ennuyais terriblement. En une heure, j’avais probablement rafraichi vingt fois ma page de mails, j’avais certainement regardé trois fois tous les clips de Pauline Ester et de Sandy Valentino sur Youtube, et j’avais sûrement battu plus d’une fois mon record au Plus grand quiz de France sur Facebook. Puis je me suis inscrit à plusieurs jeux télés, via leur site Internet. Sur le moment, j’avais vraiment envie qu’on me rappelle, pour pouvoir jouer et gagner plein de milliers d’euros. Oui mais voilà. Personne ne m’a rappelé, et je suis resté comme un hère en peine, assoiffé de reconnaissance téléphonique. Je pleurais intérieurement à m’en noyer le cœur.

Jusqu’à la semaine dernière. Forcément, ma vie a bien changé en six mois, et me permet moins de me présenter à des sélections à n’importe quelle heure de la journée. Les deux appels que j’ai reçus m’ont d’abord surpris, parce que j’avais oublié, et laissé coi, parce que l’idée de passer les castings ne m’excite plus trop.

C’est Marie qui m’a appelé la première. Bon, comme j’ai un peu peur de répondre au téléphone et que je ne connaissais pas le numéro, j’ai laissé sonner. D’ailleurs, si un jour, lecteur, tu m’appelles et que je ne te réponds pas, ne prend pas la mouche. Ni la guêpe. Sache seulement que j’ai éventuellement peur de ne pas savoir quoi te dire après t’avoir dit Salut, ça va ? Marie m’a donc laissé un message : « Salut Romain ! C’est Marie du jeu Mot de passe. Je t’appelle suite à ton inscription et je voulais savoir si t’étais toujours partant pour passer à la télé. Je te laisse mon numéro et rappelle-moi vite ». Genre, c’est ma copine, quoi. Elle me tutoie et elle ne conclut même pas par un « Bisous ». Bon, je n’ai pas rappelé Marie. Parce que si c’est pour me retrouver en face d'Élodie Gossuin, non merci. (Déjà, Patrick Sabatier, hein...)

Hebergeur d'image

Et puis le lendemain, c’est Samira qui m’a appelé : « Salut Romain, c’est Samira du jeu En toutes lettres. Je t’appelle suite à ton inscription et je voulais savoir si t’étais toujours partant pour passer à la télé. Peux-tu me rappeler au plus vite au 01blablablabla ». Il semble que Marie et Samira sortent toutes les deux de la même école de formation de casteuses. Je n’ai pas rappelé Samira non plus parce que je ne regarde pas assez En toutes lettres pour en connaître les subtilités et me garantir une victoire.

Hebergeur d'image

Entre temps, mon inoubliable prestation dans le public d’On n’est pas couché au printemps dernier ne cesse d’engendrer des relances de mails de la part d’Alexandre, placeur de public. Cet Alexandre me spamme régulièrement des offres alléchantes : « Viens assister au jeu mythique Les Z’amours avec l’irrésistible Tex », ou bien « Ne rate surtout pas l’occasion de participer au nouveau jeu de Nagui, Chéri(e), fais les valises ! ». J’avoue que voir sept Z’amours à la suite ou bien me pointer à la télé déguisé en nain de Blanche-Neige me branche moyen.

Malheureusement, je dois bien me rendre à l’évidence : en ignorant toutes ces demandes, je me prive sûrement de formidables anecdotes que je pourrais raconter en première manche de Tout le monde veut prendre sa place.

1 avr. 2011

La boîte à pharmacie - Véhef 4

Pour cette nouvelle boîte à pharmacie remplie de chansons qui font du bien au moral, j’ai à nouveau choisi une chanson qui a eu droit à deux traductions différentes en français. Mais cette fois, à la différence du tryptique Runaway/Mon amour disparu/Vanina, formidablement bien chroniqué ici, c’est définitivement la version originale anglo-saxonne qui a obtenu le plus de succès. Les deux réminiscences françaises ont sombré dans les oubliettes de la mémoire collective. Pas de la mienne, certes, mais bon, c’est peut-être parce que j’adore cette chanson.

En 1982, F.R. David sort une chanson qui reste, à ce jour, son plus grand tube : Words. Les paroles transcrivent l’état d’esprit dans lequel tout amoureux transi se trouve lorsqu’il est en face de son être désiré. L’amoureux transi est tiraillé entre sa peur d’avouer ses sentiments à l’autre et sa prospection de désespoir à l’idée de ne jamais lui avouer et sa timidité paralysante à manifester ses sentiments. Du coup, il lui faut trouver les mots justes pour faire sa déclaration d’amour. Autrement dit, il a peur de se prendre un râteau et d’avoir l’air con, mais c’est plus joliment dit dans la chanson que je te propose d’écouter.







La première version française que je vais détailler est, en fait, la deuxième dans l’ordre chronologique. Mais je garde la meilleure pour la fin. Alors que certains chanteurs connaissent un regain de gloire dans leur carrière quand ils font une reprise de leurs tubes en français/anglais, FR David s’est un peu planté. N’est pas Bonnie Tyler ou Umberto Tozzi qui veut. N’est pas non plus Kareen Anton ou Léna K qui veut. Seuls quelques couplets sont traduits dans cette nouvelle version de 2006, en duo avec Winda.

F.R David feat. Winda - Words (J'aime ces mots) by rhumraisin

Words… Don't come easy to me
How can I find a way
To make you see I love you?
Words don't come easy

On remarquera donc que le premier couplet reste en anglais. Les mots ne me viennent pas facilement et je me demande par quel habile moyen je vais bien pouvoir te faire comprendre que ça me plairait bien de te sauter.


J’aime…

Ha ha, le parolier n’est pas tombé dans le piège de traduire Words par Mots, ce qui, au début du couplet, aurait été un peu ridicule.


Quand tu me dis ces mots

Donc en gros, la fille, elle est contente que son amoureux transi lui avoue sa faiblesse. Et finalement, c’est vrai que dire « Je n’ose pas te dire que je t’aime », c’est toujours plus romantique que « T’es bonne ».


Ces mots qui parlent trop

Bon, là, elle glisse quand même un petit reproche. C’est bien beau de parler, mais une logorrhée verbale, aussi bien tournée soit-elle, ne remplacera jamais un mot franc et direct ou acte physique (comme un baiser par exemple, avec la langue et la bave)


Rien n’est plus beau qu’I love you

J’avoue franchement ne pas comprendre ce qu’elle chante juste après « Rien n’est plus beau ». Cela m’amène à me poser la question de l’origine de l’accent de cette chanteuse. Et comme je suis très nul à ça, à part pour les Québécois, je m’abstiens, tabernacle.


Quand tu me le dis

On notera que le vocabulaire est assez pauvre et répétitif. J’aime quand tu me dis ces mots. Ils sont beaux. La vie est belle, quand tu me les dis.


Well I'm just a music man
Melody's so far my best friend

F.R. David revient à l’attaque en disant qu’il n’est qu’un modeste musicien qui écrit des chansons pour faire battre le cœur de sa bien-aimée.


La musique c’est aussi mon cœur

Coup de bol, elle aussi, elle a la musique dans la peau. Ils sont connectés et se comprennent. Elle aurait pu aimer la peinture, la littérature ou le tuning, mais non, c’est la musique, et ça, c’est trop une coïncidence !


Et même si parfois je ne te comprends pas

Parfois, elle ne le comprend pas. A mon avis, si elle articule autant en parlant qu’en chantant, il ne doit pas la comprendre souvent lui non plus.


Je m’envole quand j’entends ta voix

Si ça c’est pas de l’amour ! Elle n’a pas besoin de comprendre ce qu’il lui dit, elle est heureuse rien qu’à l’entendre parler. Un peu comme si on était repu juste en regardant une assiette de pâtes.


Words… Don't come easy to me
How can I find a way

On revient au premier couplet


Rien n’est plus fort qu’I love you quand tu me le dis

Petite variante avec « fort » au lieu de « beau », preuve que la réflexion a été poussée à son paroxysme lorsque les paroles de cette chanson ont été écrites.


This is just a simple song
That I've made for you on my own

L’amoureux transi joue son modeste. Efficace, parfois.


Mais tes mots me donnent l’espoir qu’un jour,
Tu devineras tout de moi

C’est donc une vraie garce qui joue avec les nerfs de ce pauvre malheureux. Au lieu de lui annoncer tout de go qu’elle aussi, elle le kiffe, qu’ils peuvent se marier et avoir beaucoup d’enfants, elle le laisse s’embourber dans sa poésie à deux balles.


Please believe I really do 'cause

Phrase tronquée à cause d’un petit pont musical


Words… Don't come easy to me
How can I find a way

Encore le premier couplet


Rien n’est plus doux qu’I love you quand tu me le dis

Troisième variante avec « doux », cette fois. Rhooo, on va finir par croire que les paroles ont été écrites en cinq minutes juste avant d’enregistrer la chanson. Alors que non, quand même, ça ferait pas sérieux…


Yeah yeah yeah

(vibes)


It isn’t easy (quand tu me dis)
Words don’t come easy ( ??????? (propos vraiment incompréhensibles))

Wouh… Phrases qui se chevauchent, chaleeeuur…


Bon, et la suite de la chanson ne sont que des repirses des paroles déjà chantées. Je pense que l’insuccès de cette version a fortement reposé sur l’absence totale de différence de rythme avec la version originale. On dirait exactement la même, à la différence qu’elle est encore plus kitsch que l’originale, français oblige, et accent oblige.


L’autre version française date de 1998 et ce sont les excellents 2 Be 3 qui nous offrent ce petit régal, dans leur deuxième album. Tiens, je te propose d'écouter ce titre.








Words… Don't come easy to me

Là encore, on évite de traduire Words par Mots. On préfère carrément ne pas franciser la première phrase, pour bien montrer que les 2 Be 3, enfin surtout Filip parce que c’est lui qu’on entend, sont bilingues.

Comment faire pour te dire
Mes sentiments simplement

Traduction totalement en accord avec le sens des paroles originales


Words don’t come easy

Bon, ça aussi on le garde en anglais, parce que ça passe mieux.


Words... Don't come easy to me
Je voudrais tant d'écrire
T'ouvrir mon cœur, mais tu sais
Words don't come easy

L’auteur se permet là une petite audace en intégrant une lettre à l’histoire. Parce que les 2 Be 3 savent écrire. Ils savent écrire, mais ils ne savent pas quoi écrire, donc, du coup, ils n’écrivent pas.


Comme une rose au quatre vents
Je me sens fragile si souvent
Bercé par le flot d'émotions

Ce passage montre que les 2 Be 3 sont poètes.


Pourtant, je me cache derrière ma pudeur, mais
J'aimerais tant t'ouvrir mon cœur

On en revient au message principal de la chanson de F.R. David, à savoir la délicate situation d’un amoureux transi rongé par la timidité.


(Refrain à nouveau)


Comme un frisson qui m'appelle

Houuuu houuuu… (Je sais, j’imite plutôt bien le frisson qui appelle)


Un oiseau qui déploie ses ailes

Vouchhhh vouchhhh… (Je sais, l’oiseau qui déploie ses ailes, je le tiens moins)

Parfois je rêve que je m'envole, et là
Jamais je ne ressens la peur, et
Enfin je peux t'ouvrir mon cœur

Donc là, ça veut juste dire qu’en plein ciel, le mec il lui crie je t’aime, comme un goéland qui crie. Il a la trouille de lui parler tout bas, trouver les mots qu’il faut, mais en revanche, crier, alors que tout le monde peut l’entendre, même les autres oiseaux, ça, il s’en fout.

(Refrain, encore, puis pont, puis paroles déjà chantées)


Je trouve cette version française délicieuse, avec une orchestration très karaoké, comme l’est un peu tout le deuxième album des 2 Be 3. Les paroles sont assez fidèles à l’originale, et le résultat est plaisant. Décidément, les versions françaises des tubes étrangers m’emplissent de joie. J’espère qu’elles te plaisent aussi, cher lecteur, chère lectrice.